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Le Top 10 belge des espoirs

 

Chaque année, tennis-belge.be vous propose son classement « espoirs » reprenant les dix meilleurs jeunes du pays, garçons et filles confondus de 12 à 18 ans. Ce classement est construit sur base d’une grille objective de points obtenus lors des tournois internationaux juniors (U18), scolaires (U16) et cadets (U14) et pondérés selon l’âge. Ce à quoi, nous avons ajouté depuis 2015 des points aux jeunes ayant déjà remporté des points chez les pros ainsi que les points obtenus dans les tournois belges.

1. Sofia Costoulas (17 ans, A10, WTA : 411e, ITF junior : 2e avant retrait des joueurs nés en 2003, 12371 points) :


© Leo Stolck

C’est, sans grande surprise, Sofia Costoulas qui termine en tête de ce classement. Depuis qu’elle y est entrée en 2018 directement à la première place, à 13 ans à peine, elle a toujours occupé une des deux premières positions. Sur les seuls points acquis sur le circuit junior, elle est pourtant au coude à coude avec le n°2 (voire ci-dessous) mais ses performances sur le circuit pro lui assurent une très large avance. Très brillante chez les U14, elle arpente le circuit U18 dès ses 13 ans. Elle remporte son premier Grade 2 alors qu’elle vient de fêter ses 14 ans. Le covid met un peu un frein à sa progression puisqu’elle ne remporte aucun tournoi l’an dernier. De bons résultats d’ensemble lui permettent tout de même de faire son entrée dans le Top 20.

C’est en Australie qu’elle démarre sa saison 2022 et elle va tout de suite démontrer de grands progrès. Sofia remporte d’abord son premier Grade 1 à Traralgon en battant notamment Diana Shnaider, 3e mondiale. A l’Open d’Australie, elle prend de nouveau la mesure de la Russe en quart et poursuit sa route jusqu’en finale. Elle n’y est battue que par la n°1 du classement, Petra Marcinko. Après un passage sur le circuit pro, elle entame sa saison sur terre-battue lors du Grade 1 de Vrsar avec la même efficacité. Elle s’y impose en simple comme en double. Deux semaines plus tard, elle réussit le même doublé à Plovdiv, en Bulgarie. La Limbourgeoise se rend alors au Grade A d’Offenbach où, là encore, elle remporte le tournoi. En finale, elle s’impose en deux sets contre la Tchèque Lucie Havlickova, 14e à l’époque mais qui finira la saison à la première place. Les deux joueuses remportent également le tournoi en double côte à côte. Sofia connaît moins de succès lors des deux derniers gros tournois sur terre, à Milan où elle est battue au premier tour et à Roland-Garros où elle est surprise d’entrée. Elle continue à briller en double en s’imposant en Italie et en atteignant les demi-finales à Paris. Une blessure la prive ensuite de participation à Wimbledon.

Elle met dès lors l’accent sur le circuit pro mais dispute encore le Grade A de Pretoria qu’elle remporte également en simple et en double. Son dernier tournoi junior est l’US Open. Sofia y atteint le troisième tour mais s’y fait surprendre par la Russe Mirra Andreeva. Elle se consacre alors entièrement aux tournois ITF World Tour. Elle en avait déjà disputé quelques-uns en 2021 et avait d’ailleurs commencé cette année sur ce circuit en Tunisie. Avant son superbe périple australien, elle avait alors atteint deux finales en W15, à cheval sur décembre et janvier. En mars, elle dispute deux W25 en Equateur et en revient avec une demi et un quart. A cette occasion, la Limbourgeoise bat trois joueuses du Top 300. En juin, elle part en Inde pour deux $25.000. Elle atteint la finale du premier mais se blesse au mollet lors de ce match et doit abandonner au deuxième tour du second. C’est cette blessure qui lui coûte son dernier Wimbledon. Elle perturbe également son été même si, comme dit plus haut, elle remporte encore un très beau titre junior en Afrique du Sud. Après l’US Open, elle prend encore un mois de repos complet pour récupérer de sa blessure et revient avec une tournée de deux $25.000 en Thaïlande. Elle atteint les demi-finales en simple la première semaine et remporte le double lors de la seconde.

Objectif 2023 : Son mollet la fait toutefois encore souffrir et elle doit encore se retirer d’un tournoi en Angleterre fin octobre. Elle termine l’année avec un dernier quart au Luxembourg. Désormais guérie, Sofia Costoulas va démarrer la saison en Argentine. Elle devrait encore être en tête de notre classement junior l’an prochain puisqu’elle sera toujours en âge de disputer les tournois juniors en 2023. C’est toutefois sur le circuit pro que son attention sera entièrement tournée. D'abord pour des $25.000 mais il ne serait pas surprenant de la voir assez rapidement sur des plus gros ITF, voire des tournois WTA. Une place dans le tableau de qualif de l’Open d’Australie 2024 est un objectif tout à fait réaliste.



