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L'année au masculin

 

Deuxième partie de  notre compte rendu mois par mois : l’année au masculin, de juillet à novembre.

Juillet

L’été démarre avec un tournoi de Wimbledon un peu particulier. Les organisateurs ont en effet décidé de bannir les joueurs russes et biélorusses en raison de la guerre que mènent leurs pays en Ukraine. Une décision qui n’a pas plus à l’ATP et à la WTA qui ont décidé de ne pas accorder de points aux joueurs et aux joueuses pour ce tournoi. Celui-ci devient donc l’exhibition la plus chère de l’histoire avec un tableau privé de plusieurs des cadors du circuit… dont le n°1 mondial Daniil Medvedev.

Côté masculin, la logique est tout de même respectée puisque Novak Djokovic (n°1) remporte son septième titre à Londres, le quatrième consécutivement. Son parcours fut pourtant loin de tout repos puisqu’il a laissé pas moins de six sets à ses adversaires. Seuls Thanasi Kokkinakis et Miomir Kecmanovic (n°25) aux deuxièmes et troisièmes tours ont été des proies faciles. Mais le Serbe a déjà cédé deux manches lors de la première semaine au Coréen Soon-Woo Kwon et à l’étonnant Néerlandais Tim Van Rijthoven, huitième de finaliste. C’est en quart que Djoko connaît sa plus grosse frayeur lorsque Jannik Sinner (n°10) remporte les deux premiers sets de leur confrontation. Le tenant du titre retourne tout de même la situation, comme en demi où il lâche encore le premier set à Cameron Norrie (n°9).

Et en finale, il faut trois heures à “Nole” pour venir à bout d’un Nick Kyrgios tendu durant cet ultime match mais étonnamment calme tout au long de la quinzaine. Malmené au premier tour face à l’invité local Paul Jubb, l’Australien a haussé son niveau de jeu pour écarter Filip Krajinovic (n°26) et surtout Stefanos Tsitsipas (n°4). En huitièmes, il a à nouveau besoin de cinq sets pour venir à bout de l’Américain Brandon Nakashima avant de dominer plus facilement le Chilien Cristian Garin en quart. Malheureusement, le choc qui devait l’opposer à Rafael Nadal (n°2) en demi est annulé en raison du forfait de l’Espagnol, en course pour un troisième titre du Grand-Chelem consécutif après ses succès à Melbourne et Paris.

Touché par le covid peu avant son entrée en lice, Matteo Berrettini (n°8 et sérieux candidat au titre) doit renoncer à participer au tournoi. Le même sort s’abat sur Marin Cilic (n°14), finaliste en 2017. Plusieurs autres prétendants ont loupé le coche, comme Hubert Hurkacz (n°7), surpris d’entrée lors d’un tie-break final par l’Espagnol Alejandro Davidovich Fokina, ou encore Félix Auger-Aliassime (n°6), également battu au premier tour par l’attaquant Américain Maxime Cressy. Carlos Alcaraz (n°5), la nouvelle star du circuit, se hisse tout de même en huitièmes mais s’incline en quatre manches contre Sinner. Casper Ruud (n°3), vraiment pas à l’aise sur gazon, s’incline en quatre sets contre le Français Ugo Humbert au deuxième tour.

Tout profit pour David Goffin qui retrouve tout son tennis lors de ce tournoi. Il domine facilement le Moldave Radu Albot, puis l’Argentin Sebastian Baez (n°31), avant de prendre la mesure d’Humbert au troisième tour. En huitièmes, il doit sortir un tout gros match pour venir à bout de Frances Tiafoe (n°23), qu’il avait déjà battu à Roland-Garros, après 4h36 de match. Une rencontre où le Belge a sans doute laissé trop d’influx puisqu’il craque en toute fin de rencontre face à Norrie en quart de finale.

