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Le Top 10 belge masculin

 

Le tennis masculin belge reste dans une passe assez difficile. Seul David Goffin se maintient au plus haut niveau mais il poursuit sa descente dans le ventre mou du Top 100. Quelques jeunes sont en progrès mais leur éclosion est, pour la plupart, plutôt lente. La preuve que la transition entre les deux générations tarde à s’enclencher : deux joueurs qui ont décidé de mettre un terme à leur carrière durant l’été se maintiennent malgré cela dans notre Top 10.

1.David Goffin (n°1 belge fin 2021, 32 ans, 39e → 53e) :


© Leo Stolck

Après sa grande saison 2017, David Goffin a connu pas mal de pépins physiques l’année suivante. Il n’a donc pas pu se maintenir dans le Top 10. Remis sur pied en 2019, il n’était pas loin de revenir à son meilleur niveau. Malheureusement, entre difficultés à gérer les règles sanitaires strictes du circuit durant la pandémie et nouvelles blessures, il n’a cessé de reculer, plus ou moins rapidement, durant les trois années qui viennent de s’écouler. Cette saison n’a pas été totalement négative, il a même connu quelques grands moments. Mais il s’est montré trop irrégulier. Gêné par une blessure au genou durant toute la deuxième moitié de 2021, il a finalement décidé de s’arrêter pour se soigner après l’US Open.

David effectue son retour durant la tournée australienne mais celui-ci s’avère plutôt compliquée. Il est, en effet, éliminé au premier tour de l’ATP 250 de Melbourne. A Sydney, il atteint tout de même les quarts de finale mais doit abandonner après le premier set contre Andy Murray. Clairement pas remis à temps pour l’Open d’Australie, il est sorti d’entrée et en trois petits sets par Daniel Evans. La suite de son hiver n’est pas vraiment plus brillante. Après une victoire dans la douleur au premier tour de Montpellier, il encaisse cinq défaites consécutives en tournois ATP, entrecoupées par deux victoires en qualifications de l’ITF World Cup contre les modestes Finlandais. Battu par Jordan Thompson au premier tour d’Indian Wells, le Liégeois décide même de disputer un Challenger à Phoenix où il se hisse en quart. A Miami, il gagne enfin à nouveau un match sur le grand circuit mais perd au deuxième tour. C’est la terre-battue qui va lui redonner un peu le sourire. Il commence son printemps en soulevant le trophée de Marrakech. Il ne rencontre pas de joueur du Top 50 sur sa route mais ce sixième titre ATP fait du bien après ces longs mois de galères. David Goffin passe encore deux tours à Monte-Carlo et ne perd que face au futur finaliste Alejandro Davidovich Fokina. Il perd d’entrée à Belgrade mais sort des qualifications à Madrid. 

Dans la capitale espagnole, David gagne encore deux rencontres avant de jouer probablement son meilleur match de la saison. Opposé à Rafael Nadal, il pousse le Majorquin aux trois sets. Il obtient même quatre balles de match lors d’un tie-break final époustouflant avant de s’incliner. Il bat ensuite Hubert Hurkacz à Rome mais perd au deuxième tour. A Roland-Garros, il retrouve le Polonais au troisième tour après être venu à bout de Frances Tiafoe. Malheureusement, une blessure à la jambe gauche l’empêche de disputer ce match à 100%. Après une défaite au premier tour de Halle contre le n°1 mondial Daniil Medvedev, le Liégeois connaît son troisième moment fort de la saison à Wimbledon. Il se hisse en quart de finale de l’épreuve pour la deuxième fois de sa carrière (la quatrième en Grand-Chelem). Sur sa route, il prend encore la mesure de Tiafoe après un match énorme en cinq sets. Mais il perd ensuite contre Cameron Norrie également 7/5 dans la dernière manche. Malheureusement, son été n’est pas à la hauteur de son printemps. Il s’incline en effet six fois de suite au premier tour. A l’US Open, il n’est toutefois battu qu’au tie-break du dernier set par Lorenzo Musetti. Alors qu’il semble au fond du trou, il obtient encore deux très bon succès en automne, face à Carlos Alcaraz à Astana et contre Diego Schwartzman à Anvers.

Objectifs 2023 : Ces quelques bons matchs ne l’empêchent pas de terminer la saison par trois défaites, en quart à Anvers, puis à Bâle et dans les qualifs de Bercy. Sa saison a donc été marquée par plusieurs séries négatives entrecoupées par quelques très bons moments. En termes de classement, il aurait tout de même dû se retrouver une vingtaine de place plus haut s’il avait obtenu des points à Wimbledon. Ça reste insuffisant pour retrouver le Top 20 qui doit être son objectif l’an prochain. Aujourd’hui âgé de 32 ans, David Goffin n’est pas trop vieux pour un retour au plus haut niveau. Mais il est grand temps.


