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Le Top 10 belge masculin

Le frémissement ressenti en 2014 s’est transformé en ouragan au début de la saison 2015. A l’exception de David Goffin, resté un peu dans les « starting blocks », presque tous nos joueurs du Top 10 étaient en nette hausse au classement à la mi-saison. David a ensuite trouvé son rythme de croisière en même temps que l’équipe de Coupe Davis décrochait presque la lune. Pour les autres joueurs, par contre, ces six derniers mois ont été nettement plus difficiles. Avec 35 joueurs classés à l’ATP et surtout 24 dans le Top 1000, notre tennis masculin a énormément gagné en profondeur ces dernières années.

David GoffinDavid Goffin (A1, 25 ans, 22e -> 16e) :

La fin de saison 2014 de David Goffin avait été proprement exceptionnelle. Il avait en effet remporté 4 Challengers et, surtout, ses deux premiers titres ATP pour passer en quelques mois, de la 106e à la 22e place mondiale. Et vu le peu de points qu’il avait à défendre au début de cette saison, tout le monde lui donnait un mois ou deux à peine pour dépasser la 19e place historique de Xavier Malisse, jusque là la plus haute position d’un Belge à l’ATP. D’aucuns l’imaginaient même déjà dans le Top 10 à la mi-saison.

Mais le mode de classement ATP est ainsi fait qu’il fallait à David de grosses performances à l’Open d’Australie où dans les « Masters 1000 », voire de nouvelles victoires en « ATP 250 » pour y parvenir. Or, ses quatre premiers mois ne seront pas mauvais mais tout de même pas à la hauteur des quatre derniers de 2014. Parmi les meilleurs résultats, on peut pointer une demi-finale à Chennai et, tout de même, un huitième au « Masters 1000 » de Miami. Il a, par contre, aussi connu quelques défaites inattendues comme celles face à Marcos Baghdatis à l’Open d’Australie et à Dubaï. Et un souci au dos l’a poussé à l’abandon à Marseille et au forfait à Indian Wells. Il faut donc attendre la saison sur terre pour le revoir à son meilleur niveau. David enchaine un quart de finale à Munich puis, surtout, au « Masters 1000 » de Rome avec un très beau succès contre Jo-Wilfried Tsonga. C’est cette performance-là qui va lui permettre de battre le record de Malisse en décrochant la 18e place mondiale. Elle lance également sa saison même s’il connaît encore un petit couac à Roland-Garros où il est surpris au troisième tour par Jérémy Chardy.

Mais le plus dur restait à faire pour David : maintenir sa place dans le Top 20 malgré l’énorme paquet de points qu’il devait défendre en deuxième partie de saison. Et il le fait avec brio, dès la saison sur herbe, en atteignant la finale du tournoi de Rosmalen où, malheureusement, un torticolis l’empêche de défendre totalement ses chances. A Wimbledon, il égalise ensuite sa meilleure performance en Grand-Chelem en se hissant en huitième de finale, prenant au passage sa revanche sur Baghdatis. Contre Wawrinka, malgré deux premiers sets accrochés, il était encore un petit peu court. David poursuit sur sa lancée en atteignant une nouvelle finale à Gstaad puis les huitièmes de finale des deux « Masters 1000 » de l’été, à Montréal et à Cincinnati. Dans le second, il passe même à deux doigts de l’exploit lorsqu’il mène 3/0 double break au dernier set contre Novak Djokovic. Sa prestation à l’US Open est tout de même moins probante. Déjà fort accroché par Berankis au deuxième tour, il doit abandonner pour cause de déshydratation au tour suivant alors qu’il avait mené deux sets à zéro contre Bautista Agut. Sa fin de saison est un peu plus faible aussi, malgré un quart à Bâle et un huitième à Paris. Mais elle est tout de même marquée par un grand événement : la finale de la Coupe Davis. Tout au long de la saison, il a été le leader de cette équipe qui a créé la surprise en se hissant jusqu’à l’ultime rencontre. Même s’il n’a pas toujours évolué à son meilleur niveau, il a été présent à chaque match et son calme et sa solidité ont permis à ses coéquipiers de se libérer de toute pression et d’évoluer à leur meilleur niveau.

