Chaque année, tennis-belge.be vous propose son classement « espoirs » reprenant les dix meilleurs jeunes du pays, garçons et filles confondus de 12 à 18 ans. Ce classement est construit sur base d’une grille objective de points obtenus lors des tournois internationaux juniors, scolaires et cadets et pondérés selon l’âge. Ce à quoi, nous avons ajouté cette année des points aux joueurs étant déjà classés à l’ATP ou à la WTA ainsi que des points en fonction des résultats obtenus dans les tournois belges, étoilés ou non. Cela permet de mieux évaluer des joueurs qui n’ont presque pas disputé de tournois juniors pour se consacrer déjà au circuit pro ou des joueurs qui ont trop peu joué de tournois internationaux (parfois faute de moyens financiers) mais ont cartonné sur le circuit belge. Le seul paramètre qu’on ne peut (et qu’on ne pourra jamais) prendre en compte, ce sont les blessures. Elles expliquent par exemple la relativement modeste 18e place de Gauthier Onclin alors qu’on sait que le potentiel du jeune homme est bien plus élevé. Mais il n’a pas pu disputer suffisamment de rencontres cette année pour être mieux classé. Ce nouveau mode de calcul donne tout de même quelques surprises que je vous détaille ci-dessous. Greetje Minnen (18 ans, A11, ITF : 92e, WTA : 400e, 2892,5 points) :Greetje Minnen est la première bénéficiaire de ce nouveau mode de calcul et elle le justifie à elle seule. Si je m’étais tenu aux résultats sur le circuit ITF junior, elle n’aurait terminé la saison qu’à la 4e place. Or, on sait depuis des années maintenant que son potentiel est très élevé. Et sa fin de saison chez les pros, qui l’a vu intégrer le Top 400 en à peine trois mois et même le Top 10 belge chez les adultes (voir « Le Top 10 féminin belge ») ne pouvait pas ne pas être prise en compte pour un classement des meilleurs espoirs. Dès sa première saison chez les U14, en 2010, Greetje démontrait un potentiel intéressant en disputant quatre demi-finales sur le circuit « Tennis Europe » et en remportant un titre en double. L’année suivante, elle délaissait quelque peu ce circuit pour déjà atteindre une demi-finale en U16 (alors qu’elle n’avait pas encore fêté ses 14 ans) et pour remporter un premier titre ITF-18 en double à Maaseik. Elle remporte son premier titre junior en simple en 2012 avant de vraiment exploser début 2013 en enlevant trois titres consécutifs (un Grade 2 et deux Grades 3) en Inde. Durant l’été, elle dispute une première demi-finale en Grade 1 à Berlin puis une finale chez les pros, en battant la 265e joueuse mondiale. En 2014, elle accumule les places d’honneur (une finale, deux demi-finales et plusieurs quarts) dans des Grades 1 mais ne réalise pas de très bons résultats lors des principales épreuves de la saison en raison de petits pépins physiques. A l’exception de l’US Open où elle réalise un très bon quart de finale. C’est tout de même avec l’espoir d’atteindre le Top 10 junior et de réaliser un grand coup en Grand-Chelem que Greetje débute sa saison 2015. Les choses se sont bien mises en place dans un premier temps puisqu’elle s’est hissée en demi-finale de l’Open d’Australie, seulement battue en deux sets serrés par la future gagnante. En double, elle a même poursuivi sa route jusqu’en finale. Malheureusement, une déchirure aux ischio-jambiers, survenue lors d’une tournée de tournois pros en Egypte en mars, va contrecarrer ses plans. Elle revient à temps pour l’Astrid Bowl mais son manque de match est très handicapant. Elle se hisse bien en finale du double mais est battue en huitième en simple. A Roland-Garros, le tirage est cruel puisqu’il l’oppose d’entrée au grand espoir américain Catherine Bellis. Après une défaite au deuxième tour à Wimbledon, qui ruine ses espoirs d’atteindre le Top 10, elle renonce à la fin de saison junior et se lance à temps plein chez les pros. Une décision couronnée de succès que j’ai plus largement détaillé dans mon dernier article. Au niveau