2.Zizou Bergs (n°2 belge fin 2021, 23 ans, 192e → 129e) :


© Leo Stolck

Dauphin de David Goffin depuis l’an dernier, Zizou Bergs ne cesse de progresser chaque année. Découvert par le grand public lors de l’Open d’Anvers 2020 où il avait mené la dragée haute au 17e mondial Karen Khachanov (alors qu’il n’était pas dans le Top 500), il a continué sa progression sans brûler les étapes depuis. Il s’est rapproché petit à petit de son objectif principal : atteindre le Top 100 pour disputer une saison complète sur le circuit ATP. En 2021, il a même remporté ses trois premiers titres en Challenger. Il a également pu disputer ses premières qualifications à l’US Open où il s’est arrêté au deuxième tour. 

Zizou commence sa saison 2022 en Australie avec le Challenger de Bendigo où il se hisse au troisième tour. Malheureusement, il est contraint à l’abandon lors de son premier tour des qualifs de l’Open d’Australie en raison d’une blessure au genou. De retour en Europe, il dispute une série de tournois en France avec des résultats mitigés. Il s’incline d’entrée au Challenger de Quimper puis en qualifications du tournoi ATP de Montpellier. A Cherbourg, pour un nouveau Challenger, le Limbourgeois se hisse en demi-finale au détriment de Ruben Bemelmans et ne perd que de justesse contre Benjamin Bonzi, la première tête de série. Lors de l’ATP 250 de Marseille, il perd au dernier tour des qualifs mais est repêché pour le grand tableau. Au premier tour, il parvient à prendre le premier set à Holger Rune. Quand on voit la saison que réalise le jeune Danois par la suite, c’est une fameuse performance. Il apporte ensuite le point de la victoire en ITF World Cup contre la Finlande, une belle revanche pour lui après des débuts difficiles dans cette compétition en 2021. Il termine sa tournée en salle par un quart de finale au Challenger de Lille puis une finale à celui de St Brieuc. Sorti des qualifications, il y bénéficie de deux abandons mais bat tout de même en demi le Français Quentin Halys, 2e tête de série. 

Une nouvelle blessure prive Zizou d’une partie de la saison sur terre-battue. A son retour, il perd d’entrée à Heilbronn et en qualifications de Roland-Garros mais atteint une nouvelle finale en Challenger à Troisdorf, puis un quart à celui de Poznan. Sur gazon, il passe un tour en qualifs à s’Hertogenbosch puis réalise sa plus belle perf de la saison en remportant le Challenger d’Ilkley au détriment de l’ancien Top 10 Jack Sock en finale. Cerise sur le gâteau, cette victoire offre au Limbourgeois une invitation pour son premier tableau final en Grand-Chelem à Wimbledon. Il y est malheureusement battu d’entrée par l’espoir anglais Jack Draper.  Il connaît un petit passage à vide en été mais parvient tout de même au troisième tour des qualifications de l’US Open. Il termine cet été sur une bonne note avec une nouvelle finale en Challenger à Majorque. Par la suite, il dispute encore la phase finale de l’ITF World Cup mais perd ses deux matchs. Il se hisse par contre dans le tableau final à Metz mais, alors qu’il avait pris le premier set à Nikoloz Basilashvili, il s'occasionne une petite déchirure aux abdominaux qui le contraint à l’abandon et à une pause d’un mois. 

Objectifs 2023 : A son retour, il ne dispute plus que quelques Challengers. Il atteint tout de même encore un quart de finale à celui d’Helsinki. Pour 2023, Zizou Bergs visera avant tout l’entrée dans le Top 100. Il n’en est plus trop loin et n’a pas énormément de points à défendre durant les trois premiers mois de l’année donc c’est un objectif atteignable. Sur le plus long terme, il faudra surtout qu’il se préserve pour éviter toutes ces petites blessures qui le freinent dans sa progression. Il a tout à fait les moyens de s’installer durablement sur le grand circuit.


3.Kimmer Coppejans (n°3 belge fin 2021, 28 ans, 208e → 218e) :


© Leo Stolck

Kimmer Coppejans s’est installé parmi les meilleurs joueurs belges il y a de nombreuses années déjà. Depuis 2014, il n’a terminé qu’une seule fois en dehors du Top 5 national. La plupart du temps, il faisait même partie des trois premiers. Pour autant, hormis un bref passage dans le Top 100 mondial en 2015, il ne parvient pas à s’extirper du circuit Challenger dont il est même devenu un pilier.

L’Ostendais avait en effet remporté cinq titres sur ce circuit et atteint le même nombre de finales avant cette année. Mais après une finale à Gran Canaria en mars 2021, son niveau a décliné et il n’a plus dépassé le moindre quart de finale. Il commence 2022 à Traralgon où il passe un tour. Lors des qualifications de l’Open d’Australie, il est toutefois battu d’entrée par l’Argentin Etcheverry, 130e mondial. Il se rend ensuite en Inde pour disputer l’ATP 250 de Pune. Là aussi, il ne parvient pas à rejoindre le tableau final. Il enchaîne avec deux Challengers à Bengaluru et parvient à se hisser en quart de finale du premier. Kimmer entame alors sa saison sur terre-battue, à priori sa meilleure surface. Mais son printemps s’avère plutôt catastrophique avec huit défaites au premier tour en Challenger. Il remporte tout de même quelques rencontres en qualifications lors des tournois de Bordeaux, Forli et Lyon mais il ne prend donc pas le moindre point en trois mois. Son été débute sur une bien meilleure note puisqu’il atteint la finale du Challenger d’Oeiras. 

