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Les dix meilleures progressions du top 10

L’Année 2017 touche à sa fin. Il est grand temps pour moi de procéder à une série de rétrospectives pour vous faire revivre les grands moments de la saison, vous présenter ceux qui l’ont animée et ceux qui marqueront sans doute 2018. Deuxième étape : présentation en six parties des joueurs ayant marqué 2017. Troisième partie : les 10 joueurs et joueuses du Top 100 ayant le plus progressé en 2017.

Hommes :

Juan Martin del Potro (ARG, 29 ans, 38e -> 11e) :

Après son magnifique tournoi olympique et un très bon US Open, Juan Martin Del Potro semblait en mesure de retrouver le Top 10 très rapidement en 2017. D'autant qu'il avait vraiment très peu de points à défendre durant les six premiers mois. Pourtant, le grand argentin est resté une bonne partie de la saison coincé aux alentours de la trentième place avant de prendre son envol à la fin de l'été. Au final, il ne rate ce Top 10 que d'une place.

Après sa fin de saison 2016 très remplie, il décide de faire l'impasse sur la tournée australienne afin de bien se préparer. Il fait son retour à Delray Beach où il est battu en demi par Raonic. Lors des autres tournois de l'hiver, il manque de chance au tirage au sort. A Acapulco, Indian Wells et Miami, il franchit en effet à chaque fois un tour avant de se faire éliminer, deux fois par Djokovic et une fois par Federer. De retour sur terre, il réalise sa première bonne performance en se hissant en quart du Masters 1000 de Rome. Il s'agit de son premier quart dans un tournoi de ce niveau depuis fin 2013. A Roland-Garros, il franchit deux tours mais perd en trois sets contre Murray.

Surpris par Gulbis au deuxième tour de Wimbledon, il réalise un été assez mitigé avec des défaites au deuxième tour à Washington et à Montréal, puis au troisième tour à Cincinnati. Il se reprend à l'US Open pour se hisser en demi-finale après un parcours remarquable. En huitième, il remonte un handicap de deux sets contre Thiem avant de s'offrir le scalp de Federer en quart. Un peu fatigué, il s'incline en quatre sets contre Nadal. Mais ce n'est que la première étape d'une superbe fin de saison. Il remporte une deuxième fois d'affilée le titre à Stockholm et n'est battu qu'en trois sets par Federer en demi du Masters 1000 de Shanghai ainsi qu'à Bâle.

Cette succession de performances a mené Juan Martin Del Potro aux portes du Top 10 dont il n'est plus séparé que par un cheveu (20 points). Et vu le peu de points qu'il aura à défendre pendant les 4 premiers mois de 2018, il y a de fortes chances qu'il y parvienne dans les plus brefs délais. A-t-il les moyens (surtout physiques) de s'imposer à nouveau en Grand-Chelem ? C'est déjà nettement moins sûr.

Sam Querrey (USA, 30 ans, 31e -> 13e) :

Cela faisait 10 ans que Sam Querrey promenait sa grande carcasse (et son service surpuissant) sur tous les courts du grand circuit. Avec un certain succès dans les épreuves mineures (8 titres avant cette année) mais pas vraiment au plus haut niveau (un quart à Wimbledon 2016 et au Masters 1000 de Paris en 2012 sont ses meilleures performances). Au classement, il avait déjà fait l’une ou l’autre incursion dans le Top 20 (jusqu’à la 17e place) en début de décennie mais sans arriver à se stabiliser à ce niveau.

Son tout début de saison est assez mitigé. Il passe deux tours à Melbourne avant d’être surclassé par Andy Murray et il atteint un quart à Delray Beach. Il est toutefois battu d’entrée à Brisbane et à Memphis. Il réalise par contre un tournoi parfait à Acapulco où il remporte le deuxième ATP 500 de sa carrière en dominant, excusez du peu, Goffin, Thiem, Kyrgios et Nadal ! Mais il ne remporte qu’un seul match lors des deux Masters 1000 américains qui suivent. Moins à l’aise sur terre-battue, il atteint juste deux quarts mineurs (Houston et Genève) mais passe tout de même tout près de battre Thiem au troisième tour à Rome. A Roland-Garros, il est par contre sorti d’entrée.

