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Le Top 10 belge masculin

Après un début de saison 2015 exceptionnel dans le chef de pas mal de joueurs belges, le réveil a été un peu dur pendant les premiers mois de 2016. La plupart d’entre eux n’ont pas réussi à défendre leurs points et ont plongé au classement. Mais ils se sont presque tous bien repris en fin de saison pour terminer plus ou moins au même stade que l’an dernier. Et il y a tout de même trois très belles progressions dans ce classement. Derrière, le classement belge s'est amélioré en profondeur avec quatre autres Belges dans le Top 500 et huit de plus entre la 500e et la 707e place.

David Goffin David Goffin (A1, 26 ans, 16e -> 11e) :

Bien entendu, David Goffin vole loin au-dessus de ce Top 10 belge, comme c’était le cas les deux années précédentes déjà. Il continue même à progresser et il s’en est fallu de peu pour qu’il devienne le premier joueur belge de l’histoire à faire son entrée dans le Top 10 de l’ATP. Ce n’est peut-être que partie remise. Sa collaboration, juste le temps de cette saison, avec l’ancien vainqueur de l’Open d’Australie Thomas Johansson a été très fructueuse.

Dès Melbourne justement, il montre ses ambitions et se hisse en huitièmes de finale. Il cale cela dit un rien trop facilement contre Roger Federer. Le déclic a peut-être lieu en Coupe Davis contre la Croatie. Malgré la défaite de l’équipe, il remporte ses deux simples en jouant un très bon tennis. Il le confirme dès le Masters 1000 d’Indian Wells où il se hisse en demi-finales en battant à nouveau Marin Cilic mais aussi Stan Wawrinka pour signer son premier succès face à un Top 5. A Miami, il atteint une deuxième demi-finale consécutive en Masters 1000 (et la deuxième de sa carrière) et y offre même une belle résistance à Novak Djokovic. Son début de saison sur terre-battue est un rien moins bon avec notamment une défaite contre Marcel Granollers en huitièmes à Monte-Carlo et contre Lucas Pouille au premier tour de Madrid. Mais il se reprend en atteignant les quarts de finale à Rome (en étrillant Tomas Berdych) et surtout à Roland-Garros. Pour ce premier quart en Grand-Chelem, il domine même Dominic Thiem pendant près de deux sets avant de laisser l’Autrichien revenir dans la partie et de s’effondrer en quatre manches.

Après un quart de finale à Halle, il se hisse encore en deuxième semaine de Wimbledon puisqu’il ne s’incline qu’en cinq manches en huitièmes face à Milos Raonic. Là aussi, cette défaite laisse comme un goût de « trop peu » puisqu’il a mené deux manches à zéro. Le Canadien allait, par la suite, poursuivre sa route jusqu’en finale. Durant l’été, David atteint encore les huitièmes à Toronto et aux Jeux olympiques de Rio où il se fait surprendre par Thomaz Bellucci. Une défaite qui laisse des traces comme le prouvent ses éliminations prématurées ensuite à Cincinnati (2e tour) et à l’US Open (d’entrée). Encore mathématiquement en course pour le Masters, il décide alors de mettre toutes les chances de son côté en jouant huit semaines de suite. Et ça marche puisqu’il atteint une très belle finale à Tokyo, puis un quart au Masters 1000 de Shanghai, sans oublier des demis à Metz et Anvers. Il échoue toutefois à se qualifier directement pour les « ATP finals » mais finit par jouer un match à Londres suite au forfait de Gaël Monfils.

Objectifs 2017 : Le niveau qu’a atteint David par moment en 2016 était tout à fait exceptionnel. Son retour de service notamment est déjà l’un des meilleurs de la planète. Il peut en plus s’enorgueillir d’une belle régularité avec un quart et deux huitièmes en quatre Grand-Chelems ainsi que deux demis, deux quarts et trois huitièmes en neuf Masters 1000. Mais ce qui est sans doute encore plus encourageant, c’est qu’il conserve une marge de progression, notamment dans sa gestion de certains matchs importants. Avec un tel bilan, il ne peut plus que viser le sommet : le Top 10 et au moins un grand coup en Grand-Chelem.

