Hommes : 
        Jiri Vesely (TCH, né le 10 juillet  93, meilleur classement ITF : 1e, ATP : 604e) :
        Alors que Radek  Stepanek fait maintenant partie des vétérans du circuit, il n’y a plus grand  monde pour soutenir Tomas Berdych en Coupe Davis. La République Tchèque  a peut-être trouvé sa relève en la personne de Jiri Vesely, Champion du Monde  chez les juniors. 
          En 2007, chez les cadets, Vesely a terminé la saison à la troisième place européenne. Il  avait notamment remporté la   Winter Cup et atteint la finale des Championnats d’Europe  individuels. Mais il s’est véritablement révélé chez les juniors, surtout  depuis sa victoire en simple et en double à l’Open d’Australie au début de  cette saison. Moins bon à Roland-Garros et Wimbledon, il réalise ensuite un  très bel été. Après avoir été l’artisan principal de la victoire tchèque en  Summer Cup européenne (autrement appelée Coupe Galéa-Valerio), il remporte  l’Open du Canada et ne s’incline qu’en finale à l’US Open. Il termine sa  carrière junior avec un nouveau succès en simple et en double au Grade A  d’Osaka. 
          Chez les adultes, Jiri a déjà réalisé quelques bons résultats, essentiellement  dans son pays. Le meilleur n’est autre qu’un premier titre sur la terre-battue  du Future de Teplice. Il a également atteint une demi-finale et trois quarts de  finale et a disputé quelques Challengers à Ostrava, Prague et Bratislava mais  sans remporter de match. 
        Du haut de ses 198   centimètres, ce gaucher peut encore tirer les bénéfices  de sa taille pour s’imposer à son niveau. Il devra néanmoins améliorer sa  vitesse de course pour atteindre les sommets. Surtout s’il veut y rejoindre le  seul autre Champion du Monde junior tchèque : Ivan Lendl (en 1978). 
        Dominic Thiem (AUT, né le 03 mars  93, ITF : 4e, ATP : 640e) :
L’Autriche aussi se cherche un successeur à Jurgen Melzer qui, à 30 ans, ne fera plus de  longs os sur le circut. C’est pourtant plus dans la tradition de Thomas Muster  que se situe Dominic Thiem, grand spécialiste de la terre-battue comme l’ancien  n°1 mondial. 
Le joueur de Wiener Neustadt rêvait d’inscrire son nom au palmarès de  Roland-Garros mais il s’y incline  8/6 au dernier set en finale face à  l’Américain Fratangelo. Il surprend ensuite en s’imposant sur le gazon de  Halle. En fin d’année, il réalise un magnifique triplé en remportant la Yucatan Cup, le Eddie  Herr et l’Orange Bowl soit deux Grades 1 et un Grade A. L’Autrichien a  pleinement profité du passage à la terre-battue de ces épreuves auparavant  disputées sur dur. 
Dominic a débuté tardivement, à la fin de l’été 2010, sur le circuit pro. Il a  disputé sa première finale en Future à Antalya à la veille de son triplé  nord-américain. Mais son plus beau souvenir restera sûrement le tournoi de  Vienne. Bénéficiaire d’une invitation, il a eu l’honneur d’affronter son idole  Thomas Muster et de le battre dans ce qui restera le dernier match ATP du  célèbre gaucher de Leibnitz (qui, à 44 ans, met un terme à son come-back peu  convainquant).  
Grand fan de saut à ski, Thiem est entrainé par Guenter Bresnik, le coach qui a  mené Muster à la première place mondiale. Ce n’est certes pas un gage de  réussite mais c’est au moins l’assurance qu’il travaillera dur pour y arriver.                   
Liam Broady (GBR, né le 04 janvier  94, ITF : 9e, ATP : 663e) :
Bien que  possédant le plus grand tournoi du monde et alors qu’elle a vu naître ce sport  sur son territoire, la   Grande Bretagne n’est plus une terre de tennis depuis bien  longtemps. Certes de très bons joueurs comme Tim Henman, Greg Rusedski  et Andy Murray sortent par moment du lot mais  ils sont les trois seuls britanniques à avoir atteint le Top 50 ces 25  dernières années. 