Le circuit effectue encore un dernier crochet sur terre-battue, notamment pour l’ATP 500 d’Hambourg. C’est le jeune italien Lorenzo Musetti qui s’y impose et ouvre ainsi son palmarès. Il domine l’Argentin Francisco Cerundolo en demi et, surtout, Carlos Alcaraz (n°1) en finale. La rencontre, disputée en trois sets très serrés, pourrait être la première d’une belle série de confrontation entre ces deux grands espoirs. En demi-finale, l’Espagnol a pris la mesure du Slovaque Alex Molcan, vainqueur de Pablo Carreno Busta (n°4) au deuxième tour.

Août

La tournée nord-américaine débute fin juillet mais elle prend généralement son essor lors de l’ATP 500 de Washington. Le tournoi est toutefois privé des meilleurs mondiaux cette saison, notamment de Novak Djokovic, toujours interdit d’entrée aux Etats-Unis en raison de son refus du vaccin. Cela permet à Nick Kyrgios de confirmer son superbe Wimbledon. Tombeur notamment de Reilly Opelka (n°4) et Frances Tiafoe (n°10), il domine assez facilement Mikael Ymer en demi et Yoshihito Nishioka en finale. Le Japonais s’était débarrassé de Karen Khachanov (n°7) avant de battre Andrey Rublev (n°1) en demi. Hubert Hurkacz (n°2) est éliminé d’entrée par le Finlandais Emil Ruusuvuori, tout comme David Goffin par Jack Sock.

L’ATP 1000 de Montréal couronne également un joueur non tête de série puisque Pablo Carreño Busta y remporte son tout premier titre à ce niveau. L’Espagnol se charge lui-même de battre Matteo Berrettini (n°11) et Jannik Sinner (n°7) avant de prendre la mesure des Britanniques Jack Draper et Daniel Evans en quart et en demi. En finale, il remonte un set de retard pour damer le pion à Hubert Hurkacz (n°8). Le Polonais avait mis un terme à la série de Nick Kyrgios en quart avant de venir à bout de Casper Ruud (n°4) en demi. 

Kyrgios avait encore fait parler la poudre en début de tournoi en prenant la mesure de Daniil Medvedev (n°1), de retour dans une grosse épreuve après son interdiction de disputer Wimbledon. Carlos Alcaraz (n°2), Stefanos Tsitsipas (n°3) et Andrey Rublev (n°5) sont également surpris dès leur entrée en lice, respectivement par Tommy Paul, Jack Draper et Daniel Evans. David Goffin est invité par les organisateurs mais ne parvient toujours pas à franchir le premier tour. Il est éliminé par Albert Ramos-Vinolas. 

Nouveau gros tournoi et nouvelle surprise lors de l’ATP 1000 de Cincinnati où la victoire revient à Borna Coric. Le Croate remporte le troisième et plus gros titre de sa carrière après un long passage à vide dû à plusieurs blessures (au dos et à l’épaule). Entré dans le tableau grâce à un classement protégé, il crée une énorme surprise dès le deuxième tour en prenant la mesure de Rafael Nadal (n°2). Il bat ensuite Félix Auger-Aliassime (n°7) et Cameron Norrie (n°9) en deux sets en quart et en demi, avant de dominer Stefanos Tsitsipas (n°4) en finale. 

Le Grec, déjà finaliste en 2018, a mis fin au parcours de John Isner en quart de finale avant de prendre sa revanche face à Daniil Medvedev (n°1) en demi. Le Russe l’avait en effet privé de finale à l’Open d’Australie. Carlos Alcaraz (n°3) se hisse en quart mais y est stoppé par Norrie en trois sets serrés. Casper Ruud (n°5) et Hubert Hurkacz (n°8) sont éliminés d’entrée par des joueurs locaux, l’invité Ben Shelton et le vétéran Isner. David Goffin poursuit sa mauvaise série. S’il parvient à s’extirper des qualifications, il est battu d’entrée par l’Américain Marcos Giron.

