Inutile de se le cacher : l'année 2018 pour le tennis masculin belge a été totalement catastrophique. Il y a bien sûr eu le net recul de David Goffin mais pas seulement car de tous les joueurs qui composaient le Top 10 il y a un an, un seul a vraiment grimpé au classement. Les blessures n'ont, il est vrai, pas épargné nos joueurs, les plus infortunés dans ce domaine étant Steve Darcis et Julien Cagnina. Les motifs de satisfaction sont extrêmement rares mais pas totalement inexistants. David Goffin (n°1 belge fin 2017, 28 ans, 7e → 22e) : On avait quitté David Goffin en 2017 sur une fin de saison éblouissante avec des titres à Shenzhen et Tokyo, une finale au Masters et une domination incroyable durant la finale de Coupe Davis à Lille. L'année 2018, tout le monde en était sûr, serait celle du Belge avec sûrement un gros parcours en Grand-Chelem et une place dans le Top 5 mondial. Douze mois plus tard, les fans du Liégeois ont déchanté. Ses performances ont été très irrégulières et les blessures dont il a souffert l'ont empêché de pratiquer son meilleur tennis sur le long terme. Pourtant, ses trois victoires faciles en Hopman Cup (dont une contre Alexander Zverev) laissaient penser que sa pause hivernale n'avait pas altéré son rythme. Mais à l'Open d'Australie, c'est la douche froide. Gêné par la chaleur étouffante, David est dominé au deuxième tour par le vétéran Julien Benneteau. Encore un peu emprunté en Coupe Davis face aux joueurs hongrois, il semble monter petit à petit en puissance durant la tournée indoor. Il atteint d'abord une demi à Montpellier (battu par Gasquet) puis une autre au « ATP 500 » de Rotterdam. Et c'est là que sa saison bascule. Sur une montée anodine, il cadre sa volée et la balle atteint son œil de plein fouet. C'est l'abandon, et David doit même faire une croix sur Marseille, Indian Wells et le quart de finale de Coupe Davis contre les Etats-Unis. Il revient tout de même pour le tournoi de Miami mais, pas du tout prêt, il ne prend qu'un jeu à Joao Sousa. Il retrouve tout de même des couleurs sur terre-battue. Il atteint d'abord un quart de finale à Monte-Carlo (battu par Grigor Dimitrov) et une demi à Barcelone où il est dominé par le Maître des lieux Rafael Nadal. A Madrid, le Liégeois passe un tour mais est surpris par Kyle Edmund. Ça se passe mieux à Rome où il se hisse à nouveau en quart et n'est battu qu'en trois sets serrés par Alexander Zverev. Tous les voyants sont à nouveaux au vert et il peut aborder Roland-Garros avec beaucoup d'ambition. Pourtant, il peine à y imposer son jeu et, après deux matchs très serrés contre Robin Haase et Gaël Monfils, il est étouffé par la révélation du tournoi Marco Cecchinato. Sa saison sur gazon est ensuite catastrophique. David s'incline d'entrée au Queen's et surtout à Wimbledon, en trois petits sets contre Matthew Ebden. Son retour sur dur est meilleur. Battu en quart à Washington, il se hisse dans le dernier carré à Cincinnati après des victoires sur Stefanos Tsitsipas, Kevin Anderson et Juan Martin Del Potro. Il doit par contre abandonner en demi après la perte du premier set face à Roger Federer en raison d'une douleur persistante au bras. A l'US Open, il se hisse en huitième de finale mais s'incline en trois sets contre Marin Cilic. Objectifs 2019 : mais la douleur au bras n'est pas partie. Après une élimination d'entrée à Shenzhen, David Goffin renonce d'abord aux tournois de Tokyo et Pékin puis annonce qu'il met un terme à sa saison pour soigner un œdème osseux au coude. La blessure n'est pas très grave et ne nécessite qu'un peu de repos. Il aura en tout cas tout loisir de préparer la saison prochaine avec sérieux, ce qui n'avait pas été trop possible l'an passé à cause de l'enchainement Masters-Coupe Davis. S'il a totalement récupéré, il n'y a aucune raison que ses objectifs diffèrent de ceux qu'il avait il y a un an.