Les choses pourraient bien changer très prochainement au vu du nombre de bons  joueurs de ce pays dans le top 100 juniors. Ils sont, en effet, six à ce niveau dont deux dans le Top 10. Des deux joueurs les mieux classés, Liam Broady  est sans doute le plus prometteur. Encore junior première année, il a  prouvé toute sa polyvalence en remportant le Grade 1 de Beaulieu sur  terre-battue et celui de Roehampton sur gazon. Il est surtout passé tout près  de s’imposer à Wimbledon mais s’est finalement incliné en finale malgré le gain  du premier set. Il aurait été le premier britannique de l’ère open à réaliser  cette performance. Il a toutefois déjà soulevé ce trophée en double un an  plus tôt. Toujours en double, il a remporté deux Grades A cette saison. 
Sixième joueur Européen des moins de 14 ans en 2008, ce gaucher a également  fait ses débuts en tournoi Futures cette saison et compte déjà une demi-finale  et quatre quarts de finale. Il devrait rapidement rattraper sa sœur Naomi, elle  aussi joueuse professionnelle, qui vient d’entrée dans le Top 200 à 21  ans.                   
Oliver Golding (GBR, né le 29  septembre 93, ITF : 3e, ATP : 688e) :
L’autre  britannique du Top 10 est Oliver Golding. Moins précoce que Broady, il ne  fut que 90e au classement européen des moins de 14 ans. Mais il a  rapidement franchi le cap des tournois juniors en remportant son premier titre  dans cette catégorie à 15 ans. 
En 2011, il débute la saison par une finale au Grade A de la Casablanca Cup.   Quart de finaliste à Roland-Garros, il rate le coche à  Wimbledon où il s’incline dès le deuxième tour alors qu’il était en demi-finale  un an plus tôt. Il se rattrape à l’US Open où il s’impose en battant Jiri  Vesely en finale. En double, il remporte le Grade A de Milan et le Grade 1 de  Roehampton. Il atteint également la finale à Wimbledon. 
Chez les pros, Golding n’a pas encore réalisé de très bons résultats en dehors  d’une demi et d’un quart en Turquie. Il a toutefois pu se frotter au plus haut  niveau au tournoi du Queen’s pour lequel il a reçu une invitation. Il s’y est incliné face à Nicolas Mahut au premier tour en deux sets. Si Oliver ne fut pas  très précoce, c’est parce qu’il partageait alors sa vie entre deux  passions : le tennis et la   comédie. Il fut en effet un enfant-star et est apparu dans de  nombreux films et séries en Angleterre. Depuis 2008, il a mis sa carrière  d’acteur entre parenthèses pour se consacrer entièrement au tennis.                    
Luke Saville (AUS, né le 01  février 94, ITF : 2e, ATP : 1172e) :
L’Australie a  déjà trouvé son Champion de demain en la personne de Bernard Tomic (voir  entrée) mais celui-ci pourrait bien être rapidement rejoint par Luke Saville.  Essentiellement actif dans les tournois d’Asie et d’Océanie jusqu’à cette  saison, il débute l’année par deux finales chez lui à Traralgorn et à l’Open  d’Australie. C’est toutefois à Wimbledon qui perce en remportant le tournoi au  grand dam du public venu supporter son adversaire Liam Broady. En fin de  saison, Luke confirme sa deuxième place au classement junior en remportant deux  nouveaux tournois en Asie dont le Championnat d’Asie/Océanie.  
Comme Broady, Luke est né en 1994 et jouera donc encore sur le circuit junior  en 2012 avec la ferme intention de renforcer son palmarès en Grand-Chelem. Il  tentera en parallèle d’améliorer son classement ATP, encore bas pour l’instant  malgré un quart de finale (à Bendigo) et deux titres en double en Futures. Avec sa  casquette vissée à l’envers, ses cheveux blonds bouclés et son solide jeu de  fond, l’Australien fait beaucoup penser à Lleyton Hewitt. Entrainé par l’ancien  champion Ray Ruffels (coach notamment des Woodies), il ne néglige pourtant pas  de venir au filet. 
                   
        Femmes :   
        
        Caroline Garcia (FRA, née le 16 octobre  93, ITF : 5e, WTA : 147e) :
L’année de leur 18  ans, les meilleurs espoirs féminins ne disputent généralement plus le circuit  junior, ou alors seulement les Grand-Chelems et quelques tournois préparatoires.  C’est ce qu’a fait Caroline Garcia en 2011. Après deux finales (au Grade A de la Casablanca Cup et  dans un Grade 1 au Costa Rica), elle  atteint  les demi-finales à l’Open d’Australie où elle est battue par An-Sophie  Mestach (dont le parcours chez les jeunes sera détaillé dans notre page sur les  meilleurs jeunes belges). Elle  réédite cette performance à Roland-Garros et à  Wimbledon, puis  dispute la finale de l’US Open. 
