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Le Top 10 Masculin

L’Année 2016 touche à sa fin. Il est grand temps pour moi de procéder à une série de rétrospectives pour vous faire revivre les grands moments de la saison, vous présenter ceux qui l’ont animée et ceux qui marqueront sans doute 2017. Deuxième étape : présentation en six parties des joueurs ayant marqué 2016. Première partie : le Top 10 de l’ATP.

1. Andy Murray (GBR), n°2 fin 2015, 29 ans :

Peu de gens auraient misés, il y a six mois, sur un tel retournement de situation en cette fin d’année. Début juin, Novak Djokovic caracolait en tête du classement, avait remporté 41 de ses 42 derniers matchs en Grand-Chelem et 66 de ses 70 dernières rencontres en Masters 1000. Le seul qui parvenait de temps en temps à lui tenir tête était bien Andy Murray mais l’Ecossais restait moins régulier et, surtout, n’avait remporté que deux de leurs 11 confrontations depuis début 2014.

Les six premiers mois de l’année de Murray étaient à l’image de ce constat. Dès janvier, il atteignait sa cinquième finale à l‘Open d’Australie. Mais comme lors des trois dernières, il y était largement dominé par Djokovic. Son manque de régularité se faisait flagrant lors des Masters 1000 américains d’Indian Wells et de Miami où il ne parvenait pas en huitièmes (alors que le Serbe s’y imposait). Nettement plus constant sur terre, le bourreau de la Belgique en finale de la Coupe Davis alignait une demi à Monte-Carlo, une finale à Madrid et, enfin, une victoire (contre le n°1 mondial) à Rome. Las, Roland-Garros allait connaître le même dénouement que le Grand-Chelem australien avec un bon parcours de Murray mais un blocage en finale face à la régularité du Serbe.

Tout change pourtant à partir du mois de juin. En même temps que Djokovic laissait apparaître des fêlures dans sa carapace, Andy Murray se montrait de plus en plus solide. D’abord sur gazon où il remportait son cinquième tournoi au Queen’s et, surtout, son deuxième Wimbledon. Malmené en quarts de finale par Tsonga, il ne perd pas un seul set ensuite contre Berdych et contre Raonic pour soulever son troisième trophée majeur. Un mois plus tard, il devient le premier joueur de l’histoire à défendre victorieusement une médaille d’or olympique en simple en s’imposant à Rio après une finale somptueuse contre Del Potro. L’Ecossais subit alors ses trois seules défaites de la deuxième partie de saison, contre Cilic en finale de Cincinnati, face à Nishikori en quarts de l’US Open et face à Del Potro en Coupe Davis. Mais à partir du mois d’octobre, plus rien ne lui résiste. Il remporte ses cinq derniers tournois et non des moindres puisqu’il s’agit des Masters 1000 de Shanghai et de Paris et des ATP 500 de Pékin et de Vienne, ainsi que le Masters de Londres.

Cette première victoire dans l’épreuve finale du circuit ATP et devant son public porte à 26 sa série de victoires consécutives. Elle vient surtout étoffer un palmarès qui devient très impressionnant avec donc trois Grand-Chelems mais aussi 14 Masters 1000, 2 titres olympiques, une Coupe Davis et donc maintenant un Masters. Les seuls grands titres qui lui manquent encore sont l’Open d’Australie, Indian Wells, Monte-Carlo et Roland-Garros. Ils seront certainement ses objectifs des 6 premiers mois de 2017 et, au vu de sa domination récente, il a totalement les moyens de s’y imposer.

2. Novak Djokovic (SER), n°1 fin 2015, 29 ans :

L’année aura donc été divisée en deux parties bien distinctes pour Novak Djokovic. Dans le prolongement de sa saison 2015 exceptionnelle, il a disputé cinq premiers mois dantesques avant de perdre pied totalement durant les cinq mois suivants. Enfin, totalement selon les critères qu’il a lui-même instaurés bien sûr. Beaucoup de joueurs, y compris dans le Top 10, auraient aimé terminer la saison comme lui.