2. Gilles-Arnaud Bailly (17 ans, A18, ATP : 1014e, ITF junior : 1e, 5494 points) :


© Leo Stolck

Être n°1 mondial et même pas n°1 dans son pays, c’est tout le paradoxe de Gilles-Arnaud Bailly dans ce classement. Sa saison chez les juniors est tout bonnement exceptionnelle. Il est le deuxième joueur belge à atteindre la première place mondiale chez les juniors garçons. Kimmer Coppejans, le seul autre Belge à y être parvenu, n’a pas réussi à garder cette place jusqu’en fin d’année et, surtout, il avait déjà 18 ans. Gilles-Arnaud, lui, venait à peine de fêter ses 17 ans. Il a donc, comme Sofia Costoulas, la possibilité de disputer les tournois juniors en 2023 également. 

Classé à la 88e place mondiale fin 2021, le Limbourgeois n’a pourtant pas démarré la saison de la meilleure manière possible. Sa tournée australienne se passe plutôt mal puisqu’il est battu au premier tour à Traralgon et au deuxième de l’Australian Open. En février, il dispute deux Grades 2 en salle et atteint un quart à Oberhaching et surtout une finale à Siauliai. Il atteint d’ailleurs également la finale de cette épreuve en double. Mais c’est en mars qu’il réalise ses premières grosses perfs. Il s’impose en effet lors de deux Grades 1 sur terre-battue à Casablanca puis à Villena. Gilles-Arnaud connaît ensuite un petit passage à vide puisqu’il perd au deuxième tour à Plovdiv, où il était tête de série n°1, puis au premier et au deuxième tours lors des Grades A d’Offenbach et de Milan. Mais il se reprend à temps puisque, à Roland-Garros, il bat le n°1 mondial Bruno Kuzuhara au troisième tour et poursuit sa route jusqu’en finale. Cet exploit lui permet de faire son entrée dans le Top 10. Il découvre ensuite le gazon avec des résultats corrects mais sans plus puisqu’il s’incline aux troisièmes tours à Roehampton et à Wimbledon. Son été est nettement plus remarquable.

Il commence par s’imposer à Klosters, pour les championnats d’Europe juniors individuels en battant deux autres Top 10. En double, il s’arrête en demi-finale. Gilles-Arnaud mène ensuite la Belgique en finale de la Summer Cup, qui est en quelque sorte le championnat d’Europe par équipe. Sur son parcours, il ne perd qu’un seul match en simple, en finale face à Luca Van Assche. Il pousse tout de même le Français aux trois sets alors que celui-ci est déjà dans le Top 300 ATP. Son dernier tournoi junior de la saison, il le dispute à l’US Open. Et il se hisse en finale comme à Roland-Garros mais cette fois il ne perd qu’en trois manches. Ce dernier résultat lui permet d’obtenir la deuxième place mondiale. Il ne deviendra premier que fin novembre, lorsque le Paraguayen Vallejo, qui occupait cette place depuis l’été, perdra des points obtenus fin 2021. Chez les adultes, le Limbourgeois n’a disputé ses premiers tournois Futures qu’en août lors de la tournée en Belgique. Battu d’entrée à Eupen, il se hisse tout de même en quart au $25.000 de Coxyde (en battant Joris De Loore) ainsi qu’au M15 de Lambermont. En octobre, il reçoit une invitation des organisateurs du tournoi ATP d’Anvers et le sort le fait tomber d’entrée contre David Goffin. 

Objectif 2023 : Il ne se laisse pas impressionner pour autant et sort un grand match pour pousser le n°1 belge aux trois sets. Il termine sa saison par deux Futures à Monastir où il atteint à nouveau les quarts de finale. Gilles-Arnaud va maintenant effectuer la transition vers le circuit pro. Il ne serait pas étonnant de le voir disputer l’un ou l’autre Grand-Chelem chez les juniors. D’autant qu’un nouveau programme offrant aux meilleurs juniors des places en Challenger vient d’être lancé. Mais c’est évidemment sur le circuit ITF World Tour qu’on le verra le plus. Au vu de ses progrès cette année, il peut tout à fait viser une place dans le Top 400.



