Hommes
Markos Baghdatis (CHY, 17/6/85, n° 1 junior, 197e
ATP)
Premier sportif chypriote de niveau mondial, il est
déjà une star dans son petit pays. Ca fait en réalité
trois ans qu’il termine l’année parmi les meilleurs
juniors mais, cette année, il a franchi un cap, atteignant
la première place de ce classement, tout en réalisant
déjà une excellente progression sur le circuit adulte.
Ainsi, en junior, il a remporté l’Open d’Australie
et l’Orange Bowl et a atteint également la finale de
l’US Open. Chez les pros, il a déjà inscrit quatre
victoires en future à son palmarès. Il a également
atteint une finale et deux demi-finales en challenger. Un petit bémol
toutefois : la plupart de ces résultats ont été
obtenus dans des tournois « exotiques » à
Chypre, en Ouzbékistan, en Inde,… où le niveau
est nettement inférieur. Difficile donc de savoir où
se situe son véritable niveau actuel.
Jo-Wilfried Tsonga (FRA, 4/7/85, n° 2 junior, 394e
ATP)
La France a pris l’habitude de placer un des
siens (Grosjean, Di Pasquale, Gasquet) dans le top3 junior depuis
plusieurs années. Elle rate la première marche de peu
cette année avec Tsonga, un joueur au gabarit solide et au
jeu résolument tourné vers l’offensive. Sa plus
grande victoire, il l’a connue à l’US Open où
il s’est imposé en battant les trois premières
têtes de série. Parti aux quatre coins du monde pour
suivre le circuit junior, il s’est assez peu aventuré
chez les adultes, si ce n’est dans les Futures français
(y atteignant tout de même une finale et trois demi-finales).
Florin Mergea (ROU, 26/1/85, n° 3 junior, 480e
ATP)
La Roumanie cherche, depuis 20 ans, un joueur capable
de renouer avec le succès que connut Ion Tiriac puis, surtout,
Ilie Nastase. Ce sera peut-être Florin Mergea, élégant,
quoique trapu (1m80, 75 kg), joueur. Adepte du jeu d’attaque
et des surfaces rapides, il a montré tout son potentiel en
s’imposant à Wimbledon en simple et en double. Déjà
n° 1 européen chez les 16 ans et moins en 2001, ce
fan de Pete Sampras ne cache pas ses ambitions : devenir n° 1
et gagner un maximum de Grand Chelems. Chez les pros, il s’est
pourtant assez peu fait remarquer, si ce n’est par sa participation
à la qualification de l’équipe roumaine pour le
groupe mondial de Coupe Davis 2004. Au côté de Horia
Tecau (avec qui il a gagné Wimbledon), il est venu à
bout des frères Lapentti 13/11 au cinquième set.
Stanislas Wawrinka (SUI, 28/3/85, n° 14 junior,
171e ATP)
Alors que Federer s’affirme comme un des leaders
du circuit, Wawrinka montre de belles promesses d’avenir. Spécialiste
de la terre-battue, il a remporté Roland-Garros junior, son
objectif de la saison. Il s’est ensuite lancé dans le
grand bain. Bénéficiaire d’une « wild-card »
pour les tournois ATP de Gstaad, Amersfoort et Umag, il a réussi
à franchir un tour dans les deux dernières épreuves
citées avant de s’imposer dans deux challengers. Ces
beaux résultats lui ont valu une place de sparring partner
dans l’équipe suisse pour la demi-finale de Coupe Davis.
Une expérience qui lui sera certainement profitable…
en attendant mieux.
Brian Baker (USA, 30/4/85, n° 7 junior, 422e ATP)
Si Baker est encore un inconnu chez nous, c’est loin d’être
le cas aux Etats-Unis. Il termine, par exemple, pour la 4è
année consécutive n° 1 des 18 ans et moins
de son pays. Finaliste à Roland-Garros et vainqueur, entre
autre, de l’Astrid Bowl, il connaît une progression assez
lente sur le grand circuit car, malgré un grand nombre de « wild-card »,
il n’est parvenu à atteindre qu’une finale et deux
demi-finales en futures.