Il débute donc 2016 tambour battant avec un 6e titre d’affilée (série commencée l’automne précédent) sans perdre un set à Doha, puis un 7e à l’Open d’Australie. A Melbourne, il est tout de même poussé aux cinq sets par Gilles Simon en huitièmes mais bat ensuite Murray en trois sets en finale. Il peut alors égaler un vieux record (de 1981-1982) d’Ivan Lendl de 18 finales consécutives s’il atteint ce stade à Dubai mais il est contraint à l’abandon en quarts après un problème à l’œil. Il reprend sa marche en avant à Indian Wells puis à Miami où il s’impose en ne perdant qu’un set (le tout premier) en douze rencontres. Grâce à ces deux succès, il devient le joueur le plus titré de l’histoire en Masters 1000 avec 28 trophées. Au moins finaliste de tous les Masters 1000 auxquels il a participé depuis Shanghai 2014, il est éliminé à la surprise générale par Jiri Vesely dès son entrée à Monte-Carlo. Cette défaite ne le perturbe pas trop puisqu’il s’impose ensuite à Madrid puis atteint la finale à Rome. Il est toutefois malmené (en Espagne), puis battu (en Italie) par Murray lors de ces deux finales. Les retrouvailles entre ces deux hommes en finale de Roland-Garros s’annoncent donc flamboyantes mais après un set de mise en jambes, le Serbe domine largement son rival pour remporter son premier titre à Paris, son douzième en Grand-Chelem et le quatrième consécutif ce qui n’était plus arrivé depuis Rod Laver en 1969.

Ce dernier grand titre manquant, Novak le voulait énormément. Trop peut-être. Il a en tout cas subi par la suite une énorme décompression. Dès Wimbledon, il s’incline au troisième tour alors qu’il n’avait plus manqué un quart de finale en Grand-Chelem depuis Roland-Garros 2009 ! Il se reprend à Toronto pour y remporter le 30e titre en Masters 1000 de sa carrière mais un nouveau choc l’attend aux Jeux olympiques de Rio où il est la première victime du retour de Juan Martin Del Potro. Blessé au poignet, il ne se rend pas à Cincinnati (pourtant le seul Masters 1000 manquant à son palmarès) mais parvient en finale à l’US Open grâce, il est vrai, à des circonstances largement en sa faveur (un forfait et deux abandons en six matchs). Il y est dominé par Stan Wawrinka comme lors du Roland-Garros 2015. Sa fin de saison est plus « light » que d’habitude et surtout vierge de tout titre puisqu’il s’incline en demi à Shanghai, en quart à Paris et en finale du Masters de Londres.

Malgré ces cinq mois difficiles, Djokovic aurait pu terminer l’année au sommet s’il avait remporté ce dernier match contre Murray. C’est dire si ses cinq premiers mois ont été exceptionnels. Mais ça veut dire aussi qu’il aura énormément de points à défendre en début de saison 2017. Alors qu’il peine à retrouver sa motivation (selon ses propres dires) après avoir atteint tous ses objectifs suite à son titre à Roland-Garros, la chute pourrait être rapide. Il est en tout cas fort probable que l’écart entre les deux premiers mondiaux s’agrandisse fortement durant le prochain semestre.

3. Milos Raonic (CAN), n°14 fin 2015, 26 ans fin décembre :

Si les deux premières places d’Andy Murray et de Novak Djokovic ne surprennent personne, même si le Serbe semblait en mesure de rester devant encore cette année, l’attribution de la dernière marche du podium à Milos Raonic est plus étonnante, quoique méritée. Le Canadien avait déjà goûté au Top 10 en 2014 et ce sont des blessures (pied et dos) qui lui avaient valu d’en sortir l’an dernier. Son retour était donc attendu mais sans doute pas aussi haut.