3. Hanne Vandewinkel (18 ans, A16, WTA : 570e, ITF junior : 56e, 3438,75 points) :


© Leo Stolck

Classée dans le Top 3 de notre classement de fin d’année pour la troisième année consécutive, Hanne Vandewinkel en a, pour sa part, véritablement fini avec les juniors depuis l’été. Et c’est plus grâce à sa transition plutôt réussie vers le circuit pro qu’elle doit d’encore finir sur le podium cette année. Car, après seulement une quinzaine de tournois pour adultes disputés, elle est déjà la 12e joueuse belge au classement WTA, finalement pas très loin derrière Sofia Costoulas. Elle aussi entame sa saison en Australie. Classée dans le Top 30 mondial, elle est tête de série à Traralgon et à Melbourne. 

Mais elle est battue respectivement au troisième et au premier tour. Hanne part alors disputer ses premiers tournois pros de l’année à Monastir. Elle atteint tout de suite une demi-finale mais perd au premier, puis au deuxième tour des deux épreuves suivantes. Lors du dernier tournoi, elle parvient néanmoins à remporter le double et donc à soulever son premier trophée professionnel. Sur sa lancée, la Limbourgeoise revient chez les juniors et réalise une très belle performance lors du Grade 1 de Villena où elle dispute la finale en simple et remporte le double. Après un bref retour en $15.000 à Antalya (où elle atteint une nouvelle demi), elle se concentre sur ses derniers tournois juniors. Elle parvient à nouveau dans le dernier carré lors du Grade A d’Offenbach, en simple et en double. Elle atteint encore le troisième tour à Milan puis s'incline au second à Roland-Garros. Très bonne élève, elle renonce alors à disputer Wimbledon afin d’étudier pour son examen d’entrée en médecine. Un examen qu’elle réussit d’ailleurs. Elle dispute encore la Summer Cup mais ne parvient pas à sortir la Belgique des qualifications. 

Son parcours junior terminé et enfin libérée de ses obligations scolaires, Hanne se consacre alors entièrement au circuit pro, en débutant avec les tournois belges. Battue au deuxième tour du $25.000 d’Eupen, elle s’incline d’entrée à celui de Coxyde mais pousse aux trois sets la Russe Melnikova, Top 200 et première tête de série. Elle atteint également la finale du double. La Limbourgeoise atteint alors sa première finale lors du W15 de Duffel où elle n’est battue que par Vicky Van de Peer. Elle se hisse aussi en finale du double. Lors du dernier tournoi belge, à Wanfercée-Baulet, elle parvient encore jusqu’en demi-finale. Après s’être consacrée à sa rentrée universitaire, elle retourne à Monastir pour deux tournées de $15.000. Lors de la première, elle domine la Grecque Kordolaimi pour remporter son tout premier titre pro en simple. Et elle atteint encore les demi-finales la semaine suivante. Elle retourne encore dans la cité balnéaire tunisienne deux semaines plus tard et cette fois la réussite est totale puisqu’elle remporte les deux W15 qu’elle y dispute. Grâce à cette double victoire, Hanne Vandewinkel fait son entrée dans le Top 600. 

Objectif 2023 : Ce nouveau classement lui permet d’envisager 2023 avec pas mal d’ambitions. En plus d’aller chercher des points dans les W15 du pourtour méditerranéen, elle pourra désormais disputer quelques $25.000. Néanmoins, elle fait le pari compliqué de poursuivre ses études en parallèle et ne pourra pas consacrer l’entièreté de son temps au tennis. Il ne faut donc pas s’attendre à une progression très rapide pour elle. Si elle parvient déjà à gagner cent à deux cents places tout en réussissant sa première année d’étude, elle pourrait estimer sa saison réussie. 



4. Amelie Van Impe (18 ans, A17, WTA : 727e, ITF junior : 132e, 3376 points) :


© Leo Stolck

A 14 ans, Amelie Van Impe ne faisait pas partie des meilleures joueuses belges de sa classe d’âge. Hanne Vandewinkel dominait largement toutes les autres filles nées en 2004 mais d’autres filles comme Juliette Bovy et deux ou trois autres réalisaient aussi de meilleures performances. Ce n’est qu’à la fin de la saison 2019 que la Flandrienne se fait vraiment remarquer en remportant son premier titre junior (un Grade 4 au Brésil) et en disputant trois autres finales, le tout à seulement 15 ans.

