Hommes :Andrey Goloubev (KAZ, 23 ans, 133e -> 36e) :Né sur les méandres de la Volga, Goloubev a déménagé avec sa famille en Italie à 15 ans pour y trouver de meilleures conditions d’entrainement. Un choix déterminant puisqu’il est passé pro trois ans plus tard. Il a rapidement atteint le Top 100 mais oscille entre la 60e et la 160e place depuis début 2008. Egalement né en Russie, Denis Istomin est lui bel et bien Ouzbèke (il jouait déjà pour ce pays chez les jeunes). A 15 ans, il obtenait ses premiers points ATP avant de se blesser grièvement à la jambe lors d’un grave accident de voiture. Pendant deux ans, il n’a pas pu toucher une raquette ce qui explique sans doute son arrivée relativement tardive, dans le courant 2009, parmi les cent premiers mondiaux. Robin Haase est un des grands espoirs néerlandais. Il avait atteint la 3e place mondiale chez les juniors en 2005, une année où il a disputé les demi-finales de l’Australian Open et la finale de Wimbledon dans cette catégorie. Chez les pros, il n’a pas tardé à confirmer puisqu’il a remporté son premier future cette même saison 2005. L’année suivante, il remportait son premier challenger et faisait ses débuts en Coupe Davis. Il continue à progresser de manière linéaire jusqu’en avril 2008 où il atteint la 56e place sur les tablettes mondiales. En juillet, il subit une opération au genou droit qui marque le début de sa chute dans les tréfonds du classement. En effet, un an plus tard il est contraint de repasser sur le billard et ne joue que deux challengers en toute fin de saison. Bénéficiant d’un classement protégé en 2010, il va d’abord tenter de se refaire une santé dans les tournois ATP, sans trop de succès. Il met alors le cap sur le circuit challenger avec un certain bonheur puisqu’il remporte pas moins de 5 titres tout au long de la saison. Ses apparitions sur le grand circuit sont plus discrètes, mais il signe tout de même un encourageant quart de finale pour son dernier tournoi à Bâle et surtout, il a fait trembler Nadal au 2e tour à Wimbledon, se permettant de mener 2 sets à 1 avant de craquer physiquement et mentalement. Richard Berankis a connu une brillante carrière chez les juniors, terminant l'année 2007 à la place de n°1 grâce à des victoires à l'US Open et à l'Orange Bowl. C'est lors de cette saison 2007 également qu'il remporte son premier titre Future et qu'il représente la Lituanie pour la première fois en Coupe Davis, dans le modeste groupe III Europe-Afrique. Il remporte trois de ses cinq rencontres de simple. Sa progression au classement est régulière sans être extraordinaire. Il est ainsi 698e à la fin 2007 et 459e fin 2008. Fin 2009, il n'est encore que 319e. Il débute néanmoins 2010 sur de très bonnes bases avec une demi-finale au challenger de Salinas. En février, il franchit les qualifications du tournoi ATP de San José et se hisse dans la foulée en quart de finale, devenant ainsi le premier Lituanien à obtenir un tel résultat. Il fréquente encore pas mal le circuit challenger, obtenant plusieurs quarts de finale et, surtout, un titre sur le gazon de Nottingham. Une semaine plus tard, il prouve qu'il est à l'aise sur l'herbe en se qualifiant pour Wimbledon et en survivant au premier tour. L'été lui permet de disputer une nouvelle finale au challenger de Vancouver et de disputer son deuxième tableau final de Grand-Chelem suite à ses trois victoires en qualifications. Il n'échoue qu'en cinq sets au deuxième face à Melzer. Il termine sa saison avec une victoire au gros challenger d'Helsinki, ce qui lui permet de s'installer confortablement dans le top 100. Kei Nishikori est un véritable abonné à nos sélections de fin de saison. Après être passé par la rubrique meilleurs juniors en 2007, la rubrique meilleures entrées dans