Pourtant, dès janvier, Raonic se montre performant. Il s’empare du titre à Brisbane et se hisse en demi à Melbourne où il bat Wawrinka et mène même deux sets à un face à Murray. A nouveau blessé (adducteurs), il s’impose un petit repos mais revient vite pour disputer la finale à Indian Wells (sa troisième en Masters 1000), puis les quarts à Miami. Sa saison sur terre est de bonne facture puisqu’il se hisse en demis à Monte-Carlo (battu par Murray) et en quarts à Madrid (Djokovic). Il est par contre surpris par Kyrgios au deuxième tour de Rome et surtout par l’Espagnol Albert Ramos-Vinolas en huitièmes de final de Roland-Garros. Les conditions de jeu très humides dans lesquelles s’est déroulé le tournoi ont certainement joué dans cette contre-performance.

Le gazon sied tout de même mieux à son jeu et il le prouve au Queen’s où il n’est battu qu’en trois manches serrées par Murray en finale. Il retrouve l’Ecossais à Wimbledon pour sa toute première finale en Grand-Chelem, qu’il atteint après avoir battu Roger Federer en cinq sets. Cette fois, le futur n°1 mondial se montre trop fort et s’impose sans perdre un set. Son été est un rien moins bon. Il se hisse tout de même en quarts à Toronto et en demis à Cincinnati mais il passe à côté de son US Open puisqu’il y est sorti au deuxième tour par Ryan Harrison. Il atteint encore une demi à Pékin mais ne peut la jouer en raison d’une blessure à la cheville. Insuffisamment remis, il s’incline contre Sock en huitièmes à Shanghai. Sa tournée européenne est bien meilleure puisqu’il atteint encore les demis à Paris (où il doit à nouveau déclarer forfait) et aux Masters de Londres où il se procure une balle de match contre Andy Murray.

En fait, Raonic aura perdu six fois, en demis ou en finale contre le nouveau n°1 mondial cette saison. Trois autres fois contre Djokovic et encore deux fois par forfait. Il n’a donc subi que huit défaites contre des joueurs moins bien classés que lui en 19 tournois et 52 victoires. Sa troisième place est donc loin d’être usurpée et, s’il peut éviter les blessures (un peu trop fréquentes), il pourrait se montrer encore plus dangereux dans les années qui viennent.

4. Stanislas Wawrinka (SUI), n°4 fin 2015, 31 ans :

Ce n’est qu’après cette demi aux Masters de Londres que Raonic est monté sur le podium à la place de Stan Wawrinka, jusque là clairement le troisième homme de la saison. Le Suisse, comme à son habitude, s’est montré inconstant en 2016, alternant les hauts et les bas. Mais dans ses bons moments, il a encore prouvé qu’il pouvait battre n’importe qui.

Il commence sa saison de la meilleure manière possible : avec un titre à Chennai (le 4e en six ans dans ce tournoi). A Melbourne, il faut un super Raonic pour l’arrêter en cinq sets en huitièmes. Un mois plus tard, il s’impose au « ATP 500 » de Dubai en profitant d’un tableau bien dégagé mais trébuche en huitièmes à Indian Wells et, surtout, dès son entrée en lice à Miami. Il ne négocie pas trop bien non plus les « Masters 1000 » sur terre. Après un bon quart à Monte-Carlo (battu par Nadal), il s’incline d’entrée à Madrid et en huitièmes à Rome. Il remporte tout de même son troisième titre de la saison, chez lui, à Genève, avant de se hisser en demi-finales de Roland-Garros. Tenant du titre lors de ce Grand-Chelem parisien, il doit laisser filer Murray vers la finale en quatre sets.