Steve Darcis Steve Darcis (A2, 32 ans, 86e -> 86e) :

Depuis 2014 et malgré un bon nombre de pépins physiques, c'est Steve Darcis qui termine chaque saison comme dauphin de David Goffin. A 32 ans, le Liégeois a de nouveau prouvé (s'il en avait encore besoin) ses immenses ressources mentales pour revenir après une nouvelle blessure et limiter la casse en terminant l'année... exactement à la place où il l'avait commencée. Et ce malgré une chute à la 178e place au milieu du printemps.

Les blessures au dos de Steve qui avaient déjà gâché sa fin de saison 2015 le poussent encore à déclarer forfait à Doha et Canberra. Il arrive donc à l'Open d'Australie à court de compétition et, après le gain des deux premières manches contre Guido Pella, il s'effondre en cinq sets. Il dispute encore deux tournois à Montpellier et Rotterdam avant de se résoudre à une nouvelle opération au poignet. Il ne revient sur le circuit que trois mois plus tard (et après une grosse chute au classement), lors du Challenger de Bordeaux où il se hisse en quarts. Rassuré quant à sa blessure, il prend part aux qualifications de Roland-Garros dont il s'extirpe avec la manière avant de battre Marsel Ilhan dans le tableau final et de s'offrir un « match de gala » contre Novak Djokovic au deuxième tour. Il décide alors de faire l'impasse sur la tournée sur gazon pour rester sur terre-battue et ne pas imposer à son poignet un changement de surface et de balles.

Son choix s'avère judicieux puisqu'il s'impose au Challenger de Lyon et atteint dans la foulée la finale de celui de Blois. Malheureusement, il doit déclarer forfait lors du deuxième tour de celui de Marbourg. Cette fois la pause sera de courte durée et un mois après, il revient sur le court et retrouve tout de suite ses sensations pour atteindre la finale du Challenger de Liberec puis s'imposer à celui de Trnava. Il se rend à l'US Open pour disputer les qualifications et, comme à Roland-Garros, il en sort avant de franchir le premier tour. Cette fois c'est lui qui remonte un handicap de deux sets pour battre Jordan Thompson. Il s'agit en outre de sa première victoire de l'année face à un Top 100. Au tour suivant, il accroche encore John Isner pendant quatre sets. Son retour en Coupe Davis, sa compétition préférée (dont il avait été privé en mars), est un succès puisqu'il apporte un point primordial en battant Thomaz Bellucci en quatre sets. Ses premiers tournois en salle ne sont pas très concluants mais il parvient à battre Benoit Paire lors de la première édition du European Open d'Anvers avant de terminer par une nouvelle finale (Budapest) puis un nouveau succès (Eckental) en Challenger.

Objectifs 2017 : Lorsque Steve Darcis rangera ses raquettes (dans deux, trois, quatre, cinq ans qui sait ?) il ne faudra pas oublier de lui rendre un énorme hommage. Il n'a certes jamais réalisé les résultats de David Goffin, ni même ceux de Xavier Malisse ou d'Olivier Rochus. Mais l'abnégation qu'il met à revenir après chaque coup du sort est remarquable. Cette année, en plus des blessures qui l'ont empêché de pratiquer son meilleur tennis pendant 7 mois, il a aussi dû faire face au décès de son coach et ami de longue date Julien Hoferlin. Beaucoup de joueurs auraient renoncé pour bien moins que ça. Pas Steve. Et vu le peu de points qu'il doit défendre jusqu'au mois de mai, il pourrait très bien encore progresser dans les mois qui viennent et, pourquoi pas, retrouver le Top 50.

