La saison féminine belge a surtout été marquée par l'avênement d'Elise Mertens qui réalise une fantastique percée au plus haut niveau. A contrario, la n°1 de 2016, Yanina Wickmayer s'enfonce au classement. On a aussi assisté à plusieurs come-backs très intéressants comme ceux d'Alison Van Uytvanck et d'Ysaline Bonaventure. Et à l'arrivée de Magali Kempen qui a le potentiel pour devenir une habituée de ce classement. La progression d'Elise Mertens depuis le début de sa carrière est exceptionnelle. Dejà classée dans le Top 500 en mars 2014, après à peine un an sur le circuit ITF, elle a ensuite brûlé les étapes pour se rapprocher du Top 100 à la fin de la saison 2016. Elle avait pour principal objectif cette année de faire son entrée parmi cette élite. Il a été plus que rempli puisqu'elle grimpe jusqu'à la 36e place et se retrouve au sommet de la hiérarchie belge. Cette explosion au plus haut niveau n'a pas été oubliée par la WTA qui l'a nommée dans la catégorie « Newcomer of the Year ». Elise n'a d'ailleurs pas trainé à faire parler d'elle. Après une défaite au premier tour des qualifs à Brisbane, elle atteint le tableau final à Hobart et s'offre le scalp de Kristina Mladenovic au premier tour. Désireuse de vite rejoindre Melbourne pour disputer les qualifications de l'Open d'Australie, elle prévoit d'abandonner au début de son deuxième match. Mais elle est prise de court par son adversaire qui se trouvait dans la même situation qu'elle. Tant pis pour Melbourne, Elise reste à Hobart, domine Kiki Bertens, la n°1 du tableau en quart et finit par remporter le tournoi sans perdre le moindre set. Après son périple australien, elle sort des qualifs à St Petersbourg (où Mladenovic prend sa revanche) puis à Dubaï où elle gagne encore un match dans le tableau final. Ttrois éliminations d'entrée plus tard (à Kuala Lumpur et en qualification d'Indian Wells et de Miami), elle termine sa tournée sur dur par un nouveau quart en WTA à Bienne. Le passage sur terre-battue se passe très bien puisque, dès son premier tournoi sur cette surface, à Istanbul, elle atteint la deuxième finale de sa carrière. Cette fois, elle doit s'incliner contre Svitolina. Elle passe encore un tour à Rabat mais perd d'entrée à Nürnberg. A Roland-Garros, elle se hisse au troisième tour après notamment une victoire sur la jeune espoir australienne Gavrilova et une défaite assez sévère contre Venus Williams. La tournée sur gazon lui réussit moins bien puisqu'elle perd au premier tour à Rosmalen et Majorque, puis au second à Eastbourne. A sa décharge, elle est chaque fois tombée sur une tête de série. C'est le cas également à Wimbledon où elle retrouve Venus Williams d'entrée et lui offre une bien meilleure résistance qu'à Paris. L'Américaine poursuit ensuite sa route jusqu'en finale. Après une défaite au deuxième tour à Bucarest, Elise atteint une nouvelle demi-finale à Bastad où elle bat Carla Suarez Navarro et ne s'incline qu'en trois sets face à Caroline Wozniacki. De retour sur dur, elle perd d'entrée en qualification à Cincinnati mais en sort à New Haven et poursuit à nouveau sa route jusqu'en demi-finale. Comme à Wimbledon, elle affronte d'entrée la future finaliste à l'US Open. Cette fois, il s'agit de Madison Keys qui s'impose difficilement. La tournée asiatique d'Elise commence bien avec un quart à Tokyo. Elle est ensuite surprise d'entée à Canton mais franchit un tour à Wuhan et à Pékin. Elle termine sa saison de belle manière avec une nouvelle demi-finale au tournoi de Luxembourg. Objectifs 2018 : Elise a également pu faire ses premiers pas (très) réussis en Fed Cup. Elle commence par apporter le point de la victoire lors du premier tour du Groupe Mondial II contre la Roumanie. En play-offs pour la remontée dans le groupe mondial I, elle devient carrément le leader de l'équipe en apportant les trois points de la victoire. Elle a pu prouver à cette occasion qu'elle possédait un mental solide. Ce sera