L’herbe convient bien mieux à son jeu. Il atteint donc les quarts de finale au Queen’s et, surtout sa première demi-finale en Grand-Chelem à Wimbledon. Son parcours est assez héroïque puisqu’il bat successivement Tsonga, Anderson et Murray en cinq sets avant de s’incliner (de peu) contre Cilic. Sur sa lancée, il remporte un deuxième titre à Los Cabos avant d’atteindre les huitièmes à Montréal et les quarts de finale à l’US Open. C’est Kevin Anderson (voir ci-dessous) qui met fin à son parcours lors de ces deux épreuves. Sa fin de saison est moins bonne avec un huitième à Shanghai mais des éliminations d’entrée à Tokyo, Vienne et Paris.

Premier joueur américain en demi-finale d’un Grand-Chelem depuis Andy Roddick à Wimbledon 2009, Querrey met fin à la page la plus sombre du tennis dans ce pays qui a vu passer tant de grands champions. Ses performances, avec l’entrée dans le Top 10 de Jack Sock et un retour également de John Isner, sont peut-être poussées par l’arrivée d’une jeune génération très talentueuse et qui pousse à la porte de l’équipe de Coupe Davis US.

Kevin Anderson (AFS, 31 ans, 67e -> 14e) :

A 31 ans, Kevin Anderson a déjà fait une incursion dans le Top 10, en octobre 2015. Mais cette intronisation dans ce cercle restreint n'a duré qu'une semaine. Après une moitié de saison 2016 pourrie par les blessures, le Sud-africain n'était plus que 80e mondiale alors que débutait cette année. Il a encore mis six mois à retrouver son meilleur niveau avant de cartonner durant l'été.

Blessé à la hanche, il doit encore faire l'impasse sur la tournée australienne. Il ne revient qu'à Memphis mais souffre beaucoup jusqu'à mi-avril, subissant trois défaites d'entrée. A Indian Wells et Miami, il ne franchit qu'un tour. Il retrouve le sourire sur terre-battue européenne. Il atteint le troisième tour à Barcelone (en dominant Ferrer), puis les demis à Estoril et encore un quart à Genève. A Roland-Garros, il se hisse en huitième de finale pour la troisième fois de sa carrière après un match de 4 heures contre Kyle Edmund. Souffrant de la cuisse, il doit ensuite abandonner contre Marin Cilic.

Il se qualifie également pour les huitièmes de finale à Wimbledon et ne s'incline qu'en cinq sets contre Querrey. Il confirme son retour de forme à Washington où il se hisse en finale au détriment de Dominic Thiem et de Jack Sock. A Montréal, il prend la mesure de Pablo Carreno Busta et Sam Querrey pour atteindre les quarts de finale. Il bat les deux mêmes joueurs à New York pour l'US Open et parvient à se hisser pour la première fois en finale d'un tournoi du Grand-Chelem. Sa fin de saison est nettement moins bonne. Il ne remporte plus deux matchs consécutifs et ne perd que contre des joueurs classés hors du Top 30.

Kevin Anderson était jusqu'ici un joueur de huitième de finale en Grand-Chelem. Avant l'US Open, il avait en effet atteint 10 fois ce stade mais ne l'avait dépassé qu'à une reprise. Avec son gros service, balancé du haut de ses 203 cm, il possède une arme capable de le ramener à de tels sommets. Et très peu de points à défendre durant les quatre prochains mois ce qui pourrait rapidement lui permettre de retrouver le Top 10. A condition de ne plus être perturbé par des blessures.

Diego Schwartzman (ARG, 25 ans, 52e -> 26e) :

Trente-trois centimètres séparent Diego Schwartzann de Kevin Anderson. Avec 1m70, l'Argentin est un des plus petits joueurs du circuit. Mais il progresse chaque année et, trois ans après avoir fait son entrée dans le Top 100, il a franchi un cap important cette année en terminant parmi les trente premiers mondiaux.

Sa saison ne commence pourtant pas trop bien. Durant la tournée en Océanie, il ne parvient pas à aligner deux victoires et s'incline en quatre sets contre Steve Darcis au deuxième tour de Melbourne. Il dispute deux quarts de finale sur terre-battue à Rio et Sao Paulo mais perd d'entrée à Indian Wells. A Miami, il franchit tout de même deux tours et n'est battu que difficilement par David Goffin. Il réalise sa première vraie perf de la saison au Masters 1000 de Monte-Carlo où il atteint les quarts de finale. Après une demi à Istanbul, il se hisse au troisième tour de Roland-Garros où il n'est battu qu'au cinquième set par Novak Djokovic.