Au premier tour, il y domine même la première tête de série Roberto Carballes Baena. Il s’agit de la première victoire de Kimmer face à un Top 100 depuis près de trois ans. En juillet, il rejoue deux Futures à proximité de la Belgique mais sans grand succès. Il faut attendre fin août pour le voir atteindre un nouveau quart de finale en Challenger. C’était à Banja Luka et il était issu des qualifications. Il doit malheureusement abandonner lors de ce match mais son souci physique n’est pas très grave vu qu’il est déjà sur le court deux jours plus tard à Toulouse. Lors de ce nouveau Challenger, il sort des qualifications et poursuit sa route jusqu’en finale avant de s’imposer contre le Français Maxime Janvier. L’Ostendais ne bat qu’une seule tête de série lors de ce tournoi mais cette première victoire depuis 2018 lui fait vraiment du bien. La semaine suivante, à Séville, il domine le 54e mondial Pedro Martinez, ce qui constitue la plus belle perf de toute sa carrière. Il poursuit sa route jusqu’en quart de finale.

Objectifs 2023 : Le reste de sa saison est moins bon. Il ne remporte plus que deux matchs lors de deux gros Challengers en Corée. Néanmoins et même s’il perd une dizaine de places au classement, cette fin de saison est plutôt positive. Papa d’un petit garçon prénommé Quinn depuis un peu plus d’un an, Kimmer Coppejans a évidemment revu ses priorités. Il n’empêche qu’il n’a toujours que 28 ans et peut encore rejoindre le grand circuit, à condition de trouver plus de régularité. 


4.Michaël Geerts (n°5 belge fin 2021, 27 ans, 336e → 254e) :


© Leo Stolck

Après ses premières années sur le circuit, durant lesquelles il n’a pas réussi à aller plus haut que la 438e place mondiale, Michaël Geerts a décidé de reprendre des études. Son diplôme en poche, il a de nouveau tenté l’aventure professionnelle avec bien plus de réussite. Sa première saison complète, en 2021, est déjà très intéressante même si, en termes de classement, il ne décollait pas encore. C’est en fait le gel du classement qui ne lui a pas permis de monter plus haut. 

Michaël n’était donc pas encore suffisamment bien classé pour rentrer dans les qualifs de l’Open d’Australie 2022. Il commence donc sa saison en Europe avec deux Challengers à Forli qui ne sont pas vraiment une réussite. Il perd d’entrée la première semaine et ne sort même pas des qualifs durant la seconde. Le reste de son hiver n’est pas plus fructueux, que ce soit lors d’une tournée aux Etats-Unis ou lors de son retour en Europe. Durant cette période, l’Anversois alterne entre de gros Futures et les qualifications de Challengers mais il ne parvient pas à gagner le moindre point. En mars, il décide de s'adjoindre les services d’un préparateur mental et les résultats commencent à arriver le mois suivant lors de Challengers à Murcie, puis à Rome, où il sort des qualifications et remporte un match dans le tableau final. En mai, il dispute encore un Future en Sardaigne et s’y impose. Dans la foulée, il se hisse en quart de finale du Challenger de Tunis. Il termine son printemps par sa première victoire contre un Top 200 lors d’un gros Challenger à Montechiarugolo où il était déjà sorti des qualifications en battant Ernests Gulbis, l’ancien demi-finaliste de Roland-Garros.

Son été débute par deux nouveaux quarts de finale à Oeiras et à Troyes. Fin juillet, Michaël se hisse même en demi-finale à Ségovie en battant Dmitry Popko, un nouveau Top 200. Il passe même tout près d’une victoire contre Constant Lestienne qui finira la saison à la 65e place mondiale. Cette performance lui permet d’obtenir in extremis son ticket pour les qualifications de son premier tournoi du Grand-Chelem, à l’US Open. Arrivé seulement la veille sur place (il n’a su que très tard qu’il rentrait dans le tableau), il y perd d’entrée mais cette expérience est inestimable. Le début d’automne de l’Anversois est surtout bon en double puisqu’il remporte deux Challengers dans cette discipline à Cassis et à Ismaning, et atteint une troisième finale. En simple, les choses se passent moins bien puisqu’il ne remporte qu’un seul match sur huit (contre le vainqueur de l’US Open junior tout de même). Il vit malgré tout deux nouvelles belles expériences. Tout d’abord avec la phase finale de l’ITF World Cup où il affronte Richard Gasquet. Il obtient ensuite une invitation pour le tableau final du tournoi d’Anvers où il a la chance de rencontrer Dominic Thiem. 

