1. Justine
Henin-Hardenne (BEL), n° 6 en 2005, 24 ans :
La Belge, plusieurs fois blessée ces dernières années, a décidé de jouer moins de tournois cette saison (des petits soucis physiques l’ont d’ailleurs forcée à limiter encore ses apparitions). Il n’empêche, elle a réalisé la meilleure saison de sa carrière. Mieux, depuis le petit Chelem de Martina Hingis en 1997, personne n’avait réussi une année
aussi pleine.
Tout avait pourtant commencé dans la tourmente. Après un premier titre encourageant à Sydney, elle a atteint la finale de l’Open d’Australie en offrant deux superbes bagarres contre Lindsay Davenport (alors n°1) et Maria Sharapova. Souffrant de douleurs à l’estomac, elle dût malheureusement abandonner après un set, soulevant ainsi la polémique auprès d’un certain public qui lui reprochait son manque de combativité (un comble dans le chef d’une joueuse qui a déjà renversé tant de situations périlleuses !)
Elle fit taire les critiques dès son tournoi suivant, à Dubaï,
qu’elle remporta sans perdre un set. La tournée américaine
qui suivit fut moins fructueuse. Elle ne parvint « que » en
demi-finale des Tiers I d’Indian Wells et Charleston et s’inclina
d’entrée (sa seule grosse contre-performance de la saison)
contre Shaughnessy à Miami.
De retour en Europe, elle permit à la Belgique de remporter son premier tour de Fed Cup grâce à deux superbes victoires sur Dementieva et Petrova. Cette dernière prit sa revanche en finale de Berlin mais ce n’était qu’un petit accroc avant le sommet de la saison de Justine : une troisième victoire à Roland-Garros.
Deux semaines plus tard, elle remportait encore le titre à Eastbourne puis se glissait en finale à Wimbledon. Mais le dernier titre du Grand-Chelem qui manque à son palmarès se refusa encore à elle. Stressée, elle lâcha un avantage d’un set face à Amélie
Mauresmo.
Légèrement blessée, elle observa un repos d’un mois et demi avant de signer un nouveau retour gagnant à Eastbourne à la veille de l’US Open. A New York, elle se qualifia pour la quatrième finale du Grand-Chelem de sa saison mais, pour la troisième fois, elle dut se contenter de regarder le trophée de loin. Elle fut dominée
par Maria Sharapova.
Une nouvelle blessure occasionnée alors qu’elle tentait
d’offrir une deuxième Fed Cup à la Belgique
mit en péril sa fin de saison. On ne la revit que six semaines
plus tard au Masters où, à nouveau éblouissante,
elle remporta le 6e titre de 2006, battant au passage Maria Sharapova
et Amélie Mauresmo, ses deux principales rivales de la
saison.
2. Maria Sharapova (RUS), 4e, 19 ans :
La jeune Russe se montre de plus en plus régulière au plus haut niveau et de plus en plus dangereuse pour la première place mondiale.
Sa première partie de saison a été bonne mais pas exceptionnelle. Une seule victoire à son actif (Indian Wells tout de même) mais de nombreuses places de finaliste (Dubaï et Miami) et surtout de demi-finaliste (Open d’Australie, Tokyo, Birmingham, Wimbledon).
Seule la terre-battue de Roland-Garros ne lui a pas souri. Il est vrai qu’une blessure l’a empêchée de préparer convenablement ce tournoi. Mais elle pouvait décemment espérer plus que sa triste défaite en huitième contre sa compatriote Safina.
A partir de l’été, la Sibérienne s’est carrément montrée intraitable. Elle n’a en fait plus connu que deux fois la défaite, remportant, à l’US Open, son deuxième titre du Grand-Chelem ainsi que les tournois de San Diego, Zurich et Linz. Seule Dementieva sera capable de la battre (en demi-finale de Los Angeles) avant le Masters.
Dans ce tournoi, elle fut très impressionnante lors des matchs de poules mais s’inclina face à Justine Henin-Hardenne en demi-finale. Elle a sans doute un peu craqué sous la pression car, si elle avait remporté cette épreuve, elle aurait terminé la saison au sommet de la hiérarchie internationale.
3. Amélie Mauresmo (FRA), 3e, 27 ans :
La Française n’a pas évolué au classement. Pourtant, elle a sans doute réalisé la meilleure saison de sa carrière. C’est sans doute à cause d’un manque de régularité qu’elle ne termine « que » à la troisième place.
Mais son objectif principal de la saison, remporter un Grand-Chelem, a été atteint et ce dès le mois de janvier. Elle y a bénéficié d’un forfait et de deux abandons, en demi et en finale, ce qui a fait dire à certains que ce titre n’avait pas été réellement mérité. Peu importe, Amélie a mis tout le monde d’accord à Wimbledon en s’octroyant le trophée, cette fois « à la régulière ». Par ailleurs, elle remporta également les tournois de Paris et d’Anvers et atteignit la finale au Masters ainsi qu’à Doha et Pékin.
Parmi les petites déceptions, il y a son retour raté en Fed Cup (où elle s’inclina face à Schiavone) et quelques défaites prématurées (Ivanovic à Sydney, Dechy à Eastbourne,…). Il y eut, surtout, une nouvelle désillusion à Roland-Garros où elle céda en huitième de finale sous les coups de la jeune Tchèque Vaidisova. La Française semble en fait avoir remisé ses illusions de s’imposer un jour à la porte d'Auteuil.