Ruben Bemelmans (n°3, 30 ans (il en aura 30 mi-janvier), 118e → 119e) : Si David Goffin nous avait laissé une impression incroyable lors de la finale de Coupe Davis 2017, c'est un Ruben Bemelmans bien triste qu'on avait laissé à Lille. Sa fragilité au moment de servir pour le gain du troisième set lors du double a peut-être été décisive dans le succès Français. Même s'il avait été impeccable jusque-là, ce coup dur allait peut-être s'avérer difficile à digérer pour le Limbourgeois. Son début de saison au tournoi ATP de Pune, où il est qualifié d'office pour le tableau final, ne rassure pas puisqu'il s'y incline d'entrée. Il se reprend à l'Open d'Australie où il parvient à s'extirper des qualifications. Au premier tour, il prend une petite revanche personnelle en prenant la mesure en quatre sets de Lucas Pouille, celui-là même qui avait apporté le point décisif aux Français à Lille. Cette victoire face au 18e mondial constitue aussi la plus belle perf de la carrière de Ruben. Après un solide point apporté lors du premier tour de la Coupe Davis, il franchit un tour au tournoi de Montpellier puis sort des qualifications lors de ceux de Rotterdam et de Marseille. Au Pays-Bas, il a la chance d'affronter Roger Federer mais le Suisse ne lui laisse que trois jeux. Ça se passe un petit peu moins bien à Indian Wells et Miami où il est battu en qualifications. Même s'il est repêché dans le désert californien, il s'incline d'entrée dans le tableau final. Il atteint encore une bonne demi-finale au Challenger du Gosier mais ne peut pas faire grand-chose pour empêcher l'élimination de la Belgique en Coupe Davis, en l'absence de David Goffin et de Steve Darcis. Nettement moins à l'aise sur terre-battue, le Limbourgeois perd trois fois en Challengers face à des joueurs classés au-delà de la 200e place. Pourtant il parvient, via un repêchage, à sortir des qualifications à Roland-Garros. Il y bat l'Indien Bhambri, sans doute encore moins habitué que lui à la surface, puis rate un peu le coche en perdant contre Zopp, un autre lucky loser, après avoir mené deux sets à zéro. Après des éliminations au premier tour des qualifs à Stuttgart et Halle, il sort à nouveau du tableau préliminaire à Wimbledon puis bat Steve Johnson 8/6 au cinquième set. Au deuxième tour, Ruben s'incline également en cinq manches face à John Isner, futur demi-finaliste. Après un été assez moyen, il parvient à nouveau à rejoindre le tableau final de l'US Open via un repêchage. Il s'y incline également en cinq sets face au jeune Jaime Munar. En fin de saison, il parvient encore à sortir des qualifications à St Petersbourg (via un repêchage), à Chengdu et à Vienne. Il n'y a toutefois qu'en Chine qu'il réussit à franchir le premier tour. Objectifs 2019 : il atteint également une finale au Challenger d'Eckental début novembre. Tout au long de sa carrière, Ruben n'a, pour l'instant, jamais réussi à s'installer durablement dans le Top 100 (31 semaines en tout, jamais plus de 13 consécutivement). Il faut toutefois noter son extraordinaire constance puisqu'il termine dans le Top 200 au minimum pour la dixième saison consécutive. A 30 ans, il entame une nouvelle partie de sa carrière dans laquelle il parviendra on l'espère un peu plus à s'imposer dans les tableaux finals de tournois ATP. Arthur De Greef (n°4, 26 ans, 178e → 216e) : Si le retrait de David Goffin a été largement commenté, c'est la faillite quasi totale du Top 10 belge qui doit être constatée. Si les deux têtes de proue conservent un classement plus qu'honorable, il n'y a désormais plus que quatre de nos compatriotes dans le Top 300 alors qu'ils étaient le double il y a un an. On l'a dit, Steve Darcis et Julien Cagnina, respectivement 2e et 5e joueurs belges en janvier, ont connu une année noire avec les blessures. Mais de nombreux autres sont à la baisse sans pouvoir entièrement l'imputer à un problème physique. C'est le cas d'Arthur De Greef qui a connu une fin d'année 2016 et un début 2017 assez exceptionnels, le propulsant jusqu'à la 113e place. Mais sa séparation avec Olivier Rochus puis un petit « trop plein » en fin de saison l'ont ensuite fait reculer. Sa préparation hivernale a en plus été perturbée par une blessure au pied et l'enchainement de ces déboires va mener à une suite de contre-performances assez spectaculaire durant les quatre premiers mois de 2018. Il débute par quatre défaites consécutives lors des Challengers de Playford, Rennes et Quimper ainsi qu'en qualification de l'Open d'Australie. Après avoir remporté un match à Budapest, il revient d'une tournée au Chili avec deux nouvelles défaites d'entrée. Retombé au-delà de la 250e place mondiale, il doit même passer par les qualifications à Marbella, Alicante et Barletta et ne parvient même pas à y rejoindre le tableau final. Le Brabançon décide alors d'entamer une collaboration avec Michel Bouhoulle et celle-ci porte directement ses fruits. Il bat Sergiy Stakhovsky au premier tour à Ostrava et poursuit sa route pour remporter le deuxième titre Challenger