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Le Top 10 belge masculin

Emmenés par leur leader David Goffin, les Belges sont globalement en progression cette année. Il y a bien sûr l'une ou l'autre exception, essentiellement en raison de blessures, mais la plupart de nos compatriotes ont grimpé au classement et parfois de manière impressionnante. Trois joueurs de l'AFT (Yannik Reuter, Maxime Authom et Germain Gigounon) ont néanmoins chuté assez gravement mais ça a permis l'avênement dans ce Top 10 de deux nouveaux joueurs ainsi que le retour tonitruant de Julien Cagnina.

David Goffin David Goffin (A1, 27 ans, 11e → 7e) :

David Goffin s'est définitivement installé à la place de meilleur joueur belge (masculin) de tous les temps. Il est notre n°1 au classement ATP en fin d'année pour la sixième année consécutive, ce que seul Bernard Boileau avait réussi à faire jusqu'ici, de 1979 à 1984. Ce dernier avait également réussi cette performance en 1986, David a donc encore une record à aller chercher l'an prochain. Mais il a déjà largement dépassé son comparse liégeois en devenant le premier belge à entrer dans le Top 10 de l'ATP.

Surpris par Fernando Verdasco au deuxième tour à Doha, il se reprend tout de suite pour égaliser sa meilleure performance en Grand-Chelem en atteignant les quarts de finale à Melbourne. Il domine notamment Dominic Thiem mais s'incline un peu trop sèchement contre Dimitrov. Il fait alors l'impasse sur la Coupe Davis pour se concentrer sur les tournois en salle. Un choix décrié mais payant puisqu'il se hisse en finale à Sofia et à Rotterdam ce qui lui permet de faire une première entrée dans le Top 10 le temps d'une semaine. Après un deuxième tour à Acapulco, il perd en huitième à Indian Wells et Miami, deux tournois où il défendait des demi-finales. Revenu en Coupe Davis pour dominer l'Italie, il bat Thiem et surtout Djokovic pour atteindre les demi-finales à Monte-Carlo. Il s'incline contre Nadal assez sèchement mais la physionomie du match a basculé lorsque David a été victime d'une énorme faute d'arbitrage. Il poursuit sa bonne saison sur terre-battue avec un huitième à Barcelone, un quart à Madrid et encore un huitième à Rome. En Espagne, il bat Raonic et n'est défait que par Nadal dans une rencontre nettement plus serrée qu'à Monte-Carlo.

Cité dès lors comme un outsider pour Roland-Garros, il y franchit assez facilement les deux premiers tours mais, lors de son troisième match, il glisse sur la bâche du Court Suzanne Lenglen et se tord la cheville. Contraint à l'abandon, il doit aussi rater toute la saison sur gazon et ne revient qu'à Umag mais sans parvenir à briller pendant tout l'été. Quart de finaliste du tournoi Croate et à Gstaad, il s'incline au premier tour à Montréal et au deuxième à Cincinnati. Il bénéficie du forfait de Gaël Monfils pour se hisser en huitième à l'US Open mais s'y incline en trois sets face à l'espoir russe Rublev. Il reprend confiance lors de la demi-finale de Coupe Davis face à l'Australie avant de réaliser une fin de saison remarquable. Quart de finaliste à Metz, il s'impose successivement à Shenzhen puis à Tokyo où il signe son premier titre en ATP 500. Il est ensuite battu d'entrée à Shanghai puis en quart à Anvers et en demi à Bâle. Il termine la saison régulière par un huitième à Paris mais cette très belle saison lui permet de participer aux Masters où il frappe un grand coup en dominant Rafael Nadal et Roger Federer pour se hisser en finale.

Objectifs 2018 : Ce tournoi, ainsi que sa prestation en finale de la Coupe Davis où il écoeure Tsonga et Pouille (même s'il ne peut éviter la défaite des siens) le font entrer dans une autre dimension. Détenteur de quatre titres (là aussi, c'est un record belge), il peut maintenant tourner son regard vers le Grand-Chelem où il lui manque encore un gros résultat pour entrer définitivement au panthéon du sport belge. Filip Dewulf et Xavier Malisse ont réussi à atteindre une demi-finale à ce niveau. David a clairement les armes pour y faire au moins aussi bien.