nécessaire pour réussir la saison de confirmation qui vient. Elle aura un bon paquet de points à défendre dès la deuxième semaine. Mais si elle limite la casse durant la saison australienne, elle pourrait rapidement atteindre le Top 30 par la suite. Kirsten Flipkens (A2, 32 ans début janvier, 65e → 76e) :A bientôt 32 ans, Kirsten Flipkens est à la recherche du niveau qui fut le sien en 2013, lorsqu'elle atteignait les demi-finales de Wimbledon et la 13e place au classement WTA. Elle n'a malheureusement pas pu se maintenir à ce niveau et est rentrée dans le rang depuis. Mais, à part l'espace de cinq semaines en 2015, elle s'est maintenue dans le Top 100. Cela force l'admiration pour une joueuse réputée fragile physiquement au début de sa carrière. La tournée australienne de Kirsten est assez moyenne. Elle perd d'entrée à Auckland, ne bat qu'une invitée classée au-delà de la 400e place à Hobart, puis perd à nouveau au premier tour à Melbourne. Lors de ce premier Grand-Chelem de la saison, c'est tout de même Johanna Konta, 9e mondial, qui la terrasse. Comme Elise Mertens, Kirsten se hisse ensuite dans le tableau final de St Petersbourg avant d'elle aussi apporter sa petite pierre à la victoire belge contre la Roumanie en Fed Cup. A une défaite rapidement oubliée d'entrée à Budapest succède une bonne tournée sur dur extérieur en Amérique du Nord. Elle atteint tout d'abord les quarts de finale à Acapulco, battue par Mladenovic. Elle domine ensuite le grand espoir Catherine Bellis à Indian Wells puis passe même deux tours à Miami. Lors de ces deux épreuves, elle n'est éliminée que par Muguruza et Cibulkova. Moins à l'aise sur terre-battue, elle gagne un match (sur abandon) à Istanbul puis perd d'entrée à Rabat et dans les qualifications de Madrid. Enfin, à Nurnberg, elle bat la revenante Tomljanovic (retombée à la 309e place) avant de céder contre Riske. A Roland-Garros elle domine la Luxembourgeoise Minella, elle aussi réputée moins forte sur terre, puis doit s'avouer vaincue contre Stosur. Les choses se passent un tout petit peu mieux sur herbe. Elle franchit ainsi un tour à Rosmalen et ne s'incline qu'en trois sets contre Kontaveit, la future gagnante. A Majorque, elle sort des qualifications puis bat Minella pour perdre contre Vinci également en trois manches. Surprise en qualifs à Eastbourne, elle se reprend à Wimbledon où elle passe un tour et n'est battue que de justesse par la n°1 mondiale Angélique Kerber. On la retrouve un mois plus tard à Toronto où elle rejoint le tableau final et n'est éliminée au deuxième tour que par Muguruza. En qualifs de Cincinnati, elle est laminée par Ashleigh Barty mais elle se reprend à New Haven. Elle y remporte ses trois matchs préliminaires puis deux autres dans le tableau final pour échouer en quart contre Gavrilova. A l'US Open, elle franchit à nouveau le premier tour avant de s'incliner conte Vesnina. Objectifs 2018 : Sa fin de saison est plus compliquée. Elle ne dispute plus que les tournois de Linz et de Luxembourg et est battue d'entrée à chaque fois. Avec son jeu tout en variations, elle pose encore souvent des problèmes aux joueuses actuelles qui, pour la plupart, s’appuient sur la balle adversaire. Elle peut donc sans doute réintégrer le Top 50. A moins que son objectif ne soit de se concentrer sur le double où elle a obtenu, cette année, les meilleurs résultats de sa carrière. Elle a en effet atteint son tout premier quart de finale en Grand-Chelem dans cette catégorie. Elle a également atteint trois finales, dont une gagnée, et termine l’année pour la première fois dans le Top 50 du double. Révélée au grand public en 2015, à la faveur d’un quart de finale à Roland-Garros et d’une accession au Top 50, Alison Van Uytvanck n’a pas pu confirmer l’an dernier. La raison principale de sa chute est une blessure à la cheville qui nécessita une opération et un arrêt complet durant tout le printemps. Les résultats suivant son retour