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Les dix plus grosses chutes du top 100

L’Année 2016 touche à sa fin. Il est grand temps pour moi de procéder à une série de rétrospectives pour vous faire revivre les grands moments de la saison, vous présenter ceux qui l’ont animée et ceux qui marqueront sans doute 2017. Deuxième étape : présentation en six parties des joueurs ayant marqué 2016. Cinquième partie : les 10 joueurs et joueuses du Top 100 ayant subi la plus lourde chute en 2016.

Hommes :

Andy Murray (GBR, 30 ans, 1e -> 16e) :

Avec quatre joueurs du Top 5 en début de saison qui ne sont même plus dans le Top 10 un an plus tard, cette année 2017 fut véritablement révolutionnaire. Pour autant, ce n'est pas (encore ?) l'arrivée d'une nouvelle vague de jeunes joueurs qui a provoqué ce basculement mais plutôt une longue liste de blessures qui doit interpeller les organisateurs d'un circuit ATP sans doute trop éprouvant. Le cas le plus fragrant est certainement celui d'Andy Murray, n°1 mondial en janvier après six mois époustouflants où il n'avait perdu que trois matchs (pour 45 gagnés) fin 2016.

Le coup d'arrêt ne fut pas si brutal en 2017 pour l'Ecossais qui se qualifie pour la finale de son premier tournoi de la saison à Doha. Même si son niveau de jeu a déjà de quoi inquiéter, il ne passe pas loin du titre face à Novak Djokovic, son seul rival de 2016. A l'Open d'Australie, malgré trois premiers tours convaincants (notamment contre Rublev et Querrey), il est surpris par Mischa Zverev en huitième de finale. Après ce coup de tonnerre, Murray se relève pour s'imposer à Dubaï assez tranquillement (mais sans rencontrer de Top 10). Très tranquillement même dans 4 des 5 rencontres. Mais en quart, il passe par le chas de l'aiguille en sauvant 7 balles de match contre Philipp Kholschreiber. Blessé au coude, il perd d'entrée à Indian Wells contre Pospisil et décide de renoncer au tournoi de Miami.

Son retour sur terre-battue n'est pas très rassurant. Il atteint bien une demi-finale à Barcelone mais s'incline en huitième à Monte-Carlo et à Madrid et dès son entrée de jeu à Rome. Il relève toutefois la tête à Roland-Garros, sans doute son meilleur tournoi de la saison puisqu'il se hisse en demi-finale après des victoires très convaincantes contre Del Potro où Nishikori. Il passe même tout près de la finale puisqu'il ne s'incline qu'en cinq sets contre Stan Wawrinka. Déjà douloureuse durant la saison sur terre, sa hanche l'empêche de pratiquer son meilleur tennis sur gazon. Il est surpris d'entrée au Queen's avant de se hisser péniblement en quart à Wimbledon. Là, bien que supérieur à Querrey pendant trois sets, il craque complètement et encaisse un double 6/1 dans les deux dernières manches.

Il annonce peu de temps après son forfait pour la tournée américaine afin de se soigner. Mais il est contraint de prolonger son absence, d'abord pour la tournée asiatique et enfin pour le restant de la saison. S'il a gardé son trône de n°1 jusqu'au mois d'août, il a ensuite rapidement plongé au classement pour finir 16e. Il pourrait même être hors du Top 16 à Melbourne et donc potentiellement rencontrer un des ténors dès le troisième tour. Il a également annoncé la fin de sa collaboration avec Ivan Lendl. Difficile donc de savoir s'il pourra rapidement retrouver son meilleur niveau en 2018.

Novak Djokovic (SER, 30 ans, 2e -> 12e) :

Murray et Djokovic ont souvent été associés depuis leurs débuts. Deux solides joueurs de fond, presque impassables en défense avec un revers à deux mains de grande classe. Deux joueurs du même âge aussi qui se sont côtoyés depuis le circuit tenniseurope des 14 ans et moins et qui s'entendent d'ailleurs très bien dans la vie. Et puis, il y a cette trajectoire quasiment parallèle depuis l'ascension jusqu'au sommet qu'ils se sont partagé en 2016. Ils ont également connu leur première grosse galère physique ensemble cette année.