Steve Darcis Steve Darcis (A2, 33 ans, 86e → 77e) :

La fin de saison 2016 de Steve Darcis avait été très bonne avec une victoire et une finale en Challenger. Ces résultats lui avaient permis de faire son retour dans le Top 100 et donc de s'assurer une place dans le tableau final de la plupart des tournois ATP en 2017. Vu le peu de points qu'il devait défendre pendant les premiers mois, il avait là une occasion unique de retrouver le Top 50. Il y est parvenu brillamment. Malheureusement et comme c'est le cas depuis le début de sa carrière, des blessures l'ont empêché de maintenir ce niveau toute l'année.

Il débute la saison à Chennai où il franchit un tour avant de se hisser en demi-finale du Challenger de Canberra (en battant Denis Shapovalov). A l'Open d'Australie, il bat Sam Groth et surtout Diego Schwartzmann pour rejoindre le troisième tour où il n'est battu qu'en quatre sets très serrés par Andreas Seppi. Ce n'est que la deuxième fois de sa longue carrière qu'il parvient au troisième tour d'un Grand-Chelem. Il est ensuite le héros du match de Coupe Davis contre l'Allemagne durant lequel il remporte ses deux simples contre Kohlschreiber (au tie-break du 5e set) puis face à Alexander Zverev qu'il domine en quatre manches. Il poursuit sur sa lancée à Sofia où il atteint les quarts (mais est largement battu par David Goffin). Après un deuxième tour à Memphis, il se hisse à nouveau en quart à Delray Beach après être sorti des qualifications. Malheureusement, sa fille devant subir une opération, il rentre d'urgence en Belgique avant de pouvoir disputer sa rencontre. Il revient pour le match de Coupe Davis contre l'Italie et apporte le premier point du week-end. Il s'incline ensuite aux premier tour à Monte-Carlo (contre Goffin à nouveau) et à Budapest mais atteint les quarts de finale à Istanbul puis remporte le Challenger de Bordeaux.

A ce moment-là de l'année, son objectif est plus que rempli puisqu'il est non seulement dans le Top 50 mais il a aussi dépassé son meilleur classement historique pour se retrouver 38e mondial. Une première blessure va ensuite le contraindre à déclarer forfait pour le tournoi de Lyon. Il revient à Roland-Garros mais, en manque de match, il s'incline en trois petits sets contre Raonic. Il perd à nouveau d'entrée à Rosmalen et au Queen's avant de remporter un premier match à Antalya puis un autre à Wimbledon. Dans le Grand-Chelem londonien, il est a nouveau contraint de jetter l'éponge au début de son deuxième tour contre David Ferrer. Cette fois c'est le dos qui est touché et qui va gâcher tout son été puisqu'il reviendra seulement mi-août pour abandonner à nouveau au deuxième tour du Challenger de Meerbusch. Il perd ensuite au premier tour à Winston-Salem et à l'US Open mais retrouve tous ses moyens pour la demi-finale de Coupe Davis où il se montre à nouveau héroïque en poussant Kyrgios aux cinq sets avant d'apporter le point de la victoire. En Asie, il passe un tour à Shenzhen puis se hisse en quart à Pékin mais doit à nouveau abandonner, cette fois pour un problème au coude. Il revient tout de même à Anvers où il perd au deuxième tour avant de s'arrêter pour reposer son coude en vue de la finale de Coupe Davis.

Objectifs 2018 : Mais si le coude est rétabli à Lille, Steve est clairement en manque de match et se fait étriller lors de ses deux rencontres. Lui qui a tant donné pour l'équipe belge au fil des années, et en cette saison en particulier, sort de cette rencontre avec une déception proportionnelle à ses attentes. A 33 ans, il sait que l'occasion de ramener ce trophée qui le fait rêver ne se représentera sans doute plus. Mais il reste positif et sera prêt pour le début de la saison... où il aura beaucoup de points à défendre. Il devra limiter la casse pendant les cinq premiers mois s'il veut se maintenir dans le Top 100 et espérer remonter en deuxième partie de saison.