sont plutôt en dent de scie mais elle réussit une bonne fin de saison 2016 qui lui permet de limiter la casse. Malheureusement, elle doit subir une deuxième opération en toute fin d'année. Si celle-ci se déroule bien, la revalidation est, par contre, plus longue que prévue. Alison ne fait son retour qu’à Indian Wells et Miami où elle perd en qualifs. Lors de la saison sur terre-battue, elle dispute à nouveau des tournois ITF et atteint notamment un quart de finale au $100.000 de Cagnes-sur-Mer. Son premier bon résultat, elle le signe à Roland-Garros où elle sort des qualifications et bat la jeune Naomi Osaka avant de ne perdre qu’en trois sets contre Radwanska. Lors de la saison sur gazon, elle réussit un très bon parcours au $100.000 d’Ilkley où elle n’est battue qu’en finale par la Slovaque Rybarikova qui enchainera ensuite avec une demi-finale à Wimbledon. Lors du Grand-Chelem londonien, Alison parvient à nouveau à sortir du tableau préliminaire mais est ensuite battue au premier tour. Sa tournée américaine est nettement plus compliquée. Elle franchit un tour à Washington mais est ensuite battue en qualifications à Toronto et à Cincinnati. A l’US Open, elle ne parvient pas à se sortir du piège tendu par la Chinoise Saisai Zheng. C’est donc une grosse surprise, après cette série d’éliminations prématurées, de la voir s’imposer au tournoi de Québec. Malmenée au premier tour par l’invitée locale Carole Zhao, elle remporte ses autres matchs plus facilement et se défait de Timea Babos en finale. Si elle avait déjà remporté un WTA 125 en novembre 2013, ce tournoi du Québec est bien sa vraie première victoire dans un tournoi WTA « normal ». De retour en Europe, Alison parvient à se hisser au deuxième tour du tournoi de Luxembourg (après être sortie des qualifs), puis en finale du $100.000 de Poitiers. Objectifs 2018 : En France, elle domine en demi-finale (et en deux sets) Belinda Bencic. L’ancienne Top 10 mondiale retombée au-delà de la 300e place après une blessure est pourtant proche de son meilleur niveau puisqu’elle enchainera avec trois titres en WTA 125 après cette défaite contre Alison. C’est dire si la joueuse de Grimbergen a du potentiel. Maintenant qu’elle est de retour dans le Top 100 et qu’elle pourra donc à nouveau disputer les épreuves du grand circuit, elle peut viser à court terme le Top 50 et même espérer être tête de série en Grand-Chelem au plus tard à l’US Open. Yanina Wickmayer (A4, 28 ans, 58e → 113e) :La première vraie déception de la saison concerne Yanina Wickmayer. Entrée dans le Top 100 en 2008, elle n’en était jamais sortie depuis et a même atteint la 12e place en avril 2010. Même si elle peinait à se maintenir parmi les cinquante meilleures mondiales ces quatre dernières saisons, elle a cette fois chuté hors du Top 100 et devra donc passer par les qualifications de l’Open d’Australie. Une première pour elle en Grand-Chelem depuis 10 ans. Les choses ne commencent pourtant pas trop mal pour Yanina qui passe un tour au tournoi WTA d’Auckland puis atteint même les quarts de finale à Budapest. Entre les deux, elle s’incline d’entrée à l’Open d’Australie (en trois sets contre Safarova) et apporte son point lors du match de Fed Cup contre la Roumaine. Mais elle se blesse ensuite au poignet et aligne des résultats décevants pendant de nombreux mois. Elle est, par exemple, éliminée d’entrée à Acapulco, Miami, Rabat et au $100.000 de Cagnes-sur-Mer. Elle renonce également à disputer le match de barrage de la Fed Cup contre la Russie. En fin de tournée sur terre-battue, elle recommence à obtenir quelques résultats comme un quart au $100.000 de Trnava. A Roland-Garros, elle offre une assez bonne résistance à Daria Kasatkina. Sur gazon, elle passe un tour à Nottingham et un autre à Wimbledon. Elle est ensuite battue respectivement par Konta et Muguruza donc rien d’anormal. Après un été plutôt calme, on la retrouve à l’US Open où elle bat la 30e mondiale