Et ils se sont encore retrouvés lors du premier tournoi de la saison à Doha. Contrairement à la tendance de fin 2016, c'est le Serbe qui l'a emporté de jour-là. Mais à l'Open d'Australie, il a connu une élimination encore plus précoce que l'Ecossais. Et plus surprenante également, contre l'Ouzbek Istomin en cinq sets au deuxième tour. Quart de finaliste à Acapulco, il se hisse difficilement en huitième à Indian Wells où il est battu par Kyrgios. Et pour la même raison que Murray (blessure au coude), il renonce à disputer le tournoi de Miami. Il revient pour disputer la Coupe Davis et qualifier son équipe pour les demi-finales.

Sa saison sur terre-battue n'est pas mauvaise du tout. Il se hisse d'abord en quart à Monte-Carlo où il ne perd que 7/5 au dernier set contre David Goffin. Il atteint ensuite les demi-finales à Madrid (battu plus largement par Nadal) puis carrément la finale à Rome. Ses victoires très convaincantes face à Del Potro et Thiem dans la capitale italienne laissent penser que sa saison est enfin lancée. Il souffre toutefois à Roland-Garros, notamment au troisième tour contre Diego Schwartzmann qui le pousse au cinquième set. Et en quart, il ne résiste qu'un set à Dominic Thiem avant de s'effondrer complètement. Au troisième set, l'Autrichien lui inflige même un 6/0 et c'est la première fois que Djokovic perd un set aussi sèchement en Grand-Chelem depuis l'US Open 2005 !

Il s'impose tout de même sur le gazon d'Eastbourne, son deuxième titre de la saison. Mais à Wimbledon, après un parcours assez tranquille jusqu'en quart, il est contraint d'abandonner contre Tomas Berdych. On ne le sait pas encore à ce moment-là mais ce sera son dernier match de la saison. Sa blessure au coude s'est réveillée et nécessite une opération. C'est la première fois depuis 2007 qu'il ne termine pas l'année dans le Top 10 et aussi la première fois de la décennie qu'il passe une saison sans remporter de titre du Grand-Chelem.

Milos Raonic (CAN, 26 ans, 3e -> 24e) :

Pour Milos Raonic, les blessures commencent à devenir une mauvaise habitude. Entré dans le Top 100 à 20 ans, il a mis quatre ans, en raison de quelques petits problèmes physiques, pour accéder au Top 10. Demi-finaliste à Wimbledon en 2014, il se blesse au pied et au dos en 2015 et recule à la 14e place. Sa saison 2016 est de loin sa meilleure. Il atteint cette fois la finale dans le Grand-Chelem londonien et termine la saison 3e. Il semblait enfin sur la route pour les sommets avant une nouvelle rechute.

Pourtant son début de saison 2017 confirmait la tendance de l’an dernier. Il se hisse en demi-finale à Brisbane où il n'est battu que par un Grigor Dimitrov, très en forme. Il atteint ensuite les quarts à l'Open d'Australie mais y est bloqué par Rafael Nadal. Il observe un mois de repos pour une blessure au tendon et revient à Delray Beach où il se hisse en finale. Mais il doit déclarer forfait pour ce match et se retire également des tournois d'Acapulco et Indian Wells. Il revient à Miami mais doit à nouveau jeter l'éponge avant son troisième tour. Sa saison sur terre-battue est plutôt bonne. Après une finale à Istanbul, il est battu en huitième à Madrid par David Goffin et en quart à Rome par Alexander Zverev. Il termine sa préparation à Roland-Garros par une demi à Lyon.

