Xavier Malisse 
(A1, 31 ans, 60e -> 49e) :
L’année 2011 de Xavier Malisse a  particulièrement bien commencé puisqu’il a atteint la finale à Chennai. Il  s’agit là de sa douzième finale mais surtout de la première depuis presque  quatre ans et ses problèmes au poignet droit. Il franchit ensuite deux tours à  l’Open d’Australie mais ne peut rien face à Federer. Il brille également en  double à San Jose où il dispute la finale puis, surtout, à Indian Wells où il  s’impose aux côtés d’Alexander Dolgopolov. Il réalise encore une saison sur  terre correcte mais sans coup d’éclat. Il prouve ensuite à nouveau ses qualités  sur gazon en parvenant en demi à s’Hertogenbosch et en huitième à Wimbledon. 
                    Très attendu durant l’été sur les courts en dur nord-américains (sa surface  préférée), il connaît un gros passage à vide et s’incline dès son entrée lors  des cinq tournois auxquels il participe. Il limite un peu la casse en double en  s’imposant à Los Angeles. Sa fin de saison est de meilleure facture. Il atteint  deux quarts de finale à Metz et à Vienne. En Autriche, il pousse Jo-Wilfried  Tsonga dans ses derniers retranchements. Il passe également tout près de belles  victoires face à David Nalbandian à Stockholm et Novak Djokovic à Bâle. 
                    Enfin, la grosse déception de sa saison vient sans doute de la Coupe Davis. Il  dispute deux rencontres (contre l’Espagnol Verdasco en mars et l’Autrichien  Haider-Maurer en septembre) et ne prend pas le moindre set, affichant même une  nonchalance difficilement excusable dans cette compétition. Pour retrouver une de  ses victoires dans un simple à enjeu du Groupe Mondial, même en play-offs, il faut  remonter à 2002. Fort de ce constat, Xavier a décidé de se retirer de l’équipe  nationale. 
  Objectifs 2012 :  A 31 ans, Xavier va donc se concentrer sur sa carrière personnelle. Il est sans  doute trop tard pour espérer atteindre les sommets. Néanmoins, tant qu’il n’est  pas blessé, il reste un des joueurs les plus doués du circuit et peu rivaliser  avec n’importe qui hors du Top 10. En tout cas, sa place n’est pas  ailleurs que parmi les cinquante premiers. 
  
Olivier  Rochus 
(A3, 30 ans, 113e -> 67e) :
Blessé au mollet  durant l’automne 2010, Olivier Rochus a dû faire l’impasse sur la saison  australienne. D‘autant que, redescendu à la 113e place, il aurait dû  passer par les qualifications à Melbourne. C’est via un détour par le  circuit  Challenger qu’il est revenu. Il  s’y est bien débrouillé avec des quarts à Courmayeur et Bergame et surtout, une  victoire au Gosier (Guadeloupe). Il réalise ensuite  un superbe parcours à  Miami où il  sort des qualifications avant de se hisser en huitième de  finale. Olivier sort également des qualifications à Monte-Carlo et Madrid mais  est battu d’entrée à Roland-Garros. 
Comme Xavier, Olivier apprécie le jeu sur gazon. Il atteint les quarts de  finale à Eastbourne et surtout la finale à Newport (comme en 2010). Comme  Xavier encore, il rate sa tournée américaine sur dur et perd notamment d’entrée  à l’US Open face à un qualifié classé au-delà de la 500e place  mondiale. En fin de saison, il atteint la finale du Challenger de Rennes mais  s’incline au premier tour à Mons, Stockholm, St Petersbourg et Genève.  
En Coupe Davis, il a plus fait parler de lui en dehors du terrain que sur le  court. La polémique qu’il a lancée suite à sa non-sélection face à Nadal au  premier tour est à l’origine de la chute de Réginald Willems… et aussi,  peut-être, du désintérêt du public lors du match de barrage.  
Objectifs 2012 :  La fin de saison plutôt médiocre n’incite pas à l’optimisme à son sujet.  Néanmoins, Olivier est un battant et a déjà prouvé plusieurs fois sa capacité à  se relever après un passage à vide. S’il y parvient à nouveau, il peut  retrouver le Top 50. En Coupe Davis, il n’a pas été plus brillant que  Xavier Malisse. Mais sa volonté de se donner à fond pour cette compétition ne  peut être remise en cause. 
  