Objectifs 2023 : En fin d’année, il atteint encore un quart de finale dans un Future puis une nouvelle demi-finale en Challenger, à Drummondville. Michaël Geerts participait en ce début d’année à la nouvelle United Cup. Malheureusement, il n’obtient pas encore son ticket pour les qualifications de l’Open d’Australie. Son accession à ces tableaux préliminaires de Grand-Chelem ainsi que les sélections pour les épreuves par équipe seront ses principaux objectifs de l’année.


5.Raphaël Collignon (n°18 belge fin 2021, 20 ans, 906e → 280e) :


© Leo Stolck

La plus grande satisfaction de l’année du tennis belge masculin est certainement la progression de Raphaël Collignon. Très bon chez les juniors où il a atteint la 25e place en mars 2020, le Liégeois n’a pas tardé à trouver ses marques chez les pros. Lors de sa première année à arpenter les tournois Futures, il a tout de même atteint une première finale (à Monastir) et une demi. Ces résultats lui ont permis de faire son entrée dans le Top 1000. 

Mais ce n’est rien en comparaison de cette deuxième saison exceptionnelle que Raphaël démarre là où il avait arrêté la précédente :  à Monastir. Il y atteint une nouvelle finale en janvier puis, début mars, il y signe sa toute première victoire professionnelle. Il enchaîne la semaine suivante par une demi-finale mais doit malheureusement abandonner ce match suite à une blessure. Celle-ci le contraint à une pause de cinq semaines mais le Liégeois revient rapidement à son meilleur niveau puisqu’il atteint les demi-finales à Antalya dès son deuxième tournoi en signant son premier succès sur un Top 500. Fin mai, il part pour une tournée très réussie en Bosnie. Il remporte d’abord le double à Prijedor avant d’atteindre la finale en simple à Brcko, puis les demis d’un $25.000 à Kiseljak. C’est à Arlon, fin juin, que sa saison prend une autre tournure puisqu’il signe sa première victoire dans un $25.000. Ce magnifique succès est suivi d’un deuxième à Marburg où il domine notamment le trois centième mondial, l’Argentin Casanova, en demi-finale. 

Raphaël atteint deux autres demi-finales à ce niveau, en juillet à Kassel et en août à Wetzlar. Lors du premier de ces deux tournois, il signe la plus belle perf de sa carrière face à Esteve Lobato, 291e mondial. Il revient ensuite en Belgique pour gagner un deuxième M25 à Coxyde, à nouveau en se défaisant de Casanova mais cette fois en finale. Cet enchaînement de performances lui permet de disputer son premier Challenger à Prague où il franchit le premier tour avant de s’incliner 7/5 au dernier set lors du second. L’automne du Liégeois commence également très bien puisqu’il se hisse à nouveau en finale d’un 25.000$ à Nevers. Il y domine en demi l’ancien Top 100 Antoine Hoang avant d’atteindre une nouvelle demi à Rodez où le Français prend sa revanche. A partir de ce moment-là, il décide de se concentrer sur les Challengers. Lors des trois premiers, à Bratislava, Helsinki et Andria, il s’incline en qualifications. 

Objectifs 2023 : Mais à Maia, pour son dernier tournoi de la saison, il rejoint le tableau final et franchit encore le premier tour. Le classement de Raphaël Collignon ne lui permet pas encore de rentrer dans les qualifs de Grand-Chelem mais il lui permettra de disputer essentiellement des Challengers en 2023. Vu qu’il doit défendre relativement peu de points durant les quatre premiers mois, les qualifications de Roland-Garros sont un objectif atteignable.


6.Gauthier Onclin (n°10 belge fin 2021, 21 ans, 512e → 339e) :


© Leo Stolck

Un an plus âgé que Raphaël, Gauthier Onclin dispute le circuit pro depuis un peu plus longtemps mais sa progression n’est pas aussi fulgurante, notamment en raison de quelques pépins physiques qui l’ont souvent freiné. Il a donc désormais été dépassé au classement par son pote du Centre AFT. Mais le plus important est que le Liégeois continue de grimper et est désormais devenu l’un des meilleurs joueurs du circuit ITF.

Gauthier avait déjà remporté son premier Future à 18 ans, à Mechref, fin 2019. La suspension du circuit en raison du covid a mis un frein à sa progression mais il a de nouveau remporté deux titres en 2021. Il ne démarre cette saison que fin janvier en raison d’une infection au covid justement. Il rejoint tout de même Raphaël à Monastir mais ce souci de santé se fait ressentir sur ses premiers résultats. En trois tournois, il ne remporte qu’un seul match. Il part ensuite pour une tournée de trois $25.000 au Portugal et il faut attendre le troisième tournoi, à Loulé, pour le voir atteindre son premier quart de finale de la saison. Le Liégeois ne réussit pas plus son voyage à Antalya d’où il ne rapporte que deux points en trois tournois. C’est à Meerbusch, début mai, que sa saison décolle véritablement. Il y remporte son quatrième titre en M15 en ne perdant qu’un seul set, en demi-finale contre la troisième tête de série. Il remporte ensuite le double à Prijedor aux côtés de Raphaël Collignon, puis le domine en simple pour s’imposer au $15.000 de Brcko.