Arthur De Greef Arthur De Greef (A3, 24 ans, 266e -> 134e) :

Le retour au bercail du centre AFT de Mons a été une vraie réussite pour Arthur De Greef qui signe une des plus belles progressions du classement belge cette année. Blessé une bonne partie de l'été en 2015, il avait déjà montré de belles choses en fin de saison en remportant trois Futures consécutifs avant d'atteindre un quart de finale en Challenger.

Et il débute 2016 sur les mêmes bases en se hissant pour la première fois de sa carrière en finale d'un Challenger à Buenos Aires. Le reste de sa tournée en Amérique du sud est moins bon. Il retourne ensuite sur le circuit Future pour atteindre une demi et un quart en Espagne et, surtout, remporter un nouveau titre, son 10e, à Hammamet, en Tunisie. Il retourne en Challengers à Naples où il atteint une nouvelle finale en battant deux joueurs aux portes du Top 100. Il part ensuite en Chine pour deux Challengers mais cette tournée est moins bonne. Il prend alors part aux qualifications de Roland-Garros où il ne s'incline que 9/7 au dernier set contre Carlos Berlocq au deuxième tour.

Au Challenger de Milan, il perd en quarts de finale après avoir réussi la deuxième meilleure perf de sa carrière en battant le Brésilien Rogerio Dutra Silva, 84e mondial. Il faut toutefois attendre le milieu de l'été pour le retrouver en demi-finales d'un Challenger, c'était à San Benedetto. Il fait encore mieux à Liberec deux semaines plus tard. Il y remporte le premier Challenger de sa carrière, en battant en plus Steve Darcis en finale. Il se rend ensuite à l'US Open mais il y perd dès le premier tour des qualifications. Au début de l'automne, il part disputer une série de Challengers au Maroc où son meilleur résultat est une demi-finale à Casablanca. Il termine l'année comme il l'avait commencée, par une tournée en Amérique du Sud. Il y franchit trois fois le premier tour et réussit surtout à se hisser en finale à Guayaguil.

Objectifs 2017 : Souvent tracassé par des blessures par le passé, Arthur De Greef a enfin pu disputer une saison sans trop de soucis de santé. Et la différence s'est tout de suite fait sentir. Grand spécialiste de la terre-battue, il n'a joué que sur cette surface cette année, à l'exception d'un unique match en qualifications de l'US Open. La raison en est sans doute autant pour se préserver des blessures que parce la surface convient parfaitement à son jeu fait de variations d'effets et de changements de rythme. S'il veut encore franchir un cap cette année et enfin atteindre le Top 100, il devra néanmoins rejouer plus souvent sur dur.

Ruben Bemelmans Ruben Bemelmans (A6, 28 ans (il en aura 29 mi-janvier), 109e -> 167e) :

L'hiver 2015 de Ruben Bemelmans avait été vraiment exceptionnel. Le Limbourgeois avait remporté un gros Challenger (Le Gosier) et atteint également une finale et une demi. Sans oublier une victoire en Future et des qualifications pour les tableaux finals de Melbourne et de Miami. En trois mois, cette série lui a permis de grimper de la 172e place au Top 100. Même si la suite de sa saison fut un peu plus calme, il parvint à se maintenir non loin de là.

Paradoxalement, cette très bonne période lui aura coûté cher en 2016. Favori des qualifications de l'Open d'Australie, il se fait surprendre au dernier tour par un joueur classé au-delà de la 250e place. Il se reprend bien ensuite pour atteindre le deuxième quart de finale de sa carrière en ATP à Montpellier. Mais ses sorties suivantes, en qualifications de Marseille, Dubai ou Miami, sont nettement plus faibles. De même sa prestation lors du double du premier tour de Coupe Davis avec David Goffin contre la Croatie, est clairement insuffisante. On apprend alors que Ruben souffre du dos et doit s'arrêter pour un temps indéterminé. Il ne reviendra que deux mois plus tard, après avoir perdu environ 80 places. Il recommence au Challenger de Vicenza (défaite au premier tour) et joue ensuite les qualifications de Roland-Garros (où il perd contre Steve Darcis).