Tsurenko avant de faire les frais du retour de Kaia Kanepi. Trois semaines plus tard, elle réussit son plus beau parcours de la saison à Canton où elle se hisse en demi-finale après des victoires sur Shuai Peng et Alize Cornet. Elle sort ensuite des qualifications du WTA de Luxembourg et atteint encore deux quarts de finale en fin d’année : au $100.000 de Poitiers et au WTA 125 de Mumbai. En France, elle remporte le titre en double aux côtés de Belinda Bencic. Objectifs 2018 : l’été de Yanina fut en fait plus mouvementé en dehors que sur les courts. Il y a bien sûr eu son mariage avec l’ancien footballeur du RWDM et de Tubize Jérôme Van der Zijl en juillet. Elle a, un mois plus tard, officialisé les noms de ses nouveaux coachs : Michiel Antheunis qui la suivra sur les tournois et Carl Maes qui s’occupera d’elle durant les semaines d’entrainement à l’Académie de Kim Clijsters. Deux coachs avec lesquels elle a déjà travaillé par le passé et avec qui elle espère retrouver une place au minimum dans le Top 50. Maryna Zanevska (A5, 24 ans, 122e → 170e) :Entrainée en Belgique depuis 2008, notamment sous l’égide du regretté Julien Hoferlin, Maryna Zanevska a obtenu sa naturalisation au mois d’octobre 2016 et l’influence de cette décision sur ses résultats s’est fait sentir immédiatement puisqu’elle a grimpé d’une septantaine de place cette automne là. Le Top 100 semblait très proche en début d’année. Pourtant, les choses ne vont pas se dérouler aussi facilement. Maryna perd au deuxième tour des qualifications de l'Open d'Australie mais est repêchée avant de perdre à nouveau en deux sets dans le tableau final face à une adversaire (Jennifer Brady) qui semblait pourtant à sa portée. Elle a la chance de disputer son premier match en Fed Cup face à la Roumanie. Mais elle ne prend que deux jeux dans un double sans enjeu avec Kirsten Flipkens. Après une nouvelle élimination au dernier tour des qualifs de St Petersbourg (par Elise Mertens en trois sets), elle part en Asie où son meilleur résultat est une demi-finale dans un $60.000 à Zhuhai. Sa saison sur terre-battue est très compliquée. Largement battue au premier tour des tournois WTA d’Istanbul et de Rabat, elle perd au second lors du $100.000 de Cagnes-sur-Mer. A Roland-Garros, elle est une nouvelle fois battue à un match du tableau final, cette fois au tie-break du dernier set. Contrainte à l'abandon au deuxième tour du $100.000 de Manchester, Maryna se hisse en quart de celui d'Ilkley. A Wimbledon, où pour la première fois elle dispute le tableau final d'un Grand-Chelem sans passer par les qualifications, elle est dominée par Heather Watson. Son début d'été n'est pas très bon mais elle réalise la meilleure performance de sa saison en août, lorsqu'elle s'impose au $100.000 de Vancouver. Il s'agit du plus gros titre de sa carrière et il lui permet de grimper à la 105e place mondiale, à quelques points de son objectif du Top 100. A l'US Open, elle est toutefois battue au premier tour des qualifications. Sa fin de saison est très compliquée. Lors de ses sept derniers tournois, elle ne remporte qu'un seul match. Elle termine toutefois sur une bonne note en remportant le double au WTA 125 de Limoges. Objectifs 2018 : Après cette mauvaise série qui la fait chuter au-delà de la 170e place, Maryna éprouve le besoin de sortir de sa zone de confort. Elle décide alors de se séparer, à l'amiable, de Philippe Dehaes et de quitter la Justine Hénin Academy. Elle cherchera plus que probablement une nouvelle structure en dehors de la Belgique même si elle ne ferme aucune porte. Dehaes, pour sa part, devient l'entraineur de Daria Kasatkina. Ysaline Bonaventure (A6, 23 ans, 230e → 184e) :Entrée dans le Top 500 à la veille de son 18e anniversaire, Ysaline Bonaventure n'a pas cessé de progresser pendant les quatre années qui ont suivi pour atteindre la 141e place en juillet 2016. Trois mois après, lors d'une chute à l'entrainement, elle se fracturait