La pandémie la freine ensuite dans sa progression mais sa saison 2021 est vraiment réussie. Amélie y remporte un deuxième titre, cette fois-ci dans un Grade 2 au Caire. Elle gagne également deux titres en double dont le Grade 1 de Bytom. Malheureusement, elle commence son année 2022 avec le covid. Bien que possédant un classement suffisant pour disputer l’Open d’Australie, elle est contrainte de renoncer au voyage pour récupérer. Elle démarre donc la saison seulement en février. Elle se rend au Grade 1 de Lima et y atteint une bonne demi-finale. Malheureusement, un problème de passeport vaccinal l’empêche de poursuivre la tournée et elle doit rentrer en Belgique. On retrouve la Flandrienne mi-mars pour le Grade 1 de Casablanca où elle atteint les quarts de finale. Elle réitère cette performance à Plovdiv un mois plus tard. Les deux fois, elle n’est battue qu’en trois sets serrés. Par contre, elle remporte le double en Bulgarie. La suite de sa saison est un peu plus compliquée. Elle perd notamment deux fois au tie-break du dernier set lors des premiers tours du Grade A d’Offenbach et du Grade 1 de l’Astrid Bowl. 

Elle peut tout de même enfin participer aux Grands-Chelem. On ne peut pas vraiment dire que ses résultats y sont brillants vu qu’elle s’incline d’entrée à Roland-Garros et Wimbledon. A l’US Open, elle remporte tout de même un match. Mais c’est tout de même une très belle expérience pour elle avant de se consacrer totalement au circuit pro. Un circuit où Amélie avait créé la surprise en atteignant la finale de son tout premier tournoi à Monastir en janvier 2021, alors qu’elle n’avait que 16 ans et demi. Cette année, elle ne commence qu’en août avec la tournée des ITF en Belgique. Et elle y réalise de très belles performances puisqu’elle atteint les quarts de finale du W25 de Coxyde où elle se hisse aussi en finale du double avec Hanne Vandewinkel. Elle réalise le même parcours au $15.000 de Duffel (quart en simple et finale en double) avant de se hisser en finale en simple à Wanfercée-Baulet. Bien lancée par ce très bel été, elle poursuit en octobre à Sharm El Sheikh où elle atteint encore un quart et une demi-finale. Elle conclut sa saison par une autre série de tournois réussie à Antalya.

Objectif 2023 : Dans la cité balnéaire turque, elle atteint sa troisième finale pro et dispute également une demi-finale. En double, elle fait mieux encore puisqu’elle remporte là-bas son premier titre pro dans cette discipline. Amelie Van Impe jouait son premier tournoi de 2023 cette semaine en Angleterre avant de repartir pour Antalya à la fin du mois. Au vu de ce qu’elle a montré cet été, elle peut envisager de se rapprocher du Top 300 cette année.



5. Alexander Blockx (17 ans, A23, ATP : 1544e, ITF junior : 15e, 2795,75 points) :


© Leo Stolck

Très précoce, Alexander Blockx a cartonné au niveau européen dès les U12. En 2017, il remporte cinq prestigieux tournois dans cette catégorie d’âge et ne s'arrête qu’en demi-finale de l’Orange Bowl. Il effectue rapidement la transition vers les U14 et les U16 mais tarde, dans un premier temps, à confirmer chez les juniors en raison de plusieurs blessures. Il est désormais dépassé par Gilles-Arnaud Bailly mais il garde une trajectoire très intéressante pour un joueur de seulement 17 ans. C’est en 2019, alors qu’il n’a que 13 ans, qu’il dispute son premier tournoi U18, au Grade 5 d’Arlon où il atteint les quarts de finale. 

Il se lance à temps plein sur ce circuit l’année suivante mais la suspension de toute activité tennistique de mars à juillet ne lui permet pas d'enchaîner les résultats. Alexander remporte enfin son premier tournoi en février 2021 lors d’un Grade 5 à Antalya. Il continue sur sa lancée et atteint une finale en Grade 3 (toujours en Turquie) puis une autre en Grade 2 à Hammamet. Il rate le cut pour disputer les Grands-Chelems mais réalise une très belle fin de saison avec, notamment, un quart au Grade A de Merida. En 2022, une blessure en demi-finale d’un Grade 1 en Ukraine le fait rater tout le reste de l’hiver. L’Anversois revient très bien au début du printemps en atteignant la finale du Grade 1 de Villena où il doit s’avouer vaincu contre Gilles-Arnaud. Il se hisse toutefois également en finale du double, puis en demi du simple à Plovdiv. Ces belles performances lui permettent enfin de prendre part aux Grand-Chelems. Il passe un tour à Roland-Garros où il ne perd que contre le 11e mondial. A Wimbledon, il se hisse même au troisième tour et n’est battu qu’en trois sets.  Durant l’été, il participe aux Championnats européens. 