En juin, Gauthier est de retour en Belgique pour la série de Futures sur notre territoire et il remporte un troisième tournoi, à Duffel. La semaine suivante, il atteint encore la finale du M25 d’Arlon mais il doit, cette fois, baisser pavillon face à Raphaël. Son été est nettement moins bon que celui de son pote et, hormis une demi-finale en $15.000 à Lambermont, il enchaîne plusieurs défaites prématurées. Mais le Liégeois va bien se reprendre en automne pour réaliser quelques très grosses performances. Cela commence à Zlatibor où il remporte un nouveau M15, puis il enchaîne à Nevers où il décroche son tout premier titre en 25.000$. En finale, il prend une nouvelle fois la mesure de Raphaël. La semaine suivante, il dispute le M25+H de Rodez où il se hisse en demi-finale. Il retourne enfin à Monastir pour deux M25 où il atteint une finale puis un quart. Lors de la première semaine, il domine Skander Mansouri, le 249e mondial, ce qui constitue la plus belle perf de sa carrière.

Objectifs 2023 : Il termine sa saison par les qualifications de deux Challengers. A Maia, pour la première fois de sa carrière, il rejoint un tableau final à ce niveau. Gauthier Onclin part de plus loin que Raphaël, il sera donc sans doute difficile de viser les qualifications d’un Grand-Chelem dès 2023. Mais il aura peu de points à défendre durant les quatre premiers mois donc une accession au Top 300 est tout à fait dans ses cordes. Ca lui permettrait en tout cas de jouer plus de Challengers.


7.Joris De Loore (n°12 belge fin 2021, 29 ans, 627e → 341e) :


© Leo Stolck

Colosse au pied d’argile, Joris De Loore s’est blessé de nombreuses fois durant sa carrière. Malgré ses problèmes physiques, il se hisse tout de même dans le Top 200 à 23 ans. Cela lui permet de disputer les qualifications de cinq Grand-Chelems et, surtout, une finale de Coupe Davis (contre la France en 2017). Mais de nouvelles blessures le poussent à mettre fin à sa carrière au terme de la saison 2018.

En 2021, Joris revient sur sa décision et, rapidement, retrouve un niveau suffisant pour remporter un nouveau $25.000. Il ne démarre pourtant 2022 que mi-mars et c’est en avril qu’il réalise son premier bon résultat. Au M15 de Monastir, il remporte le neuvième titre de sa carrière, puis il s’impose en double lors d’un M25 en Grande-Bretagne. Il dispute son premier tournoi sur terre-battue lors d’un $25.000 en Sardaigne où il atteint les quarts de finale. Le joueur de Bredene remporte alors un deuxième titre en simple à Kiseljak où il bat Mattia Bellucci, 407e mondial. La semaine suivante, il atteint encore un quart de finale dans un tournoi de même niveau à Skopje. Il dispute ensuite son premier Challenger de la saison à Milan et y bat Robin Haase (sur abandon). En début d’été, il sort des qualifications de deux autres, à Todi et à Iasi, et franchit à nouveau le premier tour du second. 

Pour le reste de l’été, Joris dispute plutôt des Futures de $25.000. Il atteint tout d’abord une demi à Denia, puis un quart à Agadir, avant de perdre au deuxième tour à Coxyde. En septembre, il réalise sa meilleure semaine de l’année puisqu’il s’impose en simple et en double lors du M25+H de Bagnières-de-Bigorre. Son succès en simple est très facile puisqu’il ne lâche jamais plus de sept jeux à ses adversaires, Il domine pourtant l’ancien Top 100 Antoine Hoang en demi-finale. Il retourne alors sur le circuit Challenger, notamment pour le très coté CH 125 d’Orléans où il doit passer par les qualifications. Il y domine à nouveau Hoang puis le Top 300 Vitaliy Sachko avant de dominer Antoine Escoffier, 206e mondiale, au premier tour du tableau final. Il s’agit de loin de sa plus belle victoire depuis son retour.  

Objectifs 2023 : En toute fin de saison, Joris De Loore réitère cette performance au CH 125 de Busan où il domine un nouveau Top 300. Malheureusement, il doit abandonner lors de son deuxième tour. Au vu de ses derniers résultats, le flandrien a clairement sa place sur le circuit Challenger et, au minimum, parmi les 250 premiers… à condition bien sûr qu’il puisse jouer une saison sans blessure.


8.Simon Beaupain (n°17 belge fin 2021, 23 ans, 856e → 519e) :


© Aquatel

La belle surprise de la saison est venue de la progression de Simon Beaupain. Le Liégeois n’avait pas fait partie des meilleurs belges sur le circuit junior et avait rapidement décidé de se consacrer au tournois Futures avant même son 17e anniversaire. C’est aussi cette année-là, en 2016, qu’il commence à jouer à l’étranger. Mais les résultats ne suivent pas vraiment puisqu’il ne parvient à sortir des qualifications qu’une fois en 16 tournois.

