1. Justine Hénin-Hardenne (BEL), n° 5, 21 ansQui, il y a douze mois à peine, aurait parié
sur la prise de pouvoir de Justine ? Pas grand monde assurément
tant la Rochefortoise semblait empêtrée dans ses complexes
d’infériorités. Son jeu était déjà
en place, suscitant l’émerveillement des spécialistes,
mais dès qu’il s’agissait de le produire face à
une joueuse du top (les sœurs Williams et Clijsters en particulier),
le papillon retournait dans sa chrysalide et Juju semblait lente et
amorphe. 2. Kim Clijsters (BEL), n° 4, 20 ansAu contraire de Hénin dont la progression se
fait toujours par à coups, la montée de Kim Clijsters
a toujours été linéaire. Chaque année,
elle franchit une étape de plus, remporte plus de tournois,
est plus régulière en Grand Chelem et grimpe au classement.
C'était donc plutôt elle qu’on voyait résister
à l’emprise des sœurs Williams, surtout après
sa superbe victoire au Masters. 3. Serena Williams (BEL), n° 1, 22 ansA jouer avec le feu, on finit par se brûler
les doigts. Cet adage pourrait être appliqué à
Serena Williams cette saison. Habituée depuis deux ans à
jouer presque moitié moins de tournois que ses concurrentes,
l’Américaine ne s’est pas rendue compte qu’au
cas où une blessure lui empêcherait de terminer sa saison,
elle n’aurait pas assez de point pour prétendre rester
n° 1. 4. Amélie Mauresmo (FRA), n° 6, 24 ansMalgré une année partiellement perturbée
par des blessures (elle n’a pu jouer ni à Melbourne, ni
à Wimbledon), Mauresmo réalise la meilleure saison de
sa carrière. La Française fait maintenant partie des meilleures
joueuses sur terre-battue où elle a battu presque tout le monde
en trois tournois (elle a remporté Varsovie et atteint les demi
à Berlin et la finale à Rome). 5. Lindsay Davenport (USA), n° 12, 27 ansC’est la troisième saison d’affilée
gâchée par des blessures pour Lindsay Davenport. Absente
de la saison sur terre européenne, elle joua blessée
à l’US Open avant de mettre un terme à sa saison
dès le mois de septembre. Malgré cela, elle réalise
une saison tout à fait honorable avec une nouvelle victoire
au Tier I de Tokyo (sa 3è) et cinq autres finales (mais pas
mieux que deux quarts en Grand Chelem). 6. Jennifer Capriati (USA), n° 3, 27 ansSaison plutôt médiocre pour Jennifer
Capriati. Une seule victoire au modeste tournoi de New Haven (et après
abandon de ses deux dernières adversaires !), deux finales
et sa demi-finale à l’US Open comme meilleur résultat
en Grand Chelem, c’est maigre pour celle qui était n° 1
il y a deux ans. 7. Anastasia Myskina (RUS), n° 11, 22 ansChef de file de la nouvelle vague russe (dont il sera beaucoup question dans cette série d’article), Myskina réalise, de loin, sa meilleure saison avec quatre titres (dont son premier Tier I à Moscou) et ses deux premiers quarts de finale en Grand Chelem à Melbourne et New York. C’est dans les tournois en salle que son jeu à plat s’exprime le mieux. Pas étonnant, donc, qu’elle ait connu une fin de saison aussi tonitruante avec des victoires sur Clijsters, Hénin et Mauresmo. 8. Elena Dementieva (RUS), n° 19, 22 ansDécouverte en 2000 après un superbe tournoi olympique (elle fut médaillée d’argent à Sydney) et des demi-finales au Masters et à l’US Open, Dementieva a mis deux ans pour digérer son nouveau statut. Cette année, elle est revenue au premier plan avec une première victoire à Amelia Island (après des victoires sur Hantuchova, Hénin et Davenport !), suivie de deux autres, en fin d’année, à Bali et Shanghai. 9. Chanda Rubin (USA), n° 13, 27 ansCa paraît surréaliste tant elle semble faire partie des meilleures depuis très longtemps mais c’est la première fois que Chanda Rubin termine une saison dans le top10. Souvent blessée et assez irrégulière, en Grand Chelem surtout (elle n’a atteint qu’une demi-finale et trois quarts en 14 saisons !), l’Américaine n’est jamais parvenue à jouer du même niveau toute une année. Même constat en 2003 où quelques hauts (de belles victoires à Madrid et Eastbourne ainsi que trois autres finales) se sont mêlés à pas mal de bas (sa défaite au premier tour de l’US Open). 10. Aï Sugiyama (JAP), n° 24, 28 ansIl aura fallu dix ans à Sugiyama pour prendre conscience de son potentiel en simple. Nettement plus régulière cette saison, elle a même réussi quelques belles performances sur terre (demi à Rome, huitième à Roland-Garros), sa moins bonne surface. Mais ce qu’elle retiendra sans doute le plus, c’est son tournoi de Scottsdale où la pluie la contraignit à jouer quatre matchs (demi et finale, en simple et en double) le même jour et… de les gagner tous les quatre ! |