Steve Darcis 
(A2, 27 ans, 109e -> 88e) :
Blessé au pied durant  l’intersaison, Steve Darcis a également fait l’impasse sur l’Australie et n’est  revenu que fin février via le circuit Challenger. Sans être excellents, ses  premiers résultats  ont été plutôt corrects. Il s’incline ainsi  en quart à  Canton, à Pingguo et à Naples. C’est dans la peau du 135e mondial  qu’il se présente aux qualifications de Roland-Garros. Il en  sort au  courage après un premier match de presque quatre heures. Il franchit ensuite   deux tours dans le tableau final soit son meilleur résultat en  Grand-Chelem à ce jour. 
Durant l’été, il  enchaine les bonnes performances. Il remporte ainsi  deux  Challengers, à Scheveningen et Trani, avant de passer deux tours au tournoi ATP  de Winston-Salem et de battre Tursunov au tie-break du 5e set à l’US  Open. Son automne est également  très bon avec, en point d’orgue, un quart de  finale au tournoi de Vienne. Il réalise en outre une superbe performance en  battant Melzer en Coupe Davis et se montre très régulier en Challenger (deux  demis et deux quarts). 
Objectifs 2012 : Au vu de cette fin de saison, Steve peut nourrir  beaucoup d’espoir pour 2012. S’il est enfin épargné par les blessures qui n’ont  cessé de le gêner toute sa carrière, il peut viser le Top 30. Il est  également en train de se forger une place de leader en Coupe Davis où il n’a  plus perdu un simple depuis trois ans. 
  
Ruben Bemelmans 
(A4, 23 ans, 178e  -> 160e) :
La saison de Ruben a débuté un  peu comme un rêve. Suite à la blessure de Steve Darcis, il est convoqué pour  le remplacer dans l’équipe de Hopman Cup. Aux côtés de Justine Hénin, il y   affronte des joueurs comme Lleyton Hewitt et Novak Djokovic. Par la suite, il  remporte son deuxième titre Challenger à Wolfsburg (deux ans après le premier  dans le même tournoi) avant d’affronter Rafael Nadal en Coupe Davis.  
La polémique dont il a été injustement victime concernant ce match lui a-t-elle  coupé les ailes ? C’est possible. Toujours est-il qu’il multiplie ensuite  les contre-performances jusqu’à un quart au  Challenger d’Alessandria fin mai. Plutôt efficace sur gazon, il  franchit un  tour à Nottingham et Newport,  frôle l’exploit face à Berdych à Halle et   sort des qualifications à Wimbledon. Moins bon en été, il  termine la saison  sur une note positive avec trois nouveaux quarts en Challenger (Rennes,  Eckental et Ortisei) en un mois.   
Objectifs 2012 :  Ruben multiplie les quarts en Challengers depuis deux ans. C’est bien, mais  pour passer à la vitesse supérieure, soit atteindre le Top 100, il est  grand temps de réussir des résultats à une plus grande échelle. Avec son gros  service et ses accélérations de gaucher, il en a tout à fait les moyens. 
  
David Goffin 
(A5, 21 ans, 229e -> 174e) :
David Goffin a également commencé  la saison en trombe. Pour son premier tableau final en tournoi ATP à Chennai  (où il sortait des qualifs), il  franchit le premier tour et ne s’incline  qu’en deux tie-breaks face à Wawrinka, le futur vainqueur. Une blessure aux  abdominaux encourue lors des qualifications de l’Open d’Australie va  malheureusement gâcher une bonne partie de sa saison. 
De retour fin mai, il lui faudra quatre mois pour retrouver son meilleur  niveau. Les cinq derniers tournois de sa saison seront par contre excellents.  Il gagne d’abord à nouveau un match sur le grand circuit à Kuala Lumpur. Ensuite,  il bat Olivier Rochus à Mons et s'y hisse en demi-finale (son meilleur résultat  dans un Challenger de ce niveau). Il conclut la saison par deux victoires en  Future et un nouveau quart au Challenger de Genève.  
Objectifs 2012 :  sans cette vilaine blessure, David aurait peut-être déjà fait partie du  Top 100 aujourd’hui. C’est en tout cas un objectif réaliste à court terme.  Et vu le peu de point qu’il va devoir défendre dans les six prochains mois, il  peut même viser plus haut encore.  
  
Maxime Authom 
(A7, 24 ans, 818e -> 225e) :
Maxime Authom est incontestablement  la belle surprise de la   saison. Son talent était connu depuis longtemps mais les  nombreuses blessures qui ont freiné sa progression jusqu’ici auraient poussé la  plupart des joueurs à ranger leurs raquettes. Maxime y a aussi songé, notamment  début 2010 lors d’une indisponibilité de huit mois. Mais il s’est accroché et  récolte aujourd’hui les fruits de sa persévérance. 
Il peut enfin  disputer une saison complète en 2011 et les résultats n’ont pas  tardé à s’engranger. Durant les six premiers mois, il remporte ainsi  deux  titres Futures et dispute deux autres finales. Dès juillet, il se lance sur  le circuit Challenger avec, là aussi, beaucoup d’efficacité puisqu’il était  demi-finaliste à Dortmund et quart de finaliste à Alphen-aan-den-Rijn. Après un  furtif dernier passage en Future, le  temps de remporter un troisième titre, il  dispute son tout premier tournoi  ATP à Vienne où Steve Darcis l’arrête au dernier tour des qualifications.  
Objectifs 2012 :  Maxime a prouvé, en fin de saison, qu’il pouvait rivaliser et même souvent  battre les joueurs classés entre la 100e et la 200e  place. Il peut donc espérer intégrer le Top 100… s’il ne se blesse plus.  
  