4. Svetlana Kuznetsova (RUS), 18e, 19 ans :
Après une saison 2005 désastreuse durant laquelle la Russe connut beaucoup de difficultés à s’habituer au statut de joueuse du top, Svetlana se rappela au souvenir des fans en s’imposant à Miami, dominant au passage Mauresmo et Sharapova. Elle enchaîna, deux mois plus tard, par une finale à Roland-Garros face à Justine Henin-Hardenne. Sa fin de saison fut moins exceptionnelle malgré deux titres (Bali et Pékin) et trois demi-finales.
Elle fut également plus décevante lors des autres épreuves majeures. A Wimbledon, elle s’inclina au troisième tour contre la Chinoise Li. A l’US Open, c’est Jelena Jankovic qui la fit trébucher en huitième. Enfin, au Masters, elle fut éliminée en poule après des prestations peu convaincantes face à Kim Clijsters et Maria Sharapova.
5. Kim Clijsters (BEL), 2e, 23 ans :
En l’absence d’un coach à ses côtés, Kim ne retrouva jamais vraiment le niveau qui était le sien lors de l’été 2005. Elle a tout de même ajouté trois titres cette saison, à Varsovie, Stanford et Hasselt, et a également joué trois demi-finales lors des trois premiers grands-chelems de l’année. Mais elle ne parvint jamais à rivaliser avec les trois premières joueuses du classement, s’inclinant à huit reprises (trois fois face à Justine Henin-Hardenne, trois fois contre Amélie Mauresmo et deux fois face à Maria Sharapova) et parfois lourdement.
A sa décharge, elle n’a une nouvelle fois pas été épargnée par les soucis physiques. Elle fut ainsi forcée à jeter l’éponge en demi-finale de l’Open d’Australie et dut également rester au repos d’août à octobre.
6. Nadia Petrova (RUS), 9e, 24 ans :
Déjà très en vue en fin de saison 2005, Nadia
a véritablement explosé durant le printemps en s’imposant à Doha, à Amelia
Island et surtout aux Tiers I de Charleston et de Berlin. Cette réussite
lui permit d’aborder Roland-Garros dans la peau d’une
grande favorite. Mais, blessée lors de la finale dans la
capitale allemande, elle passa totalement à côté de
son sujet à Paris et s’inclina d’entrée
contre la Japonaise Morigami. Elle dut ensuite renoncer à jouer à Wimbledon.
De retour lors de la tournée américaine, elle s’inclina
quatre fois au premier tour et ne gagna son premier match qu’à l’US
Open (où elle ne passa que deux tours). En fait, ce n’est
que lors des tournois européens en salle que la Russe retrouva
ses sensations de début de saison. Elle s’imposa à Stuttgart
et atteignit la finale à Moscou et Linz. Elle passa par contre
un peu à côté du Masters malgré une bonne
victoire contre Amélie Mauresmo le premier jour.
7. Martina Hingis (SUI), Ncl, 26 ans :
Lorsqu’elle a annoncé, il y a douze mois, qu’elle reprenait le chemin du circuit, Martina Hingis en a certainement fait ricaner plus d’un. Un an plus tard, force est de constater qu’elle a totalement réussi son pari. Elle a commencé en douceur par une demi-finale à Gold Coast. A l’Open d’Australie, elle atteignait déjà les quarts de finale et résistait trois sets à Kim Clijsters.
Les bons résultats s’enchaînèrent alors (finale à Tokyo, demi-finale à Doha et Indian Wells) jusqu’au sommet de Rome où elle remporta son premier titre depuis quatre ans (et un Tier I en plus !) A Roland-Garros, elle se qualifia une nouvelle fois pour les quarts de finale.
La deuxième partie de saison fut un peu plus laborieuse. Elle s’arrêta notamment au troisième tour à Wimbledon et au deuxième à l’US Open. Quelques bons résultats tout de même : une victoire à Kolkata, une finale au Tier I de Montréal et un bon Masters.
8. Elena Dementieva (RUS), 8e, 25 ans :
A 25 ans, la Russe ne semble pas capable de passer à la vitesse supérieure. Elle a certes réussi quelques performances de choix comme ses victoires à Tokyo et Los Angeles, sa finale à Indian Wells ou ses quarts à Wimbledon et à l’US Open. Elle s’est aussi montrée capable, par moment, de battre les meilleures (Henin-Hardenne, Sharapova, Hingis). Mais elle a aussi souvent trébuché face à des joueuses nettement inférieures (Schruff, Peer, Krajicek, Radwanska ou Srebotnik).
9. Patty Schnyder (SUI), 7e, 28 ans :
Patty est la joueuse la plus active du circuit avec 25 épreuves disputées. Elle s’est d’ailleurs montrée plutôt régulière, ne s’inclinant que 5 fois au premier tour. A son actif, tout au long de la saison, on compte deux finales (Charleston et Stanford) et six demi-finales. En Grand-Chelem, elle a joué les quarts de finale à Melbourne et le quatrième tour à Roland-Garros et à l’US Open.
10. Nicole Vaidisova (TCH), 15e, 17 ans :
La jeune Tchèque est sans doute "La" révélation au plus haut niveau de 2006. Elle avait abordé la saison à la 15e place mais c’était surtout grâce à des résultats obtenus dans des tournois secondaires. C’est à Roland-Garros qu’elle creva l’écran en venant à bout d’Amélie Mauresmo et de Venus Williams avant de s’arrêter à quelques points de la finale (5/7-7/6-6/2 contre Kuznetsova). Elle a également remporté le tournoi de Strasbourg et atteint cinq demi-finales en Tiers I et Tiers II.
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