1. Serena Williams (USA), n°2 fin 2008, 28 ans
La première place mondiale a été fort disputée cette saison. Serena Williams l’a obtenue plusieurs fois, l’a reperdue plusieurs fois mais termine quand même l’année au sommet de la hiérarchie. Ces montagnes russes hiérarchiques sont le témoin d’une saison faite de hauts et de bas pour l’Américaine.
Tout a très bien commencé avec un succès à l’Open d’Australie où elle se fait plusieurs fois accrocher avant de dominer la finale face à Dinara Safina. A l’issue de ce tournoi, elle prenait déjà les commandes du classement. Les trois premiers mois de Serena sont d’ailleurs de fort bonne facture avec encore une finale à Miami et trois autres demi-finales. La saison sur terre-battue la voit rapidement perdre son trône. Elle ne remporte pas le moindre match avant d’arriver à Roland-Garros où elle se fait battre en quart de finale. Cette mauvaise passe lui fait perdre tellement de points que même sa victoire à Wimbledon, son deuxième Grand-Chelem de la saison, ne lui permet pas de reprendre son trône. Durant l’été, ses résultats sont à nouveau poussifs avec une seule demi-finale (Toronto) en trois tournois. Pourtant, elle est la grande favorite de l’US Open. Mais son échec chahuté en demi-finale est un nouveau coup d’arrêt dans sa saison. Elle ne réapparaît qu’une fois pendant l’automne (défaite au troisième tour à Pékin) avant un nouveau succès prestigieux au Masters de Doha.
Serena Williams a battu en 2009 le record de prize money remporté sur une saison. Elle est même la première à dépasser 6 millions de dollars de gain en un an. Contrairement à ce que ce record pourrait laisser croire, elle n’a pas réalisé la plus belle saison jamais vue sur le circuit féminin. Il est simplement dû à l'augmentation des dotations de tournois. Elle a certes remporté deux Grand-Chelems et le Masters mais elle n’a rien gagné d’autre et a aussi été battue parfois par des joueuses qui ne devraient pas l’inquiéter (Klara Zakopalova, Francesca Schiavone, Sybille Bammer). En comparaison, lorsque Justine Hénin a établi le précédent record, en 2007, elle avait également remporté deux Grand-Chelems et le Masters, atteint la finale à Miami et une autre demi-finale dans un des quatre « Majors » mais elle avait aussi signé sept autres succès !!!
2. Dinara Safina (RUS), 3e, 23 ans :
L’année 2008 est celle où Dinara Safina s’est fait connaître comme une très bonne joueuse et pas juste comme la sœur de Marat Safin. De mai à septembre, elle a disputé les finales de quasiment tous les tournois auxquels elle a participé (7 sur 9) pour finir la saison à la troisième place (elle l’avait démarrée 16e). Mieux, n’ayant que très peu de points à défendre durant les quatre premiers mois de 2009, elle avait toutes les cartes en main pour accéder au sommet de la hiérarchie.
En Australie, elle poursuit sur sa lancée en atteignant les finales à Sydney et à Melbourne. A nouveau, elle s’y montre fort fébrile mais ces deux résultats lui permettent de devenir n°1 mondiale deux mois plus tard. Comme l’an dernier, elle se montre dominatrice sur terre-battue. Après une finale à Stuttgart, elle remporte les importants tournois « Premier » de Rome et de Madrid et atteint une nouvelle finale à Roland-Garros. Une nouvelle fois terrassée par l’enjeu, elle passe à côté de ce match. Les critiques de plus en plus lourdes sur le fait qu’elle est une numéro un sans titre du Grand-Chelem et une nouvelle déconvenue en demi-finale de Wimbledon va finir par la toucher mentalement. Durant l’été, elle remporte encore le petit tournoi de Portoroz et dispute la finale à Cincinnati. La suite ne sera, par contre, qu’une succession de défaites prématurées face à des joueuses classées bien au-delà du Top 10. Au Masters, elle abandonne au bout de deux jeux dès son premier match.
Cette succession de contre-performances va lui coûter la première place mondiale. Une blessure au dos en est en partie responsable mais il est évident que le moral est également atteint. Il lui faudra prendre rapidement le dessus sous peine de dégringoler au classement. Cette première victoire en Grand-Chelem après laquelle elle court depuis dix-huit mois serait le remède idéal à tous ses maux.
3. Svetlana Kuznetsova (RUS), 8e, 24 ans :
Depuis sa victoire à l’US Open en 2004 (et en dehors d’une saison 2005 assez faible), Svetlana Kuznetsova s’est confortablement installée dans le Top 5 mondial. Il lui manquait toutefois la confirmation d’un deuxième titre du Grand-Chelem. C’est chose faite cette année.