Objectifs 2016 : Quand on a été 14e mondial (début juillet) et qu’on débute une saison à la 16e, l’objectif évident est bien sûr d’intégrer le Top 10. David en est à la fois très près et encore très loin. Car le niveau du Top 10 est tel qu’il va lui falloir franchir encore une étape pour l’intégrer. Il lui faudra réussir de meilleures performances encore, des quarts voire des demis, en Masters 1000 et en Grand-Chelem. Il devra aussi remporter un ou plusieurs nouveau(x) titre(s). David en a les moyens mais à ce stade de sa carrière, il faut plus qu’un potentiel pour encore avancer.

Steve DarcisSteve Darcis (A2, 31 ans, 161e -> 86e) :

Lors de son étonnante victoire contre Rafael Nadal à Wimbledon en juin 2013, Steve chute et se blesse à l’épaule. Il ne le sait pas encore, mais cette blessure va le contraindre à subir une opération durant l’automne et à rester à l’infirmerie durant huit mois. Huit mois, pour un joueur de 29 ans, c’est énorme. Combien de fois, pendant cette période, s’est-il dit que sa carrière était finie ? Des centaines de fois sans doute. Son retour à la fin de la saison 2014, via deux victoires en Futures et une en Challenger, était déjà remarquable. Mais rien n’était encore sûr quant à sa capacité à revenir sur le grand circuit.

Il ne va pourtant pas tarder à y parvenir. Tout d’abord en allant s’imposer dans un autre Challenger sur les lointaines terres de Nouvelle-Calédonie. Il a ensuite la malchance de tomber sur l’ex-Top 10 Jurgen Melzer au dernier tour des qualifications de l’Open d’Australie. Mais il ne s’en laisse pas compter et, dès son retour en Europe, il se qualifie pour le tableau final du tournoi ATP de Montpellier et se hisse en quart de finale avant de perdre en trois sets contre le Top 20 Gaël Monfils. Il enchaine encore avec une demi au Challenger de Wroclaw et des victoires contre Jérémy Chardy à Irving et Gilles Muller à Miami. En trois mois, il passe de la 160e à la 73e place ce qui lui permet de jouer, tout le reste de la saison, sur le circuit principal. Une première blessure va malheureusement mettre un frein à son envolée et ruiner sa saison sur terre. Il revient tout juste pour Roland-Garros mais n’est pas capable de tenir sa place.

Sur gazon, ce n’est guère mieux. Mais Steve réalise tout de même une belle prestation au tournoi ATP de Bastad où il se hisse en quart de finale. Une nouvelle blessure, cette fois au poignet, le gène durant l’été mais il franchit également un tour à l’US Open, grâce au forfait de Baghdatis. Il connaît même l’un des plus beau (voire le plus beau ?) moment de sa carrière en qualifiant la Belgique pour la finale de Coupe Davis grâce à une victoire dans le cinquième match contre Frederico Delbonis. A ce moment de la saison, Steve est de retour à la 56e place mondiale soit son meilleur classement depuis 2009 ! Mais sa fin de saison ne va pas être à la hauteur. Il est sorti dès le premier tour du Challenger de Mons par un qualifié et se blesse à nouveau (cette fois à la cheville) à Stockholm.

Objectifs 2016 : Cette fin de saison difficile lui a fait perdre une trentaine de place. Il lui faut d’ailleurs rapidement engranger les résultats car il a beaucoup de points à défendre cet hiver et il pourrait très vite sortir du Top 100. Le bilan de cette saison est donc en demi-teinte. Il a connu un retour époustouflant et de très grands moments mais aussi, à nouveau, des petits soucis de santé. On sait depuis le début de sa carrière que le physique fragile de Steve est toujours le baromètre de son tennis. En décembre, il a d'ailleurs dû subir une nouvelle opération afin de soigner son poignet. Il compte d'ailleurs faire l'impasse sur les premiers tournois de la saison afin d'être au mieux à l'Open d'Australie. Espérons qu'il soit rapidement « fit » car, lorsqu'il est en forme, il a encore dans sa raquette de quoi nous offrir de très beaux moments.