de sa carrière. Remis sur des rails, il atteint une deuxième finale à Poprad Tatry à la fin du printemps mais s'y incline face à Jozef Kovalik. Il tente alors sa chance dans les qualifications de Wimbledon mais sans succès (le gazon, ce n'est pas trop son truc). Arthur enchaine avec une demi-finale lors d'un très gros Challenger à Braunschweig où, là encore, il perd contre Kovalik. Mais il y domine tout de même Florian Mayer, ex Top 20. La fin de l'été et le début de l'automne sont à nouveau plus compliqués mais il termine avec un très beau résultat au Challenger de Guayaquil où il se hisse en demi-finale. En quart, il réussit même la plus belle perf de sa saison en dominant Pablo Cuevas, 65e mondial. Objectifs 2019 : cette dernière performance lui permet d'intégrer le cut pour les qualifications de l'Open d'Australie. Il commencera donc sa saison aux antipodes avec l'espoir évidemment de faire mieux qu'en 2018. Avec seulement 7 points à défendre en quatre mois, il peut difficilement faire pire, il est vrai. Quelques bonnes performances en début d'année peuvent lui permettre de revenir rapidement dans le Top 150. Mais avec lui, ça dépend souvent de la tête. Kimmer Coppejans (n°6, 24 ans, 267e → 220e) : De tous les joueurs du Top 10 belge à la fin de la saison 2017, Kimmer Coppejans est le seul à avoir progressé au classement. Son gain net au classement ne parait pas fulgurant mais, comme Arthur, il a connu pas mal de déboires également en début d'année et n'était plus classé qu'à la 371e place mondiale fin mai. Il a donc grimpé de 150 places ces six derniers mois ce qui est nettement plus impressionnant. Obligé de rejouer des Futures après une saison 2017 difficile qui l'a vu reculer d'une centaine de places, il ne parvient pas à faire mieux que deux quarts de finale à Antalya. L’Ostendais repart sur le circuit Challenger en Australie mais s'incline assez sèchement au premier tour à Burnie et au second à Launceston. Sa décision de partir si loin et donc de refuser sa sélection en Coupe Davis au même moment provoquera la colère de Johan Van Herck qui décide de le suspendre des prochaines rencontres (tout comme Arthur De Greef pour la même raison). C'est avec le retour de la terre-battue que Kimmer reprend des couleurs. Il se hisse tout d'abord en demi-finale du simple au Future de $25.000 de Xabia et en finale du double. Il poursuit au Challenger de Marbella où il sort des qualifications (en battant Arthur) et ne s'arrête qu'en quart de finale. Il réédite cette performance à Francavilla (en tant que lucky loser) puis passe encore un tour à Ostrava mais ne parvient plus ensuite à sortir des qualifications avant l'été. Il y parvient donc à nouveau, début juillet, à Braunschweig. La semaine suivante, à Scheveningen, il rejoint également le tableau final et poursuit sa route jusqu'en demi-finale où il n'est battu que par l'ancien Top 50 Thiemo De Bakker. Il passe encore un tour à Tampere, puis bat à nouveau Arthur à Pullach avant de réaliser sa plus belle performance de la saison à Séville. Sorti des qualifications, il bat trois Top 200 pour remporter son cinquième titre en Challenger, le premier depuis plus de deux ans. La suite de sa saison est à nouveau un peu plus faible puisqu'il alterne des défaites au premier et au deuxième tour lors de ses six dernières épreuves. Objectifs 2019 : quelques jours après son dernier match disputé début novembre, Kimmer a eu le malheur de perdre son papa. Un drame qui aura forcément un impact sur sa préparation. Celle-ci a toutefois été assez longue et on espère qu'il aura pu se concentrer sur son tennis ces dernières semaines. Il débutera 2019 à Pune, en Inde, avant de prendre la route de Melbourne pour les qualifications de l'Open d'Australie. Germain Gigounon (n°20, 29 ans, 834e -> 355e) : Gravement blessé en 2017, Germain Gigounon avait dû s'arrêter durant plus de trois mois et avait chuté de plus de 500 places au classement ATP. Il était également sorti du Top 10 belge auquel il appartenait pourtant presque sans discontinuer depuis 2011. C'est donc une agréable surprise de le voir revenir et même atteindre le Top 5 belge pour la première... et la dernière fois. C'est à Majorque, sur les terrains de la Rafael Nadal Academy que Germain débute sa saison. Il atteint les quarts de finale en simple et s'impose en double (15e titre dans la discipline) En février, il se rend en Egypte et aligne deux demi-finales en simple et une nouvelle