Ruben Bemelmans Ruben Bemelmans (A3, 29 ans (il en aura 30 mi-janvier), 167e → 118e) :

L'an dernier, Ruben Bemelmans avait subi un net recul au classement, notamment en raison d'un début de saison difficile. Il avait même dû repasser par les Futures à un moment. Mais une bonne deuxième partie de saison lui avait permis de revenir dans le Top 200. En 2017, il a débuté sur le même rythme et a réussi à revenir parmi les cent premiers mondiaux à la fin de l'été. Mais il n'a pas su défendre les points glanés fin 2016 et a légèrement reculé en fin de saison.

Il démarre la saison à Happy Valley où il atteint les quarts de finale. Mais il est ensuite surpris dès le premier tour de l'Open d'Australie. Il se reprend en indoor en remportant le cinquième titre Challenger de sa carrière à Coblence. La suite de son hiver est plus difficile avec des défaites d'entrée au Challenger de Rennes ou en qualifs de Rotterdam, puis au deuxième tour des Challengers de Kyoto et Yokohama. Il prend part aux qualifications d'Indian Wells et de Miami mais échoue respectivement au premier et au deuxième tour. Heureusement, entre les deux, il prend la décision de participer au Challenger en salle de Drummondville où il atteint la finale et n'est battu que par le jeune et talentueux Shapovalov. Au printemps, Ruben fait l'impasse sur la saison sur terre pour effectuer une tournée de trois Challengers en Corée. Il atteint bien une demi-finale à Séoul mais perd au deuxième puis au premier tour à Gimcheon et à Busan.

Il prend quand-même part aux qualifications de Roland-Garros mais s'incline d'entrée. Sa préparation à Wimbledon n'est ensuite pas idéale. Il perd d'entrée au Challenger de Surbiton puis en qualifications des tournois ATP de Stuttgart et de Halle. Il réussit néanmoins un superbe parcours dans le "Major" londonien, depuis les qualifications jusqu'au troisième tour. Dans le tableau final, il met d'abord un terme à la carrière (en Grand-Chelem) de Tommy Haas avant de venir à bout du jeune Medvedev et de ne perdre qu'en trois sets serrés contre Kevin Anderson. Dans la foulée, Ruben atteint la première finale de sa carrière dans un Challenger sur terre-battue à Scheveningen. Même s'il a retrouvé le Top 100 grâce à cette double performance, il passe à côté de son été (et même du début de l'automne) sur dur en Amérique du Nord. Il ne remporte en effet qu'un seul match en sept tournois : plusieurs Challengers mais aussi le tournoi ATP de Washington ou l'US Open.

Objectifs 2018 : Ruben sauve heureusement sa fin de saison en se hissant en demi-finale à Anvers. Il s'agit de la toute première fois de sa carrière qu'il atteint le dernier carré d'un tournoi ATP. Même s'il perd ensuite d'entrée à Bâle et au Challenger de Mouilleron-le-Captif, il réalise encore un quart à celui d'Eckental. Il a bien évidemment pris part à l'aventure de la Coupe Davis et a même eu un rôle très important en double, même s'il n'est pas exempt de tout reproche en finale. Ruben aura besoin d'un bon début de saison pour retrouver rapidement le Top 100 afin de pouvoir disputer un maximum de tournois ATP toute la saison.

Arthur De Greef Arthur De Greef (A4, 25 ans, 134e → 178e) :

Arthur De Greef était l'une des grandes satisfactions de la saison 2016. A 24 ans, il pouvait enfin disputer une saison complète sans blessure et grimpait sur le podium des Belges à l'ATP avec un bond de 132 places. Cette saison était celle, toujours difficile, de la confirmation. Une mission à moitié remplie puisqu'il perd une quarantaine de place mais a tout de même beaucoup gagné en expérience. En disputant notamment plusieurs tournoi ATP alors qu'il n'avait jusqu'ici qu'une seule expérience à ce niveau, qualifications comprises.