Lors du Grand-Chelem parisien, il bat Steve Darcis au premier tour et poursuit sa route jusqu'en huitième de finale et ne s'incline que 8/6 au cinquième set contre Pablo Carreno Busta. Sur gazon, il est surpris par le revenant Thanasi Kokkinakis au premier tour du Queen's. Mais il se reprend à Wimbledon où il atteint les quarts de finale après une victoire en cinq sets contre Alexander Zverev. Il est ensuite surclassé, comme tout le monde, par Roger Federer. Durant l’été, il se hisse en quart à Washington mais une blessure au poignet le gène lors de sa défaite au premier tour à Montréal. Il doit de nouveau observer une pause de deux mois pour se reposer. De retour à Tokyo, il abandonnr au deuxième tour pour une blessure au mollet.

Et ce fut son dernier match d'une saison vraiment pourrie. Evidemment, son absence presque totale à partir de l'été n'est pas sans répercussion sur son classement. Son parcours n'est pas sans rappeler celui de Kei Nishikori. Cette année, le Japonais a connu une chute au classement d'ampleur approximativement égale (de la 5e à la 22e place). Lui non plus n'a quasiment pas joué depuis le début de l'été. Et enfin, lui aussi est un habitué de l'infirmerie ces dernières années. Raonic comme Nishikori auraient peut-être déjà remporté un titre du Grand-Chelem s'ils n'avaient pas à ce point joué de malchance.

Gael Monfils (FRA, 31 ans, 7e -> 46e) :

Gaël Monfils a également dû mettre un terme prématurément à sa saison. Lui aussi plusieurs fois blessé, il chute plus sérieusement au classement. Dommage car il sortait de la meilleure saison de sa carrière, marquée par une demi à l'US Open, un quart en Australie, une finale à Monte-Carlo et une sixième place mondiale.

Gaël avait pourtant plutôt bien débuté la saison avec un huitième de finale à l'Open d'Australie, seulement battu en quatre sets par Nadal. Après des quarts à Marseille et Dubai et un nouveau huitième à Indian Wells, il renonce à disputer les tournois de Miami et de Monte-Carlo en raison d'une blessure au tendon d'Achille. La perte de ses points de finaliste sur le rocher le fait chuter hors du Top 10. Il revient à Munich mais perd au premier tour, tout comme à Madrid. Arrivé sans préparation à Roland-Garros, il franchit facilement les deux premiers tours puis bénéficie de l'abandon de Richard Gasquet avant de s'incliner en trois sets contre Wawrinka.

Rarement très à l'aise sur gazon, il atteint tout de même la finale du tournoi d'Eastbourne en prenant la mesure de Gasquet, cette fois à la régulière. A Wimbledon, il ne profite pas d'un tableau dégagé et s'incline en cinq sets contre son compatriote Mannarino au troisième tour. Il subit ensuite deux défaites assez inquiétantes au premier tour sur la terre-battue d'Umag puis sur le dur de Washington. Il se reprend un peu à Montréal en battant Nishikori (dont c'était le dernier match de la saison) avant de perdre en huitième contre Bautista Agut. Il renonce ensuite à se rendre à Cincinnati en raison d'un virus. Et pourtant, ce sont des blessures aux genoux qui le contraignent à l'abandon au troisième tour de l'US Open contre David Goffin.

Gaël repousse alors son retour à plusieurs reprises mais ne reprend pas la compétition en 2017. Il manque donc l'épopée de son équipe en Coupe Davis. C'est d'ailleurs étrange que cette génération dorée française finisse par soulever le saladier d'argent l'année même où ils reculent tous très largement au classement. Seul Jo-Wilfried Tsonga limite la casse. S'il faisait partie de l'équipe gagnante à Lille, Gasquet est aussi en net recul au classement, tout comme Gilles Simon ou Jérémy Chardy. Parmi leurs aînés, Paul-Henri Mathieu a rangé ses raquettes en fin de saison. Julien Benneteau et Nicolas Mahut devraient le suivre en 2018. Il est grand temps qu'une nouvelle génération vienne épauler Lucas Pouille, seul Français de moins de 25 ans dans le Top 100.