finale en double dans la cité balnéaire de Sharm El Sheikh. Il revient en Espagne pour signer un splendide succès au Future de $25.000 de Xabia. Il s'agit du quatorzième titre Future de sa carrière mais du premier dans un tournoi si richement doté. Le Binchois s'y impose d'ailleurs également en double. Il signe ensuite un troisième succès en double au $25.000 de Porto où il atteint encore les quarts en simple. De retour aux portes du Top 500, il tente alors sa chance dans les qualifications de certains Challengers. Il ne parvient à en sortir qu'une seule fois, à Braga. Germain revient sur le circuit Future en juillet et atteint les demi-finales de celui d'Arlon puis se hisse en finale du $15.000 de Lasne. Dans le Brabant Wallon, il soulève son 18e trophée en double. Après deux quarts de finale à Coxyde et à Poznan, il se hisse à nouveau en finale d'un $25.000 à Oviedo, où il est malheureusement contraint à l'abandon. Cette nouvelle blessure va également le forcer au retrait à Seville et à une pause de plus d'un mois. Il revient à temps pour le $25.000 de Riba où il remporte à nouveau le titre après deux matchs très serrés en demi et en finale. Après un quart de finale au Future de Santa Margherita di Pula, le Hennuyer tente une dernière fois sa chance en Challenger mais s'incline en qualifications à Mouilleron-Le-Captif. Objectifs 2019 : une dernière fois car Germain Gigounon annonce un mois plus tard qu'il range définitivement ses raquettes. Mais il ne restera pas longtemps éloigné des courts puisqu'il sera désormais le coach de Yanina Wickmayer. Ses objectifs pour 2019 seront donc liés à ceux de l'ancienne 12e mondiale. Et le premier d'entre eux sera de la ramener dans le Top 100. Joris De Loore (n°7, 25 ans, 277e → 360e) : Joris De Loore aurait pu être le héros de la finale de Coupe Davis 2017. Blessé mi-septembre, il n'avait plus disputé un match avant la finale mais était revenu à temps pour jouer une rencontre formidable en double. Mais la défaite était tout de même au bout en quatre sets. On espérait le voir poursuivre sur sa lancée en 2019, même si son classement était insuffisant pour qu'il puisse prendre part à la tournée aux antipodes. Le joueur de Wenduine a donc débuté sa saison au Challenger de Coblence où il est sorti des qualifications (sans battre de Top 300) avant de perdre contre Sergiy Stakhovsky dans le tableau final. Après une nouvelle défaite en double de Coupe Davis (contre les Hongrois), cette fois sans conséquence, il décide de rejouer quelques Futures de $25.000. Le succès n'est malheureusement pas au rendez-vous puisqu'il s'incline au premier tour contre des qualifiés à Shrewsbury et à Gatineau. Il atteint tout de même les quarts de finale (et la finale en double) à Sherbrooke. De retour en Challenger, à Drummondville, Joris passe un tour en simple et s'impose lors du double. Après être encore sorti des qualifications au Challenger de St Brieuc, il réalise peut-être le meilleur match de sa carrière lors du quart de finale de Coupe Davis contre les Etats-Unis lors duquel il pousse John Isner, 9e mondial, au quatre sets. Il ne dispute que quatre épreuves sur terre et n'arrive à sortir des qualifications qu'à Francavilla et à Lisbonne. Mais il ne parvient pas à dépasser le premier tour du tableau final. Il faut attendre fin juillet, lors de sa tournée en Amérique du nord, pour le voir réaliser cette performance (et même plus). Le Flandrien se hisse en effet en quart à Granby puis même en demi à Lexington avant de passer un tour dans un gros Challenger à Aptos. En septembre, il retourne aux Etats-Unis et se hisse en quart de finale à Cary (en battant Sebastian Korda, le vainqueur de l'Open d'Australie junior). La suite est nettement moins heureuse puisqu'il perd en qualifs à Columbus, à Brest et à Eckental. Son dernier tournoi de la saison, à Mouilleron-Le-Captif sauve un peu la mise. Il y sort du tableau préliminaire et domine le 92e mondial Laslo Djere au premier tour du tableau final. Il s’agit de la troisième meilleure perf de sa carrière. Objectifs 2019 : malgré cette victoire, la saison de Joris De Loore est assez décevante. Son incapacité à dépasser le stade du deuxième tour en Challenger est assez étonnante pour un joueur dont le talent est incontestable. A l'instar d'un Christophe Van Garsse en son temps, Joris ne parvient pas à se surpasser devant les tribunes vides d'un court annexe. Il marche à l’adrénaline et rien ne le