Il remporte son premier match dans un tableau final de Future l’année suivante puis atteint son premier quart de finale durant l’été 2018. La progression de Simon reste lente par après. Il dispute une première demi-finale en Future en 2019 avant d’être bloqué par la crise sanitaire. Au retour du circuit, les tournois sont moins nombreux donc plus relevés et, même si le Liégeois commence à trouver ses marques sur ce circuit, il peine à progresser au classement. Durant l’été 2021, il atteint tout de même son premier quart dans un $25.000 tout près de chez lui, à Eupen. Il termine ensuite la saison par trois quarts en M15 en Tunisie. Il décide donc de passer à un niveau supérieur et part en Australie en février 2022 pour une série de M25 où il passe deux fois un tour. Il réalise la même performance ensuite à Angers où il était sorti des qualifications. 

Après un quart de finale au $15.000 de Meerbusch, il remporte son premier Future en double à Budva. Simon atteint ensuite sa première demi-finale en M25 à Arlon où il n’est battu que par Gauthier Onclin. Il enchaîne avec une nouvelle finale en double puis, à la fin de l’été, il remporte son tout premier titre en simple à Lambermont où il prend sa revanche sur Gauthier en demi. Cette performance est suivie d’un passage un peu plus faible où le Liégeois perd d’entrée quatre fois consécutivement, notamment en qualifications du Challenger de Braga. Il se reprend à partir de fin octobre, lors d’une série de $15.000 disputés à Monastir. Tête de série n°4 des deux premiers tournois, il les remporte tous les deux. La première semaine, il ne perd pas le moindre set et s’impose également lors du tournoi de double. 

Objectifs 2023 : Le Liégeois a également été très actif sur le Belgian Circuit cette été, essentiellement dans les épreuves disputées dans sa province. Il a remporté trois épreuves, dont le cinq étoiles de Visé et le quatre étoiles de Spa. Sur le circuit international, il va maintenant devoir faire la transition vers plus de $25.000, ce qui ne sera pas évident. S’il y parvient, il peut envisager une place dans le Top 350 ce qui lui ouvrirait les portes des Challengers.


9.Christopher Heyman (n°6 belge fin 2021, 29 ans, 402e → 627e) :


© Leo Stolck

Christopher Heyman a connu un parcours assez similaire à celui de Simon Beaupain durant ses premières années. Très peu présent sur le circuit TennisEurope, il a disputé quelques tournois juniors, essentiellement des Grades 5 et 4, mais n’a pas été plus haut que la 374e place dans cette catégorie d’âge. Il ne joue même pas de tournois ITF pros avant ses 18 ans.

Ses premiers pas chez les adultes se font d’abord lors de la série de tournois Futures disputés en Belgique durant l’été. Christopher se qualifie plusieurs fois pour des tableaux finals et se hisse pour la première fois en quart de finale à Knokke en 2013. Mais c’est en 2015 qu’il perce vraiment. Il atteint une première finale en Tunisie puis remporte son premier Future durant l’été, à Essen. Il en gagne deux autres en fin d’année en Turquie et se hisse dans le Top 500 à 22 ans. L’Anversois confirme son nouveau statut en 2016 et devient même un cador du circuit Futures. Il en remporte cinq autres cette année-là dont trois sur dur et un en salle, sur tapis. Après trois autres succès en 2017, il participe à son premier Challenger en fin d’année, sur la moquette d’Andria. C’est une grande réussite. Il y sort des qualifications puis se hisse en finale en battant deux Top 200. Il ne s’incline qu’au tie-break du dernier set. 

Début 2018, Christopher atteint la 258e place, ce qui sera son meilleur classement. Dès lors, il va alterner entre les circuits Futures et quelques Challengers. Il remporte encore quelques épreuves, un $25.000 à Helsinki en 2018 puis quatre $15.000 l’année suivante. Mais il ne parvient jamais à réitérer son exploit en Challenger, ni même à atteindre le moindre quart de finale à ce niveau. L’Anversois se maintient tout de même aux alentours de la 400e place, malgré la crise sanitaire puis des pépins physiques l’an dernier. Cette année, il démarre par deux $25.000 au Portugal et atteint les demi-finales du premier. Il tente alors sa chance dans les qualifications de quelques Challengers. A Murcie, malgré une défaite au dernier tour préliminaire, il est repêché et gagne un match dans le tableau final. Il gagne encore un dernier Future en juin et atteint trois autres quarts de finale en Futures dont deux en M25.

Objectifs 2023 : Après le mois de juillet, Christopher Heyman ne prend plus part à aucun tournois internationaux. Il dispute un cinq étoiles sur le Belgian Circuit à Tongres fin août et le remporte. On le verra encore lors des interclubs en Belgique début septembre et en France en fin d’année. Il n’a fait aucune annonce officielle de fin de carrière mais il semble bien qu’il ne jouera désormais plus les tournois internationaux.