le top 100 en 2008 et la rubrique plus grosses chutes en 2009, le voici de retour dans la rubrique des meilleures entrées. Après sa saison 2009 pourrie par une blessure, le Japonais a su rebondir pour retrouver, de justesse, sa place dans le top 100. Si l'on excepte une tentative de retour rapidement avortée en février à Delray Beach, ce n'est pourtant qu'en avril que Kei Nishikori a repris la compétition, sur le circuit challenger. Après deux encourageants quarts de finale, il remporte coup sur coup les épreuves de Savannah et Sarasota. Il revient alors sur le grand circuit et passe un tour à Roland-Garros. En été, il remporte un nouveau titre en challenger, avant de se qualifier pour l'US Open où il poursuit sa route jusqu'au troisième tour. En toute fin de saison, il ajoute un dernier challenger à son tableau de chasse, à Knoxville. Vu son classement et sa marge de progression, il ne serait pas étonnant de retrouver nouveau le Japonais l'an prochain dans nos rétrospectives, cette fois dans la catégorie des meilleures progressions du top 100. Femmes :Jarmila Groth (AUS, 23 ans, 112e -> 42e) :Assez forte chez les juniors (demi-finaliste à Wimbledon 2003 face à Kirsten Flipkens), la Slovaque Jarmila Gajdosova est rapidement venue s’installer entre la 70e et la 150e place mais y a stagné pendant cinq ans. Son mariage avec le modeste joueur australien Sam Groth et l’accession à la nationalité de son époux, deux événements survenus en 2009, ont semble-t-il boosté sa carrière qui a pris une autre dimension cette année. C’est d’ailleurs aux antipodes, par une finale au tournoi ITF de Burnie puis une victoire à celui de Sydney durant l’hiver, qu’elle a réellement lancé sa saison. Mais c’est à Roland-Garros, où elle a bénéficié de l’invitation accordée par la fédération australienne, qu’elle a vraiment commencé à faire parler d’elle en se glissant pour la première fois de sa carrière en huitième de finale d’un Grand-Chelem. Un mois plus tard, elle répétait sa performance à Wimbledon. Durant l’été, elle atteint les demi-finales à Istanbul puis doit s’incliner face à Maria Sharapova au premier tour de l’US Open mais en trois sets. La consécration arrive en septembre sous la forme d’un premier titre WTA à Canton (où elle ne rencontre pas de joueuses du Top 100). Elle retourne ensuite sur le circuit ITF australien pour terminer la saison sous ses nouvelles latitudes. Tombée amoureuse de l’Australie dès son premier voyage à 14 ans, Jarmila tentera, en 2010, d’enfin briller à l’Open d’Australie, tournoi où elle n’a toujours pas gagné un match en cinq participations. Johanna Larsson (SUE, 22 ans, 170e -> 68e) :Professionnelle depuis quatre ans, Johanna Larsson a pris son temps pour gravir les échelons vers le Top 100, en partie parce qu’elle poursuivait des études en parallèle. C’est lors de la deuxième moitié de 2009, période durant laquelle elle a remporté deux ITF et atteint trois autres finales, qu’elle a commencé à prendre son envol. Au printemps 2010, elle a remporté trois nouveaux ITF sur dur (sa meilleure surface) et a aidé son pays à retrouver sa place dans le Groupe Mondial II de Fed Cup. Elle a ensuite fait sa première apparition en Grand-Chelem à Roland-Garros où elle a même franchi le premier tour. Durant l’été, elle a pris activement part au circuit principal et a atteint successivement un quart de finale à Prague puis sa première finale WTA à Portoroz. A cette occasion, elle a obtenu une victoire très convaincante face à Anastasia Pavlyuchenkova. Sa fin de saison a été moins bonne avec seulement une finale en tournoi ITF début octobre. Johanna a passé son enfance dans le grand nord suédois, dans la petite ville de Boden. Elle a donc longtemps hésité entre le tennis et le ski de fond qui est le sport