Bernard Tomic (AUS, 25 ans, 26e -> 142e) : 

Brillant chez les U18, Bernard Tomic reste le plus jeune vainqueur garçon d'un tournoi du Grand-Chelem junior (l'Open d'Australie 2008 alors qu'il n'avait que 15 ans). Nous vous le présentions d'ailleurs lors de notre rétrospective junior de 2009. Mais, déjà à l'époque, le caractère difficile et l'entourage néfaste du jeune homme étaient pointés du doigt. Entré dans le Top 100 avant ses 19 ans et dans le Top 30 un an plus tard, il a déjà connu un coup d'arrêt en 2014 en raison de blessures à la hanche. Mais il était tout de même revenu, grimpant jusqu'au 17e rang début 2016.

Débutant cette saison à la 26e place, il réalise une tournée australienne mitigée. A Brisbane, il tombe d'entrée contre Ferrer avant de franchir deux tours à l'Open d'Australie où il est stoppé par Evans. Il enchaine alors une suite de cinq défaites consécutives, face parfois à des joueurs très mal classés comme le joueur de la Barbade Darian King à Memphis. Il met un terme à cette mauvaise série à Barcelone où il bat Brown mais déclare forfait avant son deuxième tour contre Andy Murray. Il atteint encore un quart à Istanbul avant de perdre à nouveau trois fois d'entrée à Madrid, Rome et Roland-Garros. Dans le Grand-Chelem parisien, il a la malchance de tomber face à un des grands favoris : Dominic Thiem.

Sa préparation pour le gazon est bien meilleure puisqu'il passe un tour à Stuttgart et à Halle et atteint même les quarts à Eastbourne. Las, il est largement dominé par Mischa Zverev au premier tour de Wimbledon. S'il semble touché physiquement durant le match, il avouera en conférence de presse qu'il simulait et qu'il n'avait juste plus d'intérêt pour le tennis. Ses propos lui vaudront de perdre son principal sponsor qui goutte peu son manque de combattivité. Deux mois d'arrêt complet ne suffisent pas à lui rendre le moral et il perd à nouveau d'entrée à l'US Open. Il dispute encore cinq épreuves jusqu'à la fin de l'année, dont un Challenger, mais ne parvient jamais à y remporter plus d'un match.

Ces mauvais résultats l'ont fait chuter hors du Top 100 ce qui l'empêche de se qualifier directement pour l'Open d'Australie. Et sa fédération a déjà annoncé qu'elle ne lui octroierait pas de wild-card. Tomic n'est en effet pas apte, ni mentalement, ni physiquement, à disputer des rencontres en cinq sets pour le moment. S'il ne se reprend pas rapidement, on risque d'assister à une fin de carrière prématurée et à l'un des plus gros gâchis de talent de l'histoire du tennis.

Femmes :

Angelique Kerber (ALL, 29 ans, 1e -> 21e) :

La sortie du Top 10 des n°1 mondiaux en début d'année à la fois de l'ATP et de la WTA est un fait totalement unique dans l'histoire du tennis. Mais les parcours d'Andy Murray et d'Angélique Kerber ont été bien différents. Si l'Ecossais a maintenu sa place au sommet jusqu'à la fin de l'été et serait sans doute encore largement dans le Top 10 sans une blessure qui a ruiné sa deuxième partie de saison, il en va tout autrement pour l'Allemande.

Dès la tournée australienne, on sent qu'elle n'est pas au niveau de sa superbe saison 2016. Elle perd en quart à Brisbane, d'entrée à Sydney et en huitième à l'Open d'Australie. Cette mauvaise passe lui fait déjà perdre sa première place mondiale. Elle la récupère toutefois à la fin de l'hiver, grâce à une série de bons résultats sur dur extérieur (demi à Dubai, huitième à Indian Wells, quart à Miami et finale à Monterrey). Mais sa saison sur terre est un échec. Elle perd d'entrée à Stuttgart, est contrainte à l'abandon en huitième à Madrid puis perd à nouveau dès son premier match à Rome et à Roland-Garros. Cette défaite contre Makarova à Paris est la première d'une n°1 mondiale en exercice au premier tour du Grand-Chelem sur terre-battue.