Il débute d'ailleurs la saison à Doha où les organisateurs lui octroyent une wild-card. Il y franchit le premier tour et ne perd que contre Stepanek. En qualifications de l'Open d'Australie, il cède néanmoins dès le premier tour mais 8/6 au dernier set. Il revient en Europe et franchit un tour au Challenger de Rennes avant de fêter sa première titularisation en équipe nationale. Face à Alexander Zverev, il est battu en trois sets mais est loin d'être ridicule. Il part ensuite retrouver la terre-battue en Amérique du sud. Il s'incline en qualifs à Buenos Aires et à Sao Paulo mais, entre les deux, il parvient à rejoindre le tableau final à Rio de Janeiro. Au premier tour, il y prend la mesure de Pablo Cuevas, 30e mondial (la plus grosse perf d'Arthur) et tenant du titre. De retour en Europe, il prépare Roland-Garros avec un seul tournoi ATP (à Munich, où il perd en qualifs) et une série de Challengers où ses meilleurs résultats sont un quart à Sofia Antipolis et une demi-finale à Bordeaux.

Son plus beau parcours de la saison, il le réalise à Roland-Garros où, pour la première fois de sa carrière, il se hisse dans le tableau final d'un tournoi du Grand-Chelem. Il n'y est d'ailleurs pas ridicule puisqu'il pousse Richard Gasquet aux quatre sets. Arthur fait alors l'impasse sur la saison sur gazon pour aligner des Challengers sur terre-battue. A nouveau, il atteint un quart (Todi) et une demi à Marbourg. Il se qualifie encore pour le tableau final du tournoi ATP de Bastad grâce à une victoire de prestige sur l'ancien Top 10 Tommy Robredo. Il n'y est battu que par Ernests Gulbis en trois sets. Les deux mois qui suivent sont par contre nettement moins bons. Il ne remporte qu'une seule rencontre en cinq tournois et est tracassé par des petits bobos, notamment un torticolis qui le force à l'abandon à Alphen-aan-den-Rijn. Il n'atteint un nouveau quart de finale que lors du tout dernier tournoi sur terre de la saison, à Almaty. Il perd encore au premier tour de deux autres tournois sur dur : les qualifications d'Anvers et le Challenger de Brest.

Objectifs 2018 : Comme l'an dernier, Arthur n'a presque joué que sur terre-battue. Sur les cinq premières semaines, il aura disputé quasiment tous ses matchs sur dur de la saison (8 en tout, sur 56). A ce niveau, c'est assez surprenant. S'il veut franchir un cap supplémentaire et venir s'installer dans le Top 100, il va être obligé de progresser sur toutes les surfaces.

Julien Cagnina Julien Cagnina (A5, 23 ans, 576e → 262e) :

Entré dans le Top 300 à 20 ans, après avoir été parmi les meilleurs de sa génération dans toutes les catégories de jeunes, Julien Cagnina a, depuis, souffert de pas mal de blessures. La plus importante a été un problème à l'épaule qui l'a obligé à s'arrêter plusieurs mois l'an dernier et a même fait craindre la fin de sa carrière. A son retour sur le circuit en octobre, il pointait à la 701e place mondiale.

Et en ce début de saison 2017, Julien souffre encore de tendinites à répétition au poignet. Il ne démarre sa saison que mi-février et sans pouvoir s'exprimer totalement. Il perd ses deux premiers matchs puis abandonne même lors d'un Future à Lille. Il revient début avril et obtient enfin quelques bons résultats avec une finale puis une demi à Antalya. Il part ensuite aux Etats-Unis et y atteint une demi-finale avant une tentative infructueuse en qualifications du Challenger de Mestre. Début juin, il signe sa première victoire de la saison à Antalya en battant sur sa route son premier Top 300 de l'année. Après deux quarts de finale, il remporte un deuxième titre, cette fois-ci en Belgique (De Haan). Cette victoire est acquise dans la douleur puisqu'il gagne quatre de ses cinq rencontres en trois sets. Il part ensuite en Allemagne où il aligne à nouveau deux quarts.