Sur l’ensemble de sa carrière chez les juniors, Caroline a remporté deux  titres : un Grade 5 en Bosnie il y a trois ans et un Grade 1 au Vénézuela  l’an dernier. En parallèle, la Française a disputé pas mal de tournois adultes  et a rapidement grimpé au classement WTA. C’est aussi grâce à de bons résultats  en Grand-Chelems qu’elle est aujourd’hui aussi bien classée. Bénéficiaire d’une  wild-card à l’Open d’Australie et à Roland-Garros, elle est chaque fois  parvenue à franchir le premier tour. A Paris, elle a même longtemps fait douter  Maria Sharapova (en menant 6/3-4/1) au deuxième tour. En tournoi ITF, elle est  parvenue en finale du $50.000 de Kazan et du $25.000 d’Osprey ainsi qu'en  demi-finales à deux autresz reprises. Sa fin de saison a été moins bonne. A partir de mi-août, elle n’a  plus remporté que deux de ses dix derniers matchs. 
Cette mauvaise passe l’a empêchée d’atteindre son objectif de la saison,  à savoir d’intégrer le Top 100. Mais ce n’est sans doute qu’une question  de temps pour cette joueuse qui rêve de marcher sur les traces d’Amélie  Mauresmo, originaire, comme elle, de St Germain-en-Laye. 
Yulia Putintseva (RUS, née le 07 janvier  95, ITF : 12e, WTA : 243e) :
A seulement 16 ans, Yulia  Putintseva est un des plus grands espoirs russes de ces dernières années.  Deuxième joueuse européenne des moins de 14 ans fin 2008 alors qu’elle n’était  que cadette première année, elle a remporté les Petits As deux mois plus tard  et la Summer Cup  dans cette catégorie l’été suivant.  
Chez les juniors, elle n’a pas encore dépassé la septième place mondiale. Elle  compte pourtant déjà quelques belles performances. Avant cette saison, elle  avait déjà remporté deux Grades 1 et atteint trois autres finales à ce niveau.  Elle avait surtout disputé la finale de l’US Open l’an dernier. En 2011, elle  remporte un nouveau Grade 1 (le Eddie Herr Open) mais échoue à nouveau  en  finale de l’Orange Bowl et de deux autres Grades 1. En Grand-Chelem, elle se  montre régulière (trois quarts de finale) mais pas encore très  impressionnante. Elle devrait toutefois être une concurrente sérieuse pour les  plus gros titres et pour la place de n°1 mondiale l’an prochain, si toutefois  ses activités sur le circuit pro le lui permettent. 
Car elle possède déjà un très bon classement WTA pour une joueuse si jeune. Elle  affiche également un palmarès déjà fourni avec des victoires aux $25.000 de  Moscou et de Samsun et au $50.000 de Kazan. Elle a aussi pu se tester face au  top niveau au tournoi WTA de Luxembourg où elle a obtenu une wild-card pour le  tableau final l’an dernier et pour les qualifs en 2009 et 2011.  
Joueuse athlétique, Putintseva possède une frappe de balle impressionnante pour  une jeune fille de son âge. La protégée de Patrick Mouratoglou à Paris est  aussi dotée d’un sacré caractère qu’elle va devoir apprendre à dompter pour  atteindre les sommets.                   
Madison  Keys (USA,  née le 17 février 95, ITF : 119e, WTA : 272e) :
Parmi  toutes les nouvelles venues américaines sur le circuit (dont Christina McHale,  voire notre page sur Les entrées dans le Top 100), Madison Keys est  peut-être la plus prometteuse. Elève de la Chris Evert Academy  depuis ses 9 ans, Madison était déjà considérée en 2007 comme la n°1 mondiale  des moins de 12 ans après ses succès au Eddie Herr et à l’Orange Bowl. Un an  plus tard, elle remportait déjà son premier titre, un Grade 5 au Bahamas, chez  les moins de 18 ans. Quelques semaines plus tard, elle enlevait son premier  Grade 1 alors qu’elle n’avait pas encore fêté son 14e anniversaire.  Ses premiers pas sur le grand circuit l’ont ensuite détournée des tournois  juniors. Elle n’a ainsi participé qu’à 4 épreuves en 2011, n’atteignant qu’une  finale ce qui explique son faible classement. 