Sa saison sur gazon est très médiocre mais on sait que ce n’est pas la surface sur laquelle il s’exprime le mieux. A Wimbledon, il franchit un tour mais perd ensuite contre Juan Martin Del Potro. Il fait le choix de ne pas aller aux Jeux olympiques de Rio et ce choix est payant. Il se hisse en demi-finales à Toronto, perd en huitièmes à Cincinnati mais, surtout, remporte son troisième titre du Grand-Chelem à l’US Open. A New York, il se paie le luxe de dominer successivement Del Potro, Nishikori et Djokovic, tous en quatre sets et devient le seul joueur hors « Big 4 » à avoir remporté trois « Majors » depuis le début du millénaire. Sa fin de saison est tout de même un cran moins bonne avec une demi à St Petersbourg et un quart à Bâle mais aussi des éliminations prématurées à Shanghai et Paris. Au Masters, il s’incline en poules avec un seul succès, contre Cilic.

A force de remporter son Grand-Chelem chaque année, Stan Wawrinka est en train de se forger un palmarès assez exceptionnel. Il ne lui reste « que » Wimbledon pour entrer définitivement dans l’histoire mais ce sera évidemment le plus difficile à aller chercher pour lui (il n’y a atteint que deux quarts en douze participations). Rien ne semble toutefois impossible pour le Vaudois devenu, ces dernières années, adepte des causes improbables.

5. Kei Nishikori (JAP), n°8 fin 2015, 27 ans fin décembre :

Véritablement adulé dans son pays, Kei Nishikori reste relativement méconnu du grand public. Faute d’un grand coup dans son jeu sans doute, ainsi que d’un grand résultat même s’il a déjà atteint la finale de l’US Open (c’était en 2014). Sa régularité et la précision de son jeu le font toutefois terminer une saison dans le Top 5 pour la deuxième fois de sa carrière.

Il débute 2016 par un bon quart de finale à l’Open d’Australie mais il y est largement dominé par Novak Djokovic. Après un titre (le quatrième consécutif !) dans son tournoi de Memphis, il se hisse en quarts à Indian Wells puis en demis à Miami mais sans battre de Top 10 et en perdant assez sèchement contre Nadal puis Djokovic. Comme chaque année, la terre-battue lui redonne des couleurs. Il se hisse en finale de Barcelone puis en demis à Madrid et à Rome où il passe tout près d’un succès sur Djokovic. A Roland-Garros, il est par contre surpris par Richard Gasquet dès les huitièmes.

Une blessure à la hanche perturbe sa saison sur gazon et il finit par abandonner en huitièmes de finale à Wimbledon. Ca ne l’empêche pas d’être brillant durant l’été où il atteint la finale à Toronto, décroche une médaille de bronze à Rio face à Rafael Nadal puis se hisse en demis de l’US Open après une rencontre d’anthologie face à Andy Murray qu’il bat 7/5 au cinquième set en quarts. On ne le sait pas encore mais ce sera la seule défaite du Britannique avant une finale entre avril et la fin de l'année (soit ses 13 derniers tournois). Une nouvelle blessure gâche la tournée asiatique du Japonais mais il termine la saison en force avec une finale à Bâle et une accession en demi-finales des Masters.

Ce qui manque à Nishikori pour rejoindre le sommet et remporter un très grand titre, ce sont les victoires face au gratin du circuit. Face aux Top 5 cette année, il n’a en effet remporté que 5 victoires cette saison et subi tout de même 12 défaites. Sa bête noire s'appelle Novak Djokovic qu'il a rencontré à six reprises et contre lequel il s’est incliné les six fois, souvent largement.

6. Marin Cilic (CRO), n°13 fin 2015, 28 ans :

Dans ce Top 10, il y a d’abord les deux premiers qui caracolent en tête avec le double des points du troisième. Viennent ensuite les joueurs de 3 à 5 qui ont su se montrer réguliers au plus haut niveau sans atteindre les mêmes sommets. Un cran encore en dessous, Marin Cilic termine l’année en tête des joueurs qui ont connu un ou deux moments forts mais n’ont pas su se montrer réguliers.