motive plus qu’un public déchaîné. Sa place est pourtant sans problème dans le Top 150 lorsqu'il joue à son meilleur niveau. Christopher Heyman (n°8, 25 ans, 285e → 381e) : Très actif sur le circuit Futures en 2015-2016 avec 8 titres, Christopher Heyman a franchi un cap important l'an dernier. En toute fin de saison, et après trois nouveaux titres en Futures, il s'est hissé en finale du Challenger d'Andria, une première pour lui à ce niveau. Cette performance lui permettait de faire son entrée dans le Top 300 et d'avoir accès plus souvent aux tableaux finals des Challengers en 2018. Malheureusement, il ne pourra pas vraiment en profiter. C'est tout de même via les qualifications qu'il atteint le tableau final de son premier tournoi, à Coblence. L’Anversois parvient même à y franchir le premier tour. Il retourne ensuite sur le circuit Future pour disputer quelques $25.000. Après une finale à Nussloch, les choses se passent moins bien et il perd au premier tour à Oberentfelden et au deuxième à Bellevue alors qu'il était le favori n°1 de ces deux tournois. Il se blesse ensuite et ne peut revenir qu'au début du printemps. Il débute par un quart de finale au $25.000 de Lisbonne mais ses apparitions en Challenger sont nettement moins bonnes. Christopher s'incline d'entrée à Mexico, Guadalajara, Braga et même en qualifs à Lisbonne. A partir du mois de juin, il doit donc disputer à nouveau des Futures de $15.000. Il atteint deux demi-finales correctes à Antalya (il doit abandonner lors de la première) mais lors de sa tournée suivante en Allemagne, il ne gagne qu'un match sur trois. Il débute l'été à Lasne où il atteint un quart, puis réalise la même performance lors d'un $25.000 à Kassel. Après deux nouveaux échecs aux premiers tours en Challenger (Segovie et Portoroz), le gaucher de Mol atteint un quart, puis une demi-finale en $25.000 (Bydgoszcz et Mulhouse). Il atteint sa deuxième finale de la saison dans un tournoi de même catégorie, à Stockholm, avant de nouvelles contre-performances en Challengers. Il finit très bien la saison avec une demi au $15.000 d'Hambourg et, surtout, une victoire au $25.000 d'Helsinki. Objectifs 2019 : ce douzième titre en Futures est le premier obtenu dans un $25.000. L'année 2018 aura donc été une saison de transition, durant laquelle Christopher Heyman a pu remarquer la différence de niveau entre les Futures et les Challengers et ce qui lui manquait pour combler cette différence. Comme il a relativement peu de points à défendre durant les premiers mois, il peut assez rapidement retrouver une place dans le Top 300 et, à plus long terme, accéder aux qualifications des Grand-Chelems. Yannick Mertens (n°9, 31 ans, 306e → 382e) : Trois joueurs, tous nés en 1987, ont fait les beaux jours du tennis belge sur le circuit Future des dix/douze dernières années. Niels Desein (26 titres), Maxime Authom (23 titres) et Yannick Mertens (25 titres avant cette année) sont en effet nos trois représentants les plus titrés à ce niveau. Ils ont également fait partie des cadres du Top 300 quasiment sans discontinuer sur cette période. Si les deux premiers ont levé le pied ces deux dernières années, Yannick est parvenu, malgré un recul, à se maintenir dans notre Top 10. Battu d'entrée au Challenger de Bangkok en janvier, il atteint deux finales en Futures à Sharm El Sheikh et à Glasgow. En Egypte, il s'impose également en double. Il perd ensuite au premier tour dans un $25.000 britannique avant d'atteindre deux demi-finales en $15.000 aux deux extrémités de la Méditerranée (Vale do Lobo et Ramat Gan). Il tente à nouveau sa chance sur des tournois plus relevés mais perd d'entrée lors des Challengers de Lille et du Gosier. Il franchit bien un tour au $25.000 de Memphis mais s'incline à nouveau au premier tour à celui de Little Rock. Nettement plus facile lorsqu'il dispute des $15.000, Yannick atteint une nouvelle finale à Djerba avant d'être encore battu d'entrée trois fois aux Challengers de Glasgow et de Fergana ainsi que dans les qualifications du tournoi ATP de Lyon. Il a alors l'occasion de disputer les qualifications du tournoi ATP d'Eastbourne sur gazon, une surface qu'il n'a plus arpentée depuis deux ans. Il y est battu à nouveau au premier tour. Il atteint ensuite un quart de finale au $25.000 d'Ajaccio où il remporte surtout le titre en double. Son été est par contre nettement plus faible. Le Brabançon ne gagne toujours pas le moindre match en Challengers