Femmes
Kirsten Flipkens (BEL, 10/1/86, n° 1 junior, 376e
WTA)
On a de la peine à croire au parcours de Kirsten
cette saison. Quasiment inexistante, aussi bien en juniores que chez
les pros en début d’année, elle a, coup sur coup,
remporté Wimbledon et l’US Open junior (deux résultat
qui lui valent de terminer l’année n°1 !) avant
de réaliser ses premiers très bons résultats
sur le grand circuit durant l’automne. En 2004, elle aura la
possibilité de vite grimper au classement car elle ne doit
pas défendre beaucoup de points. Son accession au grand circuit
pourrait donc être très rapide. Avec son jeu à
haut risque et son tempérament explosif, elle ne devrait y
laisser personne indifférent.
Ana-Lena Groenefeld (ALL, 4/6/85, n° 17 junior,
118e WTA)
Groenefeld porte en elle l’espoir de toute
l’Allemagne qui, depuis les départs à le retraite
de Steffi Graf et Anke Huber, est totalement absente de la scène
tennistique féminine. Son maigre classement junior vient du
fait qu’elle n’a joué qu’un seul tournoi :
Roland-Garros… et elle l’a emporté. Le reste de
sa saison, elle l’a passé sur les tournois ITF avec succès
puisqu’elle en a remporté quatre (un 10 mille, deux 25
mille et un 50 mille). Elle a également fait ses premiers pas
sur le grand circuit. Là aussi, elle peut s’enorgueillir
d’être sortie des qualifications du Tier I de Berlin et
d’avoir passé un tour à Bol (ne perdant que 7/6
au 3è contre Zvonareva), à Bali et à Leipzig
(défaite également en trois sets contre Petrova).
Barbora Strycova (TCH, 28/3/86, n° 17 junior, 147e
WTA)
Vainqueur des deux dernières éditions
de l’Open d’Australie junior, Strycova n’a plus
joué dans cette catégorie depuis le mois de février.
Chez les pros, son palmarès est déjà riche d’une
victoire en 25 mille, d’une finale en 50 mille et d’une
demi en 75 mille. Mais son plus grand souvenir de sa première
année sur le circuit restera certainement son tournoi de Wimbledon
où elle sortit des qualifications avant de ne s’incliner
que 11/9 au troisième set de son premier tour contre Perebyinis.
Tatiana Golovin (FRA, 25/1/88, n° 15 junior, 353e
WTA)
Depuis quelques années, la fédération
française voit en Tatiana Golovin une petite perle à
protéger (un peu l’équivalent de Gasquet chez
les garçons). Force est de reconnaître que les premiers
résultats de la Franco-russe (elle est née à
Moscou) ne lui donnent pas totalement raison. Certes, la jeune fille
est devenue, cet été, championne d’Europe juniore
mais elle n’a jamais réussi à dépasser
les demi-finales en Grand-Chelem. Ses premiers pas sur le grand circuit
sont également mitigés. Elle a reçu quelques
wild-cards bien utiles, lui permettant de franchir un tour à
Indian Wells et de ne s’incliner qu’en trois sets face
à Sprem à Strasbourg. Mais dans les ITF, elle n’a
pas encore atteint le moindre quart de finale. Elle n’a, il
est vrai, pas encore 16 ans et pourrait exploser en 2004.
Sesil Karatancheva (BUL, 8/8/89, n° 19 junior,
282e WTA)
Attention, retenez bien ce nom. Cette jeune bulgare
s’est très peu intéressée aux tournois
juniors (tout de même une victoire en Grade 1 et deux en Grade
2) et a patiemment attendu de fêter ses quatorze ans pour faire
ses grands début chez les adultes. Et les résultats
ne se sont pas fait attendre. En trois mois et six tournois, elle
a réussi à remporter 34 de ses 37 matchs, s’imposant
au passage dans deux 10 mille $ puis dans un 50 mille en Chine la
semaine passée. Lors de ce dernier tournoi, elle a battu une
joueuse du top 100 (Jie Zheng, 84è) et trois autres du top
200 (Obziler, Yan et Pin).
Entraînée chez Bolletieri, elle va, sans aucun doute, faire
parler d’elle au plus haut niveau très vite !
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