Il ne s’y incline qu’en quart du simple et atteint les demis en double avec Gilles-Arnaud. En Summer Cup, les deux compères emmènent la Belgique à une historique place de finaliste. Si Bailly est le leader de l’équipe, les quatre succès en simple d’Alexander ont un poids énorme dans ce résultat. En finale, il ne perd que de justesse face au Français Arthur Fils, déjà 345e à l’ATP. L’Anversois part ensuite en Amérique du Nord et remporte son premier Grade 1 lors du tournoi de préparation à l’US Open à Repentigny. Il s’y impose d’ailleurs en double également. Il dispute son dernier tournoi junior de la saison lors du Grand-Chelem new yorkais. L’Anversois domine le huitième mondial au deuxième tour et poursuit sa route jusqu’en quart où il n’est battu qu’en trois sets par le futur vainqueur. Sur le circuit pro, il dispute ses premiers Futures en Belgique durant l’été. Il franchit un tour dans les $15.000 de Duffel et d’Eupen mais est battu d’entrée lors des M25 d’Arlon et de Coxyde. En octobre, il obtient une wild-card pour les qualifications du tournoi ATP d’Anvers où il offre une belle résistance à l’espoir Suisse Dominic Stricker, 139e mondial. 

Objectif 2023 : En double, il est même invité à jouer aux côtés de Ruben Bemelmans dans le tableau final. Durant cette semaine, il a aussi l’occasion de taper la balle avec plusieurs stars du circuit dont Félix Auger-Aliassime. Une expérience qui lui sera certainement profitable. Alexander Blockx jouera encore les juniors durant la première moitié de 2023 avec l’espoir de réaliser un gros coup en Grand-Chelem. Il sera alors temps de se tourner définitivement vers le circuit pro.



6. Emilien Demanet (17 ans, A45, ITF junior : 66e, 2622,25 points) :


© Leo Stolck

Longtemps resté assez loin derrière Gilles-Arnaud Bailly et Alexander Blockx, Emilien Demanet est désormais avec eux dans le Top 50 junior. Ses résultats depuis un an et demi sont tout à fait remarquables. Il s’est assez peu fait remarquer chez les U12 mais termine bien son parcours U14 en 2019 avec une victoire au Catégorie 3 d’Uccle en plus de nombreux quarts de finale et même déjà une demi en U16.

Mais la suspension du circuit en 2020, couplée à une vilaine blessure, vont lui faire manquer une bonne partie de la saison suivante. Emilien ne peut reprendre la compétition qu’en mai 2021 et démontre rapidement qu’il n’a rien perdu de ses qualités. En l’espace de deux mois, il remporte trois tournois chez les U16 puis peut enfin faire ses premier pas chez les juniors. En août, il atteint les demi-finales du Grade 5 d’Heiveld où il s’impose en double. En automne, le Namurois remporte son tout premier titre junior en simple lors du Grade 5 de Vale do Lobo. Là aussi, il gagne le trophée en double. Il dispute trois autres demi-finales par la suite, dont une première en Grade 4 en cette fin d’année. Il débute 2022 par un quart de finale à Arlon avant de se rendre au Grade 2 d’Hammamet. En Tunisie, il sort des qualifications, bat trois Top 200 et ne s’arrête qu’en finale. Le reste de son hiver, qu’il passe en Tunisie et puis au Maroc, est moins bon puisqu’il s’incline trois fois au premier tour.

Son début de printemps dans le sud de la France est également mitigé. Il retrouve de bonnes performances en Autriche où il remporte un Grade 2 en double (à Villach) puis se hisse en quart de finale d’un deuxième en simple. Au début de l’été Emilien dispute une demi-finale au Grade 2 de Neunkirchen où il n’est battu qu’en deux tie-breaks. Là aussi, il s’impose en double comme à Bâle trois semaines plus tard. Entretemps, le Namurois remporte une importante victoire sur le circuit belge en s’imposant lors des Championnats AFT en battant quatre “Série A”. Il se qualifie pour sa deuxième finale de l’année lors du Grade 3 de Poznan. Il passe même tout près de soulever le trophée puisqu’il n’est battu qu’au tie-break du dernier set. Il termine l’été par deux huitièmes en Grade 1. En octobre, il se hisse en demi-finale du Grade 2 d’Istanbul puis remporte son deuxième titre junior lors du Grade 3 de Shymkent.

Objectif 2023 : Il termine sa saison par deux gros tournois au Mexique. Il atteint d’abord les quarts de finale du Grade 1 de Guadalajara puis les huitièmes au Grade A de Merida. Emilien Demanet n’a pas encore disputé de tournois sur le circuit pro. Il commencera certainement en 2023, notamment durant la tournée belge. Sa priorité, pour l’instant, reste le circuit junior avec sa première participation à un Grand-Chelem en Australie dans quelques jours.