Ruben Bemelmans Ruben Bemelmans (A3, 27 ans (il en aura 28 mi-janvier), 176e -> 109e) :

Ruben Bemelmans a franchi un cap cette saison. Déjà en terme de classement puisqu'il atteint son meilleur classement de fin d'année et a également intégré le Top 100 pour y rester une bonne partie de la saison. Ensuite, son niveau de jeu a clairement pris du volume. Après une saison 2014 un peu difficile, ses résultats cette année sont d'un tout autre calibre.

Tout a commencé à l'Open d'Australie où il sort des qualifications. Engagé ensuite dans un Future en Allemagne, il s'y impose avec autorité. Sur sa lancée, il atteint une finale au Challenger de Glasgow puis des demis à New Delhi et Kolkata. En deux mois, il avait déjà progressé de 40 places. Mais c'est sa victoire au prestigieux Challenger du Gosier, en Guadeloupe, qui marque le déclic. Il y remporte de loin son plus gros titre et ce sans perdre un set. Ce succès le propulse immédiatement dans le Top 100. Moins à l'aise sur terre-battue, il va tout de même réussir à se qualifier pour le tableau final du tournoi ATP de Nice puis il ne perd qu'en 5 sets au premier tour de Roland-Garros.

La saison sur gazon de Ruben est un petit échec. Il dispute les qualifications de trois tournois ATP mais ne parvient à atteindre le tableau final que du dernier, à Nottingham. A Wimbledon, il est battu au premier tour et en trois sets. Son été n'est pas très bon non plus mais il le termine superbement en atteignant le troisième tour de l'US Open ce qui constitue son meilleur résultat en Grand-Chelem. En fin d'année, en dehors de sa demi-finale au Challenger d'Eckental, il s’illustre surtout en double en remportant deux Challengers à Mons et à Eckental. Il joue évidemment un rôle important durant l'épopée de Coupe Davis, même si tout avait mal commencé face à la Suisse. Menant deux sets zéro en simple contre le modeste Henri Laaksonen, il n'avait pas été capable de conclure. Mais son apport a été déterminant en double sur tout le reste du parcours. Et en finale, il a géré à la perfection un match de gala contre Andy Murray.

Objectifs 2016 : Ceux qui ont assisté à ce match en finale de la Coupe Davis ne tarissent plus d'éloge sur la palette de coup dont dispose Ruben. Clairement, à cette occasion, il a rappelé à Johan Van Herck qu'il était une vraie option en simple, malgré ses déboires précédent. Et ce même sur terre-battue, une surface qu'il semblait pourtant ne pas trop apprécier. Comme Steve, il aura fort à faire pour se maintenir à sa position actuelle en début d'année. Mais sur l'ensemble de la saison, il a les armes pour terminer 2016 confortablement dans le Top 100.

Kimmer Coppejans Kimmer Coppejans (A4, 21 ans, 179e -> 130e) :

Kimmer Coppejans a été le quatrième mousquetaire de l'équipe de Coupe Davis. Il n'a certes joué que deux matchs, le double et un simple sans enjeu contre le Canada, mais il était présent dans l'équipe depuis les quarts de finale et s'y est parfaitement intégré. Sa saison sur le circuit a été très bonne au début, plus faible à la fin mais les circonstances peuvent l'expliquer.

Kimmer débute l’année par une bonne victoire sur Ruben au premier tour des qualifications de Doha. Il perd ensuite ses quatre rencontres suivantes mais toujours dans des matchs serrés et contre de solides joueurs. C'est en Asie qu'il franchit un cap, en atteignant d'abord les demi-finales à New Delhi puis en remportant son premier Challenger à Guangzhou, en Chine. Une victoire à l'arrachée au bout de quatre marathons. Un mois plus tard, il remporte un deuxième titre à ce niveau à Mersin, en Turquie, cette fois sans perdre un set. Le passage à la terre-battue ne le perturbe pas puisqu'il atteint encore la finale de Turin avant de sortir des qualifications à Roland-Garros.

