Olivier Rochus
(A1, 66e -> 28e) :
Pendant longtemps, Olivier Rochus était perçu comme un
joueur bourré de talent mais incapable de l’exploiter pleinement.
Les raisons invoquées étaient tantôt un mental un
peu fragile, tantôt un physique trop juste. A 24 ans, il réalise
enfin la saison qu’on attendait de lui. Tout a commencé
par une tournée australienne exceptionnelle où il parvint
en demi-finale à Auckland puis en finale à Adélaïde
avant d’atteindre les huitièmes de finale à l’Open
d’Australie. Mis en confiance, il réalisa d’autres
belles séries comme celle sur gazon (quart à Halle et
demi à Nottingham) et celle en salle lors de la fin de saison
(vainqueur du Challenger de Mons, demi-finaliste à Stockholm,
deux tours passés au Masters Serie de Madrid et un quart atteint
à Lyon). Le Grand Cru Rochus pourrait être une belle appellation pour
le millésime 2005. Alors qu’Olivier a pris une autre dimension
sur le circuit, son frère Christophe a réalisé
quelques résultats vraiment époustouflants. Au premier
rang de ceux-ci vient bien entendu sa demi-finale au Masters Serie d’Hambourg
où il était sorti des qualifications. Plus encore que
le résultats en lui-même, c’est le pédigrée
des joueurs qu’il a battu en Allemagne qui est impressionnant.
Enchaîner des victoires sur Ljubicic, Gaudio et Chela sur terre-battue
n’est pas donné à tout le monde. Comme l’an dernier, la saison de Xavier a été faite
de hauts et de bas. Pour les hauts, il y a bien sûr son titre
à Delray Beach (le premier de sa carrière sur le circuit
ATP après six finales perdues), un huitième à l’US
Open ou une finale à Mons. Mais les bas sont encore une fois
très nombreux. Il y a bien sûr son comportement inqualifiable
lors du Masters Serie de Miami qui lui valut une disqualification. Il
y a aussi cette attitude peu flatteuse qu’il a eue vis à
vis de la Coupe Davis et qui a conduit à son exclusion de l’équipe
(et peut-être à notre défaite contre les Etats-Unis).
Il y a enfin un début de saison en Australie et une fin d’année
lors de la saison européenne en salle qui sont loin d’être
à la hauteur de son talent. Pour la première fois de sa carrière, Kristof Vliegen
termine une année dans le Top 100 mondial. Cette performance,
il la doit à une fin de saison vraiment remarquable avec une
demi-finale à Mons et des qualifications pour le tournoi de Bâle
(où il poursuivit sa route jusqu’en quart) et au Masters
Serie de Paris (où il passa un tour). En début de saison,
il avait déjà réussi quelques beaux résultats
en Challenger (finales aux Bermudes et à Scheveningen, demi à
Prague) ainsi qu’un deuxième tour (après être
sorti des qualifs) à Roland-Garros. Malgré 14 défaites
au premier tour, le Limbourgeois a signé là sa saison
la plus sérieuse. Trois ans après avoir fait son entrée dans le Top 100,
Dick y est brièvement revenu mais n’a pas su y terminer
l’année. Contrairement à l’année passée,
Dick a essentiellement joué des Challengers où il a signé
deux victoires (Belgrade et Dniepropetrovsk), une finale et deux demis.
Sur le grand circuit, ses deux faits les plus marquants sont un deuxième
tour à Roland-Garros et une qualification pour le grand tableau
de Wimbledon. Comme Christophe Rochus, la deuxième partie de
sa saison a été assez catastrophique avec une terrible
série de onze défaites d’affilée de juin
à octobre. Débarrassé de ses problèmes physiques, Steve Darcis
a enfin pu démontrer tout le bien qu’on pensait de lui.
Dès le mois de janvier, il remportait deux titres Futures, atteignait
une finale et une demi-finale. Après une nouvelle victoire deux
mois plus tard, il mit le cap sur le circuit Challenger. La transition
se fit sans heurt puisque, de mars à juillet, il a joué
une demi-finale (à Scheveningen) et cinq quarts de finale. L’éviction
de Xavier Malisse de l’équipe de Coupe Davis fit son bonheur
puisqu’il se retrouva parachuté quatrième joueur
de l’équipe nationale. Il eut même l’honneur
de jouer un match (sans enjeu) qu’il perdit contre James Blake.
La confiance accordée par Steven Martens lui donna un coup de
fouet puisqu’il atteignit, en fin de saison, ses deux premières
finales en Challenger à Kolding (première victoire sur
un Top 100, Goldstein) et à Eckental. La saison 2005 de Gilles Elseneer est, par contre, à oublier.
Il a souvent été tracassé par des petites bobos
mais même lorsqu’il était à 100%, il n’a
jamais vraiment paru à l’aise. En Challenger, il a tout
de même atteint trois demi-finales et quatre quarts mais c’est
trop peu quand on sait que ses rares apparitions sur le grand circuit
furent presque toutes infructueuses. Ses deux seules réussites
: Wimbledon et l’US Open. Lors de ces deux Grands-Chelems, il
s’extirpa des qualifications. Il franchit même le premier
tour à Londres avant de n’échouer qu’en quatre
sets serrés contre Gasquet. Le premier défi de Jeroen Masson en 2005 était de confirmer
sa superbe saison 2004 et surtout de limiter la casse dans les premiers
mois où il avait énormément de points à
défendre. L’objectif était déjà rempli
en février après deux excellents résultats en Challenger
(demi à Wolfsburg et finale à Belgrade). Par la suite,
il réalisa encore une demi et deux quarts et eut surtout le plaisir
de disputer pour la première fois les qualifications de tournois
du Grand-Chelem à Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open.
Après des années de stagnation, Stefan Wauters s’était
montré en net progrès l’an dernier. Cette saison,
il a confirmé en devenant un joueur régulier du circuit
Challenger (deux demi et trois quarts). En début de saison, il
a également atteint deux finales en Futures. Si le tennis belge masculin est en net progrès cette saison,
la seule grosse déception vient de Dominique Coene. Ambitieux
en début d’année (il visait une place dans les qualifications
de Roland-Garros donc un gain de deux cents places en quatre mois),
il a dû vite déchanter après plusieurs défaites
peu reluisantes. En fait, tout au long de la saison, Dominique ne parviendra
à battre qu’un seul membre du Top 500 et ira de déconvenue
en déconvenue face à des joueurs souvent beaucoup moins
bien classés que lui. Au décompte, on remarque six quarts
de finale en Futures ou satellites, une misère pour un joueur
de ce talent. |