7. Amelia Waligora (17 ans, A20, WTA : 930e, ITF junior : 93e, 2409,75 points) :


© Leo Stolck

Classée à la huitième position de notre classement ces trois dernières années, Amelia Waligora grapille encore une petite place. Elle reste toujours un peu dans l’ombre des cadors de son année que sont Sofia Costoulas et, chez les garçons, Bailly et Blockx. Mais sa progression reste très intéressante. Elle a surtout connu une saison sans gros pépins de santé ce qui est très positif quand on connait son parcours.

Car Amelia a connu une blessure de longue durée lorsqu’elle avait 13 ans. Jusque-là, elle faisait jeu égal avec Sofia. En 2017, elle a été une des meilleures joueuses de la saison en Catégorie U12 et a même déjà remporté un premier tournoi U14 au Danemark. Puis vint cette blessure qui la prive de tennis pendant huit mois. Même si elle revient rapidement mi-2019 pour remporter deux autres U14 et, déjà, son premier tournoi junior, la crise du covid vient mettre un nouveau frein à sa progression. Après un début d’année 2021 assez difficile, la Limbourgeoise se reprend en fin d’année et gagne son premier Grade 2. Ce résultat lui permet de faire son entrée dans le Top 100 à l’entame de la saison qui vient de s’écouler. Elle commence avec une bonne finale en double au Grade 1 de Lima avant de connaître une nouvelle baisse de régime. Pendant plusieurs mois, elle remporte quelques bons matchs mais peine à enchaîner les victoires. 

Il faut attendre le mois de mai pour la voir vraiment briller. Lors du Grade 2 de St Polten, Amelia se hisse en finale en simple. Elle enchaîne avec un quart à Hanovre mais elle rate de peu le cut de Roland-Garros. Après une finale en double au Grade 1 de Bamberg, elle intègre tout de même le tableau final de Wimbledon mais s’y incline au premier tour. Durant l’été, elle atteint les huitièmes de finale des Championnats d’Europe puis les quarts en simple (et la finale du double) lors du Grade 1 de Repentigny. La Limbourgeoise perd ensuite à nouveau au premier tour à l’US Open. Elle termine la saison lors des gros tournois en Amérique du Nord mais sans parvenir à y briller. En parallèle, elle a pris part à ses premiers tournois pros durant l’été lors de la tournée en Belgique. Elle remporte son tout premier match lors du W25 d’Eupen avant d’opposer une belle résistance à Marie Benoit. Au $25.000 de Coxyde, elle bat Eliessa Vanlangendonck et bénéficie du forfait de la première tête de série pour atteindre les quarts.

Objectif 2023 : En fin d’année, elle se rend encore à Monastir où elle atteint un nouveau quart de finale. Amelia est également très active sur le Belgian Circuit depuis plusieurs années. Elle vient d’ailleurs de remporter son premier 5 étoiles lors d’un des plus gros tournois de la saison à Alken. De quoi parfaitement lancer sa saison qu’elle débute par des $15.000  Turquie. Elle a les moyens d’atteindre le Top 500 dès cette année.



8.Marilyn Van Brempt (13 ans, B-15/2 (129e), ITF junior : 2119e, TE U16 : 161e, TE U14 : 34e, 1532,25 points) :


© Leo Stolck

Jusqu’ici, je n’ai parlé que de joueurs et joueuses déjà bien implantés depuis plusieurs années sur le circuit junior. La première “petite nouvelle” de ce classement arrive à une belle huitième place et il s’agit de la toute jeune Marilyn Van Brempt. En 2020, celle-ci a remporté la Coupe De Borman des 11 ans et moins. Elle n’a cessé de progresser depuis.

Dès l’année suivante, elle se fait remarquer chez les U12. Marilyn remporte un premier tournoi de Catégorie 2 aux Pays-Bas en début d’été. Elle enchaîne avec une finale lors d’un Catégorie 1 (les plus relevés de l’année) en Allemagne puis par une nouvelle victoire en Catégorie 2 à Bruxelles. En août, elle passe à la vitesse supérieure et s’impose lors de deux Catégories 1 à Pisek et à Coblence. Grâce à ces victoires, l’Anversoise est sélectionnée pour le festival européen des U12 qui se déroule dans l’Académie de Rafael Nadal à Manacor. Elle s’y hisse en demi-finale. Entre-temps, elle renouvelle son titre aux Championnats de Belgique mais cette fois chez les 13 ans et moins, avec un an d’avance donc. Ces belles prestations lui permettent de débuter chez les U14 avec un classement proche du Top 100. Et cette place lui donne accès au tournoi des Petits As, l’une des plus importantes épreuves au monde dans cette catégorie d’âge. 