Sur gazon, il perd en qualifs à Rosmalen et au Challenger d'Ilkley mais parvient à rejoindre le tableau final de Wimbledon où il s'incline 8/6 au dernier set contre Thomaz Bellucci. Ruben se refait alors une santé au Future de Westende où il s'impose. Mais son retour en Challenger est très moyen. Il n'atteint qu'un quart et est battu deux fois au deuxième tour. A l'US Open, il est battu d'entrée de qualifications. Ce triste été le repousse au-delà de la 230e place mondiale. Malgré une victoire face au Top 50 Marchenko, son début d'automne n'est pas beaucoup plus relevé. Il retrouve le sourire seulement en toute fin d'année lors d'une tournée aux Etats-Unis. Il la commence par deux Futures où il aligne une demi-finale et une victoire. Il termine par trois Challengers de très haut niveau où il atteint deux finales (à Charlottesville et à Champaign) et un quart.

Objectifs 2017 : Cette tournée sauve complètement sa saison. Elle lui permet de remonter de 60 places au classement et donc de limiter la casse au niveau du bilan. Il va pouvoir reprendre la route des Challengers afin de regrimper les échelons vers le Top 100. Au vu de ce qu'il a montré sur la fin de saison, une fois ses ennuis de santé terminés, il en est tout à fait capable.

Kimmer Coppejans Kimmer Coppejans (A5, 22 ans, 130e -> 178e) :

En terme de classement, la chute de Kimmer Coppejans est moins importante que celle de Ruben. Pourtant, la déception est le premier mot qui vient à l'esprit lorsqu'on se penche sur sa saison. Peut-être parce qu'il avait jusqu'ici progressé lors de chacune de ses cinq années passées sur le circuit. Et parce qu'il a le talent pour se maintenir dans le Top 100.

Déjà en difficulté à la fin de la saison 2015 lors d'une longue tournée sud-américaine, Kimmer débute sa saison à Bangkok où il se hisse en quarts d'un Challenger. Il se rend ensuite à l'Open d'Australie et y franchit un tour dans les qualifications. Il alterne alors entre des Challengers en Asie (et notamment une demi à New Delhi) et les qualifs de tournois ATP où il ne rencontre que peu de succès. Suite à la blessure de Steve Darcis, le capitaine Johan Van Herck lui octroie une place de deuxième joueur de simple lors du premier tour de Coupe Davis. Il y montre de bonnes choses mais perd tout de même ses deux matchs en trois sets. C'est sans doute là que commence véritablement la crise de confiance qui ne l'a plus lâché ensuite .

Son printemps, sur sa surface préférée qu'est la terre-battue, est en effet décevant. Il ne parvient qu'une fois à remporter deux matchs de suite (au Challenger de Turin) et est battu dès le deuxième tour des qualifications de Roland-Garros. Son été est tout de même un peu meilleur. Il commence par atteindre deux quarts puis atteint son meilleur niveau en juillet en alignant une demi-finale à Poznan puis le titre à Tampere, son quatrième en Challenger. Après un nouveau quart en août, il se rend à l'US Open où il subit une douche froide en s'inclinant au premier tour contre le 652e mondial. Son automne est, à l'image de son printemps, assez faible. Il ne parvient qu'une fois en quarts (au Challenger d'Izmir) et décide d'arrêter les frais après son élimination au deuxième tour des qualifications du tournoi d'Anvers.

Objectifs 2017 : Contrairement à Ruben Bemelmans, le recul de Kimmer n'est pas dû à un problème physique mais à un petit ras le bol mental. Il a sans doute fait le bon choix de quitter le centre de la VTV pour s'associer avec Xavier Malisse. Le Courtraisien n'était peut-être pas un modèle de solidité mentale durant toute sa carrière mais il a toujours été très posé en dehors du court et Kimmer a besoin de quelqu'un qui reste calme et positif. L'expérience du Top niveau de Malisse lui sera aussi certainement bénéfique. Leur objectif en 2017 est de ramener Kimmer dans le Top 100 (qu'il avait atteint en juin 2015). Ca semble dans leurs cordes.

