Garçons :
        Donald Young (USA, né le 23 juillet 89, ITF : 
        1er, ATP : 553e) : 
        Donald Young a tout du petit prodige. Originaire de Chicago, cet Afro-Américain 
          aux yeux bleus a débuté le tennis à deux ans et 
          a toujours eu une longueur d’avance sur ses partenaires de promotion. 
          Vainqueur des Petits As, du Championnat du monde par équipe –14 
          ans et de l’Orange Bowl –16 ans en 2003, il n’a pas 
          tardé à démontrer son talent sur le circuit junior. 
           
          Dès la fin 2004, il devenait champion d’Amérique 
          du Nord et atteignait la finale de l’Orange Bowl. En début 
          de saison, il poursuivait en remportant les deux premiers Grade A de 
          l’année : la Casablanca Cup (Mexique) et l’Open 
          d’Australie. Cette double performance lui permit de s’emparer 
          de la première place mondiale qu’il ne lâcha plus 
          (même si la lutte fut serrée en fin d’année). 
          Très à l’aise sur surface dure, il a limité 
          son passage en Europe mais n’en a pas moins atteint la finale 
          de l’Astrid Bowl et les demi-finales de Wimbledon. Il passa par 
          contre un peu à côté de ses deux derniers grands 
          rendez-vous de l’année, à l’US Open et à 
          l’Orange Bowl, où il s’inclina à chaque fois 
          en quart. 
          Ces résultats lui ont déjà donné un statut 
          de star aux Etats-Unis ce qui lui a permis d’obtenir sept wild-cards 
          pour les principaux tournois américains. Il n’a pas réussi 
          à prendre le moindre set lors de ces sept matchs mais son très 
          jeune âge (16 ans) lui permet d’envisager la suite sereinement. 
          Gaucher talentueux, coaché par ses parents, Donald Young ne cache 
          pas son ambition puisqu’il rêve de « gagner tous 
          les Grands-Chelems plusieurs fois et devenir numéro un mondia », 
          chose qu’avait presque réussi son idole de jeunesse : 
          Pete Sampras.  
        Jérémy Chardy (FRA, né le 12 août 
        87, ITF : 4e, ATP : 564e) : 
        Après Gasquet et Monfils, Jeremy Chardy est la nouvelle perle 
          sortie par la fédération française. Bien que né 
          dans une famille qui vit pour le tennis (sa mère est présidente 
          d’un petit club), Jeremy est resté longtemps plutôt 
          attiré par le football et ne prenait sa raquette qu’en 
          été pour garder la forme. Ce n’est que plus tard 
          qu’il opta pour la petite balle jaune. 
          Plutôt discret sur le circuit junior jusqu’au printemps, 
          il a explosé à Wimbledon en s’adjugeant tout simplement 
          le titre (après une victoire sur Donald Young en demi). En fin 
          de saison, il réalisa encore deux excellentes performances en 
          atteignant la finale à l’US Open et à Osaka (Grade 
          A). Sur le grand circuit, il n’a joué que douze tournois 
          (quatre en 2004, huit cette année), quasi exclusivement en France, 
          ce qui ne l’a pas empêché de déjà remporter 
          un tournois Future (à Grasse, au mois de mars, contre notre compatriote 
          Stefan Wauters). 
          Elevé sur terre-battue (il est fan de Ferrero) mais apparemment 
          très efficace sur gazon (normal pour un footballeur), il devrait 
          être un joueur tout terrain. 
        Marin Cilic (CRO, 28 septembre 88, ITF : 2e, ATP : 587e) 
        :
Il s’en est fallu de peu pour que Donald Young ne perde la première 
          place mondiale sur le fil face à un jeune Croate d’à 
          peine 17 ans. Numéro deux européen des –14 ans en 
          2002 , numéro un des –16 ans deux ans plus tard, Cilic 
          a toujours été parmi les meilleurs de sa catégorie 
          d’âge. Dans ces catégories, il remporta les Championnats 
          d’Europe scolaires et fut aussi, certains spectateurs belges s’en 
          souviennent peut-être, finaliste du défunt catégorie 
          1 d’Anderlecht. 