national, Greetje n’a disputé que les interclubs et le tournoi du TC Tenkie Hasselt. Neuf rencontres en tout et pas une seule défaite, ni même un set perdu, ce qui prouve bien qu’il n’y a plus grand monde qui peut encore la battre aujourd’hui en Belgique. En chemin, elle a dominé trois « A nationale », dont la Slovaque Kucova, ancienne 101e à la WTA. Si ses derniers résultats chez les juniors n’ont donc pas été à la hauteur de ses espérances, son potentiel est vraiment très élevé. Pour donner un point de comparaison, seulement 15 joueuses plus jeune que Greetje sont mieux classées qu’elle à la WTA. On devrait donc la voir rapidement évoluer vers le grand circuit, probablement à l’horizon 2017. Lara Salden (16 ans, A26, ITF : 102e, WTA : Ncl, 2159 points) :Avec l’ancien mode de classement, c’est Lara Salden qui aurait terminé en tête de notre classement. Au ranking ITF, elle est classée 10 places derrière Greetje mais ses deux ans de moins jouent en sa faveur. Toutefois, elle ne se vexera sûrement pas de n’être « que » à la deuxième place pour l’instant. Car celle-ci prouve déjà suffisamment la progression de Lara cette année, elle qui ne faisait même pas partie de notre Top 30 il y a un an. C’est en 2011, à seulement 12 ans, que Lara prend part à ses premiers tournois U14, notamment à Hasselt et à Nivelles. A l’époque interne au Centre VTV, elle passe à l’Académie de Kim Clijsters à Bree. La politique des jeunes y est toute autre et Lara n’est plus envoyée sur les tournois internationaux, ses nouveaux coachs préférant les entrainements et les matchs locaux pour une fille si jeune. Ce n’est que durant l’été 2013, alors qu’elle a 14 ans, qu’elle reprend les tournois internationaux. Elle s’attaque directement au circuit junior avec succès puisqu’elle passe un tour à Limelette et à Maaseik, puis deux au TC Heiveld. Elle remporte aussi le titre à la « Feest van de Jeugd » (championnat de Flandre) cadette mais une blessure au genou l’empêche de défendre ses chances en Coupe de Borman. En 2014, Lara reste surtout active sur le circuit belge où elle remporte trois tournois étoilés. Sur le circuit junior international, quelques blessures l’empêchent de réussir une très bonne saison. Elle ne débute donc l’année qu’aux alentours de la 1000e place mondiale chez les juniors. Mais elle se fait rapidement remarquer en remportant coup sur coup les Grades 4 d’Almere et de Cadolzburg. Cette double performance lui permet de disputer des tournois plus relevés durant le printemps mais sans grand succès. Fin juin, elle crée toutefois la surprise au Grade 2 de Bochum où, battue au dernier tour des qualifications, elle est repêchée pour le tableau final et finit par remporter le titre. En chemin, elle obtient son premier succès face à une Top 100. Après une fin d’été plus difficile, elle réalise un bon automne en atteignant la finale d’un deuxième Grade 4 à Almere (qu’elle remporte en double) avant de remporter celui du TC Heiveld. Au niveau national, Lara a remporté deux tournois « Dames 1 » et 19 rencontres sur 27 dont trois face à des séries A ce qui est vraiment très bon. C’est d’ailleurs sa victoire aux championnats de Flandre indoor, en janvier, qui a lancé sa saison. D’autant que, deux semaines plus tard, elle recevait une invitation pour les qualifications du tournoi WTA d’Anvers. Elle s’y inclinait, avec les honneurs, face à Carina Witthoeft, la talentueuse jeune allemande déjà classée 90e mondiale chez les pros à l’époque. Un super souvenir pour Lara qui devrait l’encourager à disputer plus de $10.000 en Belgique l’été prochain. D’ici là, elle poursuivra sa route sur le circuit junior où elle va tenter, en ce début d’année, de décrocher une place dans les Grand-Chelems. Axana Mareen (15 ans, A38, ITF : 493e, WTA : Ncl, TE-16 : 260e, 1538,75 points) :Pour un espoir, l’année des 15 ans est toujours difficile à gérer. La transition entre les tournois U14 où vous pouvez remporter deux ou trois rencontres