Il perd ses deux matchs sur gazon, une surface qui ne convient pas du tout à son jeu. Mais son été est bien meilleur avec des quarts de finale à Bastad, à Hambourg et, surtout, au Masters 1000 de Montréal où il prend la mesure de Dominic Thiem. Après un échec d'entrée à Cincinnati, il atteint son premier quart de finale en Grand-Chelem à l'US Open, éliminant au passage Marin Cilic et Lucas Pouille. Sa fin de saison est plutôt bonne avec une demi-finale à Tokyo (battu par Goffin en deux tie-breaks) et, comme en 2016, une finale à Anvers.

Il aura sans doute manqué un titre à Diego Schwartzmann pour être pleinement satisfait de sa saison. Son seul trophée sur le circuit ATP reste une victoire sur la terre-battue d'Istanbul l'an dernier. L'année aura tout de même été marquée par ses premiers quarts de finale en Masters 1000 et en Grand-Chelem. Mais il va devoir encore progresser physiquement pour aligner les résultats dans les épreuves de ce calibre.

Damir Dzumhur (BHZ, 25 ans, 77e -> 30e) :

Le premier joueur de tennis bosnien à entrer dans le Top 100 (en février 2015) poursuit son chemin et intègre maintenant le Top 30. Ancien très bon junior, il avait notamment obtenu une médaille de bronze aux jeux olympiques de la jeunesse en 2010. Passé pro l'année suivante, il aligne 12 titres en Futures en trois ans puis six en Challengers en 2014-2015 avant de réellement percer au plus haut niveau cette année.

Ca n'était pourtant pas gagné après trois défaites au premier tour lors de ses trois premiers tournois, notamment contre Viktor Troicki à l'Open d'Australie. Damir réalise son premier bon résultat à Memphis où il domine Kevin Anderson et Steve Darcis pour se hisser en quart. A Dubaï, il sort Stan Wawrinka d'entrée avant d'atteindre un nouveau quart. Mais il est battu au deuxième tour tant à Indian Wells qu'à Miami. Sa saison sur terre-battue est assez faible avec seulement deux matchs remportés en tableau final de six épreuves. Après avoir été bouté hors de Roland-Garros par Kicker au premier tour, il décide de rejouer des Challengers et s'impose à celui de Blois.

Battu au deuxième tour de Wimbledon, il dispute sa première demi-finale ATP de la saison à Los Cabos. Il enchaine avec une finale au Challenger de Santo Domingo puis il atteint la toute première finale ATP de sa carrière à Winston-Salem. Après un troisième tour à l'US Open, il fait encore mieux à St Petersbourg puisqu'il y remporte son premier titre, aux dépens de Fabio Fognini en finale. Demi-finaliste à Shenzhen, il perd d'entrée à Pékin et Shanghai. Puis il prouve que la Russie lui réussit en remportant un deuxième titre à Moscou, sans toutefois battre de Top 50.

En demi-finale de la capitale russe, il domine son compatriote Mirza Basic, preuve que le tennis progresse vraiment bien en Bosnie-Herzégovine et que leur équipe de Coupe Davis pourrait devenir très dangereuse dans quelques années. Mais c'est en simple que Damir a le plus d'ambition et aimerait rejoindre le Top 10. S'il n'y arrive pas, il a d'autres cordes à son arc. Il a en effet fait des études de science politique et a déjà joué dans plusieurs films lorsqu'il était adolescent.


Femmes :

Kristina Mladenovic (FRA, 24 ans, 42e -> 11e) :

Après leur finale en Fed Cup fin 2016, Caroline Garcia et Kristina Mladenovic semblaient avoir le vent en poupe. Mais ça, c'était avant leur brouille par voie médiatique. Celle-ci a, dans un premier temps, semblé moins affecter la joueuse d'origine serbe qui a réalisé une première moitié de saison franchement emballante avant de coincer en fin d'année et de se faire dépasser in extremis par son ancienne copine.