Commence alors la plus belle partie de sa saison puisqu'il remporte quatre titres consécutivement en Futures, à Duinbergen, Hyvinkaa, Coxyde et Lambermont. Cette série est d'autant plus satisfaisante qu'il encaisse enfin la succession de match sans gros pépins physiques. Et il démontre même de grosses qualités de combattant comme lors de la finale en Finlande qu'il remporte après avoir perdu le premier set 6/0. Il ne s'arrête pas là puisqu'il se rend ensuite au Challenger d'Alphen-aan-den-Rijn où il sort des qualifications. Dans le tableau final, il bénéficie de l'abandon d'Arthur De Greef et ne cède que contre l'ex Top 10 Tommy Robredo en quart. L'Espagnol met ainsi fin à une série de 24 matchs gagnés consécutivement. Julien reçoit alors une « Special Exempt » pour le gros Challenger de Szczecin et y passe un tour avant de ne perdre qu'en trois sets contre l'Américain Fratangelo, 124e mondial. Il enchaine avec un nouveau titre, le 7e de sa saison, au Future d'Antalya.

Objectifs 2018 : Si les trois derniers tournois, toujours à Antalya, sont un peu moins bons (encore deux demis malgré tout), c'est avant tout en raison de cet enchainement de matchs assez dingue. Julien a en tout cas prouvé qu'il pouvait produire un tennis de grande qualité mais doit encore travailler physiquement pour pouvoir enchainer les victoires, surtout qu'il va maintenant essentiellement disputer des Challengers où le niveau est nettement plus élevé. Il espère aussi briller lors des qualifs de Grand-Chelem (pas en Australie où il n'est pas dans le « cut »). Si son physique tient le coup et avec le peu de points qu'il doit défendre en début de saison, il peut viser le Top 150.

Kimmer Coppejans Kimmer Coppejans (A7, 23 ans, 178e → 267e) :

Joueur de la même génération que Julien, Kimmer Coppejans a longtemps évolué dans son ombre avant de prendre son envol au niveau des juniors où il fut classé n°1 mondial en 2012, juste après s'être imposé à Roland-Garros. Une fois chez les pros, il a très rapidement franchi les étapes pour se hisser dans le Top 100 en 2015 (à seulement 21 ans). Cette progression lui a permis d'être sélectionné en Coupe Davis et d'être notamment parmi les quatre appelés pour la finale contre la Grande-Bretagne. L'année suivante, il ne parvient malheureusement pas à maintenir ce rythme.

En 2017, il débute l'année en Australie, au Challenger de Happy Valley où il franchit un tour, tout comme dans les qualifications de l'Open d'Australie. Mais la tournée qui suit aux Etats-Unis est catastrophique. Kimmer en revient avec trois défaites au premier tour en autant de tournois. Il enchaine néanmoins avec les qualifications du tournoi ATP de Delray Beach dont il sort en battant le jeune Coréen Chung, 82e mondial. Quelques semaines plus tard, il s'inscrit tardivement au Future $25.000 de Bakersville et doit donc passer par les qualifications. Il en sort et poursuit sa route jusqu'en finale. En avril, il atteint deux quarts de finale en Challenger, à Barletta et Quingdao. Le mois suivant, il dispute même une demi-finale à Rome où il prend la mesure d'un nouveau Top 100 (Pavlasek, 95e). A Roland-Garros, il est par contre battu au premier tour des qualifications.