Les premières semaines du Croate sont d’ailleurs assez médiocres. Il s’arrête par exemple en quart à Brisbane et Rotterdam et est même sorti dès le troisième tour de l’Open d’Australie. Il faut attendre la mi-février pour le voir réussir un bon tournoi et atteindre la finale à Marseille. Après un quart à Indian Wells (battu par David Goffin) et un troisième tour à Miami, il est contraint de s’arrêter deux mois en raison d’une blessure au genou. Il ne fait son retour qu’à la fin de la saison sur terre et atteint une bonne finale à Genève mais est surpris d’entrée par un qualifié à Roland-Garros.

Comme souvent, il retrouve des couleurs sur gazon pour atteindre une demi au Queen’s où il n’est battu qu’en trois sets par Andy Murray. Il parvient même en quarts de Wimbledon et mène deux sets à rien contre Federer avant que le champion suisse ne renverse la situation. Son début d’été est assez médiocre mais il réalise la meilleure performance de sa saison à Cincinnati où il remporte le premier « Masters 1000 » de sa carrière en battant Murray en finale. Il est alors pointé comme l’un des outsiders pour l’US Open, où il s’était imposé en 2014, mais est dominé au troisième tour et en trois sets par Jack Sock. Grâce à une superbe fin de saison qui le voit s’imposer à Bâle et atteindre les demi-finales à Tokyo et à Paris, il obtient son ticket pour le Masters où il est battu en poules.

La consécration ultime aurait pu venir en toute fin d’année car le Croate est passé tout près d’offrir un deuxième saladier d’argent à son pays. Inconstant lors des deux premiers tours (il avait perdu contre David Goffin et Jack Sock), il s’était montré brillant en demis pour éliminer la France presque à lui tout seul. Il s’en est fallu de peu pour qu’il soit également le héros de la finale puisque, après avoir remporté son simple et le double, il a mené deux manches à zéro face à Juan Martin Del Potro dans le match des numéros 1. Malheureusement pour lui, il a dû laisser filer l’Argentin ce qui s’est avéré fatal à son équipe.

7. Gaël Monfils (FRA), n°24 fin 2015, 30 ans :

La France place un joueur dans le Top 10 mondial presque chaque année depuis 2007 (2010 et 2014 ont été les exceptions). Le plus souvent, il s’agissait de Jo-Wilfried Tsonga ou de Richard Gasquet (ainsi que de Gilles Simon en 2008). Pour la première fois, cet honneur est revenu à Gaël Monfils qui a réussi la saison la plus régulière de sa carrière.

Dès janvier, il réussit son meilleur parcours à l’Open d’Australie avec un quart de finale (alors qu’il n’avait atteint qu’une seule fois la deuxième semaine jusque là). Après une finale au « ATP 500 » de Rotterdam, il se hisse encore deux fois en quarts à Indian Wells et à Miami. C’est à Monte-Carlo qu’il réussit sa plus belle perf de ce début de saison puisqu’il y atteint la troisième finale de sa carrière en « Masters 1000 » et n’est battu qu’en trois sets par le maître des lieux Rafael Nadal. Affaibli d’abord par une blessure aux adducteurs puis par un virus, il est rapidement éliminé à Madrid et Rome puis finit par renoncer à jouer à Roland-Garros.

Il revient à Wimbledon mais, pas encore tout à fait remis et sur une surface qu’il n’apprécie guère, il est éliminé d’entrée. Son vrai retour, il le fait au tournoi « ATP 500 » de Washington où il s’impose (sans rencontrer de Top 20). Il fait mieux encore à Toronto où il bat Raonic pour rejoindre les demi-finales. Son tournoi olympique s’arrête par contre en quarts de finale et malgré trois balles de matchs galvaudées contre Nishikori, futur médaillé de bronze. Il termine ce superbe été par une première demi-finale à l’US Open qui est aussi sa deuxième en Grand-Chelem après Roland-Garros 2008). Après une nouvelle demi à Tokyo, il est diminué par des douleurs intercostales et ne remporte plus qu’un seul match en fin de saison.