 

Joris De Loore Joris De Loore (A4, 23 ans, 381e -> 183e) :

Joris De Loore, dont je vous proposais un portrait il y a un an (cf Le Portrait de Joris De Loore), a réalisé la plus belle progression belge au sommet du classement. Très bon junior, il avait vu sa progression chez les adultes freinée pendant plusieurs années. En 2016, il a enfin pu jouer sans blessure et les gros résultats n'ont pas tardé à arriver.

Dés janvier, il remporte deux Futures consécutifs à Antalya qui faisaient suite à deux titres remportés à Doha fin 2015. Il enchaîne avec d'autres Futures à Hammamet où il atteint une finale et une demi. Au début du printemps, il dispute les qualifications de tournois challengers avec des succès mitigés. Il réussit à atteindre le tableau final à Turin mais échoue dans trois autres épreuves. En mai, il entre directement dans le grand tableau du Challenger de Mestre et ne s'arrête qu'en demi-finales. Ce n'est alors que la deuxième fois de sa carrière qu'il atteint ce niveau. En juin, il repasse par la case « Future » et s'impose à Breda. Durant l'été, il ne doit plus passer par les qualifications des Challengers. Ca lui permet notamment d'atteindre les demi-finales à Liberec où il n'est battu que par Arthur De Greef.

Il participe aussi à son tout premier Grand-Chelem, à l'US Open, et parvient à franchir le premier tour des qualifications. De retour en Europe, il atteint sa toute première finale en Challenger à St Rémy de Provence. Il est alors sélectionné pour le match de barrage de Coupe Davis où il réalise une prestation 5 étoiles en double avec Ruben Bemelmans. Il part alors pour une série de Challengers aux Etats-Unis plutôt réussie et qui se termine sur une nouvelle demi-finale à Fairfield. Il revient en Europe disputer son premier tournoi ATP à Anvers où il avait reçu une wild-card et où il tient tête pendant trois sets à Taylor Fritz. Il retourne ensuite aux Etats-Unis mais ne remporte plus un match en trois tournois.

Objectifs 2017 : Ces moins bons résultats lors de cette tournée ne doivent pas diminuer la performance de Joris cette saison. La révélation de l'année au plus haut niveau, c'est bien lui. Son superbe match en Coupe Davis lui permettra sûrement d'obtenir d'autres sélections, et pourquoi pas dès la rencontre face à l'Allemagne sur une surface (le dur indoor) qui devrait très bien convenir à son jeu offensif.

Yannik Reuter Yannik Reuter (A7, 25 ans, 342e -> 206e) :

Sans beaucoup faire parler de lui, Yannik Reuter a réussi une saison remarquable, de loin la meilleure de sa carrière. Top 500 à 20 ans, il a ensuite connu une progression plus lente jusqu'en 2013 avant de reculer légèrement l'an dernier. Une bonne fin de saison 2015 lui a permis d'aborder 2016 en confiance et les résultats n'ont pas tardé à arriver.

Il remporte d'ailleurs son tout premier tournoi de l'année, un Future français sur terre-battue indoor. Au mois de mars, il part en Amérique du Nord pour une série de Challlengers et il parvient à franchir un tour à Puebla (Mexique) et Drummondville (Canada). Il revient en Europe en avril mais ses résultats sont nettement moins bons. Il se reprend en mai en sortant des qualifications de deux Challengers à Aix-en-Provence et à Heilbronn. Dans ce dernier tournoi, il poursuit sa route jusqu'en quarts en battant notamment Dustin Brown. Il fait mieux encore fin juin lorsque, via les qualifs, il se hisse en demi-finales du Challenger de Marbourg. Il s'agit là de son meilleur résultat depuis sa finale à Meknès en 2013.