Tout n'avait pourtant pas bien commencé pour Kristina, battue d'entrée à Hobart (par Elise Mertens) et à l'Open d'Australie. Mais elle se reprend à St Petersbourg pour soulever son premier trophée WTA en simple (si on excepte un WTA 125 remporté fin 2012). Elle y prend sa revanche contre Elise et domine également Venus Williams. Quelques semaines plus tard, elle atteint une nouvelle finale à Acapulco puis se hisse carrément en demi-finale à Indian Wells en dominant entre autre Simona Halep. Elle n'enchaine pas à Miami où elle perd d'entrée contre une qualifiée. Elle se relance sur terre-battue avec une finale à Stuttgart (victoires sur Angélique Kerber et Maria Sharapova), puis une autre au prestigieux tournoi de Madrid où elle bat Kuznetsova et passe tout près du titre face à Halep. A nouveau, elle ne confirme pas ensuite à Rome où elle est éliminée au premier tour.

Elle réalise un très bon tournoi de Roland-Garros où elle fait tomber la tenante du titre Garbiñe Muguruza et ne s'arrête qu'en quart, égalisant ainsi sa meilleure performance en Grand-Chelem (qui date de l'US Open 2015). Après des quarts de finale à Rosmalen et Birmingham, elle est surprise au deuxième tour de Wimbledon. De retour à Washington, elle s'incline également au deuxième tour face à une jeune invitée canadienne. C'est le début d'une incroyable série de douze défaites consécutives puisque Kristina ne remporte plus le moindre match de la saison. Et pourtant, elle ne rencontre qu'une seule Top 20 (Goerges, 18e) sur ces douze matchs.

La raison de cette étonnante mauvaise série reste inconnue. La Française n'invoque aucune blessure, juste de mauvaises sensations. Pour l'instant, les conséquences en sont limitées. Elle a certes raté une première participation au Masters qui lui tendait les bras. Mais elle reste 11e mondiale ce qui est de loin son meilleur classement en fin d'année. Il lui faudra toutefois retrouver rapidement confiance car, à partir de février, elle va devoir défendre énormément de points.

Sloane Stephens (USA, 24 ans, 35e -> 13e) :

Parcours étonnant que celui de Sloane Stephens. Elle était promise à un grand avenir lorsqu'elle se hissa en demi-finale de l'Open d'Australie peu avant ses 20 ans. Il faut dire qu'elle avait battu ni plus, ni moins que Serena Williams sur son parcours. Quelques mois plus tard, elle atteignait encore un quart à Wimbledon et la 12e place au classement WTA.

Même si elle a connu quelques difficultés à confirmer l'année suivante, elle semblait à nouveau sur la pente ascendante lorsqu'elle annonça en juillet 2016 qu'elle devait subir une opération au pied. Elle ne fait son retour que onze mois plus tard, à Wimbledon, où elle s'incline d'entrée face à Alison Riske. Battue par Simona Halep au premier tour de Washington, elle se présente au tournoi de Toronto dans la peau de la 934e mondiale (en bénéficiant d'un classement protégé). Elle ne s'y arrête qu'en demi-finale après des victoires sur Petra Kvitova et Angélique Kerber. Dans la foulée, elle atteint le même stade à Cincinnati en dominant une nouvelle fois la Tchèque. De bons résultats donc mais rien ne permettait de prévoir son parcours à l'US Open pour autant.

A New-York, elle se glisse d'abord en demi-finale via un tableau assez dégagé (mais en battant Dominika Cibulkova tout de même). Là, elle met un terme au rêve de Venus Williams de remporter à nouveau un Grand Chelem au terme d'un match intense remporté 7/5 au troisième set. Deux jours plus tard, elle domine largement sa copine Madison Keys (revenue elle aussi de blessure récemment) pour remporter son premier Grand-Chelem. Sa fin de saison est par contre très compliquée et à l'image de celle de Mladenovic puisqu'elle perd les six rencontres qu'elle dispute après son exploit dans la grande pomme. Elle s'incline d'entrée à Wuhan et Pékin, puis perd ses deux matchs de poules au « Masters bis » de Zuhai ainsi que ses deux simples en finale de la Fed Cup.

Cette mauvaise série est toutefois moins grave que celle de Mladenovic. Sloane n'a en effet aucun point à défendre avant le mois de juillet 2018 et a donc bien assez de temps pour se reprendre. Et maintenant qu'elle a pris goût à la victoire en Grand-Chelem, il ne serait pas étonnant de la voir doubler la mise lors de la saison prochaine. Et pourquoi pas à Melbourne, sur la terre de ses premiers exploits ?