10.Ruben Bemelmans (n°4 belge fin 2021, 34 ans, 212e → 645e) :


© Leo Stolck

Plusieurs joueurs ont probablement joué leur derniers matchs en 2022. Arnaud Bovy a officiellement annoncé qu’il reprenait des études en septembre. Très souvent blessé, Jeroen Vanneste n’a plus disputé de tournois depuis l’été lui non plus. A ma connaissance, il n’a fait aucune annonce quant à son retour mais les chances de le revoir sont minces. Quant à Yannick Mertens, pilier du circuit Futures depuis des années, il s’est à peine maintenu dans le Top 1000 cette année. A 35 ans, il a tout de même annoncé sa participation au Challenger de Louvain-la-Neuve mais pour la suite, c’est l’inconnue.

Mais de tous, c’est évidemment la retraite de Ruben Bemelmans qui a été la plus marquante. Dans l’ombre d’un David Goffin, le Limbourgeois a tout de même marqué le tennis belge masculin de ces quinze dernières années. Classé 16e mondial chez les juniors en 2006, il a d’abord percé sur le circuit Futures entre 2007 et 2010. Durant cette période, il remporte neuf titres à ce niveau et gagne même un premier Challenger à Wolfsburg en 2009. Sa deuxième victoire dans ce tournoi allemand début 2011 lui ouvre les portes du Top 150 et lui permet de disputer des épreuves plus relevées. De 2014 à 2021, le Limbourgeois gagne encore quatre Challengers dont deux $100.000 au Gosier en 2015 et à Cherbourg l’an dernier. Il participe surtout à plus d’une trentaine de tournois ATP et son meilleur parcours sera une demi-finale à Anvers en 2017, où il bat notamment Nick Kyrgios. Il dispute également quinze tableaux finals en Grand-Chelem et atteint deux fois le 3e tour, à l’US Open en 2015 et à Wimbledon en 2017 (en battant Daniil Medvedev).

Durant toutes ces années, Ruben sera aussi un pilier de l’équipe de Coupe Davis. Il dispute son tout premier match dans la compétition dans un match sans enjeu contre la République tchèque en 2008. Mais c’est en 2010, lors d’un match de barrage de Groupe Mondial contre l’Australie qu’il fait ses premiers vrais débuts. A cette occasion, il prend même un set à Lleyton Hewitt. En tout, il dispute 35 matchs lors de 24 rencontres. Il est partie prenante des deux parcours de la Belgique jusqu’à la finale même s’il a essentiellement joué des doubles à cette occasion. Cette dernière saison sur le circuit est plutôt anecdotique. Le Limbourgeois démarre en Australie où il remporte encore un Challenger en double à Bendigo. Il joue ensuite son tout dernier Grand-Chelem à Melbourne où il perd au premier tour des qualifications. En février, il atteint les quarts de finale du Challenger de Cherbourg mais perd plusieurs fois prématurément ensuite. Il continue toutefois à briller en double où il gagne aussi à Turin, à Lugano et au M25 de Nottingham.

Objectifs 2023 : Il décide de mettre un terme à sa carrière après avoir perdu contre Zizou Bergs au premier tour des qualifs du Challenger d’Ilkel. Il rejouera un match lors des qualifications d’Anvers mais c’est plutôt anecdotique. Ce dernier vrai match contre Zizou est une belle façon de finir puisque Ruben Bemelmans devient son coach directement après. Une manière idéale de rester en contact avec le circuit tout en passant plus de temps avec sa famille. 


Hors catégorie

Ils ne jouent pas sur le circuit ATP (ni même ITF) en simple messieurs et ne peuvent donc être classés dans ce Top 10. Mais leur présence au plus haut niveau de leur discipline fait qu'on ne peut pas ne pas évoquer leurs résultats dans cet article.

Sander Gillé (n°1 belge en double, 31 ans, 24e -> 60e) et Joran Vliegen (n°2 belge en double, 29 ans, 32e -> 61e) :


© Leo Stolck

En quelques années, Sander Gillé et Joran Vliegen sont devenus des figures marquantes du circuit de double. Leur progression a été très rapide puisqu’ils ont remporté 17 titres Futures de 2015 à 2017, puis douze titres Challengers en 2017 et 2018 avant de faire leur entrée sur le grand circuit. En 2019, ils remportent déjà trois tournois ATP avant de réaliser des saisons très complètes les deux années suivantes. Treizième paire mondiale à l’issue de l’année 2021, ils visaient même une place aux Masters cette saison.

Mais tout ne se passe pas comme prévu. Après un premier quart de finale à Adélaïde, ils connaissent une grosse déception à l’Open d’Australie en sortant au premier tour alors qu’ils étaient tête de série numéro onze. Ils enchaînent avec trois quarts à Rotterdam, à Doha et à Dubaï. Ils sont sélectionnés pour le match d’ITF World Cup mais Joran est alors testé positif au covid et doit renoncer à cette rencontre. Les mois qui suivent sont très compliqués pour le duo qui subit six défaites consécutives au premier tour. Sander lui-même se chope le covid au mois de mai. Ils terminent cette mauvaise passe par un quart à Lyon puis un bien meilleur tournoi de Roland-Garros où ils se hissent en quart de finale. Ce tournoi est tout particulier pour Joran qui dispute le tournoi de mixte avec la Norvégienne Ulrikke Eikeri. Et le duo inédit se hisse en finale où ils ne perdent que contre la deuxième tête de série.