Un mois plus tard il double la mise en atteignant une deuxième demi-finale en Challenger à Scheveningen. En chemin, il signe la plus grosse perf de sa carrière en battant Inigo Cervantes, 81e mondial. Ces résultats lui permettent de disputer les qualifications de l'US Open, son tout premier Grand-Chelem. Il y franchit même le premier tour face à un invité local. Son début d'automne est un peu plus compliqué (notamment avec une défaite d'entrée à Mons) mais il termine en forme en atteignant coup sur coup la finale du Challlenger de Brest et du Future de Leimen. En Bretagne, il signe un nouveau record personnel en dominant Jérémy Chardy, 73e et ancien Top 30.

Objectifs 2017 : Cette saison très régulière a permis à Yannik de faire un bref passage dans le Top 200. Il a clairement les moyens de faire mieux encore. Une place dans le top 150 en fin de saison serait un bon tremplin pour viser le Top 100 à plus long terme. Ca passera inévitablement par une première victoire en Challenger.

Yannick Mertens Yannick Mertens (A8, 29 ans, 200e –> 253e) :

Voilà 11 ans que Yannick Mertens bourlingue sur le circuit. Depuis fin 2008, il oscille presque exclusivement entre la 200e et la 300e place avec tout de même deux brefs passages dans le Top 200, en 2012 et en 2015. Malheureusement, cette année fut un cru moyen et il a de nouveau rétrogradé au classement.

Yannick a débuté 2016 en Asie en franchissant un tour dans les Challengers de Bangkok et de Manille. Ce fut également son résultat lors des qualifications de l'Open d'Australie. Battu trois fois sur trois en février, il retourne disputer un Future à Lille début mars et s'y impose. Tout son printemps suivra le même rythme. En six Challengers, il ne va réussir à remporter qu'un seul match (à Drummondville) mais son seul passage par les Futures se solde par un nouveau succès, à Hammamet. Lors des qualifications de Roland-Garros, il franchit le premier tour mais s'incline au second.

A Wimbledon, comme en 2015, il atteint le troisième tour des qualifs. Il dispute ensuite le Future de Westende et se hisse en finale sans perdre un set mais y est battu par Ruben Bemelmans. Il dispute une autre finale à ce niveau en août à Bejar. En Challenger par contre, il ne parvient pas à atteindre les quarts de finale de tout l'été malgré des deuxièmes tours à Ségovie, Portoroz et Meerbusch. Le constat est le même en automne puisqu'il atteint la finale du Future d'Oliveira de Azemeis mais s'incline trois fois au deuxième tour d'un Challenger. En toute fin d'année, pour assurer sa place en qualifications de l'Open d'Australie, il dispute un dernier Future en Israël et s'y impose.

Objectifs 2017 : Ce nouveau titre fait grimper à 22 le nombre de trophées professionnels (en simple) qui ornent la cheminée de Yannick. Ca fait de lui le deuxième joueur belge le plus titré derrière Niels Desein et ses 26 succès en simple. Le « hic », c'est que tous ces titres ont été acquis en Futures alors qu'il n'a toujours pas atteint la moindre finale (il n'a même disputé que trois demis) en Challenger. S'il veut enfin s'installer durablement dans le Top 200, il va devoir se montrer plus efficace à ce niveau.

Maxime Authom Maxime Authom (A12, 29 ans, 273e -> 273e) :

Maxime Authom est de la même génération que Yannick Mertens. Mais si ce dernier a dû mal mentalement à franchir le cap du Top 200, ce sont les ennuis physiques qui ont empêché Maxime de grimper plus haut au classement. Arrivé plus tard dans le Top 500 (en 2011), déjà en raison de plusieurs blessures, il n'a jamais pu jouer une saison complète depuis lors, hormis en 2012 ce qui lui a permis d'atteindre le Top 150.