Julia Goerges (ALL, 29 ans, 53e -> 14e) :

En mai 2011, le monde du tennis découvre Julia Goerges lorsque l’Allemande remporte le tournoi de Stuttgart puis se hisse en demi-finale du “Premier Mandatory” de Madrid. Lors de ces deux épreuves, elle dispose de Caroline Wozniacki, alors n°1 mondiale. Neuf mois plus tard, elle se hisse en huitième de finale de l’Open d’Australie 2012 puis en finale à Dubai ce qui lui permet de grimper jusqu’à la 16e place mondiale. Depuis lors et malgré deux autres huitièmes à Melbourne et un à Paris, elle était rentrée dans le rang et végétait au-delà de la 50e place.

Dès son premier tournoi de 2017, on sent une amélioration chez Julia qui se hisse en demi-finale à Auckland en battant… Caroline Wozniacki (pour la 5e fois en neuf confrontations). Eliminée par Jankovic au deuxième tour à Melbourne, elle atteint une autre demi à Budapest (au détriment de Yanina Wickmayer). A Indian Wells et Miami, elle franchit à chaque fois deux tours mais est à chaque fois battue par une joueuse qui semblait à sa portée. Sa saison sur terre-battue est plutôt mitigée. Elle se hisse en quart à Bienne (où elle doit abandonner) et au troisième tour à Rome (victoire sur Mladenovic). Elle permet également à l’Allemagne de se maintenir dans le Groupe Mondial 1 de Fed Cup en remportant ses deux simples contre l’Ukraine. Mais elle est aussi battue d’entrée à Prague, à Madrid et à Roland-Garros.

Alors que ses références sur gazon sont plutôt maigres, elle atteint la finale du tournoi de Majorque en battant notamment la spécialiste Lisicki. Mais elle ne poursuit pas sur sa lancée et est surprise d’entrée à Wimbledon. Elle atteint toutefois deux nouvelles finales sur la terre-battue de Bucarest puis sur le dur de Washington. Après un très bon quart à Cincinnati où elle domine Radwanska et Svitolina, elle se hisse en huitième de finale de l’US Open, seulement battue en trois sets par la future gagnante Sloane Stephens. Elle remporte enfin un nouveau titre WTA en octobre, à Moscou, six ans et demi après Stuttgart. Elle confirme son excellente forme de fin de saison en remportant le « Masters bis » de Zuhai avec, au passage, des victoires sur Mladenovic ou Coco Vandeweghe.

Ces derniers résultats lui permettent de retrouver le Top 20 et même de dépasser son ancien record au classement pour terminer la saison à la 14e place. Après cette « pause » dans les résultats (près de 4 ans sans disputer la moindre finale), Julia Goerges a déjà 29 ans. Mais les sœurs Williams ont prouvé qu’il était possible de progresser encore bien au-delà de 30 ans. L’Allemande n’est donc sans doute pas encore à son sommet. Elle tâchera, notamment, d’atteindre son premier quart en Grand-Chelem en 2018.

Anastasija Sevastova (LET, 27 ans, 34e -> 16e) :

Anastasija Sevastova a, elle aussi, connu un énorme passage à vide dans sa carrière. En 2010, alors qu’elle n’avait que 20 ans, elle remportait son premier titre à Estoril. L’année suivante, elle se hissait en huitième de finale de l’Open d’Australie, ce qui lui a permis d’occuper la 36e place mondiale pendant trois semaines. Mais des blessures récurrentes l’ont empêché de grimper plus haut encore. Lassée de passer son temps à l’infirmerie, elle décida de mettre un terme à sa carrière en mars 2013… avant de reprendre près de deux ans plus tard.

Elle grimpe alors les échelons quatre à quatre et, en moins de deux ans, parvient à se hisser à la trentième place avec un premier quart en Grand-Chelem lors de l’US Open 2016. Cette année, elle démarre par deux défaites d’entrée à Shenzhen et Hobart mais elle franchit deux tours à l’Open d’Australie avant de s’incliner contre Garbiñe Muguruza. Elle réalise sa première belle performance à Dubaï où elle atteint les demi-finales mais sans battre de joueuses du Top 20. Battue d’entrée à Indian Wells et Miami, elle atteint les quarts de finale à Charleston et Stuttgart (victoire sur Konta) et, surtout, les demis à Madrid. Dans la capitale espagnole, elle se débarrasse de Karolina Pliskova et ne cède que face à Simona Halep. Cette performance lui permet de faire son entrée dans le Top 20. A Roland-Garros, elle atteint le troisième tour mais y est surprise par la qualifiée Petra Martic.