par semaine et les juniors (-18) où vous pouvez disputer plusieurs tournois sans gagner un match est délicate mentalement. Le jeu y est plus rapide, les adversaires plus âgés et souvent plus grands et plus puissants. Cela demande donc souvent un temps d’adaptation. Un temps dont ne semble pas avoir eu besoin Axana Mareen. L’Anversoise était déjà bien active sur le circuit U14 il y a deux ans, alors qu’elle n’était que « première année ». En disputant essentiellement les tournois en Belgique et aux Pays-Bas, elle avait atteint deux quarts de finale. L’année dernière, elle avait déjà effectué ses premiers pas sur le circuit junior, toujours presque exclusivement dans ces deux pays. C’est au Grade 4 de Limelette qu’elle a connu son meilleur résultat en franchissant deux tours. Mais elle disputait encore, en parallèle, les principales épreuves cadettes, que ce soit au niveau international (Summer Cup et Championnat d’Europe) ou national puisqu’elle a remporté la « Feest van de Jeugd » dans cette catégorie. Cette saison, Axana a débuté par une série de tournois à Nairobi dont elle est revenue avec une demi et un quart et surtout beaucoup d’expériences. Au printemps, elle atteint un nouveau quart de finale à Malte puis remporte un titre en double en Allemagne au début de l’été. En fin de saison, elle dispute encore une demi et un quart dans des tournois indoors. Malgré tous ces bons résultats, c’est dans le seul tournoi réservé au moins de 16 ans qu’Axana a disputé qu’elle a réalisé la plus belle perf de sa saison. Aux championnats d’Europe scolaires, elle ne s’est en effet arrêtée qu’en quart de finale et seulement en trois sets. En Belgique, Axana a remporté deux « Dames 1 » et trois tournois scolaires. Elle a tout de même gagné 27 rencontres dont sa première face à une série A et non des moindres puisqu’il s’agit de Nicky Van Dijck, l’une des plus solides joueuses du circuit belge ces dernières années. Axana a également déjà fait deux petites incursions dans des $10.000 cet été. Son meilleur résultat, elle l’a connu à Nieuport où elle est sorite des qualifications en battant la 804e mondiale. Des résultats qui demandent confirmation en 2016 pour la jeune étoile du Centre VTV. Vicky Van De Peer (14 ans, B-15/4 (59e), ITF : Ncl, WTA : Ncl, TE-16 : 1040e, TE-14 : 469e, 1538 points) :Vicky Van de Peer est la seule cadette de notre Top 10. Bien sûr, sa 4e place ne signifie pas qu’elle peut déjà battre les filles plus âgées classées derrière elle. Elle est juste le reflet de son potentiel. Cette catégorie d’âge n’a pas trop souri aux Belges cette année puisqu’ils ne sont que quatre dans le Top 20 (avec aussi Louis Herman, 13e, Zara De Schutter, 15e et Gauthier Onclin, 18e). Par comparaison, ils étaient neuf l’an dernier. Par contre, terminer dans notre Top 5 à cet âge reste rare. Les derniers à y être parvenu sont Clément Geens et Omar Salman en 2010. Et c’est grâce au nouveau mode de classement que Vicky y parvient. Car elle a encore très peu joué à l’international mais ses résultats en Belgique (qui n’étaient donc pas comptabilisés auparavant) sont de très haut niveau. En dehors des compétitions par équipe (Winter Cup et Summer Cup) pour lesquelles elle a été sélectionnée, Vicky n’a vraiment disputé son premier tournoi international que lors des championnats d’Europe U14 à Pilzen où elle a atteint le troisième tour. Fin août, elle a pris part au tournoi Catégorie 3 du Léopold Club à Uccle et s’y est imposée en battant les deux premières têtes de série. En fin d’année, elle a reçu une invitation pour son premier tournoi junior au Grade 4 du TC Heiveld (son club) et y a franchi le premier tour. Mais c’est, pour l’instant, sur le circuit belge que Vicky a fait la plus forte impression. Il faut dire qu’elle joue énormément de matchs et pas seulement cette saison puisque depuis 2012, elle dispute plus de 80 rencontres chaque année. Et ce avec un taux de victoires supérieur à 75%. En 2015, elle a