le poignet gauche (elle est gauchère) et devait mettre un terme à sa saison. L'arrêt, dont la durée prévue initialement était de deux mois, en durera finalement sept. Redescendue à la 356e place à son retour fin avril, Ysaline doit rejouer des $15.000 en Turquie. Elle s'incline d'entrée pour son tournoi de reprise mais remporte l'épreuve suivante. En mai, elle atteint deux quarts de finale en $25.000 en Tunisie et en Espagne. Elle obtient sa première victoire de l'année face à une Top 300 à Ystad, en Suède. Elle termine d'ailleurs son parcours dans ce $25.000 du mois de juin en demi-finale avant d'atteindre encore un quart la semaine suivante à Lund. Ces résultats sont plutôt corrects pour un retour mais comme elle devait défendre les points de résultats acquis douze mois plus tôt dans des tournois plus relevés, son classement continue à dégringoler jusqu'à la 480e position fin juin. Un mois plus tard, elle obtient sa première grosse perf contre Naomi Broady, 110e mondiale lors du $100.000 d'Astana où elle termine son parcours en finale. Elle réussit également à se qualifier pour le tournoi de Vancouver qui offre un prize money équivalent mais qui est beaucoup plus relevé. A l'US Open, elle tombe d'entrée en qualifs sur l'ancienne Top 10 Patty Schnyder. Son automne est bien meilleur encore. Après une victoire en double lors d'un $25.000 en Géorgie, elle atteint les quarts au $100.000 de Saint-Petersbourg. Elle termine la saison par une tournée réussie en Amérique du nord. Elle atteint d'abord la finale du $25.000 de Florence (aux Etats-Unis) avant de remporter le $60.000 de Toronto lors de son tout dernier tournoi de la saison, prenant au passage sa revanche face à Schnyder en finale. Ce dixième titre ITF, le plus relevé de sa carrière, lui permet de revenir dans le Top 200 et lui offre de quoi regonfler un moral dûrement atteint par les longs mois passés à la maison en début d'année. Objectifs 2018 : Cette blessure fut une épreuve difficile pour Ysaline mais elle en est sortie plus forte et a bossé dur pour revenir. Outre l'aide d'un coach mental qu'elle reçoit depuis l'été, elle a également décidé de changer d'entraineur et est suivie depuis cette année par Martijn Belgraver... le mari de Noëlle Van Lottum qui la coachait depuis 9 ans. Elles sentaient que toutes les deux avaient atteint un plafond ensemble et que ce changement serait nécessaire à Ysaline pour atteindre son objectif : le Top 100. Kimberley Zimmermann (A7, 22 ans, 436e → 309e) :Kimberley Zimmermann a aussi connu son lot de blessures après un passage très prometteur chez les juniors. Mais la saison 2016 fut une belle réussite avec une entrée dans le Top 500 et près de trois cents places gagnées au classement. Surtout elle avait enfin pu jouer une saison complète sans pépins de santé. Pour cette année, elle s'était fixé l'objetif assez ambitieux d'atteindre le Top 300. Elle le rate d'un rien mais le bilan de sa saison est tout de même très positif. Durant l'hiver, elle participe encore essentiellement à des $15.000. Mais elle choisit de rester en Europe où ces tournois sont plus relevés. Elle atteint néanmoins trois bonnes demi-finales (Glasgow, Gonesse et Le Havre) ainsi qu'un quart. En double, elle remporte le tournoi normand (avec Elyne Boeykens) et atteint une autre finale. Au début du printemps, elle passe aux $25.000 avec des résultats mitigés en simple (un quart à Santa Margherita di Pula mais plusieurs éliminations au premier tour ou en qualifs). Kimberley remporte néanmoins un premier titre à ce niveau en double à Bastad. Début juin, elle atteint un nouveau quart à Essen après une victoire contre Karatancheva, ancienne quart de finaliste à Roland-Garros. A la fin du mois, elle remporte un nouveau titre en double à Périgueux. Dès son premier $60.000, à Versmold (Allemagne), elle réalise une grosse perf en sortant des qualifs puis en se hissant en quart de finale. En chemin, elle bat la Top 250 