et perd même au deuxième tour au $15.000 d'Oldenzaal. Il revient bien en septembre avec un quart de finale au $25.000 de Bagnères-de Bigorre et, surtout, une victoire au $15.000 de Plaisir. En double, il s'impose lors du premier tournoi et atteint la finale du deuxième. Il atteint encore une très bonne finale au $25.000 d'Oliveira de Azemeis avant de nouveaux échecs prématurés à un niveau plus élevé. Objectifs 2019 : battu d'entrée de qualification au tournoi ATP d'Anvers, il s'incline en effet au deuxième tour lors du Challenger de Traralgon et au premier à celui de Canberra. Avec son titre en France, Yannick Mertens revient donc à hauteur de Niels Desein au nombre de titres Futures. S'il en remporte encore un en 2019, il s'installera seul en tête de ce palmarès. Et sans doute pour longtemps car les blessures à répétition de Niels n'augurent rien de bon pour la suite de sa carrière. Quant à Maxime Authom, il a annoncé fin novembre qu'il rangeait définitivement ses raquettes. Zizou Bergs (n°22, 19 ans, 961e → 386e) : La plus grande satisfaction de la saison est probablement la progression de Zizou Bergs qui est venu s'installer dans le Top 400 dès sa première saison complète sur le circuit. Classé au mieux à la douzième place chez les juniors l'an passé, il n'a pas mis longtemps à effectuer la transition vers les pros. Si on le compare avec David Goffin, qui fut 10e chez les juniors puis qui, un an après, atteignait la 10e place belge et la 326e place mondiale, on voit que Zizou est dans un timing tout à fait similaire. Et il n'a pas mis longtemps à trouver ses marques en 2018. Dès son deuxième tournoi, il sort des qualifications lors d'un $15.000 à Antalya avant d'aller y chercher son premier titre professionnel. Une victoire d'autant plus importante qu'il avait pris la mesure de Kimmer Coppejans en quart de finale. Il poursuit deux semaines plus tard en se hissant en demi-finale à Glasgow puis en atteignant encore un quart en mars avant de tenter sa chance dans des tournois plus relevés. Le Limbourgeois perd en qualif lors du Challenger de St Brieuc mais atteint le tableau final et franchit même le premier tour d'un $25.000 en Espagne. Dans la foulée, il remporte son deuxième $15.000 à Wisla, en Pologne puis enchaine avec une nouvelle demi dans la même ville. Il dispute sa première finale en $25.000 au début de l'été à Arlon, en battant notamment Germain Gigounon. Fin juillet, Zizou dispute une nouvelle finale en Belgique, cette fois pour un $15.000 à Duinbergen. Il se concentre alors sur le circuit Challenger avec des résultats assez variés. Il réalise un super tournoi à Meerbusch où il rejoint le tableau final et franchit même le premier tour en venant à bout de la première tête de série, l'Espagnol Gutierrez-Ferrol, 156e mondial. Dans les autres Challengers de l'été, il est battu en qualifications, souvent au premier tour. Le déclic a peut-être lieu au tournoi ATP d'Anvers où il obtient une invitation pour les qualifs. Le Lommelois y est battu d'entrée mais offre une superbe résistance (tie-break du dernier set) face au très prometteur joueur canadien Felix Auger-Aliassime, 128e mondial. Par la suite, il se qualifie encore pour le Challenger de Mouilleron-Le-Captif puis est repêché à Bangalore avant de franchir le premier tour du tableau final (dans un $150.000!!!) Objectifs 2019 : pour soigner son classement ITF, il dispute encore trois Futures à Doha mais n'y brille pas particulièrement (une demi et un quart). Ce nouveau classement est un défi pour les jeunes en progression qui vont un peu naviguer à l'aveugle pendant les premiers mois de l'année. Mais Zizou Bergs va maintenant s'octroyer une pause de six semaines afin de travailler en profondeur et plus intelligemment pour, pas à pas, se rapprocher du Top 200. Il restera chez TennisVlaanderen l'an prochain mais tentera aussi de devenir un peu plus autonome vis-à-vis de ses parents afin d'acquérir la maturité nécessaire à sa progression. Jeroen Vanneste (n°16, 24 ans, 565e → 425e) : Très bon dans les compétitions de jeunes où il rivalisait à l'époque avec Julien Cagnina et Kimmer Coppejans, Jeroen Vanneste a ensuite été poursuivi par la malchance. Les blessures se sont accumulées depuis cinq ans et l'ont empêché de progresser au même rythme que ses deux compères. Il avait bien atteint le Top 700 en 2013 mais, après plusieurs absences de longue durée, il était même sorti du classement trois ans plus tard. A