remporté 7 titres dont ses trois premiers en « Dames 1 ». Elle a également obtenu un premier succès sur une série A (Emily Casteleyn) et six victoires contre des B-15/4. Des résultats assez exceptionnels pour une fille qui avait débuté la saison avec un classement de B-4/6. Le plus beau souvenir de Vicky, c’est effectivement en Belgique qu’elle l’a vécu lorsqu’elle est devenue championne de Flandre puis de Belgique à une semaine d’intervalle. Deux semaines plus tard, elle atteignait également la finale du Critérium National Dames 1 en battant Caroline Maes, ancienne Top 200 à la WTA. Pour 2016, Elle continuera à disputer beaucoup de tournois en Belgique mais tentera quelques escapades au niveau international. Il est temps, pour elle, de se frotter à un tennis d’un autre niveau. Zizou Bergs (16 ans, A55, ITF : 181e, TE-16 : 89e, 1414,75 points) :Notre Top 10 est particulièrement féminin cette année, vous l’aurez remarqué. Le premier garçon est Zizou Bergs et il n’arrive qu’à la 5e position. En fait, c’est aussi la position qu’il occupait l’an dernier. Ca ne signifie évidemment pas qu’il n’a pas progressé, bien au contraire. Mais le nouveau mode de calcul lui est un peu défavorable. En ne tenant compte que des résultats internationaux des jeunes, il aurait été troisième. Ca fait plusieurs années que Zizou est un des meilleurs belges de sa catégorie d’âge. A 13 ans, il atteignait déjà une demi-finale en « Catégorie 3 » U14 et, l’année suivante, il permettait à la Belgique d’atteindre la 3e place de la Winter Cup avec Charles Tzicas. Mais de nombreux problèmes physiques, notamment des blessures au bras, vont freiner sa progression. Ce n’est qu’à la fin de l’année passée qu’il va vraiment pouvoir jouer à fond et les résultats ne se font pas attendre puisqu’il remporte ses deux premiers titres juniors à Bujumbura. Il débute bien cette année en atteignant la finale d’un Grade 4 au Pays-Bas puis la demi-finale d’un Grade 3 en Ouzbékistan. Il connaît ensuite un petit passage à vide lors de deux tournois ratés en Bulgarie mais revient bien pour l’Astrid Bowl où il se hisse en huitième. En début d’été, il va revenir sur le circuit U16 pour disputer les Championnats d’Europe à Moscou et la Summer Cup. En Russie, il passe deux tours et bat notamment la 4e tête de série du tournoi. Il remporte ensuite ses trois simples lors de la compétition par équipe. Même si ça ne permet pas à la Belgique de sortir des poules, ce sont d’excellents résultats. Il s’impose ensuite sans perdre un set au Grade 4 de Maaseik où il remporte aussi le double. En fin de saison, il dispute son tout premier Grade A, à Osaka. Il y franchit deux tours avant d’atteindre encore les quarts de finale au Grade 2 de Nagoya. Toutes ces performances lui permettent de réaliser un bond de presque 250 places au classement ITF. S’il n’est pas mieux classé dans notre Top 10, c’est simplement parce qu’il a peu joué en Belgique. Il a disputé et remporté les quatre plus importants tournois U16 de la saison (Argayon, Wimbledon, Feest van de Jeugd et de Borman). En Messieurs 1, par contre, la réussite fut moins au rendez-vous ce qui fait qu’il a rencontré très peu de joueurs mieux classés que lui. Il ne compte que 3 victoires à B-15/4 et aucune en série A. En 2016, il donnera encore la priorité au circuit junior pour lequel il peut jouer jusqu’en fin 2017. Il prendra part à deux tournées en Amérique du sud en janvier et en mars afin d’atteindre le Top 50 et pouvoir disputer les Grand-Chelems. Seppe Cuypers (17 ans, A56, ITF : 162e, ATP : Ncl, 1305,25 points) :Si Zizou Berg paye ses moins bons résultats dans les « Messieurs 1 » belges, c’est encore plus le cas de Seppe Cuypers qui n’a disputé que six tournois à ce niveau et n’a atteint qu’une seule finale, en ne battant qu’un seul B-15/4. Mais sur le circuit junior, ses résultats sont vraiment très bons et lui valent de terminer à la première place belge au classement ITF garçons. Seppe n’a