Septembre

L’absence de Novak Djokovic, toujours privé d’entrée sur le territoire américain, et les défaillances de plusieurs autres favoris permettent à Carlos Alcaraz (n°3) de remporter son tout premier titre du Grand-Chelem à l’US Open à seulement 19 ans. Par la même occasion, il grimpe à la première place mondiale et devient le plus jeune joueur de l’histoire à y parvenir. Sur sa route, il se défait facilement de Sebastian Baez, Federico Coria et Jenson Brooksby avant d’être poussé aux cinq sets en huitièmes par l’ancien lauréat Marin Cilic (n°15). L’Espagnol doit encore puiser dans ses ressources en quart pour revenir de deux sets à un contre Jannik Sinner (n°11) lors d’une rencontre mémorable de plus de cinq heures. Et il a une nouvelle fois besoin de cinq manches pour mettre un terme au superbe parcours de Frances Tiafoe (n°22).

En finale, il parvient à battre en quatre sets Casper Ruud (n°5). Le Norvégien, qui dispute là sa deuxième finale en Grand-Chelem de la saison, est nettement plus accrocheur qu’à Roland-Garros mais s’incline finalement en trois heures et vingt minutes. Il avait bénéficié d’un tableau assez dégagé, dominant, en première semaine, Kyle Edmund, Tim Van Rijthoven, Tommy Paul (n°29) et Corentin Moutet. L‘Américain parvient tout de même à le pousser au cinquième set. En quart de finale, un Matteo Berrettini (n°13) diminué ne lui offre que peu de résistance. Ruud se hisse en finale après une rencontre nettement plus disputée contre Karen Khachanov (n°27).

Sur sa lancée de Wimbledon, Nick Kyrgios (n°23) réalise encore un gros tournoi et se permet même de sortir le tenant du titre Daniil Medvedev (n°1) avant de céder en cinq manches contre Kachanov en quart. Rafael Nadal (n°2) est également surpris en huitièmes de finale par un Tiafoe des grands jours. L’Américain poursuit sa route en dominant Andrey Rublev (n°9) et passe tout près de battre Alcaraz en demi. A côté de ses pompes, Stefanos Tsitsipas (n°4) s’incline d’entrée contre le qualifié Daniel Galan. Félix Auger-Aliassime (n°6) ne franchit qu’un tour de plus. 

Dans la foulée de son été très compliqué, David Goffin est battu dès le premier tour. Depuis son quart de finale à Wimbledon, le Belge n’a plus remporté de match en tableau final, se contentant de deux petits succès en qualifications à Cincinnati. Pour autant, il ne doit pas rougir de sa défaite à New York. Il ne s’incline en effet que face à Lorenzo Musetti (n°26) au terme d’un très long match qui se termine au tie-break du dernier set.

La “pré-finale” de l’ITF World Cup, composée de quatre poules de quatre équipes ne sourit pas à la Belgique. Notre pays termine à la dernière place de son groupe après des défaites contre l’Australie (3/0), l’Allemagne (2/1) et la France (2/1). Ce sont les Allemands, pourtant toujours privés d’Alexander Zverev, qui tirent leur épingle du jeu dans ce groupe. Ils rejoignent, pour la phase finale, l’Espagne, l’Italie et les Pays-Bas, vainqueurs de leurs groupes, ainsi que les pays arrivés deuxièmes soit les Etats-Unis, le Canada, l’Australie et la Croatie.

Octobre

L’annulation des tournois chinois suite à l’affaire Shuai Peng réduit la tournée asiatique à peau de chagrin. Reste l’ATP 500 de Tokyo, remporté par Taylor Fritz (n°3) dans un tableau assez faible. L’Américain profite du forfait de Nick Kyrgios en quart de finale, puis bat Denis Shapovalov (n°7) et Frances Tiafoe (n°4). Ce dernier met fin en demi et en trois sets au parcours du Coréen Soon-Woo Kwon. Casper Ruud (n°1), généralement assez régulier,  est surpris d’entrée et battu en deux petits sets par Jaume Munar.