Cette défaite marque le début d'un été très difficile pour Kimmer. Au lendemain du Grand-Chelem parisien, il perd deux fois au premier tour dans des Challengers en France. Il est également éliminé au premier tour des qualifs à Wimbledon même s'il ne s'incline que 10/8 au dernier set. En fait, de mi-mai à mi-septembre, il ne remporte que cinq rencontres. Il ne franchit que trois fois le premier tour en Challenger à Heilbronn (mai), Bastad (juillet) et Manerbio (fin août). Il retrouve le sourire lors de deux $25.000 au Kazhakstan fin septembre. Un peu malade la première semaine, il se hisse néanmoins en quart. Il fait bien mieux la seconde où il n'est battu qu'en finale. Après une défaite au premier tour des qualifs à Anvers, il retourne disputer deux $15.000 à Antalya où il aligne une demi-finale et une victoire.

Objectifs 2018 : C'est par ce beau succès, sans perdre un set, qu'il clos sa saison. Ces dernières semaines un peu meilleures lui permettent de légèrement relever la tête après être sorti du Top 300 à la suite de son été désastreux. Il aura besoin d'enchainer quelques victoires pour retrouver sa confiance envolée ces derniers mois. Tennistiquement, il n'a rien perdu des qualités qui lui avaient permis de faire partie du Top 100 et il peut certainement, à terme, y revenir.

Joris De Loore Joris De Loore (A6, 24 ans, 183e → 277e) :

Après avoir lui aussi connu pas mal d’années de galères sur le plan physique, Joris De Loore avait réussi une superbe saison 2016. Il s’était en effet installé dans le Top 200 après une première finale en Challenger, à St Rémy de Provence, trois autres demis et trois titres en Futures. Ces performances lui avaient aussi permis d’obtenir une première sélection en Coupe Davis où il s’était montré très convaincant en double, aux côtés de Ruben Bemelmans. Malheureusement, de nouveaux soucis de santé sont venus perturber son année 2017.

Il débute pourtant très bien l’année en se hissant à nouveau en demi-finale d’un Challenger à Happy Valley. Sur sa route, il bat le n°1 Hongrois Marton Fucsovics qu’il retrouvera peut-être en Coupe Davis au mois de février. Il joue de malchance en qualification de l’Open d’Australie en tombant d’entrée sur l’ancien Top 10 Jurgen Melzer. Il réalise une nouvelle très belle performance en double au premier tour de la Coupe Davis en battant les frères Zverev, un point qui s’avère crucial dans la victoire de la Belgique contre l’Allemagne. Malheureusement, Joris peine à retrouver son meilleur tennis lors d’une tournée en Asie. Il atteint tout de même un quart à Zhuhai puis finit par abandonner en qualifications à Shenzhen. Après une première défaite en double en Coupe Davis contre l’Italie (au tie-break du dernier set), il atteint un quart dans un Future de $25.000 en Sardaigne.

Il abandonne encore lors d’un Challenger à Samarkand trois semaines plus tard. Il arrive un peu à court de match à Roland-Garros et est battu au deuxième tour des qualifications. Après un quart de finale au Challenger de Lisbonne, il réussit un bien meilleur parcours à Wimbledon où il passe tout près du tableau final. Joris ne s’incline qu’au 5e set contre le grand espoir Tsitsipas au dernier tour préliminaire. Au Challenger de Scheveningen, il se hisse encore en quart mais il ressent une douleur au genou lors du double et doit observer une période de repos. Il revient un mois plus tard et atteint les deuxièmes demi-finales de sa saison à Vancouver. A l’US Open, il est encore battu au dernier tour des qualifs. En pleine préparation pour la demi-finale de Coupe Davis, Joris se blesse à nouveau au genou. Cette fois, c’est sérieux et il est contraint de passer par la case « opération » et donc de mettre fin à sa saison.

Objectifs 2018 : S’il ne joue plus le moindre tournoi, Joris fait le forcing pour être sur pied fin novembre, pour la finale de la Coupe Davis. Et il y parvient. Après un set et demi très compliqué du fait de son manque de rythme, il atteint un excellent niveau en fin de match et prouve qu’il peut rivaliser avec des joueurs du Top 100. Avec ce niveau-là, et surtout s’il ne se blesse plus, il devrait effectuer une grosse remontée au classement en 2018.