pas disputé de tournois internationaux avant l’été 2012 où il a, entre autre, atteint une demi-finale en Catégorie 3 U14. L’année suivante, il se concentre surtout sur les tournois belges mais atteint tout de même sa première demi-finale en Grade 5 junior à Mombasa. L’année 2014 est plus compliquée et il ne parvient pas à remporter deux matchs de suite sur le circuit junior. Il réalise par contre une très bonne saison en Belgique où il atteint la finale de la Feest van de Jeugd et de la de Borman en 16 ans et moins. Il se concentre dès cette année sur les tournois juniors et ses résultats vont dépasser ses espérances. C’est au Maroc, à Casablanca plus exactement, qu’il va réaliser une première grosse performance. La première semaine, il sort des qualifications puis passe un tour dans le grand tableau lors d’un Grade 3. La deuxième, Seppe s’impose dans un Grade 4 en remontant trois fois un handicap d’un set ce qui prouve ses qualités mentales. Un mois plus tard, il retourne au Maghreb pour deux nouveaux titres en Grade 4 en Tunisie, cette fois avec plus de facilité. La deuxième semaine, il remporte également l’épreuve en double. Il réalise encore deux autres demi-finales durant l’été puis, en fin d’année, remporte son quatrième titre en simple (et le deuxième en double) de sa saison au Grade 4 de Heiveld. En fin de saison, Seppe a pu se tester sur les épreuves majeures du circuit junior aux Etats-Unis. Il ne s’y est pas mal comporté en se qualifiant notamment pour le tableau final de l’Orange Bowl. Il espère se nourrir de cette expérience pour réussir à entrer dans les gros tournois cette saison, à commencer par les Grand-Chelems (et l’Open d’Australie où il disputera les qualifications). On le verra aussi sûrement sur quelques Futures belges durant l’été où il tâchera de marquer ses premiers points chez les pros, comme l’a fait sa sœur Dorien (d’un an son ainée) cette année. Solide mentalement, Seppe est très rarement blessé et possède les armes pour y réussir rapidement. Gitte Heynemans (16 ans, A34, TE-16 : 1191e, ITF : 994e, WTA : Ncl, 1223 points) :La deuxième joueuse de ce Top 10 qui profite pleinement du nouveau mode de calcul après Vicky Van De Peer, c’est Gitte Heynemans. Celle-ci n’a en effet disputé que très peu de tournois internationaux et même aucun en dehors du Benelux. Mais sa superbe saison sur le circuit belge la place parmi les meilleurs espoirs de sa catégorie d’âge. Gitte disputait pas mal de tournois en dehors de Belgique lorsqu’elle évoluait en U14. Dès sa première année dans cette catégorie, elle est partie en Finlande, en Slovénie ou encore en Suisse. Avec quelques bons résultats à la clef puisqu’elle atteignait déjà une demi-finale et deux quarts dans des « Catégorie 3 ». Malheureusement, au milieu de l’année suivante, elle s’est sérieusement blessée au dos et a été forcée d’arrêter toutes compétitions pendant 6 mois. Elle se consacre dès lors essentiellement au circuit belge (34 victoires pour 16 défaites et deux titres en « Dames 1 ») et aux tournois internationaux disputés en Belgique comme le « Catégorie 3 » U16 de Schaerbeek où elle a atteint la finale l’an dernier. En 2015 aussi elle a surtout joué des « Dames 1 ». Elle en a remporté six avant de s’imposer aux Championnats AFT (Gitte est originaire de la région malinoise mais s’entraine au Léopold Club de Uccle ce qui lui permet de disputer ces championnats). Elle a également remporté ce tournoi en catégorie U16. En tout, elle a gagné pas moins de 55 matchs sur 71. Elle a surtout battu des séries A à 6 reprises (dont les expérimentées Caroline Maes ou Emilie Bacquet) et 9 fois des B-15/4. Dans les tournois internationaux, elle est passée tout près d’une qualification pour le tableau final de l’Astrid Bowl et a surtout réussi à remporter le tournoi Grade 4 de Maaseik. L’année prochaine, Gitte quittera forcément plus souvent la Belgique. Il est important qu’elle grimpe au classement ITF où elle ne pointe