Son début de saison est fait de hauts et de bas. Après un bon Open d’Australie où elle ne s’arrête qu’en quart après un match très serré face à Serena Williams, la future gagnante, elle subit deux revers prématurés à Dubaï et Indian Wells mais se reprend en atteignant les demi-finales à Miami. C’est sur terre-battue qu’elle va véritablement franchir un cap en se partageant tous les grands titres avec Dinara Safina. Elle va d’abord battre la toute fraîche n°1 mondiale à Stuttgart puis perdre face à sa compatriote en finale à Rome. Le triomphe vient à Paris où elle remporte son deuxième Grand-Chelem après un parcours chaotique (trois sets perdus). En finale, elle domine pourtant largement Safina. La suite de sa saison est moins bonne. Elle est surprise par Sabine Lisicki à Wimbledon et n’atteint qu’un seul quart de finale dans les tournois de préparation à l’US Open. A New-York, elle cède face à Caroline Wozniacki en trois sets très serrés dès les huitièmes de finale. Elle remporte tout de même encore un gros titre en fin de saison à Pékin puis ne passe pas loin d’éliminer les sœurs Williams lors des poules des Masters.
Svetlana a confirmé qu’elle est une des rares joueuses du circuit à maîtriser totalement le jeu sur terre-battue. Sur les autres surfaces, par contre, elle est un ton en-dessous. Si elle veut se mêler à la lutte pour la première place mondiale, elle devra être plus régulière dans les grandes épreuves sur dur.
4. Caroline Wozniacki (DAN), 13e, 19 ans :
La progression de Caroline Wozniacki est vraiment impressionnante. Non classée il y a trois ans et demi, elle est aujourd’hui bien installée dans le Top 5 mondial.
Il faut pourtant attendre deux mois avant qu’elle ne se distingue. A l’Open d’Australie, elle est surprise par le retour de Jelena Dokic au troisième tour. Fin février, elle atteint la finale à Memphis puis les quarts à Indian Wells et Miami. Elle remporte ensuite son premier titre de la saison à Ponte Vedra Beach puis dispute la finale à Charleston. Moins à l’aise sur terre-battue européenne, elle atteint tout de même la finale au nouveau tournoi « Premier » de Madrid mais est battue au troisième tour à Roland-Garros. Elle remporte ensuite le tournoi d’Eastbourne, parfaite préparation pour Wimbledon où elle est pourtant éliminée en huitième. Elle retient bien la leçon en été où elle s’impose à New Haven, le dernier tournoi avant l’US Open, puis réalise sa meilleure performance de l’année à New York. Elle y dispute sa première finale en Grand-Chelem après un très beau parcours où seule Svetlana Kuznetsova l’accroche en huitième. La fin de sa saison est un peu gâchée par des pépins physiques. Elle abandonne trois fois sur ses cinq derniers tournois, dont en demi-finale des Masters.
Le tennis de la jeune Danoise est des plus atypique. Basé sur un superbe revers, un joli touché de balle et une grande intelligence de jeu, son jeu manque parfois un peu de puissance. Il n’est d’ailleurs pas étonnant que de nombreux observateurs la comparent à Martina Hingis.
5. Elena Dementieva (RUS), 4e, 28 ans :
Elena Dementieva a débuté la saison en trombe par deux victoires à Auckland et Sydney et une demi-finale à l’Open d’Australie où seule Serena Williams a pu l’arrêter. Après une nouvelle finale à Paris, elle s’est faite plus discrète et est même passée à côté de la saison sur terre-battue, surface sur laquelle elle ne s’est jamais montrée très à l’aise (malgré une finale à Paris en 2004). Elle s’est reprise à Wimbledon où elle a disputé une nouvelle demi-finale. C’est à nouveau Serena Williams qui lui barre la route de la finale mais cette fois, l’Américaine est contrainte de sauver une balle de match. Durant l’été, elle s’impose à Toronto et atteint les demi-finales à Stanford et Cincinnati. Malheureusement, elle est victime de la surprise Mélanie Oudin au deuxième tour de l’US Open. Sa fin de saison a été nettement plus faible avec des défaites prématurées à Tokyo et Pékin et la dernière place de sa poule au Masters.
Elena est, depuis deux ans, l’une des meilleures joueuses de la WTA.. Elle est régulièrement en demi-finale des Grand-Chelems (quatre fois en 2008-2009) et est une des rares à systématiquement poser des problèmes à Serena Williams. Toutefois, tant qu’elle ne remportera pas ce premier titre majeur après lequel elle court depuis dix ans, elle restera considérée comme un « second couteau » du circuit.
6. Venus Williams (USA), 6e, 29 ans :
Contrairement à sa sœur, Venus n’a jamais retrouvé le niveau de jeu qui était le sien jusqu’en 2002. Elle n’a d’ailleurs plus terminé une saison dans le Top 5 depuis lors.
Elle reste évidemment presque intouchable à Wimbledon où elle a soulevé cinq fois le trophée et atteint trois autres finales durant les dix dernières éditions. Cette année encore, Seule Serena a pu mettre un terme à son parcours. Mais elle est beaucoup plus fébrile dans les autres grandes occasions. Elle a ainsi perdu au deuxième tour de l’Open d’Australie face à Carla Suarez-Navarro, au troisième de Roland-Garros contre Agnes Szavay et au quatrième de l’US Open où elle s’est fait surprendre par Kim Clijsters.