Cette super performance ne lance pas vraiment la saison de Joran Vliegen et Sander Gille. Leur débuts sur gazon ne sont pas à la hauteur et Sander se blesse à nouveau (déchirure aux abdos). Joran participe donc à Wimbledon avec un autre partenaire, Jackson Withrow mais ils perdent au second tour. Sander guéri, notre duo peut reprendre le cours de sa saison. Malheureusement, ils enchaînent une nouvelle série de défaites à Bastad, Gstaad, Kitzbühel, Los Cabos et Winston-Salem. Après toutes ces déconvenues, leur classement combiné a chuté et ils n’entrent plus dans le tableau final de l’US Open ensemble. Un peu mieux classé, Sander fait alors équipe avec Lukasz Kubot mais ils s’inclinent d’entrée. Joran, de son côté, préfère rentrer en Europe et fait équipe avec Michaël Geerts pour remporter un Challenger à Cassis. Sander et Joran disputent la phase finale de l’ITF World Cup mais perdent leurs trois matchs.

Objectifs 2023 : Il faut attendre la toute fin de saison pour retrouver notre duo à son meilleur niveau. Ils atteignent deux belles demis en ATP 500, à Tokyo et à Vienne, auxquelles Sander ajoute une demi à l’ATP 250 de Gijon avec le Français Fabrice Martin. Ces résultats leur permettent de limiter la casse et de pouvoir envisager une meilleure saison 2023. S’ils retrouvent la confiance qui les habitait jusqu’en 2021, ils ont clairement les capacités pour retrouver le Top 30 individuellement et le Top 15 combiné.



Joachim Gerard (n°1 belge en wheelchair, 34 ans, 5e -> 5e) :


© Yannik Hobé

C’est peu dire que Joachim Gérard, notre n°1 en tennis en fauteuil, a connu une saison 2021 émotionnellement très forte. Après huit années passées au plus haut niveau, il est enfin parvenu à remporter un tournoi du Grand-Chelem à l’Open d’Australie. Quelques mois plus tard, il doublait la mise à Wimbledon, entrant définitivement au panthéon du sport belge. Malheureusement, la suite n’a pas été aussi joyeuse. Surpris dès le troisième tour des Jeux paralympiques, il voit ses rêves de médaille s’envoler. 

Ce n’est évidemment qu’un détail par rapport à ce qui va lui arriver ensuite. Alors qu’il se trouve encore à Tokyo, Joachim est victime d’un malaise cardiaque. Sa saison s’achève donc brutalement et on craint même un moment pour la suite de sa carrière. Mais, après le placement d’un défibrillateur interne, il reçoit tout de même le feu vert des médecins pour recommencer à jouer professionnellement. Il est donc de retour dès la tournée australienne qui se passe plutôt bien compte tenu des circonstances. Le Brabançon remporte même deux titres importants en double. En simple c’est un peu moins bon mais il ne perd que face à des Top 10 et en trois sets. A l’Open d’Australie, il a la malchance de tomber d’entrée face au numéro un mondial Shingo Kunieda. Au début du printemps, il renoue avec le succès puisqu’il remporte deux titres en Turquie en simple et en double. Ce sont certes des épreuves secondaires où il était première tête de série mais c’est incontestablement bon pour la confiance. 

Joachim atteint ensuite les quarts à Barcelone (encore battu par Kunieda) et les demi-finales du ITF 1 d’Annecy. Il s’impose encore en double lors de ces deux tournois. A Roland-Garros, il est battu d’entrée par Stéphane Houdet qui le domine une nouvelle fois en quart au Super Serie de Nice. Il domine enfin le Français pour s’imposer au ITF 2 du Queen’s puis atteint les demi-finales de Wimbledon où Kunieda se montre encore trop fort. Durant l’été, le Brabançon s’impose dans deux ITF1 très relevés, au British Open et surtout au Belgian Open qu’il remporte pour la première fois à sa 19e participation. Il s’y impose aussi en double, tout comme au tournoi de Genève la semaine précédente. Défait ensuite par Kunieda au premier tour de l’US Open, il pense sa saison terminée après un quart au Sardinia Open. C’était sans compter la blessure de son habituel partenaire de double Nicolas Peifer dont le forfait au Masters offre à Joachim une place inattendue en simple dans le tournoi de fin d’année. 

Objectifs 2023 : Comme chaque fois, il s’y montre très performant en terminant premier de son groupe après une très belle victoire sur Shingo Kunieda. Malheureusement, il est battu en demi par la nouvelle jeune terreur du circuit Tokito Oda. Mais le Brabançon a prouvé cette saison qu’il était de retour à son meilleur niveau. Ses soucis de santé semblent derrière lui et il a retrouvé 100% de ses moyens physiques. C’est certain, il faudra à nouveau compter avec lui en 2023.