Battue au deuxième tour, non sans offrir une belle résistance à la deuxième joueuse européenne, Marilyn poursuit avec des Catégories 3 au Pays-Bas. Lors du premier, à Hoofddorp, elle se hisse en demi-finale en simple et s’impose en double. Lors du second, elle atteint encore les quarts de finale et ne s’incline qu’au tie-break du dernier set. Après un nouveau quart de finale en avril, elle se hisse en demi-finales à Tirana mi-mai. Durant l’été, l’Anversoise s’attaque à de plus grosses épreuves comme le Catégorie 2 de Annecy où elle dispute les demi-finales et le Catégorie 1 d’Hasselt où elle atteint les quarts. Elle fait même une incursion dans un tournoi junior, le Grade 3 de Maaseik, où elle franchit deux tours. Elle revient aux Catégories 3 fin août et s’impose coup sur coup à Nivelles et à Uccle, ne perdant qu’un seul set en neuf rencontres.

Objectif 2023 : En fin d’année, elle part disputer un tournoi U16 de Catégorie 2 en Espagne où elle n’est battue qu’en demi-finale. Elle s’y impose en double par ailleurs. Elle termine la saison par le “Super Catégorie” de Stockholm mais doit y abandonner au troisième tour. En, 2023, Marilyn peut encore jouer chez les U14. Mais elle n’y disputera que les plus grosses épreuves et essaiera ensuite de faire la transition vers le circuit junior.



9. Alessio Basile (18 ans, A26, ATP : 1813e, ITF junior : 148e, 1479,75 points) :


© Leo Stolck

Alessio Basile était lui bien présent dans notre Top 10 l’an dernier. Il avait même terminé à la sixième place après ce qui était sans doute sa meilleure saison. Cette année, pour la fin de son parcours chez les juniors, il a connu des résultats mitigés avec quelques bonnes victoires mais un petit manque de constance qui ne lui a pas permis d’atteindre tous ses objectifs.

Joueur très précoce qui avait marqué les esprits lors de son passage chez les U12, Alessio a ensuite été freiné par des problèmes de santé (tachycardie), puis par la pause du covid. Ceci explique qu’il n’a pas dépassé le niveau des tournois secondaires chez les juniors avant 2021. Mais, cette année-là, il a retrouvé des bons résultats, remportant notamment trois titres en simple et atteignant une demi-finale en Grade 2. Ces performances ont permis au Bruxellois de faire son entrée dans le Top 100 et de participer à son premier Grand-Chelem en janvier 2022, à l’Open d’Australie. Ce fut une très belle expérience d’autant qu’il y a dominé le très bon jeune Tchèque Vojtech Petr. Il enchaîne avec une bonne demi-finale lors du Grade 2 de Oberhaching puis avec un titre en double au Grade 1 de Casablanca. C’est d’ailleurs dans cette discipline qu’il va le plus briller dans les mois suivants, remportant notamment un autre titre au Grade 2 du Cap d’Ail.

Mais en simple, cette période est un peu plus difficile. Alessio enchaîne cinq défaites lors de son entrée en lice en mars-avril. Il se reprend bien au Grade A d’Offenbach où il se hisse en quart de finale après un succès sur le 13e mondial. Malheureusement, il devra abandonner au début de ce quart mais ce sera son seul vrai pépin physique de l’année. Il perd encore au premier tour à Milan et à l’Astrid Bowl puis rate de peu le cut pour le tableau final de Roland-Garros. Eliminé au premier tour des qualifs, le Bruxellois pourra tout de même jouer le grand tableau à Wimbledon et à l’US Open. Malheureusement, il tombe à chaque fois d’entrée sur une tête de série et ne franchit pas le premier tour. Il effectue aussi ses vrais débuts sur le circuit pro durant l’été et franchit un tour à Eupen. Il choisit alors de ne pas se lancer directement sur ce circuit mais de poursuivre d’abord des études suite à la proposition de l’Université d’Oklahoma State de l’intégrer à son équipe.

Objectif 2023 : Il y étudie le “sports management business” depuis septembre. Il n’a pas pour autant renoncé à tout avenir professionnel et il continuera à disputer des Futures comme il l’a fait en novembre (remportant même le titre en double à Fayetteville). Alessio Basile passera donc une saison 2023 entre ses études et les rencontres universitaires avant, durant l’été, de disputer de nouveau les Futures en Belgique.



10.Morane Meyers (17 ans, B-15/4 (n°60), ITF junior : 348e, 1072,75 points) :


© Leo Stolck

La dernière joueuse de notre Top 10 est aussi une petite nouvelle à ce niveau. Morane Meyers était à peine dans le Top 30 de notre classement les deux années précédentes et termine d’un cheveu parmi les dix premiers cette année. Vous pouvez voir dans la suite du classement publié ci-dessous que tous les joueurs se tiennent dans un mouchoir de poche entre la 10e et la 16e place. Mais c’est bien la jeune Anversoise qui s’est le plus distinguée.