Saez Larra et, surtout la Néerlandaise Richel Hogenkamp, 104e mondial. Jamais Kimberley n'avait battu de joueuse de ce niveau avant. Mieux, elle n'avait pris qu'un seul jeu à cette adversaire un an plus tôt ce qui témoigne de ses progrès. Elle poursuit son bon été en atteignant des demi-finales en $25.000 à Aschaffenburg et Montreux. Puis, en septembre, elle atteint un nouveau quart en $60.000 à Saint-Malo. Là aussi elle sort des qualifs et bat l'Allemande Korpatsch, 139e mondiale. En fin de saison, elle est encore capable de passer un tour dans deux nouveaux $60.000 au Canada où elle atteint également les demi-finales en double. Objectifs 2018 : Ces très bons résultats à ce niveau ainsi que ses nombreuses victoires face à des Top 250 prouvent que Kimberley peut viser plus haut encore. C'est en tout cas l'avis de Dominique Monami qui l'a conviée à rejoindre l'équipe de Fed Cup dans le cadre d'un Team Building. Elle fait aussi désormais partie du projet « Team Girls » de l'AFT qui offre un soutien financier et un encadrement sur certains tournois aux meilleures francophones de Belgique. Elle reste toutefois attachée à sa structure de l'ATA d'Enghien qui a fait ses preuves et qui, elle l'espère, pourra rapidement lui permettre de participer à des qualifications de tournois du Grand-Chelem. An-Sophie Mestach (A8, 23 ans, 218e → 350e) :An-Sophie Mestach a cartonné en junior en terminant l'année 2011 à la troisième place mondiale après un succès à l'Open d'Australie. L'année était pourtant un grand cru puisque, dans le Top 10 cette saison-là, on retrouve également les noms d'Eugenie Bouchard, de Caroline Garcia, d'Annett Kontaveit ou d'Ashleigh Barty. « Anso » confirmait rapidement ces espoirs en entrant dans le Top 200 à 19 ans puis dans le Top 100 deux ans plus tard. Mais elle ne cesse de chuter au classement depuis. Elle débute la saison par une série catastrophique de cinq défaites consécutives aux Etats-Unis, dont quatre en $25.000. C'est pourtant un niveau où elle se balladait deux ans plus tôt. Deux des filles contre qui elle a perdu ne sont même pas dans le Top 500. Elle se reprend heureusement fin février pour atteindre une demi-finale à Moscou, puis un quart au $60.000 de Croissy-Beaubourg un mois plus tard. On croit alors que la saison d'An-Sophie est lancée et elle réussit même un bon match de double en Fed Cup pour apporter le point de la qualification pour le Groupe Mondial 1 en Russie. Mais elle subit de nouveau une série de trois défaites consécutives sur terre-battue, sa moins bonne surface il est vrai. Malgré un quart de finale au $25.000 de Caserta, elle décide de faire l'impasse sur les qualifications de Roland-Garros. Plus à l'aise sur gazon, An-Sophie perd néanmoins d'entrée aux $100.000 de Surbiton et de Manchester. Lors de ce dernier, ce n'est que contre Alison Van Uytvanck qu'elle s'incline avant de se consoler en remportant le double. Fin juin, elle atteint un bon quart à Izmir (où elle s'impose aussi en double) puis un autre à Granby un mois plus tard. Ce seront les derniers quarts de sa saison puisqu'elle va ensuite enchainer les défaites aux premiers et deuxièmes tours. Elle semble même plus intéressée par le double où elle obtient quelques bons résultats dont une nouvelle victoire en $60.000 à Las Vegas. Objectifs 2018 : Cette dégringolade au classement et au niveau des résultats en simple semble être plus mentale que physique puiqu'elle n'annonce aucun soucis de santé. Par contre, sa confiance en ses moyens semble vraiment très entamée. Désormais classée 350e mondiale, elle va sans doute devoir repasser par quelques $15.000 pour la retrouver. Ce serait en tout cas dommage de se concentrer sur une carrière de double car elle a le potentiel pour être une Top 100 régulière. Marie Benoit (A9, 22 ans, 402e → 362e) :Après son entrée dans le Top 300 à 20 ans, Marie Benoit a connu une saison 2016 en dent de scie avec quelques bonnes perfs (deux victoires