          Cette année, après un quart de finale à l’Open 
          d’Australie, il se consacra au circuit pro (où il remporta 
          son premier titre, le Future de Vinkovci, en Croatie) avant de revenir 
          jouer les tournois juniors. Avec succès puisqu’il s’adjugea 
          coup sur coup les tournois de Roland-Garros et Roehampton (G1). Quart 
          de finaliste à Wimbledon et à l’US Open, il s’imposa 
          encore à Osaka et au Eddie Herr (G1). Ce dernier titre a eu une 
          saveur particulière pour lui puisqu’il l’a obtenu 
          le week-end même où la Croatie remportait sa première 
          Coupe Davis. 
          Né à Mostar, en Bosnie, ce fan d’athlétisme 
          (il a pratiqué le saut en hauteur et le triple saut), a toutes 
          les cartes en main pour rejoindre rapidement ses glorieux aînés 
          au sommet du tennis. 
        Leonardo Mayer (ARG, né le 1er mai 87, ITF : 5e, 
        ATP : 699e) : 
        Leonardo Mayer a parcouru les tournois cadets et scolaires en Europe 
          avec, entre autre, une victoire au Pont des Générations 
          (C1, -16, France). Depuis deux ans, il n’a guère quitté 
          le continent sud-américain. Il y domine très largement 
          les joueurs de sa catégorie d’âge puisque, de janvier 
          à mars, il a remporté quatre titres dont la Banana Bowl 
          (GA, Brésil) et atteint deux finales. Battu d’entrée 
          à Roland-Garros, il remporta encore le Grade 1 de Repentigny 
          et atteignit les quarts à l’US Open. 
          Mayer a également remporté un premier Future à 
          Santiago du Chili en novembre. Il s’est, en outre, montré 
          plutôt brillant en double puisqu’il compte des victoires 
          à Roland-Garros, à l’Orange Bowl et dans deux Futures. 
        Ryan Sweeting (BAH, né le 14 juillet 87, ITF : 
        3e, ATP : Ncl) : 
        Un autre joueur a montré de belles dispositions en double, à 
          l’image de son compatriote Mark Knowles : le Bahaméen 
          Ryan Sweeting. Il remporta deux Grade 1 et atteignit la finale de la 
          Banana Bowl dans cette catégorie. Mais son plus beau succès, 
          il l’obtint en double en remportant, à la surprise générale, 
          l’US Open.  
          Entraîné en Floride et déjà joueur de Coupe 
          Davis, Sweeting ambitionne d’atteindre un jour le Top 10. 
          
        Filles :
        Victoria Azarenka (BLR, née le 31 juillet 89, 
        ITF : 1re, WTA : 152e) : 
        Si le circuit masculin a été serré jusqu’au 
          bout, chez les filles, il n’y a pas eu de suspens, Viktoria Azarenka 
          surclassant ses adversaires. La Belarusse n’a joué que 
          six tournois mais en a gagné quatre : Uncle Toby (G1), l’Open 
          d’Australie, l’US Open et Osaka. Elle n’a donc subi 
          que deux défaites, au deuxième tour de Roland-Garros et 
          en demi-finale de Wimbledon. Elle a, en outre, remporté trois 
          des quatre Grand-Chelems en double. Ces performances lui ont permis 
          de terminer l’année avec près de 900 points d’avance 
          sur sa dauphine. 
          A côté de cette remarquable saison, Vika (son surnom) a 
          réalisé une très belle progression au classement 
          WTA (de la 454e à la 152e place) grâce à un premier 
          titre ITF (Pétange, $50,000) et une accession en demi-finale 
          du Tier III de Guangzhou. 
          Azarenka a débuté le tennis à 7 ans en accompagnant 
          sa maman qui travaillait dans un club. Un professeur lui a demandé 
          si elle voulait essayer et elle a d’abord refusé par peur 
          d’être ridicule mais s’est finalement laissée 
          convaincre. Elle a eu raison. Grande et longiligne (1m80, 60kg), Vika 
          possède un excellent revers à deux mains qui devrait faire 
          des dégâts sur le grand circuit dès l’année 
          prochaine. 