Encore demi-finaliste du Challenger de Prague, il connait ensuite une période plus difficile avec plusieurs défaites au premier tour, notamment lors des qualifs de Wimbledon ou dans le tableau final du tournoi ATP de Gstaad. A l'US Open, il atteint le dernier tour préliminaire avant de tomber, comme Darcis à Melbourne, contre Jurgen Melzer. Suite à la qualification pour la finale de la Coupe Davis, Kimmer se met à plat pour l'équipe en allant disputer une très longue tournée de Challengers sur terre-battue en Amérique du Sud. Il en revient avec un très bon résultat : une finale à Sao Paulo. Pour le reste, il est battu une fois en quart, trois fois au deuxième tour et une fois d'entrée. A chaque fois, il tombe contre de solides spécialistes de terre mais tous moins bien classés que lui.

Objectifs 2016 : Même s'il n'a pas obtenu de ticket pour disputer un match lors de la finale, cette longue série de Challengers a certainement été une expérience enrichissante pour Kimmer. Sa volonté de tout faire pour être sélectionné a en tout cas du plaire à Johan Van Herck, de même que cette victoire inattendue contre le Canada en double. Incontestablement, Kimmer représente le futur de notre équipe de Coupe Davis. Comme Steve et Ruben, il va d'abord devoir gérer un début de saison 2016 délicat afin de revenir rapidement dans le Top 100, un cercle qu'il a intégré durant trois semaines en juin.

Yannick Mertens Yannick Mertens (A6, 28 ans, 259e –> 200e) :

A la différence de la plupart des autres membres du Top 10, Yannick Mertens a mal débuté sa saison. Pourtant, de tous les joueurs « de Challengers », c’est lui qui termine en tête. Il réalise même la meilleure saison de sa carrière et atteint son meilleur classement (179e) au mois d’août.

Parti disputer la tournée australienne, il perd deux matchs très serrés au premier tour des qualifications du Challenger de Happy Valley et de l’Open d’Australie. De retour en Europe, il s’incline à nouveau au premier tour lors de deux Futures en France. Il faut attendre le Challenger de Santo Domingo pour le voir remporter (difficilement) son premier match. Mais ce n’est pas avant la mi-mars qu’il obtient ses premiers résultats significatifs. Obligé de retourner vers le circuit Future pour retrouver la confiance (et parce que son classement avait chuté), il en remporte deux, à Wirral et Madrid, et atteint trois autres finales en à peine deux mois. Il rejoue des Challengers pour la saison sur terre-battue mais avec moins de réussite.

Sa saison est toutefois bien lancée. A Wimbledon, il atteint le dernier tour des qualifications ce qui égale son meilleur résultat en Grand-Chelem. Il remporte ensuite un troisième titre Future à Amstelveen puis atteint trois quarts de finale consécutifs en Challengers, à Recanati, Astana et Segovie. Ces résultats lui permettent d’atteindre le meilleur classement de sa carrière. Si son US Open est un peu décevant, il se reprend tout de suite en atteignant les demi-finales du Challenger d’Istanbul où il bat le Top 100 Radu Albot, ce qui constitue la deuxième meilleure perf de sa carrière. En fin de saison, il dispute encore un quart de finale en Challenger à Bangalore.

Objectifs 2016 : Entrainé par son papa Kris Mertens, Yannick devrait en principe se consacrer au circuit Challenger cette année et disputer les qualifications des Grands-Chelems et peut-être même de quelques tournois ATP. Il débutera l’année à Bangkok avant de prendre la route de l’Open d’Australie. Un bon résultat là-bas, sur une surface qui lui convient bien, pourrait lancer sa saison 2016. Son objectif est de dépasser son meilleur classement et d’atteindre pour la première fois le Top 150.