qu’à une maigre 994e place, largement inférieure à son niveau réel. Mais elle ne lâchera pas pour autant le circuit belge car elle compte bien conserver sa place chèrement acquise en série A. La protégée d’Eduardo Masso disputera aussi quelques tournois pros l’été prochain. Un niveau où elle a les armes pour briller. Manon Meulenberg (15 ans, B-15/4 (67e), TE-16 : 209e, ITF : Ncl, WTA : Ncl, 1116 points) :La présence de Manon Meulenberg dans ce Top 10, à la 8e place plus exactement, est une surprise. Les progrès de la jeune Liégeoise sont impressionnants cette saison. Elle est, depuis longtemps, considérée comme un espoir dans sa province mais on peut désormais aussi la placer parmi les espoirs nationaux. Jusqu’ici, Manon avait disputé peu de tournois en Belgique. Originaire de Romsée, dans le Pays de Herve, elle manquait d’adversaire de son niveau dans sa région. A 10 ans, elle a eu l’occasion de partir s’entrainer une fois par semaine au Centre AFT de Mons, avec les meilleures de sa génération. Mais au bout d’un an, la difficulté à gérer ces longs trajets l’a poussée à se tourner vers la proche Allemagne. Elle s’entraine depuis au Grün Weiss Aachen, l’un des plus importants clubs de la région. Elle y dispute les interclubs et quelques tournois régionaux, avec pas mal de succès puisqu’elle est désormais n°1 des moins de 16 ans dans sa région et n°17 sur l’ensemble de l’Allemagne. Elle est même déjà classée 225e du pays en dames. Depuis 2012, Manon a arrêté l’école pour passer le jury central. En deux ans et demi, elle a réussi les examens des deux premiers degrés du secondaire. Cette avance prise dans ses études lui a permis de se concentrer pleinement sur le tennis depuis janvier auprès de David Zwyrtek qui la suit au TC Flémalle. Et les résultats n’ont pas tardé à suivre. Sur le circuit « Tennis Europe » U16, elle a atteint une finale et deux demi-finales. Elle a surtout remporté son premier titre à ce niveau au Luxembourg. Au niveau national, elle a également obtenu quelques très bonnes performances. Elle a remporté ses deux premiers titres en Dames 1 ainsi que les Championnats AFT en Dames 1bis. Mais sa plus belle performance, elle l’a réalisée au Smash 2000 où elle a atteint sa première finale en tournoi étoilé avec, cerise sur le gâteau, des victoires sur la B-15/4 Phonexay Chitdara et sur la A national Nina Van Oost. Depuis septembre, Manon a repris ses études en cinquième secondaire afin d’obtenir son diplôme le plus tôt possible et pouvoir se consacrer rapidement à son tennis. Le niveau qu’elle a pu atteindre ces derniers mois, en s’entrainant moins que d’autres et avec peu d’aide financière, lui a donné encore plus envie de réaliser son rêve. Ce rêve qu’elle nourrit depuis toute petite et qui fut encore renforcé après avoir pu taper la balle avec Martina Hingis alors que Manon n’avait que 8 ans. Mais pour cela, il faudra arriver à attirer les sponsors qui ne se sont pas encore bousculé pour la soutenir. Le fait qu’elle termine première francophone de ce classement est pourtant un signe de son potentiel. Laurens Verboven (18 ans, A25, ITF : 546e, ATP : 1064e, 990,5 points) :J’écrivais en début d’article que certains joueurs sont sous classés en raison d’une blessure qui les a empêché de disputer une saison complète. J’ai cité Gauthier Onclin mais c’est aussi le cas des deux derniers membres du Top 10. C‘est en 2014 que Laurens Verboven se blesse au dos (fracture de stress). Il sera out pendant près de 7 mois et cette blessure a encore eu des répercussions cette année. Jusque là, Laurens était de loin le meilleur joueur de sa catégorie d’âge en Belgique. De très bons débuts en junior lui permettent d’intégrer le Top 150 alors qu’il n’a pas encore 17 ans. Mais sa blessure va mettre un frein à cette progression et il termine la saison passée à la 304e place mondiale. Cette année, il a tout de même tenté de remonter dans ce classement pour pouvoir disputer les tournois du