Hormis sa finale à Wimbledon, elle a connu quelques résultats positifs comme ses succès à Dubaï et Acapulco et sa finale au Masters (où c’est encore sa sœur qui l’a privée du titre). Elle a aussi connu trop de défaites avant les quarts de finale (9 fois en 16 tournois) pour prétendre jouer les premiers rôles. Elle aura 30 ans en 2010. Il sera alors grand temps de relancer une carrière qui n’est pas au niveau de ce qu’elle aurait pu être.
7. Viktoria Azarenka (BLR), 17e, 20 ans :
Entrée dans le top 20 alors qu’elle n’avait pas 19 ans, Viktoria Azarenka a rapidement brûlé les étapes et s’est installée parmi les dix premières mondiales dès le début de 2009. Elle aurait même pu prétendre à une place dans le top 5 si elle avait joué toute la saison sur le rythme qui était le sien durant les premiers mois.
Elle a en effet remporté le premier tournoi de sa saison à Brisbane puis le troisième à Memphis. Entre temps, elle a disputé les huitièmes de finale à l’Open d’Australie où elle a dû jeter l’éponge au deuxième set contre Serena Williams alors qu’elle avait remporté le premier. Mais c’est à Miami qu’elle révèle tout son talent en soulevant le trophée de ce « cinquième Grand-Chelem » après avoir battu Svetlana Kuznetsova en demi et écrasé Serena Williams en finale. Encore quart de finaliste à Roland-Garros, puis à Wimbledon, elle n’a ensuite plus atteint la moindre demi-finale.
Cette baisse de régime est en partie due à de mauvais tirages. Elle n’a en effet pas à rougir de ses défaites face à Jelena Jankovic, Kim Clijsters ou, deux fois, face à Maria Sharapova. Cela aura toutefois de fortes conséquences sur son début de saison 2010 où elle aura beaucoup de points à défendre.
8. Jelena Jankovic (SER), 1e, 24 ans :
La différence entre les saisons 2008 et 2009 de Jelena Jankovic est énorme. Numéro un mondiale il y a douze mois, au bout d’une année certes sans victoires en Grand-Chelem mais qu’elle avait dominée grâce à une belle régularité, la Serbe a lourdement chuté au classement.
Son début de saison a été particulièrement maigre. Elle a bien conquis un dixième titre dans le (petit) tournoi de Marbella mais elle n’a atteint qu’une seule demi-finale à côté et n’a pas atteint de quarts de finale en Grand-Chelem. Elle s’est toutefois réveillée en deuxième partie de saison en remportant un beau titre à Cincinnati (victoires sur Viktoria Azarenka, Elena Dementieva et Dinara Safina) et en se qualifiant pour la finale à Tokyo et les demi-finales du Masters. Ces bons résultats devraient lui permettre de se relancer en 2010.
9. Vera Zvonareva (RUS), 7e, 25 ans :
La saison 2009 aurait pu être celle de Vera Zvonareva au vu du carton qu’elle a réalisé lors de ses quatre premiers tournois. Elle a en effet atteint les demi-finales de l’Open d’Australie (sa première accession à ce stade en Grand-Chelem) puis a remporté les tournois de Pattaya et, surtout, d’Indian Wells. A Charleston, elle a dû abandonner au troisième tour suite à une blessure à la cheville qui va ruiner le reste de sa saison.
Revenue deux mois plus tard pour la saison sur gazon, elle a renoncé à disputer son troisième tour à Wimbledon après le réveil de sa blessure. Vera a réalisé son vrai retour au mois d’août mais elle n’a jamais pu retrouver le niveau du début de saison, réalisant seulement deux quarts (Los Angeles et Pékin) et un huitième à l’US Open. Si elle se remet de sa blessure, elle sera à nouveau dangereuse en 2010. Mais comme pour Viktoria Azarenka, les nombreux points qu’elle devra défendre durant les premiers mois risquent de lui coûter cher.
10. Agnieszka Radwanska (POL), 10e, 20 ans :
Dixième mondiale à 19 ans, Agnieska Radwanska a réussi à se maintenir à ce classement en 2010. C’était pourtant loin d’être évident en milieu de saison.
Lors de ses douze premiers tournois, la Polonaise n’a en effet pas atteint la moindre demi-finale. Ses quarts de finale à Sydney, Paris, Indian Wells, Stuttgart, Rome et Eastbourne masquent de nombreuses défaites prématurées (dont une face à sa propre petite sœur à Dubaï). A Wimbledon, elle n’est déjà plus que 14e et son quart de finale dans ce tournoi n’y change pas grand-chose puisqu’elle avait déjà atteint ce stade 12 mois plus tôt. Après deux nouveaux quarts de finale durant l’été à Los Angeles et Toronto, Agnieska réintègre le Top 10 grâce à une très belle fin de saison qui la voit atteindre successivement les demi-finales à Tokyo, la finale à Pékin et une nouvelle demi-finale à Linz.
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