Germain Gigounon Germain Gigounon (A8, 26 ans, 298e -> 258e) :

A l'image de beaucoup d'autres Belges, Germain Gigounon a connu une saison en deux parties. Une première excellente jusqu'en juin et qui lui a permis de faire son entrée dans le Top 200. Puis, une fin de saison nettement plus compliquée et une chute au-delà de la 250e place.

Après quelques mois mitigés, Germain trouve son rythme à partir du mois de mars lors d'une tournée au Canada. Il remporte d'abord un Future en double avant d'atteindre la demi-finale du simple la semaine suivante. Cette tournée se termine sur un tournoi Challenger à Drummondville où il réalise la meilleure performance de sa carrière en atteignant les demi-finales. Il fait mieux encore an Amérique du Sud puisqu'il dispute sa première finale en Challenger, à Santos. La semaine suivante, à Sao Paulo, il bat encore Maximo Gonzalez (112e mondial) et se hisse en quart. Cette belle série se termine à Roland-Garros où il sort des qualifications (une première pour lui en Grand-Chelem) et oppose une belle résistance à Richard Gasquet.

Malheureusement, une douleur au poignet vient le gêner les semaines suivantes. Il est contraint d'abandonner au premier tour du Challenger de Fürth puis perd d'entrée en qualifications à Wimbledon. Germain joue encore pas mal en qualification à l'US Open (défaite au second tour) et atteint également les quarts de finale au Challenger de Todi. Ce dernier résultat est la seule fois où il remporte deux matchs d'affilée durant la deuxième partie de saison. En 17 tournois disputés de juin à novembre, il perd 11 fois au premier tour.

Objectifs 2016 : plusieurs facteurs expliquent cette baisse de régime de Germain. Il y a d'abord eu cette blessure au poignet. Ensuite, il a eu un peu de mal à s'habituer au niveau très élevé des Challengers européens en été. Les autres années, son classement ne lui permettait que de jouer des Futures et la différence est notable. Enfin, l'enchainement des défaites lui a un peu fait perdre confiance sur la fin de saison. Mais Germain ne doit pas oublier que sa saison est réussie malgré tout. Il progresse au classement ATP (même s'il termine un peu plus bas qu'en 2013). Et surtout, il a pu emmagasiner de l'expérience en Challenger mais aussi avec ce match inoubliable sur le Central de Roland-Garros. Il n'aura pas trop de points à défendre durant les deux premiers mois de 2016. Ca risque d'être un peu compliqué pour être dans le tableau des qualifs de Melbourne mais il aura deux tournois à Bangkok pour lancer sa saison et retrouver le Top 200 dont il a clairement le niveau.

Arthur De Greef Arthur De Greef (A10, 23 ans, 235e -> 266e) :

Après avoir connu une très bonne saison en 2014, ponctuée par trois titres Futures et une demi en Challenger, Arthur De Greef a décidé de quitter l'AFT pour voler de ses propres ailes. Il s'est lié au coach franco-monégasque Jean-René Lisnard, ce qui n'a pas mal fonctionné au début. Mais les blessures dont il est trop souvent victime depuis le début de sa carrière l'ont fait revenir sur sa décision.

Arthur connait quelques très bons résultats en début de saison. Lors d'une tournée de Futures en Tunisie en février, il atteint par exemple une finale et deux demis. Il réussit surtout un très joli coup lors du tournoi ATP de Casablanca, le premier de ce niveau qu'il disputait. Il y sort des qualifications et bat son premier Top 100, Diego Schwartzmann, au premier tour. Il atteint également des quarts de finale aux Challengers de Vercelli et de Marburg. Mais la blessure qui le contraint à abandonner lors de ce dernier lui permet de se rendre compte qu'il manque d'un suivi physique dans sa nouvelle structure. Il décide donc de mettre un terme à son association avec Lisnard.

Après six semaines de soins et sans coach, son retour à la compétition mi-août est plutôt laborieux. Seulement suivi par son papa lors d'un Future à Séville fin septembre, il reprend petit à petit confiance et remporte ce tournoi sans perdre un set. Sur sa lancée, il remporte deux autres Futures à Santa Margherita di Pula et à Porto, toujours sans perdre un set. Il termine sa saison en Asie où il atteint encore un bon quart de finale au Challenger de Bangalore.