Joueur très populaire en raison de ses plongeons et de ses coups de pattes déstabilisants, Monfils a enfin réussi à apporter un peu de rigueur dans ce jeu qui manquait parfois d'un fil conducteur. S’il peut arriver à disputer une saison sans blessure, il pourrait même aller chercher un premier titre important en 2017. Il pourrait en tout cas profiter plus pleinement de sa qualification pour les Masters car il n’a même pas pu disputer sa troisième rencontre cette fois-ci.

8. Dominic Thiem (AUT), n°20 fin 2015, 23 ans :

Monfils terminait pour la première fois une année dans le Top 10 mais il y avait déjà fait une incursion durant six mois dans le courant de 2011. La seule véritable entrée dans ce cercle très fermé est l’arrivée de Domonic Thiem. Ce n’est pas vraiment une surprise non plus tant l’Autrichien passe, depuis deux ou trois ans déjà, pour le leader de la génération montante.

En Australie, Thiem débute l’année par une demi à Brisbane puis atteint le troisième tour de l’Open d’Australie. Il décide de partir en Amérique latine et s’impose à Buenos Aires en battant Nadal en demi-finales (en sauvant une balle de match). Après une demi à Rio, il remporte déjà son deuxième titre lors du « ATP 500 » d’Acapulco. Il est battu par mieux classés que lui en huitièmes à Indian Wells, Miami et Monte-Carlo avant de se hisser en finale à Munich. Surpris par Del Potro au premier tour de Madrid, il s’offre le scalp de Roger Federer à Rome pour se hisser en quarts. Il poursuit en remportant déjà son troisième titre de la saison à Nice puis en atteignant sa première demi-finale en Grand-Chelem, à Roland-Garros. Même s’il y est largement dominé par Djokovic, cette première apparition dans le dernier carré d’un « Major » en appelle d’autres.

Adepte avoué de la terre-battue, il gère plutôt bien sa transition avec le gazon puisqu’il remporte le tournoi de Stuttgart et se hisse en demis à Halle. Il est par contre surpris en trois tie-breaks par Vesely au deuxième tour de Wimbledon. Une blessure au genou va alors gâcher une bonne partie de sa fin de saison. Son été est assez moyen et il doit abandonner en huitièmes de l’US Open. Il atteint encore la finale à Metz mais ne parvient pas à aligner deux succès dans les tournois principaux. Il obtient in extremis son ticket pour le Masters mais est battu en poules.

Comme tous les jeunes de son âge après une première année au plus haut niveau, Thiem va sans doute connaître une période de transition en 2017. En espérant surtout qu’il puisse rapidement jouer sans blessure. Mais avec ses qualités de main, son physique de bucheron, son jeu offensif et son superbe revers à une main, il ne fait aucun doute qu’il représente l’avenir du tennis post « Big 4 ».

9. Rafael Nadal (ESP), n°5 fin 2015, 30 ans :

Ce « Big 4 » justement s’est clairement scinder en deux lors de cette saison 2016 qui marque un réel tournant et un changement d’époque. Si Djokovic et Murray continuent à dominer le tennis, Roger Federer, blessé au dos puis au genou, est absent une bonne partie de l’année et chute hors du Top 10. Rafael Nadal, par contre, s’accroche contre vents et marrées (et blessures lui aussi) pour s’y maintenir.

Finaliste de son premier tournoi de la saison, à Doha, Nadal a connu un passage plus difficile par la suite. Il s’incline d’entrée et en cinq sets à l’Open d’Australie face à son compatriote Fernando Verdasco avant d’être battu en demis à Buenos Aires et à Rio de Janeiro. Il n’obtient son premier succès face à un Top 30 qu’à Indian Wells où il domine Nishikori pour se hisser dans le dernier carré. Il doit toutefois abandonner dès son entrée à Miami, victime d’un coup de chaleur. Le printemps sur la terre-battue européenne est comme toujours sa meilleure période. Il y renoue avec le succès à Monte-Carlo (28e titre en « Masters 1000 » mais premier en près de deux ans) puis à Barcelone. Il n’est ensuite battu que dans des rencontres serrées par Murray en demis à Madrid et par Djokovic en quarts à Rome. Il passe facilement deux tours à Roland-Garros mais une blessure au poignet le force à se retirer du tournoi avant de disputer le troisième.