Elle retrouve un peu son niveau de jeu sur gazon. A Eastbourne, elle parvient en quart de finale avant d'opposer une très bonne résistance face à la future gagnante de Wimbledon, Garbiñe Muguruza. C'est insuffisant malheureusement pour se maintenir à la première place qu'elle perd cette fois définitivement. Et ce n'est pas sa piètre tournée américaine, celle-là même qui l'avait menée au sommet douze mois plus tôt, qui lui permet de se refaire. Elle remporte bien un match à Toronto mais est ensuite battue d'entrée à Cincinnati et à l'US Open où elle était tenante du titre. Deux mois après avoir perdu sa première place, elle sort du Top 10. On la croit à nouveau en forme à Tokyo où elle bat Karolina Pliskova et atteint les demi-finales. Mais elle ne remporte plus qu'un seul match lors de ses quatre derniers tournois à Wuhan, Pékin, Luxembourg et au « Masters bis » de Zuhai.

Après cette saison 2016 qui l'avait vu remporter deux titres du Grand-Chelem et atteindre la finale d'un troisième, on se doutait qu'Angelique Kerber aurait du mal à faire aussi bien. Mais elle paraissait tout de même suffisamment armée pour se maintenir dans le Top 5, ou au pire dans le Top 10. La voir terminer 2017 à la 21e place sans qu'une blessure ne soit responsable de cette dégringolade, est tout de même une surprise. Avec la confirmation au sommet de joueuses telles que Simona Halep, Garbiñe Murguruza ou Karolina Pliskova, on imagine mal que l'Allemande revienne au sommet rapidement.

Agnieszka Radwanska (POL, 28 ans, 3e -> 28e) :

Agnieszka Radwanska était un pilier du Top 10 de ces 5 dernières années. Hormis une petite chute durant l'automne 2015, elle a toujours fait partie de ce cercle fermé. Elle fut même très souvent membre du Top 5 et a culminé au deuxième rang à plusieurs reprises. Il lui a seulement manqué un titre du Grand-Chelem (malgré une finale et quatre demis) pour espérer trôner au sommet du classement.

La saison commence pourtant plutôt bien avec un quart à Shenzhen et une finale à Sydney. Dans cette dernière épreuve, elle prend la mesure de Barbora Strycova, 19e mondiale. Elle ne le sait pas encore mais ce sera la meilleure performance de sa saison. Sa défaite face à Lucic-Baroni dès le deuxième tour de l'Open d'Australie est ensuite une des grosses surprises de la quinzaine. La suite de son hiver n'est vraiment pas bonne. Elle s'incline d'entrée (face à Wozniacki) à Doha puis en huitième à Dubaï avant de perdre au troisième tour tant à Indian Wells qu'à Miami. En Floride, c'est à nouveau Lucic qui la sort, en ne lui laissant cette fois que trois jeux. Après une défaite d'entrée à Stuttgart, elle renonce à disputer le reste de la saison sur terre-battue en raison d'une blessure au pied.

Elle revient tout de même pour Roland-Garros mais, sans préparation, elle s'incline au troisième tour contre Alize Cornet. Battue encore d'entrée à Eastbourne, elle réalise l'un de ses meilleurs tournois de l'année à Wimbledon où elle se hisse en huitième et ne s'arrête que face à Svetlana Kuznetsova. Son été est un peu meilleur également. Après un bon huitième à Toronto, elle est battue d'entrée à Cincinnati. En manque de match, elle s'inscrit au tournoi de New Haven où elle se hisse en demi-finales. Elle atteint ensuite le troisième tour de l'US Open où elle résiste pendant trois sets à Coco Vandeweghe. Ce léger mieux se confirme en Asie où elle parvient en huitième des trois tournois qu'elle dispute, à Wuhan, Pékin et Hong-Kong.