local majeur. Elle va pouvoir se consacrer entièrement au circuit principal en 2011 avec comme premier objectif, le match de Fed Cup contre l’Ukraine. Cette compétition lui tient d’ailleurs vraiment à cœur, elle qui l’a disputée pour la première fois à quinze ans et compte déjà 17 succès en 22 matchs de simple. Bojana Jovanovski (SER, presque 19 ans, 189e -> 80e) :Etre classée n°3 de son pays à 18 ans n’est pas mal du tout, surtout lorsque les deux premières s’appellent Jelena Jankovic et Ana Ivanovic. C’est le cas de Bojana Jovanovski qui fêtera ses 19 ans le dernier jour de l’an et espère suivre les traces de ses glorieuses aînées. Classée cinquième mondiale chez les juniors à 16 ans, la Serbe a brûlé les étapes chez les adultes. Après deux années passées sur le circuit ITF (et trois succès à la clef), elle a commencé à disputer plus régulièrement les tournois WTA au milieu de la saison 2010. Elle a franchi un tour à Wimbledon et a réalisé sa meilleure performance à Pékin où elle a battu Jelena Jankovic, signant ainsi son premier succès sur une joueuse du Top 10. Plus jeune joueuse parmi les cent premières mondiales, elle n’a qu’un rêve : devenir la troisième Serbe n°1 mondial. Et elle compte bien le réaliser le plus rapidement possible. Simona Halep (ROU, 19 ans, 210e -> 83e) :Grand espoir du tennis roumain (n°1 mondial et vainqueur de Roland-Garros chez les juniors en 2008), Simona Halep a défrayé la chronique et fait les choux (très) gras d’une certaine presse en 2009. Elle a en effet subi une opération de réduction mammaire pour diminuer une poitrine trop importante qui la gênait dans ses mouvements et, selon elle, freinait sa progression. Elle a sans doute opté pour le bon choix tant ses résultats cette saison ont confirmé les espoirs placés en elle. Dès le printemps, elle sortait des qualifications à Marbella, à Barcelone et à Fes. Si elle ne s’est arrêtée qu’en quart de finale dans le tournoi andalou, elle a atteint la première finale WTA de sa carrière au Maroc. Un mois plus tard, elle atteignait également le tableau final à Roland-Garros. Plus discrète en fin de saison, elle a tout de même atteint la finale de l’ITF de Torhout où elle n’a cédé que face à Yanina Wickmayer. Ce tournoi disputé sur une surface très rapide lui offre toutefois pas mal de perspective car elle n’avait, jusque là, pas vraiment brillé ailleurs que sur terre-battue. Mirjana Lucic (CRO, 28 ans, 288e -> 97e) :Enfant prodige du circuit, de la même génération que Martina Hingis ou Anna Kournikova, Mirjana Lucic a rapidement confirmé son talent. En 1997, elle remportait son premier titre et terminait la saison aux portes du Top 50 à 15 ans seulement. Deux ans plus tard, elle atteignait même les demi-finales à Wimbledon. Mais quelques pépins physiques et, surtout, des problèmes personnels avec un père beaucoup trop autoritaire vont nuire à sa carrière, jusqu’à un arrêt quasi complet entre 2004 et 2007. Libérée du joug de son géniteur, elle reprend le chemin de la compétition à temps plein en 2008 mais il faut attendre cette saison pour l’avoir réussir de belles performances. Elle dispute essentiellement le circuit ITF (sauf en été) où elle remporte deux titres et dispute trois autres demi-finales. Sur le grand circuit, elle fait son retour en Grand-Chelem à Wimbledon où elle sort des qualifications avant de céder contre Viktoria Azarenka au premier tour. Elle atteint encore le tableau final à Birmingham, Palerme, Stanford et l’US Open. Elle franchit deux tours en Sicile et à New York et gagne même deux matchs en Angleterre. A 28 ans, elle a enfin retrouvé le plaisir de jouer pour elle-même. Elle pourrait donc recommencer à faire parler d’elle dès la saison prochaine.
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