Objectifs 2016 : Depuis l'automne, Arthur est de nouveau lié à l'AFT. Il démarrera 2016 avec un vrai suivi physique et Olivier Rochus voyagera avec lui 10 semaines sur l'année. Son but est bien sûr de pouvoir enfin disputer une saison complète sans être blessé, ce qu'il n'a encore jamais pu faire. S'il y parvient, son talent devrait lui permettre d'intégrer rapidement le Top 150.

Niels Desein Niels Desein (A7, 28 ans, 204e -> 269e) :

Auteur d’une très belle fin de saison 2014 avec deux titres en Futures et une demi-finale en Challenger, Niels Desein a poursuivi sur sa lancée en début de saison 2015. Cette belle série lui a permis d’atteindre son meilleur classement (154e) en mars et même d’être sélectionné pour le premier tour de Coupe Davis contre la Suisse. La suite de sa saison, malheureusement, a été nettement moins bonne et sa chute au classement est assez inquiétante.

Niels débute sa saison au tournoi ATP de Doha où il franchit le premier tour des qualifications. Il est ensuite battu d’entrée en Australie. En fin de mois, il parvient en quart de finale du Challenger de Hong-Kong. Mais la plus belle performance de sa saison, il la réalise à Glasgow où il remporte son tout premier titre Challenger en battant Ruben Bemelmans en finale. Il est aligné en double avec Ruben lors de la rencontre de Coupe Davis et est l’auteur d’une belle prestation qui nous rapporte un point décisif (et quand on connaît la suite de l’aventure, on ne peut que l’en remercier !) Ses prestations au printemps sont toutefois plus faibles, notamment sur une terre-battue qu’il n’apprécie guère. Au premier tour des qualifications de Roland-Garros, il est sorti par Maxime Authom.

Il ne remporte pas non plus un seul match sur gazon lors des trois Challengers qu’il dispute et des qualifications de Wimbledon. Il traverse tout de même l’Atlantique pour poursuivre la saison sur herbe au tournoi ATP de Newport mais est, là aussi, battu d’entrée. Un souci de santé l’empêche de prester à son meilleur niveau durant l’été. Il est obligé d’abandonner au premier tour des Challengers de Recanati et de Portoroz. Même un retour par les Futures, à Westende, s’avère infructueux. Il est forcément largement battu au premier tour des qualifications de l’US Open. On le croit de retour en automne lorsqu’il remporte deux nouveaux Futures à Bagnères-De-Bigorre et à Saint-Dizier. Mais ses résultats en Challenger durant cette période sont nettement plus faibles et il ne peut éviter la dégringolade au classement.

Objectifs 2016 : Niels a donc connu une saison en deux parties. A la joie d’un premier titre en Challenger et d’une première sélection en Coupe Davis durant la première partie a succédé les séries de défaites et les blessures lors de la deuxième partie. Ce n’est pas la première fois que Niels ne peut évoluer à son meilleur niveau en raison de pépins physiques. Mais à 28 ans, cela devient inquiétant. Et s’il ne parvient pas à aligner quelques bons résultats avant de défendre ses points à Glasgow, la chute risque d’être encore plus lourde.

Maxime Authom Maxime Authom (A5, 28 ans, 209e -> 273e) :

Maxime Authom s’était blessé à la mi-saison 2014. Une pause de presque trois mois l’a fait chuter au-delà de la 300e place mondiale fin octobre. Son retour a été exceptionnel puisqu’il a remporté 5 Futures en deux mois pour revenir aux portes du Top 200.