Madison a déjà signé quelques performances de choix sur le circuit WTA. En  2009, à 14 ans, elle a reçu une invitation pour le tournoi de Ponte Vedra Beach  où elle a battu Kudryavtseva, alors 81e mondiale, au premier tour.  Ce succès fait d’elle la septième plus jeune joueuse de l’histoire à remporter  un match dans un tournoi WTA. Cette année, elle a disputé les demi-finales du  $75.000 de Phoenix et a surtout franchi un tour dans le grand tableau de l’US  Open. Elle disputera un autre Grand-Chelem dans trois semaines après avoir  remporté le tournoi de qualification pour Melbourne réservé aux américains. 
Déjà très grande pour son âge, Madison a développé un excellent service et un  jeu résolument offensif. Ce sont là des armes très intéressantes pour une  joueuse qui rêve d’inscrire son nom au palmarès de Wimbledon.                    
Eugénie Bouchard (CAN, née le 25 février  94, ITF : 4e, WTA : 300e) :
Le tennis  canadien est en plein renouveau. La révélation de Milos Raonic a été suivie de  l’entrée dans le Top 100 de Rebecca Marino. Si ces deux grands espoirs ont  déjà confirmé leurs qualités, les jeunes ne sont pas en reste, à commencer par  Eugénie Bouchard. Déjà vainqueur de quatre titres secondaires sur le circuit  junior avant 2011, la Québécoise s’est imposée au Grade A de la Copa Gerdau et au  Grade 1 de Repentigny, devant son public. Elle a également atteint les  demi-finales de l’Open d’Australie, de la Casablanca Cup et  de l’Orange Bowl ainsi que les quarts à Wimbledon (où elle s’est imposée en  double). 
Chez les adultes, elle a débuté sa saison par une victoire au $25.000 de Burnie  avant de s’imposer au $10.000 de Sibenik. Plus discrète par la suite, elle a  fait ses débuts en tournoi WTA durant l’été, à Toronto puis à Québec (deux  tournois auxquels elle a été invitée). Sans succès.  
Originaire de Montréal, Eugénie possède de belles frappes du fond et un bon  service. Des armes qui devraient lui permettre de percer en 2012. Ces qualités  lui ont permis de déjà connaître sa première titularisation en Fed Cup, une  compétition qui lui tient à cœur. Avec une victoire et une défaite, elle n’a pu  empêcher son équipe de sortir du Groupe Mondial.                   
Irina Khromacheva (RUS, née le 12  mai 95, ITF : 1e, WTA : 338e) :
Si Putintseva  visera la place de n°1 mondiale en 2012, Irina Khromacheva l’a déjà en poche  (en partie, il faut le reconnaître, grâce à la longue blessure d’An-Sophie  Mestach). Déjà gagnante de l’Astrid Bowl l’an dernier, Khromacheva réalise en  2011 un superbe printemps. Elle s’impose successivement aux Grades 1 de  Beaulieu et de Santa Croce avant de remporter le Grade A de Milan. Elle  enchaine ensuite avec une demi-finale à Roland-Garros et une finale à  Wimbledon. En fin d’année, elle s’adjuge un nouveau Grade 1 au Mexique pour  s’assurer la place de n°1 mondiale. Chez les adultes, Irina n’a pas encore le  palmarès de sa compatriote. Elle a toutefois remporté deux $10.000 en début de  saison et a également atteint une finale au $25.000 d’Istanbul.    
Irina a la particularité de s’entrainer à l’Académie 6th Sense de Justine Hénin  à Limelette. Elle s’entraine et habite donc en Belgique depuis trois ans déjà. A  part leur origine moscovite, tout oppose Irina et Yulia. Gauchère, plus  discrète que sa compatriote, Khromacheva n’hésite pas à couper le rythme et à  jouer des coups en finesse pour déstabiliser son adversaire. Elle est également  bien meilleure en double puisqu’elle a remporté 12 titres juniors dans cette  catégorie dont ceux de Roland-Garros et de l’US Open alors que Putintseva ne  dispute quasiment que les simples. Leur rivalité, exacerbée depuis leur plus  jeune âge, n’a pas fini de faire du bruit. 
 
           
 
           
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