Mais comme elle avait cartonné durant cette période douze mois plus tôt, elle chute en deux mois de la 13e à la 28e place. En dehors de la blessure qui a ruiné son printemps, Agnieszka a également été malade à plusieurs reprises. Mais si son année fut assez désastreuse sur un plan sportif, elle fut très heureuse sur un plan personnel puisque la Polonaise s'est mariée au mois de juillet.

Timea Bacsinszky (SUI, 28 ans, 15e -> 39e) :

Le parcours de Timea Bacsinszky est bien connu. Dégoûtée d'accumuler les blessures, elle a décidé d'arrêter sa carrière durant deux ans avant de reprendre en 2014 et d'atteindre les demi-finales de Roland-Garros un an plus tard et même de faire son entrée dans le Top 10. Elle s'est maintenue dans le Top 20 pendant deux ans avant un net recul cette saison en raison d'un nouveau gros pépin physique.

Déjà blessée à la fin de l'année passée, elle ne fait son retour que pour l'Open d'Australie. Elle y remporte deux matchs mais s'incline ensuite en trois sets contre Daria Gavrilova. Deux bonnes victoires lui permettent de qualifier la Suisse pour les demi-finales de la Fed Cup au détriment de la France, finaliste sortante. Une blessure au poignet perturbe ensuite tout le reste de son hiver. Elle renonce à disputer le tournoi de Dubaï puis abandonne d'entrée à Doha. A Indian Wells, elle parvient en huitième de finale mais doit à nouveau jeter l'éponge à la fin de son premier set contre Pliskova. Elle déclare alors forfait pour Miami. En demi-finale de la Fed Cup, elle remporte un match mais s'incline ensuite contre Sasnovich ce qui empêche la Suisse de disputer la deuxième finale de son histoire.

La tournée sur terre-battue, sa surface préférée, est assez mitigée. Elle perd au deuxième tour à Rabat et à Madrid mais atteint tout de même les huitièmes à Rome. Puis vient Roland-Garros, son tournoi fétiche où elle se sent chaque année pousser des ailes. Et c'est encore le cas lors de cette édition puisqu'elle domine Venus Williams et Kristina Mladenovic dans une revanche de leur match de Fed Cup qui fut assez houleux. En demi-finale, elle passe tout près de la victoire face à Ostapenko, la future gagnante. Battue d'entrée à Eastbourne, elle passe deux tours à Wimbledon. Au troisième, elle prend le premier set à Radwanska avant de ressentir une douleur au quadriceps qui permet à son adversaire de revenir dans la partie.

Ce sera le dernier match de la saison pour la Suissesse. A nouveau touchée au poignet, elle renonce tout d'abord à la tournée américaine avant de se résoudre à se faire opérée au mois d'octobre. Une opération réussie qui permettra à Timea de démarrer la saison 2018 dès la tournée australienne. Mais sans être tête de série à Melbourne pour la première fois depuis 2015.

Carla Suárez Navarro (ESP, 29 ans, 12e -> 40e) :

Carla Suarez Navarro est une autre figure très régulière du haut niveau, un degré en-dessous de Radwanska bien sûr, mais elle a tout de même terminé les quatre dernières saisons dans le Top 20 et est montée jusqu'au 6e rang en février 2016, après sa victoire au tournoi de Doha. Elle a également disputé 5 quarts de finale en Grand-Chelem dont l'Open d'Australie cette année-là justement.

Elle démarre la saison à Melbourne où elle est éliminée dès le deuxième tour. Elle subit alors trois défaites consécutives dès son entrée en jeu à Kuala Lumpur, Indian Wells et Miami. Comme son début de saison 2016 avait été très bon, elle chute déjà aux alentours de la 25e place en seulement trois mois. Elle atteint tout de même une première demi-finale à Monterrey, seulement battue par la n°1 mondiale Angélique Kerber. C'est sur sa meilleure surface, la terre-battue, qu'elle connait enfin de bons résultats. Après un quart à Stuttgart et un huitième à Madrid, elle s'incline tout de même encore d'entrée à Rome. Mais elle termine sa préparation à Roland-Garros par un nouveau quart à Strasbourg.