Nadal fait une croix sur Wimbledon et Toronto mais revient aux J.O. de Rio où il s’arrête au pied du podium après des défaites contre Del Potro en demis et Nishikori pour la 3e place. Il décroche néanmoins l’or en double avec son ami Marc Lopez. Sa fin de saison est nettement plus compliquée. Après des éliminations en huitièmes à Cincinnati et à l’US Open (en cinq sets contre Pouille), il atteint un quart à Pékin mais sa défaite d’entrée à Shanghai le pousse à mettre un terme à sa saison pour mieux guérir son poignet.

Rafa termine donc cette saison à sa plus mauvaise place depuis son entrée dans le Top 10 en 2005. C’est surtout en Grand-Chelem que la différence s’est faite puisque le « taureau de Manacor » n’a pas atteint le moindre quart de finale dans cette catégorie cette année. Ce n’est bien sûr pas la première fois qu’il connaît des soucis de santé en fin de saison mais son retour est de plus en plus compliqué à chaque fois ce qui n’incite pas à l’optimisme.

10. Tomas Berdych (TCH), n°6 fin 2015, 31 ans :

Tomas Berdych est un autre habitué du Top 10. Les 6 dernières années, il les avait toutes terminées soit à la 6e, soit à la 7e place mondiale et avait même poussé une pointe jusqu'à la 4e position après une finale à Monte-Carlo en 2015. Cette saison, il a un peu reculé en raison de soucis de santé mais il s'est tout de même accroché à la 10e place.

Demi-finaliste à Doha pour entamer la saison, le Tchèque se hisse ensuite en quarts de finale de l'Open d'Australie (le 13e de sa carrière en Grand-Chelem et le 6e à Melbourne). Après une demi à Marseille et un quart à Dubaï, il est battu en huitièmes à Indian Wells et en quarts à Miami. Sa seule mauvaise performance de la première moitié de saison, il la subit à Monte- Carlo où il défendait donc une finale mais est surpris d'entrée. S'en suivent un quart à Madrid, un huitième à Rome puis un nouveau quart en Grand-Chelem à Roland-Garros.

Il fait mieux encore à Wimbledon où il profite d'un tableau bien dégagé pour se hisser en demi-finales pour la deuxième fois de sa carrière (après sa finale de 2010). Après avoir atteint un quart à Toronto et un huitième à Cincinnati, il est victime d'une crise d'appendicite ce qui le prive d'US Open. C'est un petit événement en soi puisqu'un Grand-Chelem sans Berdych, on n'avait plus connu ça depuis Wimbledon 2003 soit 52 présences au plus haut niveau consécutives. Il est déjà de retour sur les courts fin septembre pour une demi à St Petersbourg et même une victoire à Shenzhen. Il subit alors quelques défaites au premier tour ce qui ruine ses chances de participation au Masters. Il termine tout de même la saison sur un bon quart à Paris.

Sans cette appendicite et cette petite baisse de niveau en fin de saison (sans doute consécutive à l'opération et à un retour trop précoce), Berdych aurait encore pris part au Masters. En fait, il aurait même dû jouer à Londres puisqu'il était le premier sur la liste des remplaçants (Nadal avait mis un terme à sa saison). Mais il a décidé de laisser cette place à David Goffin avant d'apprendre le forfait de Gael Monfils. Quoi qu'il en soit, avec cette 7e saison consécutive terminée dans le Top 10, il est le seul avec Djokovic, Murray et Nadal, à avoir terminer toutes les saisons de la décennie parmi l'élite.



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