contre des Top 200) mais seulement une demi-finale et deux quarts. Une panne de résultats qui s'est fatalement ressentie au classement et qui l'a contrainte à rejouer beaucoup de $15.000 cette année. Elle débute plutôt bien la saison en atteignant deux demi-finales à Edgbaston et Sharm El Sheikh et un quart dans la même citée balnéaire égyptienne. En avril, elle dispute les qualifications du $25.000 de Santa Margherita di Pula, atteint le tableau final et poursuit sa route jusqu'en quart de finale. Au passage, Marie décroche une belle victoire contre la Polonaise Piter 213e mondiale, au tie-break du troisième set. Elle dispute à nouveau deux $15.000 à Antalya et se hisse en demi-finale de la deuxième épreuve avant de passer un tour dans les $25.000 de Wiesbaden et de Grado où elle sortait des qualifs. Alors qu'elle commençait à vraiment trouver le rythme, elle s'occasionne une fracture de fatigue au pied qui freine son élan. Elle revient fin juillet et dispute directement la finale du $15.000 de Tampere en simple et en double. Elle en atteint une autre un mois plus tard à Vrnjacka Banja puis se qualifie pour le tableau final du $60.000 de Saint-Malo où elle doit à nouveau abandonner. Rien de grave cette fois et Marie réussit un très bon automne. Elle atteint notamment une finale et deux autres demi-finales en $15.000 à Hammamet. Mais, surtout, elle dispute la finale du $25.000 de Séville où elle ne s'incline qu'en trois sets contre la première tête de série. Elle atteint également un quart dans un $25.000+H à Valence alors qu'elle était repêchée des qualifications. Si elle a perdu les quatre finales qu'elle a disputées cette année, Marie termine tout de même sur une note positive avec une victoire dans un $15.000 à Hammamet, même si ce n'est qu'en double. La seule première entrée de ce Top 10 est Magali Kempen (Kimberley Zimmermann n'était que 11e l'an dernier mais je l'avais tout de même intégrée à cette article car elle avait perdu sa place dans le Top 10 suite à la naturalisation tardive de Maryna Zanevska). Dès l'été 2013, alors qu'elle n'a que 15 ans, Magali fait des débuts remarqués sur le circuit ITF. Mais de nombreuses blessures vont alors freiner sa progression. En 2017, Magali dispute enfin une saison complète mais ce n'est qu'à partir de l'été qu'elle va obtenir de bons résultats. Elle atteint tout de même un premier quart à Sharm El Sheikh en février, puis une demi-finale, toujours au même endroit, en avril. Après un nouveau quart en Egypte, cette fois dans la capitale, elle atteint la première finale de sa saison (la quatrième de sa carrière) à Kaltenkirchen. Elle connait alors son seul coup d'arrêt physique qui va la priver de tournois pendant un mois sans vraiment la couper dans son élan. Car à son retour au mois d'août, elle dispute les qualifications du $25.000 de Woking, en sort et bat Masarova, la gagnante de Roland-Garros junior 2016, dans le tableau final. Elle participe à son premier $60.000 à Artvin et ne s'incline au dernier tour des qualifs que contre l'ex Top 50 Amanmurodova. Début septembre, elle remporte son premier tournoi de la saison à Middelkerke, en simple comme en double. A partir de là, les résultats vont s'enchainer puisqu'elle atteint deux finales (Prague et Sharm El Sheikh), remporte un deuxième titre dans la cité balnéaire égyptienne avant de terminer par une nouvelle demi-finale au tournoi de Pétange. Objectifs 2018 : Magali est très habile également en double. En plus de Middelkerke, elle a remporté trois tournois en Egypte dans cette discipline cette année. Elle compte en tout onze titres en double et le premier n'était autre qu'un $25.000 alors qu'elle n'avait que quinze ans. Mais c'est en simple qu'elle aimerait maintenant briller. Elle alternera sans doute entre les $15.000 et les $25.000 cette année et une place dans le Top 300 est un objectif tout à fait réalisable.
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