Christopher Heyman Christopher Heyman (A11, 24 ans, 379e → 285e) :

Christopher Heyman a toujours été un bon joueur dans sa catégorie d'âge en Belgique mais assez loin des tout premiers comme Joris De Loore par exemple. Lorsqu'il passe chez les pros, il se blesse au dos et pense même un temps devoir renoncer à sa carrière mais il s'accroche. En 2015, l'année de ses 22 ans, il se révèle en remportant ses trois premiers titres avant de cartonner l'année suivante avec cinq titres et une première brève accession au Top 300.

Sa première moitié de saison 2017 est assez mitigée. Durant l'hiver, il atteint une demi-finale à Antalya ainsi qu'un quart au $25.000 de Lille. Mais il subit aussi plusieurs défaites prématurées, notamment à Antalya et Sharm El Sheikh, des épreuves où il était parmi les principaux favoris. Il tente également sa chance dans les qualifications du Challenger de Coblence et y bat Maxime Authom mais il est battu au deuxième tour. Il remporte tout de même son neuvième titre à Hammamet au mois d'avril. Il reste d'ailleurs tout le printemps dans la citée balnéaire tunisienne mais ses résultats sont assez faibles avec seulement deux quarts de finale. Fin juin, de retour en Belgique, il se hisse en finale à Havré en battant Clément Geens. Il ne courbe l'échine que face à Kecmanovic, le double tenant du titre de l'Orange Bowl junior.

Il enchaine avec une autre finale à Arlon (où il bat à nouveau Clément) puis un quart de finale au $25.000 de Kassel. Il termine sa tournée en Belgique par une demi à Eupen et un quart à Lambermont puis par un abandon au premier tour à Damme. Il faut attendre le mois d'octobre pour le voir réussir à nouveau de bons parcours. Il atteint d'abord les demi-finales du $25.000 de Santa Margherita di Pula puis s'impose à Ashkelon et Kiryat Gat. Lors de ces deux $15.000 en Israël, il était tête de série n°1. Après une nouvelle demi-finale en $25.000 à Meitar, il tente sa chance dans les qualifications du dernier Challenger de l'année à Andria. Il rejoint, assez difficilement, le premier tableau final de sa carrière à ce niveau. Son parcours ensuite est assez extraordinaire puisqu'il se débarrasse de deux Top 150 (Berankis et Basic) et ne s'incline qu'en finale au tie-break du dernier set.

Objectifs 2018 : Né à Eupen d'une maman américaine et d'un papa germanophone, Christopher vit à Mol depuis ses trois ans. Il parle donc parfaitement l'Anglais et les trois langues nationales. Retombé à la 469e place en juin, Christopher réagit donc bien et gagne près de 200 places en moins de 6 mois. Son nouveau classement va lui permettre de disputer plus de Challengers en 2018. Avec le peu de points qu'il doit défendre avant le mois d'août, il a de solides chances d'atteindre le Top 200 avant cette date.

Yannick Mertens Yannick Mertens (A9, 30 ans, 253e → 306e) :

Yannick Mertens est une référence au niveau de la régularité en Belgique. Depuis 2008, il a terminé chaque année dans le Top 10 belge, avec une pointe à la cinquième place en 2015. Cette année là, il atteignait également son meilleur classement ATP avec une 179e place. Mais il a passé la majorité de ces dix dernières années entre la 200e et la 300e position, alternant entre les Challengers et les plus gros tournois Futures. Cette saison, qu'il termine à la 306e place, est donc un cru assez moyen.

Il débute bien l'année par deux épreuves à Bangkok et atteint les quarts de finale de la première après une très belle victoire face au Suisse Laaksonen. Son mois de février est plus compliqué avec beaucoup de défaites rapides, parfois dans des matchs serrés face à des joueurs de très bon niveau comme Daniel Brands en qualifications du tournoi ATP de Sofia. Il repasse alors en Future et atteint une demi au $25.000 de Lille avant de s'imposer au $15.000 de Faro et de disputer une autre demi à celui de Lisbonne. Il bat le Kazakhe Bublik, 146e mondial, au premier tour des qualifications du tournoi ATP de Munich mais s'incline ensuite contre Pella. Après une nouvelle demi-finale en $15.000 à Bucarest, il rejoue les qualifs du tournoi ATP sur gazon d'Antalya mais y est aussi battu au deuxième tour.