Morane ne s’est pas beaucoup fait remarquer chez les U12, à l’exception notable d’une demi-finale lors de la Mouratoglou Cup où elle a pu se frotter à la pépite Brenda Fruhvirtova. Son passage chez les U14 est relativement discret également mais elle obtient déjà quelques résultats en U18 à la fin de l’année 2019, alors qu’elle a à peine fêté ses 14 ans. Elle poursuit sur sa lancée début 2020 mais la coupure due au covid lui coupe un peu les jambes. L’Anversoise se blesse ensuite et rate tout le début de l’année 2021. A son retour, elle se hisse rapidement en demi-finale d’un Grade 4 au Caire puis, durant l’été, elle reproduit cette performance à Maaseik. En automne, elle se hisse même en finale d’un tournoi de même catégorie à Hambourg avant de terminer par un quart à Heiveld. Cette bonne fin d’année lui permet de commencer 2022 aux portes du Top 500.

Et elle débute très bien puisqu’elle atteint la finale du Grade 4 d’Arlon en simple en battant la première tête dé série, la Néerlandaise Nijkamp. Morane fait alors équipe avec cette joueuse pour remporter le double. Deux semaines plus tard, elle se hisse encore en demi d’un tournoi de même catégorie à Dubaï. Son meilleur résultat de la saison, elle l’obtient fin février en s’imposant en simple lors du Grade 4 d’Esch-sur-Alzette où elle dispute aussi la finale du double. L’Anversoise peut, dès lors, disputer des tournois plus relevés. Ses résultats ne sont pas à la hauteur de ses attentes durant le printemps mais elle atteint un premier quart en Grade 3 en juin. Début juillet, elle se hisse en quart en simple et en demi du double lors du Grade2 de Neunkirchen. Et elle termine l’été par une demi-finale lors du Grade 3 de Maaseik où elle ne s’incline qu’au tie-break final.

Objectif 2023 : En fin d’année, elle atteint encore un quart au Grade 3 de Loughborouh où elle dispute aussi la finale du double. Morane Meyers a le tennis dans le sang. C’est une évidence quand on sait que sa tante n’est autre que l’ancienne Top 100 (et gagnante de Wimbledon junior) Nancy Feber. A peine classée dans le Top 300, elle aura du mal à accrocher un tableau en Grand-Chelem cette année mais elle disputera encore certainement quelques tournois jusqu’à l’été avant de se lancer dans le grand bain des tournois pros.



Suivent dans notre classement :

 

11e Jack Logé (18 ans, ITF junior : 296e, 1072,25 points)
12e Kaat Coppez (17 ans, ITF junior : 282e, 1049,75 points)
13e Idriss Haddouch (18 ans, ITF junior : 222e, 997,5 points)
14e Romane Longueville (17 ans, ITF junior : 340e, 962,5 points)
15e Niels Ratiu (17 ans, ITF junior : 226e, 960 points)
16e Anastasia Huijsegoms (14 ans, ITF junior : 875e, TE U16 : 520e, TE U14 : 753e, 951,5 points)
17e Indira Lepage (16 ans, ITF junior : 337e, TE U16 : 107e, 900 points)
12e Benoit Torcq (17 ans, ITF junior : 574e, 878,25 points)
19e Katarina Kujovic (15 ans, ITF junior : 824e, TE U16 : 260e, 860,5 points)
20e Jeline Vandromme (15 ans, ITF junior : 553e, 834,75 points)
21e Eline Bex (15 ans, ITF junior : 909e, TE U16 : 506e, 817,5 points)
22e Nand Vandepoel (14 ans, TE U16 : 431e, TE U14 : 170e, 791 points)
23e Simon Daune (16 ans, ITF junior : 1304e, TE U16 : 467e, 747,25 points)
24e Zian Vanderstappen (18 ans, ITF junior : 429e, 741 points)
25e Celine Weynen (13 ans, TE U16 : 623e, TE U14 : 267e, 733 points)
26e Ema Kovacevic (16 ans, ITF junior : 757e, TE U16 : 604e, 696 points)
27e Romy De Baene (14 ans, ITF junior : 2417e, TE U16 : 411e, TE U14 : 168e, 602 points)
28e Flo Helsen (17 ans, ITF junior : 384e, 589 points)
29e Harold Van Raemdonck (17 ans, ITF junior : 950e, 558,25 points)
30e Luka Van Cotthem (14 ans, ITF junior : 3116e, TE U16 : 554e, TE U14 : 233e, 547,75 points)