Grand-Chelem. Ca s’est plutôt pas mal passé en février puisqu’il a remporté le Grade 4 d’Almere (contre Zizou Berg) avant d’atteindre la finale de celui d’Esch-sur-Alzette (qu’il gagne en double). Mais quelques défaites au premier tour durant le printemps ruinent ses espoirs de réintégrer le Top 100 à temps pour les Grand-Chelems. Il se lance dès lors dans le grand bain des tournois Futures. Dès la première épreuve, il gagne un premier point ATP grâce à l’abandon de son ami et partenaire d’entrainement Joris De Loore. Après des défaites serrées face à de bons joueurs (Clément Geens et Julien Dubail), il réussit son meilleur tournoi à Arlon. Il se hisse en quart de finale en battant l’Espagnol Roca Batalla, 218e mondial ! Il atteint de nouveau les quarts de finale à Middelkerke la semaine suivante puis remporte encore deux points en fin d’année à Doha. En tout, ce sont 10 points ATP que Laurens a déjà accumulés cette saison. Et il a également remporté deux titres en double : à Nieuport avec l’Australien Kelly et à Doha avec Joris De Loore. Malgré ce très bon début de carrière, Laurens a pris la décision de partir étudier aux Etats-Unis l’an prochain. A l’Université de South California, à Los Angeles, plus exactement. Il n’a pas du tout remisé ses ambitions de carrière professionnelle, loin de là, mais il espère faire progresser son tennis sur le circuit universitaire avant de s’engager à fond, dans 4 ans. D’ici là, il disputera moins de tournois pour se concentrer sur l’obtention de son diplôme mais on devrait tout de même le voir à l’œuvre durant les Futures belges de l’été. Magali Kempen (18 ans, A16, ITF : Ncl, WTA : 636e, 985 points) :Pour Magali Kempen, c’est bien cette année qui a failli tourner au fiasco en raison d’une blessure au poignet. Son tendon, déchiré aux deux tiers, a nécessité une opération lourde et plusieurs mois de rééducation. Déjà bien active sur le circuit pro malgré ses 17 ans, elle n’a pu reprendre vraiment la compétition qu’en septembre mais a rapidement engrangé des résultats. Mais revenons à ses débuts chez les jeunes. Très précoce, Magali n’a que 12 ans lorsqu’elle atteint une demi-finale en « Catégorie 3 » U14 et remporte même un titre en double en U16. L’année suivante, elle atteint déjà deux quarts de finale en tournoi junior alors qu’elle n’a pas encore fêté ses 14 ans. A cette époque, au niveau des cadettes belges, elle est l’égal de Greetje Minnen (qu’elle bat d’ailleurs en finale de la « De Borman »). Elle ne joue qu’un an et demi sur le circuit junior et y remporte un titre, à Oman. Mais ses premiers pas chez les adultes sont également très précoces. Dès son premier $10.000, à 14 ans, elle atteint la finale du double. A 15 ans, elle atteint son premier quart de finale en simple et s’impose dans un $25.000 en double à Coxyde. En 2014, elle remporte quatre titres en double et dispute une demi et trois quarts de finale en simple ce qui lui permet de terminer l’année aux portes du Top 1000. Elle vient à peine de fêter ses 17 ans lorsqu’elle se blesse au poignet et doit subir son opération. Malgré une tentative de retour en mars, ce n’est finalement qu’au mois de septembre de cette année qu’elle peut vraiment rejouer. Et les bons résultats ne tardent pas puisqu’elle remporte son premier titre ITF dès son deuxième tournoi, à El Kantaoui. En demi, elle se permet même de battre une Top 300 en deux sets. Un mois plus tard, Magali retourne dans ce port tunisien pour remporter un nouveau $10.000 en simple et en double. En simple, elle domine les trois premières têtes de série, toutes membres du Top 500. Elle termine la saison par deux nouveaux quarts de finale. Ces résultats lui permettent de terminer l’année à la 658e place à la WTA, plus si loin de Greetje Minnen qui est 400e. Ce sont ces deux titres professionnels, acquis avant de fêter son 18e anniversaire, qui lui permettent de terminer dans notre Top 10.
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