nouveau blessé début 2017, Jeroen n'a vraiment pu rejouer que durant l'été. Un an plus tard, il atteignait la 370e place, son meilleur classement à ce jour. Pourtant, ses résultats de début de saison 2018 étaient loin d'être exceptionnels. Lors de ses dix premiers tournois, il n'a franchi que trois fois le premier tour. Et à aucun moment il n'a réussi à remporter deux matchs de suite. Il a alors disputé les interclubs en France, en Allemagne et au Pays-Bas. Ces compétitions qui lui ont apporté régularité et confiance et il y a également fait pas mal de progrès tactiques à l'aide de ses coachs. Mais il en est aussi sorti fatigué et malade et a donc mis du temps à mettre en application ce qu'il avait appris. Ce n'est que mi-juillet lors d'un Future assez faible en France, dans la banlieue grenobloise, que le déclic a eu lieu. Sans rencontrer de joueur du Top 700, Jeroen y a remporté son deuxième titre Future (après celui de Damme onze mois plus tôt). La confiance aidant, il s'est également imposé la semaine suivante à Duinbergen, un tournoi nettement plus relevé, où il a dominé Zizou Bergs en finale. Une semaine après, il atteignait encore sa toute première finale en $25.000 à Essen. Le Roularien achevait ces quatre semaines de folie par une dernière finale, à Eupen, dans un $15.000. Une petite blessure lors de ce dernier match le coupe un peu dans son élan mais cette série de quatre semaines exceptionnelles lui permet d'accéder à son meilleur classement et même de participer aux qualifications de deux Challengers en septembre. Durant l'automne, sans doute pour tenter de grimper au maximum eu classement ITF, il décide de disputer neuf tournois à Antalya. Mais il se met un peu trop de pression lors de cette tournée et il ne parvient pas à atteindre la moindre finale et ne dispute que deux demis et deux quarts. Objectifs 2019 : il débutera donc l'année hors du Top 100 ITF, ce qui ne lui permettra pas de disputer des Challengers. Mais Jeroen Vanneste peut quand même être satisfait d'une saison où il n'a pas connu de gros pépins physiques. Il a beaucoup travaillé sur la prévention des blessures et ça a payé. Comme il a peu de points à défendre durant les premiers mois de 2019, il peut espérer disputer les Challenger avant l'été. A noter qu’il s'est également montré très performant en double en 2018. Avec six titres (18 dans toute sa carrière) et deux finales, il a momentanément atteint le Top 300 ATP de la discipline et débutera l'année à la 12e place de l'ITF de double. Hors catégorie Ils ne jouent pas sur le circuit ATP, ni même ITF en simple messieurs et ne peuvent donc être classés dans ce Top 10. Mais leur saison très réussie dans leur discipline fait qu'on ne peut pas ne pas évoquer leurs résultats dans cet article. Sander Gille (n°1 belge en double, 27 ans, 114e -> 82e) et Joran Vliegen (n°2 belge en double, 25 ans, 117e -> 85e) : Après avoir remporté 19 titres Futures côtes à côtes en quatre ans, Sander Gille et Joran Vliegen se sont lancé à fond sur le circuit Challenger à partir de l'été 2017. Et les résultats étaient au rendez-vous puisqu'ils en remportaient cinq durant la deuxième moitié de l'année. Ils se faisaient aussi remarquer lors du tournoi ATP d'Anvers où ils ne s'inclinaient qu'en deux sets serrés face aux mythiques frères Bryan. En 2018, ils débutaient leur saison à Coblence puis remportaient un nouveau titre dès leur deuxième tournoi, à Rennes. La semaine suivante, ils atteignaient encore la finale à Quimper avant de tenter leur chance dans le tournoi ATP de Sofia où ils franchissent le premier tour. Ces performances ont été remarquées par Johan Van Herck qui, en l'absence de David Goffin et Steve Darcis, a décidé de les convoquer pour le quart de finale de Coupe Davis contre les Etats-Unis. Sander et Joran relèvent le défi avec brio et font jeu égal pendant quatre sets avec Ryan Harrison et Jack Sock. Ce dernier, encore classé 26e de la discipline à l'époque, termine tout de même la saison à la 2e place mondiale. Ils disputent encore le tournoi ATP de Munich mais sans succès. Leur meilleur résultat du début de saison sur terre-battue est une finale au Challenger de Rome en mai. Malheureusement, Sander se blesse ce qui les privent de Roland-Garros et les obligent à passer par les qualifs à Wimbledon où ils échouent à un match du tableau final. Le duo limbourgeois connait la meilleure partie de sa saison durant l'été. Ils remportent deux nouveaux