        Vania King (USA, née le 3 février 89, ITF 
        : 14e, WTA : 162e) : 
        Une joueuse aurait peut-être pu inquiéter Azarenka cette 
          saison : Vania King. Mais l’Américaine d’origine 
          chinoise n’a que très peu joué sur le circuit junior, 
          remportant tout de même deux Grades 1 et atteignant la finale 
          à l’US Open en double. Vania a préféré 
          se concentrer sur son classement WTA dès le début de l’été. 
           
          Classée 801e il y a douze mois, la voici aujourd’hui 162e. 
          Sa performance la plus remarquable, elle la réalisa à 
          l’US Open où elle avait reçu une wild-card pour 
          les qualifications. Elle y atteignit le tableau final où elle 
          s’offrit le scalp de Klara Koukalova avant de céder contre 
          Nathalie Dechy. Sur le circuit des ITF américains, elle se qualifia 
          pour la finale à Tucson ($75.000) en fin d’année 
          et joua également deux demis et deux quarts en $50.000. Elle 
          compte des victoires sur des joueuses telles que Amy Frazier, Rossana 
          De Los Rios ou Tatiana Poutchek. 
          Entraînée par son papa en Californie, suivie de près 
          par son grand frère Philipp, également professionnel (actuellement 
          494e ATP), Vania possède un solide revers à deux mains 
          et vise ni plus, ni moins que la première place mondiale. 
        Agnes Szavay (HNG, née le 29 décembre 88, 
        ITF : 2e, WTA : 186e) : 
        Encore une joueuse qui aurait pu inquiéter Azarenka pour la 
          première place. Agnes Szavay ne s’est pas intéressée 
          au titre de Championne du monde junior. Ses objectifs sur ce circuit, 
          elle les a largement remplis en s’imposant à Roland-Garros 
          (en simple et en double avec Azarenka) et en devenant championne d’Europe. 
          Elle fut aussi finaliste de l’Open d’Australie et vainqueur 
          de Wimbledon en double. 
          Classée 369e à la WTA en début d’année, 
          elle n’a quasiment pas joué de tournois ITF et a opté 
          pour les qualifications des tournois du grand circuit. Elle en est sortie 
          à Bogota (où elle a passé un tour), Acapulco et 
          Portoroz et ne s’est incliné qu’au dernier tour au 
          Tier I de Zurich ou à Hasselt. Mais son meilleur résultat, 
          elle l’a connu à Modène au mois de juillet où 
          elle est sortie des qualifications avant d’atteindre les demi-finales, 
          battant au passage Francesca Schiavone en deux sets. 
          Egalement très bonne joueuse en double où elle est déjà 
          classée dans le Top 100 WTA (elle a notamment joué la 
          finale à Hasselt avec Krajicek), Agnes possède un service 
          puissant qui lui permettra sûrement de vite grimper les échelons 
          du classement mondial.  
        Alexa Glatch (USA, née le 10 septembre 89, ITF 
        : 8e, WTA : 231e) :
Une autre joueuse américaine de 16 ans commence à faire 
          parler d’elle. Finaliste de l’US Open en double au côté 
          de Vania King, Alexa Glatch y a également atteint la finale en 
          simple. Elle a aussi remporté deux titres Grade 1 et atteint 
          deux finales. Sur le circuit principal, elle a cartonné au tournoi 
          de Forest Hills où elle a atteint les demi-finales. Elle a aussi 
          passé un tour dans le grand tableau de l’US Open. 
          Californienne comme King, Alexa Glatch est entraînée par 
          Katie Schlukebier et Syd Ball, l’ancien professionnel australien, 
          finaliste de l’Open d’Australie de double en 74. 
        Agneszka Radwanska (POL, née le 6 mars 89, ITF 
        : 3e, WTA : 316e) :
Née à Cracovie il y a 16 ans, Radwanska dit préférer 
          la terre-battue et les surfaces dures. Mais c’est bien sur gazon 
          qu’elle a réalisé ses meilleures performances. Finaliste 
          en simple et vainqueur du double au Gerry Weber Open (G3), elle a passé 
          la vitesse supérieure en s’imposant à Wimbledon. 
          Elle compte deux autres victoires (un grade 1, un grade 2) en simple 
          et cinq succès (deux grades 1 et trois grades 2) en double. 
          Sur le circuit pro, elle n’a pas tardé a enchaîner 
          les victoires puisqu’elle compte un succès en $10.000 et 
        deux finales en $25.000.  |