Cette superbe série, Maxime réussit à la poursuivre au début de l’année 2015. En Australie, il se qualifie pour le Challenger de Happy Valley et continue son parcours jusqu’en quart où il n’est pas loin de battre Ryan Harrison. Il passe tout près également d’une qualification pour l’Open d’Australie puisqu’il s’incline de justesse au dernier tour. De retour en Europe, il réalise encore quelques belles performances en Challenger avec une demi-finale à Cherbourg et des quarts à Glasgow et à Quimper. Malheureusement, il se blesse de nouveau à Drumondville et ses pépins de santé reviennent ensuite. Il dispute tout de même encore quelques bons matchs sur terre-battue et bat Niels Desein au premier tour des qualifications de Roland-Garros.

C’est en été qu’il va surtout être tracassé par ses problèmes physiques. Il perd 7 matchs d’affilée, notamment au premier tour des qualifs de Wimbledon et doit même abandonner deux fois, dont à l’US Open. Vainqueur d’un nouveau Future à Plaisir, on le pense capable de rééditer son exploit de la fin de saison 2014. Encore classé 163e à ce moment-là, il fait le choix de rester sur le circuit Challenger mais sans succès. En cinq tournois, il ne remporte qu’un match et connaît quelques grosses désillusions comme son dernier match de l’année contre Yannik Reuter à Mouilleron-le-Captif.

Objectifs 2016 : La chute au classement est, du coup, assez rude. En deux mois, il perd plus d’une centaine de places et ne pourra sans doute pas disputer les qualifications de l’Open d’Australie. Maxime a encore pas mal de points à défendre pendant les trois premiers mois de l’année et il ne faut donc pas espérer le voir remonter au classement rapidement. Mais, à l’instar d’Arthur De Greef, s’il peut jouer une saison complète sans se blesser, sa place est largement dans le Top 150.

Yannik Reuter Yannik Reuter (A11, 24 ans, 350e -> 342e) :

Yannik Reuter était l’un des meilleurs joueurs européens de sa génération dans les compétitions U14. S’il a fait son entrée dans le Top 500 ATP à 20 ans, il semble stagner depuis près de 4 ans. En dehors d’une petite progression aux portes du Top 250 en septembre 2013, il a oscillé entre la 280e et la 400e place sur cette période. Sa faible progression (huit place) cette saison en est la parfaite illustration. Il fait néanmoins son retour dans le Top 10 belge en raison de la saison ratée (surtout lors des six premiers mois) de Julien Cagnina qui a chuté de la 278e à la 413e place.

Après une défaite contre Germain Gigounon lors d’un Future français, Yannik passe l’essentiel de son hiver à El Kantaoui. Il y dispute 5 Futures avec des résultats allant du très bon (finale la première semaine, victoire en double la troisième) au très insuffisant (défaite d’entrée en deuxième et cinquième semaine). Il tente plus sa chance en qualifications de Challengers (et même du tournoi ATP de Nice) durant le printemps mais sans briller. Il ne remporte que deux matchs sur neuf à ce niveau. Il sauve un peu cette période avec une demi-finale lors du Future de Bacau, en Roumanie.

C’est à Breda qu’il atteint sa deuxième finale en Future de la saison en battant la première tête de série (l’Autrichien Novak, 255e) en demi. Mais une blessure va le contraindre au repos une bonne partie du mois de juillet. Il réalise toutefois les meilleures performances de sa saison à la fin de l’été lorsqu’il se qualifie pour les Challengers de Meerbusch et de Mèknes puis se hisse en quart de finale. Au Pays-Bas, il prend même la mesure du Chilien Podlipnik-Castillo, 157e soit la 3e meilleure performance de sa carrière. En fin de saison, il remporte son premier Future de l’année (le septième de sa carrière) à Antalya et franchit encore un tour au Challenger de Mouilleron-le-Captif.

Objectifs 2016 : Yannik fêtera ses 25 ans en mars. Dans le tennis moderne, c’est encore relativement jeune et sa bonne deuxième partie de saison peut inciter à l’optimisme pour 2016. Il a en tout cas largement le talent pour quitter la zone où il stagne depuis quatre ans et venir enfin s’installer dans le Top 250. Pour cela, il va devoir faire son trou sur le circuit Challenger.

 

Le Top 10 belge masculin en 2014
Le Top 10 belge masculin en 2013

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