Elle domine alors Caroline Garcia puis Julia Goerges à Majorque pour remporter le deuxième titre de sa carrière. Elle non plus ne confirme pas à Wimbledon où elle s’incline au deuxième tour. Après deux quarts de finale sur terre, à Bucarest et à Bastad, elle atteint un huitième de finale à Cincinnati, puis une nouvelle fois les quarts de finale lors de l’US Open. En huitième, elle se débarrasse de Maria Sharapova avant de ne s’incliner qu’au bout de 2h28 de jeu et au tie-break du dernier set contre Sloane Stephens, la future gagnante. Sa fin de saison est nettement moins bonne puisqu’elle s’incline d’entrée lors des trois tournois suivants. Mais elle parvient tout de même à prendre sa revanche face à Stephens lors du « Masters bis » avant de rendre les armes en demi contre Julia Goerges.

Ce sont des problèmes de dos qui l’ont poussée à arrêter sa carrière prometteuse en 2013. Elle en a profité pour reprendre des études en Management des loisirs en Autriche avant de reprendre la raquette lorsque son corps a arrêté de la faire souffrir. Elle n’a par contre pas encore décidé de rejouer en Fed Cup. C’est dommage, car avec l’arrivée au sommet de Jelena Ostapenko, la Lettonie possèderait là une équipe capable de remporter cette compétition.

Mirjana Lucic-Baroni (CRO, 35 ans, 81e -> 32e) :

Enfant star du tennis à la fin des années 90, Mirjana Lucic-Baroni remporte son premier titre à Bol en 1997 alors qu’elle vient de fêter ses 15 ans. L’année suivante, elle s’impose en double, avec Martina Hingis, à l’Open d’Australie ce qui fait d’elle la plus jeune gagnante du tournoi dans un tableau pour adulte. Après une première demi en Grand-Chelem à Wimbledon en 1999, elle sombre petit à petit au classement en raison de blessures et de problèmes personnels avec son père. En septembre 2003, elle décide donc de mettre un terme à sa carrière. Hormis quelques apparitions isolées, on ne la reverra pas avant 2008.

Après deux années dans les tournois ITF, elle s’installe aux alentours de la 100e place, une position qu’elle va garder jusqu’en septembre 2014 et une nouvelle victoire sur le circuit à Québec qui lui permet de remonter au classement. Mais c’est en ce début d’année 2017 qu’elle va vraiment refaire parler d’elle en se hissant pour la deuxième fois de sa carrière en demi-finale d’un Grand-Chelem à l’Open d’Australie. Sur sa route, elle domine deux Top 5, Radwanska et Pliskova, avant d’être largement dominée par Serena Williams. Mais elle ne s’arrête pas là puisqu’elle atteint une autre demi-finale à Acapulco puis un quart à Miami, où elle domine à nouveau Radwanska. Au « Premier » de Charleston, elle atteint à nouveau les demi-finales mais sans battre de Top 10.

Ces performances lui permettent d’intégrer pour la première fois le Top 20, pile 20 ans après son premier titre à Bol. Malheureusement, la suite de sa saison va être beaucoup plus compliquée. Elle atteint encore le troisième tour à Rome en profitant de l’abandon de Maria Sharapova. Mais elle s’incline au premier tour à Stuttgart, à Madrid et à Roland-Garros. Le gazon ne lui réussit pas mieux puisqu’elle est surprise d’entrée à Eastbourne et Wimbledon, certes dans des matchs très disputés mais face à des joueuses largement à sa portée. Après de nouvelles défaites au premier tour à Toronto et Cincinnati, elle franchit tout de même un tour à New Haven et à l’US Open.

Blessée lors du deuxième tour à New York, Mirjana devra se faire opérer et ne jouera plus par la suite. Cette deuxième partie de saison n’est pas sans conséquence sur son classement puisqu’elle chute au-delà de la 30e place et n’est donc pas assurée d’une position de tête de série pour l’Open d’Australie. Mais elle sera bien présente à Melbourne pour disputer l’épreuve pour la 10e fois. Et pour une fille de 35 ans qui a retrouvé le plaisir de jouer, c’est tout ce qui compte.



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