Après un excellent début de saison 2015 qui lui avait permis de revenir dans le Top 200, Maxime s'était d'ailleurs blessé au coude ce qui avait sérieusement perturbé son été. Même s'il avait bien terminé l'année, il n'a ensuite pas réussi à défendre ses points début 2016. Avec une finale (à Poitiers) et une demi-finale seulement en Future, ainsi qu'une seule qualification pour le tableau final d'un Challenger, il a vu son classement chuter jusqu'à la 487e place à la fin du printemps. Il a alors pris part aux deux Futures disputés dans sa région du Centre et a aligné une demi à Binche et une finale à Havré.

Son mois de juillet a été bien meilleur. Il a remporté le premier titre Future de sa saison (le 17e en tout) à De Haan et a atteint deux autres demi-finales. Après un petit coup de mou en août, il a réussi un superbe automne, débuté par une nouvelle victoire à Bagnères-de-Bigorre. Au Challenger de Mons, il est parvenu à se hisser dans le tableau final et ne s'est incliné qu'en trois sets face à Paul-Henri Mathieu. C'était la dernière fois de l'année qu'il quittait un court en tant que vaincu. Il termine alors la saison en boulet de canon pour remporter trois titres consécutifs à Rodez, Loughborough et Sheffield.

Objectifs 2017 : Par la suite, il a encore atteint la finale du championnat de France interclub (après avoir déjà remporté le titre aux Pays-Bas en mai) sans réussir à maintenir son invincibilité de cette fin de saison mais en remportant tout de même son simple en finale. Mais le principal événement de la vie de Maxime est évidemment la naissance de son fils au milieu de l'été. Un événement qui semble lui avoir donné des ailes. S'il poursuit sur ce niveau-là et avec le peu de points qu'il doit défendre, il a tout à fait les moyens pour retrouver son meilleur classement d'ici l'été.

Germain Gigounon Germain Gigounon (A10, 27 ans, 258e -> 280e) :

Entré dans le Top 200 au début de la saison 2015, Germain Gigounon a connu quelques difficultés à s'habituer au niveau des Challengers et à rencontrer d'autres Top 200 toutes les semaines. A la fin de l'année dernière, son incapacité à enchaîner les résultats à ce niveau l'a fait chuter au delà de la 250e place mondiale. Malheureusement, il n'a pas réussi à redresser la barre en 2016.

Il débute la saison en Australie mais ne parvient pas à sortir des qualifications, ni au Challenger d'Happy Valley, ni à Melbourne. En manque de confiance, il n'arrive plus à remporter plusieurs matchs consécutifs en Challenger durant l'hiver. Pire, il ne parvient même pas à atteindre les demi-finales des Futures auxquels il participe. Cette mauvaise série le fait chuter au-delà de la 400e place mondiale. Il faut attendre fin avril-début mai pour le voir retrouver le sourire. Lors d'une tournée en Hongrie, il remporte coup sur coup deux Futures à Szeged. Fin mai, il remporte encore un titre et atteint une autre finale en Bulgarie.

Durant l'été, il rejoue un peu plus de Challengers. Il franchit un tour à Marbourg (après être sorti des qualifications) ainsi qu'à Tampere, Fano et Meerbusch. Mieux, à Liberec, il s'extirpe du tableau préliminaire et poursuit sa route jusqu'en quarts, battant au passage l'ex-Top 30 Santiago Giraldo. En automne, il passe encore le premier tour des Challengers d'Alphen-aan-den-Rijn et de Kenitra avant de terminer la saison sur le circuit Future. Il parvient à y remporter un quatrième titre, à Heraklion, et fait ainsi grimper son total de trophées internationaux à 13.

Objectifs 2017 : Même si ces victoires font du bien au moral, Germain a les moyens de viser plus haut. Il doit rejouer plus souvent en Challenger, ce qu'il fera certainement avant la fin de l'hiver. Mais avant, il cherchera sûrement à faire le plein de confiance en janvier et février en essayant de remporter encore l'un ou l'autre Future. Il a peu de points à défendre avant le mois de mai et a les moyens de retrouver rapidement une place dans le Top 200.


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