Son été est assez mauvais. Il subit notamment sept défaites consécutives, parfois en qualifications ATP (à Gstaad) et parfois dans des gros Challengers comme Séville. Mais aussi parfois dans des tournois nettement plus faibles comme le $15.000 de Wetzlar où il était pourtant tête de série n°1. En septembre, Yannick sort des qualifications du Challenger d'Istanbul puis s'impose lors d'un gros Future à Oliveira de Azemeis, au Portugal (où il atteint également la finale du double). Il termine sa saison par deux bons résultats : une finale au $25.000 de Meitar (en battant Christopher Heyman en demi) et un nouveau titre, le troisième de la saison, à Ramat Hasharon.

Objectifs 2018 : Cette bonne fin de saison lui redonne confiance pour attaquer 2018. Il débutera à nouveau l'année à Bangkok, dès le 8 janvier. Toujours accompagné de son papa qui l'entraine depuis ses débuts, il espère retrouver sa place dans le Top 200 et disputer à nouveau les qualifications des tournois du Grand-Chelem.

Yannick Vandenbulcke Yannick Vandenbulcke (A10, 27 ans, 708e → 382e) :

Le Top 10 belge 2017 se termine avec Yannick Vandenbulcke qui fait, à 27 ans, son entrée dans ce cercle. Très bon chez les juniors, l'Anversois qui s'entraine à Arlon était entré dans le Top 500 à 19 ans avant de connaître pas mal de pépins physiques. Une blessure au poignet à même nécessité trois opérations et l'a obligé à recommencer depuis le début au milieu de la décennie. Revenu sur le circuit au début de l'année passée, il a brûlé les étapes pour rattraper son retard.

Classé au-delà de la 700e place mondiale, il n'est pas tête de série en début d'année et tombe donc assez rapidement contre des joueurs du Top 500. Ses meilleurs résultats sont trois quarts de finale à Kaarst, Glasgow et Shrewsbury. Il termine pourtant très bien l'hiver en remportant le quatrième Future de sa carrière à Umag. A partir du mois de mai, Yannick dispute des tournois plus relevés et atteint notamment une belle finale au $25.000 de Bastad. Il y signe la troisième plus grosse performance de sa carrière en dominant l'Australien Blake Mott, 256e mondial. En juin, il participe aux qualifications des Challengers de Lyon et de Blois mais est battu au deuxième tour.

Son été est vraiment très bon. Il débute par une demi au $25.000 d'Arlon où il cède face à Chris Heyman. Il enchaine avec une finale au $15.000 de De Haan où il ne s'incline que de justesse contre Julien Cagnina. Après une nouvelle demi à Duinbergen, Yannick remporte le deuxième titre de sa saison au Primerose. Il enchaine avec une nouvelle finale à Eupen puis un quart au $25.000 de Poznan. En automne, il atteint encore deux nouveaux quarts de $25.000 en Espagne et remporte même le deuxième tournoi en double. Il termine la saison par les qualifications de plusieurs tournois Challengers et parvient à se hisser dans le tableau final à Ismaning.

Objectifs 2018 : Il s'agissait seulement de son deuxième tableau final en Challenger après celui de Mons en... 2009 (où il avait obtenu une invitation). Il a également très bien joué sur le circuit national où il a remporté quatre titres dont les Championnats AFT et le prestigieux 5 étoiles du Bercuit. Cette belle progression cette année est le résultat de sa collaboration avec Henri Jacquemin au TC Garisart, un coach qui s'était déjà occupé de lui à l'Académie Justine Hénin lorsqu'il était junior. En 2018, Yannick tentera de disputer beaucoup plus de Challengers et, s'il parvient à enchainer les résultats, les premières qualifications de Grand-Chelem de sa carrière.



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