titres en République tchèque à Prague et à Liberec, puis enchainent avec un nouveau titre en Allemagne, à Pullach. Cette victoire est très importante car c'est la première fois qu'il remporte un tournoi si richement doté ($127.000). Ils remportent encore trois titres durant l'automne, à Ortisei, à Brest et à Mouilleron-Le Captif. En Bretagne, lors d'un tournoi aussi richement doté qu'à Pullach, ils prennent la mesure en finale du grand spécialiste Leander Paes. Ils obtiennent à nouveau une invitation pour le tournoi d'Anvers mais perdent au premier tour. Objectifs 2019 : comme cette année, Sander Gille et Joran Vliegen tenteront de venir s'installer sur le grand circuit et d'obtenir leur qualification pour le tableau final des tournois du Grand-Chelem. Ils n'en sont vraiment plus qu'à un cheveu et ça pourrait d'ailleurs être le cas dès l'Open d'Australie. Ils débuteront en tout cas la saison aux antipodes en espérant être repris à Melbourne. Ils espèrent également que Johan Van Herck leur donnera une nouvelle occasion de s'affirmer avec l'équipe nationale. Joachim Gerard (n°1 belge en wheelchair, 30 ans, 8e -> 4e) : On avait quitté Joachim Gerard assez frustré il y a un an. Numéro 1 mondial suite à son deuxième succès au Masters fin 2016, il avait ensuite atteint sa première finale en Grand-Chelem à l'Open d'Australie 2017. La suite a été moins heureuse avec une blessure qui l'a privé de tournois pendant deux mois et l'a fait reculer au classement. Malgré une nouvelle demi au Masters, il n'était plus que 9e mondial en fin d'année, une place qui l'empêchait de défendre les points de sa finale à Melbourne. Jo débute malgré tout l'année en Australie mais est battu d'entrée au Super Series de Sydney et en quart au « ITF 1 » de Melbourne. Durant les mois qui vont suivre, il aligne une série de quarts de finale insuffisants pour revenir au classement. Il remporte tout de même l'« ITF 2 » de Rotterdam et bat Shingo Kunieda en quart du « ITF 1 » de Rome (aux Etats-Unis). En mai, il aide la Belgique à se qualifier pour les demi-finales des Championnats du monde mais son début d'année trop timide ne lui permet pas d'obtenir son ticket pour Roland-Garros. A la place, il dispute un nouveau « ITF 2 » en Pologne qu'il remporte en simple et en double. C'est le début d'une superbe série pour le Brabançon qui réalise également un carton plein (simple et double) au « ITF 1 » de l'Ile de Ré avant d'atteindre la finale du Super Series de Paris. Il ne s'y incline qu'en trois sets face au n°3 mondial Gustavo Fernandez et remporte également le double. La série ne s'arrête pas là et Joachim réalise la même performance (finale en simple et victoire en double) à l'« ITF 1 » de Genève. Ces très bons résultats lui permettent de revenir dans le Top 7 à temps pour être dans le tableau de Wimbledon. Il y passe le premier tour avant d'être à nouveau battu en trois sets par Fernandez en demi. Après un quart de finale au Super Series de Nottingham, Joachim achève sa série par une finale (en simple et en double) au « ITF 1 » de Jambes. En moins de deux mois, il a remporté vingt rencontres et perdu seulement cinq fois en simple (18/2 en double). Remis en confiance, il remporte l'« ITF 1 » de Mississauga fin août (simple et double à nouveau) puis perd en demi au « Super Series « de St Louis. Malheureusement, il tombe d'entrée sur le n°2 mondial à l'US Open. Durant l'automne, Jo est battu deux fois par Staphane Houdet en demi-finale des « ITF 1 » d'Alghero et de Bath. Il remporte toutefois ces deux tournois en double et se hisse également en finale du Masters de double. Mais le grand moment de sa saison était encore à venir. Battu en poule du Masters par Fernandez, il se hisse malgré tout en finale et y prend la mesure du n°1 mondial Shingo Kunieda. Objectifs 2019 : grâce à ce troisième titre au Masters, Joachim Gérard s'est prouvé qu'il faisait à nouveau partie des tout meilleurs. Il lui a aussi permis de retrouver un super classement avant d'affronter une nouvelle saison où il a revu ses ambitions à la hausse. Il vise ni plus ni moins qu'un retour à la première place mondiale. Et cette fois, il espère l'accompagner d'un premier (au moins) titre en Grand-Chelem. Ce serait à la fois une concrétisation de tout son travail pour revenir au sommet et la rampe de lancement idéale vers son grand objectif de 2020 : les jeux paralympiques de Tokyo. |
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