La même semaine, le tournoi d’Astana se voit upgradé au niveau d’ATP 500. Novak Djokovic (n°4) y remporte son troisième titre d’une saison vraiment particulière et se replace ainsi en vue du Masters. Il bénéficie en demi de l’abandon assez surprenant de Daniil Medvedev (n°2) avant de dominer Stefanos Tsitsipas (n°3) en finale. De son côté, le Grec s’était débarrassé d’Hubert Hurkacz (n°7) et d’Andrey Rublev (n°5). Battu en qualifications, David Goffin est repêché et crée la surprise en dominant Carlos Alcaraz (n°1) au premier tour. Il s’agit de son troisième succès face à un numéro un mondial en exercice mais il n’est pas suivi puisqu’il s’incline au deuxième tour face à Adrian Mannarino.

Le retour en Europe permet à Daniil Medvedev (n°1) de se reprendre un peu après plusieurs mois difficiles. Il remporte l’ATP 500 de Vienne en battant Dominic Thiem, Jannik Sinner (n°6), Grigor Dimitrov et Denis Shapovalov en finale. Le Canadien s’était débarrassé de Taylor Fritz (n°4) au deuxième tour et avait mis fin au parcours de Borna Coric en demi. Comme en finale à Cincinnati, le Croate prend la mesure de Stefanos Tsitsipas (n°2) puis bat encore Hubert Hurkacz (n°5), à chaque fois au tie-break du dernier set. Andrey Rublev (n°3) ne dépasse pas le deuxième tour où il est éliminé par Dimitrov.

Déjà vainqueur à Florence et Anvers, Félix Auger-Aliassime (n°3) s’impose aussi à Bâle et remporte ainsi treize rencontres consécutivement. Accroché par l’invité local Marc-Andrea Husler au premier tour, il se montre ensuite intraitable et domine notamment Carlos Alcaraz (n°1) en demi et Holger Rune en finale. Le jeune Danois poursuit sa progression vers le plus haut niveau. En Suisse, il bat notamment Alex De Minaur (n°7) au premier tour et Roberto Bautista-Agut (n°6) en demi. Casper Ruud (n°2) est à nouveau surpris d’entrée par un Stanislas Wawrinka retrouvé. David Goffin, invité par les organisateurs, est également battu au premier tour par le jeune américain Brandon Nakashima.

Novembre

Le dernier ATP 1000 de la saison à Paris accouche d’une très grosse surprise avec la victoire de Holger Rune à seulement 19 ans. Le parcours du Danois est plus qu’éloquent puisqu’il a successivement battu Stan Wawrinka (en sauvant trois balles de matchs), Hubert Hurkacz (n°10), Andrey Rublev (n°7), Carlos Alcaraz (n°1) sur abandon, Félix Auger-Aliassime (n°8) et Novak Djokovic (n°6). Le Serbe, difficile vainqueur de Stefanos Tsitsipas (n°5) au tie-break du dernier set la veille, avait pourtant pris les devants 3/1 au troisième set avant de voir Rune revenir et s’imposer au bout d’une bataille intense de plus de deux heures et demi.

La surprise de la semaine a été la défaite d’entrée de Rafael Nadal (n°2). face à Tommy Paul, futur quart de finaliste ensuite après une autre belle victoire contre Pablo Carreno Busta (n°14). Rafa, absent depuis son quart de finale à l’US Open, était visiblement à court de compétition et est apparu physiquement très éprouvé au troisième set. Daniil Medvedev (n°4) est aussi surpris d’entrée par Alex De Minaur alors que Casper Ruud (n°3) franchit un tour avant de perdre en trois sets contre Lorenzo Musetti. Ce tournoi fut le dernier de l’ancien Top 10 Gilles Simon qui s’est encore offert deux belles victoires contre Andy Murray et Taylor Fritz (n°9) avant de baisser pavillon face à Auger-Aliassime.

