1.
Lindsay Davenport (USA), n° 1 en 2004, 29 ans :
Pour la deuxième année consécutive, Lindsay Davenport
termine la saison à la première place mondiale. Il est
vrai que la grande Américaine n’a probablement jamais aussi
bien joué qu’aujourd’hui. Pourtant, elle ne parvient
plus à s’imposer dans les tournois importants. Son dernier
titre en Grand Chelem remonte à bientôt six ans et elle
n’a remporté que sept Tiers I depuis lors (dont trois fois
le tournoi de Tokyo, l’un des plus faibles de la saison). Il y a dix mois
à peine, Kim Clijsters reprenait la compétition dans l’inconnue
totale après plusieurs mois d’inactivité consécutifs
à une blessure. Elle ne savait pas si elle retrouverait son meilleur
niveau (elle avait alors chuté à la 134e place) et encore
moins quand. Elle ne savait même pas si son poignet tiendrait
le coup. Deux mois après, au terme des deux Tiers I américains
du printemps, toutes les questions s’étaient totalement
envolées. Deux tournois (Indian Wells et Miami) qu’elle
remporta avec la manière en battant plusieurs des meilleures
mondiales : Dementieva (deux fois), Mauresmo, Sharapova et Davenport.
La Française, elle, avait très brièvement occupé ce strapontin en 2004. Cette année, elle n’a jamais vraiment été en mesure de se joindre à la bagarre pour la première place. Non que ses résultats furent moins probants mais le retour de blessure de plusieurs joueuses l’a empêchée de jouer les tout premiers rôles. Elle a tout de même remporté quatre tournois dont les Masters et le Tier I de Rome et a atteint trois autres finales. Sa meilleure prestation en Grand-Chelem, elle l’a réalisée à Wimbledon où elle est passée tout près de la finale (défaite 6/7-7/6-6/4 face à Davenport). C’est en effet sur surface rapide et lorsqu’elle pratique un jeu d’attaque qu’elle est la plus dangereuse. Elle sera, en 2006, l’une des principale favorite au titre londonien. 4. Maria Sharapova (RUS), 4e, 18 ans :L’année 2004 fut celle de la révélation pour la grande Russe avec, en point d’orgue, la victoire à Wimbledon et aux Masters. Cette saison, point de titre aussi important mais une belle régularité au plus haut niveau avec des demi-finales à Melbourne, Londres et New York et un quart à Paris. Cette belle régularité ponctuée de trois titres (Tokyo, Doha et Birmingham) lui a permis d’occuper, durant quelque semaines, la première place mondiale. Mais une blessure au muscle pectoral droit va lui gâcher la deuxième partie de sa saison et, après Wimbledon, elle ne jouera plus que cinq tournois sans jamais parvenir en finale. 5. Mary Pierce (FRA), 29e, 30 ans :Pour beaucoup, la carrière de Mary Pierce était derrière elle. A 30 ans, la Française végétait dans le ventre mou du classement sans parvenir à retrouver le tennis qui lui avait permis de remporter deux titres du Grand-Chelem. Le début de sa saison ne fut pas différent puisque, en dehors d’un quart de finale à Indian Wells, ses résultats étaient plutôt médiocres. C’est Roland-Garros qui allait la relancer. Devant son public, Pierce allait y battre Schnyder et Davenport avant de céder en finale contre Justine Hénin-Hardenne. La suite fut du même niveau. En fait, la Française ne perdit plus que trois matchs à partir de ce moment-là : en quart de finale à Wimbledon (contre la future gagnante Venus Williams) et en finale de l’US Open et des Masters. Elle remporta, en outre, les Tiers I de San Diego et Moscou. Sur la pente descendante il y a huit mois, Pierce semble aujourd’hui mieux placée que jamais pour atteindre la première place mondiale. 6. Justine Hénin-Hardenne (BEL), 8e, 23 ans :Depuis un an et demi, Justine Hénin-Hardenne aligne les problèmes physiques. Après un cytomégalovirus qui l’a laissée sur le flanc une bonne partie de 2004, elle a dû repousser son retour cette saison en raison d’une fracture de fatigue au genou et a renoncé à disputer les tournois de fin d’année en raison d’une tendinite aux ischio-jambiers. En fait, elle n’a réellement pu jouer à son meilleur niveau que lors de la tournée sur terre-battue. Elle y fut tout simplement injouable, s’imposant à Charleston, Varsovie, Berlin et Roland-Garros, le quatrième titre du Grand-Chelem de sa carrière. Par la suite, sa tendinite n’allait pas la lâcher et, à part une finale au Tier I de Toronto, elle enchaîna les contre-performances. La pause de fin d’année devrait lui permettre d’entamer l'année nouvelle sans blessure. Pourra-t-elle enfin jouer toute une saison sans pépins physiques ? 7. Patty Schnyder (SUI), 14e, 27 ans :Après plusieurs saisons en demi-teinte, la Suissesse retrouve enfin son meilleur niveau. En 2005, elle a remporté deux tournois mineurs (Gold Coast et Cincinnati) mais a surtout été très régulière dans les tournois Tiers I avec des finales à Rome et à Zurich et une demi-finale à Charleston. Elle fut toutefois moins performante en Grand-Chelem où elle a atteint un quart de finale (Melbourne) et deux huitièmes (Paris et New-York). 8. Elena Dementieva (RUS), 6e, 24 ans :Deux fois finaliste en Grand-Chelem en 2004, Elena Dementieva est en léger recul au classement en raison de résultats moins marquants lors des quatre épreuves majeures (une demi-finale à l’US Open et des huitièmes dans les trois autres). Elle ne remporta pas le moindre tournoi mais fut tout de même finaliste à Charleston et Philadelphie. Son heure de gloire cette saison fut la finale de la Fed Cup, en septembre, qu’elle remporta presque à elle toute seule face aux Françaises devant un public pourtant très hostile. 9. Nadia Petrova (RUS), 12e, 23 ans :La Russe avait, jusqu’ici, la réputation peu enviable d’être la joueuse la plus douée à n’avoir pas encore remporté de titre sur le circuit. Sa victoire à Linz en octobre fut donc un réel soulagement pour elle. Dans l’ensemble, toute sa saison fut remarquable avec deux autres finales (au Tier I de Berlin et au tournoi de Bangkok) ainsi que quatre demi-finales (dont celle de Roland-Garros) et dix quarts de finale (à Wimbledon et l’US Open entre autres). 10. Venus Williams (USA), 9e, 25 ans :L’aînée des soeurs Williams n’a pas été
aussi régulière, loin s’en faut. Cette saison, elle
a alterné quelques très grands moments comme sa victoire
à Wimbledon où elle a pratiqué un tennis flamboyant,
mais aussi quelques piètres prestations comme le prouvent ses
défaites face à des joueuses comme Farina, Golovin ou
Karatancheva. Une blessure au genou gauche mit un terme prématuré
à cette saison mi-figue, mi-raisin. |