Lors du Grand-Chelem parisien, elle sort quelques bons matchs, notamment pour disposer d'Elena Vesnina, 15e mondiale. Mais elle est très largement battue par Simona Halep en huitième de finale. Sa saison sur gazon a été nettement moins bonne. Elle perd au premier tour devant son public de Majorque, puis au deuxième à Eastbourne et à Wimbledon. Elle retrouve à nouveau le sourire sur terre à Bucarest où elle se hisse en demi-finale. Mais elle est battue au deuxième tour à Bastad la semaine suivante. Eliminée d'entrée à Toronto, elle limite la casse à Cincinnati et New Haven avec des défaites en huitième. C'est également le stade qu'elle atteint à l'US Open où elle élimine Lucic-Baroni et Makarova avant de céder en trois sets contre Venus Williams.

Elle ne remporte ensuite plus un match de la saison, perdant au premier tour à Tokyo (contre Dominika Cibulkova), à Wuhan et à Pékin (face à Karolina Pliskova). Diminuée au poignet, elle déclare forfait pour le tournoi de Moscou et annonce dans la foulée la fin de sa saison. Une année bien difficile où elle n'a pas disputé la moindre finale ce qui est une première depuis 2011.

Roberta Vinci (ITA, 34 ans, 18e -> 117e) :

Comme chez les hommes, elles sont nombreuses à avoir chuté au classement en raison de blessures cette saison. En dehors de Timea Bacsinszky et de Carla Suarez-Navarro, citons aussi Petra Kvitova. Blessée à la main lors d'une agression, elle n'a pu démarrer sa saison qu'à la fin du printemps. Dominika Cibulkova (poignet), Sloane Stephens et Madison Keys ont déjà été évoquée dans les précédents articles. C'est aussi le cas pour Roberta Vinci.

L’ancienne finaliste de l'US Open n'a jamais trouvé le bon rythme cette saison. Elle avait pourtant très bien débuté avec un quart à Brisbane où elle ne perd qu'en trois sets contre Karolina Pliskova. Mais elle s'incline au deuxième tour à Sydney et tombe d'entrée sur Coco Vandeweghe à l'Open d'Australie. Elle connait alors un petit sursaut avec un nouveau quart à St Petersbourg. Mais elle échoue ensuite d'entrée à Doha, Dubai, Miami et Bienne et ne passe qu'un tour à Indian Wells. Le retour sur terre-battue n'est pas plus brillant puisqu'elle perd au premier tour à Stuttgart et à Rome. Entre les deux, elle passe tout de même un tour à Madrid et ne s'incline qu'au tie-break du dernier set face à Simona Halep.

A Roland-Garros, elle ne perd également qu'en trois sets mais face à Monica Puig, une joueuse qui elle aussi recherche son meilleur niveau. Après un dernier quart de finale sur le gazon de Majorque (et une victoire sur Kirsten Flipkens), elle s'incline d'entrée à Wimbledon contre Kristyna Pliskova. Elle subit alors une série de défaites au premier tour tout l'été à Toronto, à New Haven et à l'US Open, seulement entrecoupée par un deuxième tour à Cincinnati. Lors du Grand-Chelem new-yorkais, elle ne s'incline que face à la future gagnante. Après une dernière défaite à Wuhan elle décide de mettre un terme à sa saison.

Et presque à sa carrière puisqu'elle annonce peu de temps après qu'elle disputera son dernier match à Rome en 2018 (où elle aura besoin d'une invitation). D'ici là, elle prendra part aux qualifications de l'Open d'Australie mais ne sait pas encore trop quel sera son programme entre les deux. C'est aussi le symbole de la fin d'une génération dorée pour le tennis italien. Flavia Pennetta est partie il y a déjà deux ans, Roberta prendra donc sa retraite en mai 2018 et Francesca Schiavone a annoncé qu'elle disputerait encore au moins une saison mais, à 37 ans, il est évident qu'elle ne fera plus long feu. La n°1 italienne est aujourd'hui Camila Giorgi, 80e mondiale.



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