Yannick Mertens 
(A6, 24 ans, 246e  -> 247e) : 
Le classement de Yannick Mertens n’a presque pas évolué  cette saison. En 2011, il a  poursuivi la même tactique d’enchainement entre les Futures (pour prendre des  points) et des tournois de catégories supérieures pour acquérir l’expérience du  plus haut niveau.  
Cette tactique a porté ses fruits sur le circuit Future où il reste une valeur  sûre avec trois titres, deux finales et trois demis sur neuf épreuves  disputées. Mais en Challenger, il n’a franchi le premier tour que cinq fois en  seize participations et n’a pas atteint le moindre quart de finale. Yannick a  aussi pris par aux qualifications de plusieurs tournois ATP ainsi que de l’Open  d’Australie et de l’US Open sans jamais atteindre le tableau final.  
Objectifs 2012 :  Très solide face à des joueurs classés au-delà de la 200e place,  Yannick ne parvient pas, ou en tout cas trop peu, à accrocher les joueurs du  Top (2 victoires pour 16 défaites face à un Top 200 cette année). Il  s’agit donc de sa limite actuelle. Il devra la dépasser s’il veut intégrer le  grand circuit. 
  
Alexandre Folie 
(A8, 21ans, 482e -> 355e) : 
De la même génération que David  Goffin, Alexandre Folie poursuit sa progression plus discrètement mais pas  moins sûrement. Vainqueur de son premier titre Future en 2009 à Nairobi, il  avait disputé quatre finales l’an dernier mais les avait toutes perdues. Cette  saison, il a encore atteint les finales à Tarsus, Samsun, Bourg-en-Bresse,  Eupen et Jupille-sur-Meuse ainsi que six demi-finales et autant de quarts. Il  s’est aussi qualifié pour la première fois pour le tableau final d’un  Challenger, à Alphen-aan-den-Rijn, et y a même franchi le premier tour. En  fait, la seule chose qui lui a manqué, c’est cette petite victoire après laquelle  il court depuis deux ans.  
                  Objectifs 2012 :  Alexandre a encore besoin de grimper d’une trentaine de place dans la  hiérarchie pour participer plus régulièrement à des tournois Challengers. Un  succès en Future en début de saison serait suffisant pour y parvenir.  
  
Julien  Dubail 
(A10, 23 ans, 504e -> 380e) :
Julien Dubail progresse également  grâce à une superbe fin de saison. C’est lors d’une série de trois Futures à  Meshref, au Koweït, qu’il  réalise ses meilleures performances avec deux  titres et une demi-finale. Il  enchaine cette bonne passe avec deux autres  demis au Kazakhstan. Pendant les six premiers mois de l’année, il s’était  montré plus discret avec deux demis, trois quarts et surtout une accession au  deuxième tour du Challenger de Rimouski. Durant la tournée d’été belge, il a  atteint deux demi-finales supplémentaires et deux quarts.  
  Objectifs 2012 :  Comme Alexandre, Julien se retrouve tout près d’accéder au circuit Challenger.  Son début de saison sera donc très important pour s’installer durablement à  l’échelon supérieur.      
  
Germain  Gigounon 
(A9, 22 ans, 773e   -> 459e) :
Blessé au genou en début d’année,  Germain a loupé les trois premiers mois de la saison, sans compter les semaines  qui lui ont été nécessaires pour retrouver son meilleur niveau. Avant l’été, il  n’avait obtenu qu’un maigre quart de finale et une victoire en double (à  Bastad). C’est durant la tournée belge qu’il a retrouvé le sourire. Il y a  glané un titre (le premier de sa carrière), à Coxyde, et atteint trois autres  demi-finales. Un mois plus tard, il  remporte un autre titre (Umag) avant de  se blesser à nouveau.  
  Objectifs 2012 :  A 22 ans, Germain est à un tournant de sa carrière. Il possède indéniablement  les armes pour grimper plus haut au classement. Mais, pour l’instant, il est  trop souvent blessé pour y parvenir. 
   
       
     
   
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        Le Top 10 belge masculin en 2010  
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