Privés de Carlos Alcaraz, Holger Rune et Jannik Sinner, déjà trop forts pour s’intéresser à cette épreuve, les “Next Gen Finals” ont vécu une édition un peu au rabais. C’est Brandon Nakashima qui s’y est imposé en dominant le Tchèque Jiri Lehecka en trois sets en finale (les rencontres se disputent au meilleur des cinq sets de quatre jeux). L’Américain s’était relativement facilement sorti d’une poule qui l’opposait aux Italiens Francesco Passaro et Matteo Arnaldi ainsi que, déjà, Lehecka. En demi, il a été plus bousculé par le Britannique Jack Draper. De son côté, Lehecka est venu à bout de Dominik Stricker, la révélation du tournoi. Le Suisse de 20 ans, 111e mondial, est sorti premier de sa poule en dominant Draper et, surtout, le favori Lorenzo Musetti, lors d’un match haletant conclu au bout de cinq tie-breaks.

Lors du vrai Masters, Novak Djokovic rappelle à tout le monde qui est le vrai boss en s’imposant sans perdre un match. Vainqueur en deux sets de Stefanos Tsitsipas (n°2) et Andrey Rublev, il tient à remporter aussi sa dernière rencontre de poule contre Daniil Medvedev (n°4) alors que le match n’avait plus d’enjeu et que le Russe avait remporté le premier set. Djokovic conclut finalement ce duel au bout de 3h11 de jeu. Le Serbe bat ensuite Taylor Fritz en deux tie-breaks avant de dominer Casper Ruud (n°3) en finale. Il s’agit de son sixième titre au Masters (le premier depuis 2015), un record à égalité avec Roger Federer.

De son côté, Casper Ruud termine en tête de son groupe. Vainqueur de Félix Auger-Aliassime et, plus difficilement, de Fritz, il cède contre Rafael Nadal (n°1) lors de son dernier match. L’Espagnol s’était pourtant montré assez friable physiquement sur ses deux premiers matchs qu’il avait perdus. Mais le Norvégien s’est bien repris pour dominer Rublev en demi. Ce dernier est sorti deuxième du groupe après des victoires en trois sets sur Tsitsipas et Medvedev. Invité de dernière minute après le forfait de Carlos Alcaraz, Taylor Fritz domine Nadal en poule et vient à bout d’Auger-Aliassime lors du dernier match.

Il y a quatre ans mourait la Coupe Davis. Enfin, officiellement, elle était juste restructurée. Son nom était maintenu (même si je m’évertue à ne plus l’utiliser) mais était plaqué sur un “machin” à l’intérêt sportif très discutable (finis les matchs en cinq sets, finis les rencontres en aller-retour). Les objectifs avancés par les promoteurs de cette réforme étaient de ramener les meilleurs joueurs qui boudaient la compétition (selon eux, cette affirmation étant loin d’être exacte) ainsi que de transformer la phase finale en grand-messe médiatique comme l’est la Coupe du Monde de Football.

Sur l’attrait des meilleurs, c’est complètement loupé. Huit pays participent pourtant à cette fameuse phase finale mais, du Top 10 ATP, seuls les numéros 6 et 9 sont présents. Quant à la médiatisation, avec un calendrier mal fichu qui a mis en opposition directe le sport individuel le plus populaire avec le sport collectif le plus populaire, presque personne n’a entendu parlé de cette épreuve. D’un point de vue sportif Lleyton Hewitt a mis le point sur pas mal de défauts à la formule. Notamment le fait que le double, disputé seulement en cas d’égalité après les deux simples, perd beaucoup de son importance.

Pour l’anecdote, c’est le Canada qui a gagné la compétition. Une fête évidemment pour eux, et en particulier pour Félix Auger-Aliassime et Denis Shapovalov, vainqueurs de la compétition chez les U16 en 2015 et qui rêvaient depuis de s’imposer chez les grands. Bien sûr, ils auraient préféré l’emporter dans l’ancienne formule, autrement plus gratifiante pour les gagnants. Cette victoire soulève une autre aberration : le Canada avait été battu par les Pays-Bas lors des qualifications en mars et ne devaient leur place en finale que grâce à un repêchage suite à l’éviction du tenant du titre russe.