L'année au féminin

Troisième partie de notre compte rendu mois par mois : l’année au féminin, de janvier à juin.

Janvier

Dominatrice en 2021, Ashleigh Barty (n°1) poursuit sur sa lancée en s'offrant le premier titre de la saison lors du WTA 500 d’Adélaïde. Accrochée par Cori Gauff lors de son entrée en lice, elle domine ensuite largement Sofia Kenin (n°6), Iga Swiatek (n°5) et Elena Rybakina (n°7). La Kazakhe se hisse en finale sans rencontrer la moindre tête de série et en prenant la mesure de Misaki Doi en demi. Elle bénéficie surtout des défaites au deuxième tour d’Aryna Sabalenka (n°2) et de Maria Sakkari (n°3) respectivement face à Kaja Juvan et Shelby Rogers. Paula Badosa (n°4) tombe, elle, d’entrée contre Victoria Azarenka.

Mais l’Espagnole (n°5) se reprend dès la semaine suivante pour s’adjuger le titre à Sydney. Elle prend facilement la mesure de Daria Kasatkina en demi puis vient à bout de Barbora Krejcikova (n°3) au tie-break du dernier set en finale. La Tchèque, placée tout en haut du tableau suite au forfait de Barty, s’en était sortie de justesse en demi contre Anett Kontaveit (n°4) après avoir sauvé pas moins de sept balles de match. Garbiñe Muguruza (n°2) s’incline en quart contre Kasatkina, également tombeuse de Sofia Kenin (n°8) et d’Elise Mertens.

Ashleigh Barty (n°1) a bien fait de se reposer en vue de l’Open d’Australie. Elle y remporte en effet son troisième Grand-Chelem et devient la première Australienne à s’imposer chez elle depuis Chris O’Neill en 1978. Son parcours jusqu’en finale est particulièrement impressionnant puisqu’elle ne passe pas plus d’une heure quart pour dominer Lesia Tsurenko, Lucia Bronzetti, Camila Giorgi (n°30), Amanda Anisimova, Jessica Pegula (n°21) et Madison Keys. Seule Anisimova parvient à lui prendre plus de cinq jeux. Lors du dernier match, Danielle Collins (n°27) la pousse au tie-break dans la deuxième manche mais s’incline tout de même en deux sets. 

L’Américaine signe un joli parcours pour atteindre sa première finale en Grand-Chelem. Elle domine d’abord Caroline Dolehide et Ana Konjuh avant de remonter un set de retard face à Clara Tauson et Elise Mertens (n°19). Contre notre compatriote, elle s’en sort de justesse au bout d’un match de quasiment trois heures. Après avoir pris la mesure d’Alizé Cornet en quart, elle domine assez facilement Iga Swiatek (n°7) en demi. 

De nombreuses favorites quittent rapidement la compétition. Si Barbora Krejcikova (n°4) se hisse tout de même en quart avant de s’effondrer face à Keys, Aryna Sabalenka (n°2), Maria Sakkari (n°5) et Paula Badosa (n°8) ne dépassent pas les huitièmes. Elles sont battues respectivement par Kaia Kanepi (au tie-break final), Pegula et Keys. Garbiñe Muguruza (n°3), en petite forme, sort dès le deuxième tour face à Cornet. Enfin, la tenante du titre Naomi Osaka (n°13) est éliminée dès le troisième tour par Anisimova.

Elise Mertens est la meilleure belge avec son beau huitième de finale. Pour arriver là, elle prend facilement la mesure de Vera Zvonareva, d’Irina-Camelia Begu et de Shuai Zhang. Maryna Zanevska et Alison Van Uytvanck franchissent le premier tour mais sont éliminées au second, Maryna étant même forfait pour son deuxième match. Greet Minnen et Kirsten Flipkens sont battues d’entrée.

Février

Deux semaines avant l’invasion de l’Ukraine, la Russie accueille le gratin du tennis féminin pour le WTA 500 de Saint-Pétersbourg. C’est Maria Sakkari (n°1) qui s’y impose au terme d’un parcours difficile, notamment face à Irina-Camelia Begu en demi et, surtout, Anett Kontaveit (n°2) en finale. De son côté, l’Estonienne avait pris la mesure de Jelena Ostapenko (n°7) dans l’autre demi. Elise Mertens (n°8) se hisse encore en quart de finale où elle s’incline face à la future gagnante.

Jelena Ostapenko prend sa revanche à Dubaï où elle remporte son cinquième titre et le plus prestigieux depuis son titre surprise à Roland-Garros en 2017. Elle obtient trois succès “à l’arrache” face à Iga Swiatek (n°6), Petra Kvitova et Simona Halep avant de dominer plus facilement Veronika Kudermetova en finale. La Russe a, de son côté, pris la mesure de Garbiñe Muguruza (n°4) au deuxième tour avant de bénéficier du forfait de Marketa Vondrousova en demi. Aryna Sabalaneka (n°1) et Barbora Krejcikova (n°2) sont battues au deuxième tour.

Le premier WTA 1000 de la saison se dispute à Doha et voit la victoire d’Iga Swiatek (n°7) qui s’impose sans perdre le moindre set. Elle domine pourtant de sacrées clientes comme Daria Kasatkina, Aryna Sabalenka (n°1), Maria Sakkari (n°6) et Anett Kontaveit (n°4). Comme à St Pétersbourg, l’Estonienne prend à nouveau la mesure de Jelena Ostapenko (n°15) en demi, après avoir dominé Ons Jabeur (n°8) en quart. Au troisième tour, elle avait plus difficilement battu Elise Mertens (n°16) en trois sets.

Sur la lancée de son beau parcours aux Emirats, Ostapenko parvient encore à dominer Barbora Krejcikova (n°2) et Garbiñe Muguruza (n°5). Paula Badosa (n°3) franchit un tour mais s’incline face à Cori Gauff (n°14). C’est à nouveau Elise Mertens qui signe le plus beau parcours des Belges avec son huitième de finale. Mais Alison Van Uytvanck est aussi présente et passe le premier tour au détriment de Vera Zvonareva.

Mars

Dans la foulée de sa victoire à Doha, Iga Swiatek remporte le deuxième WTA 1000 à Indian Wells. Son parcours est plutôt compliqué au début puisqu’elle doit remonter un handicap d’un set lors de ses trois premiers matchs contre Anhelina Kalinina, Clara Tauson (n°29) et Angelique Kerber (n°15). En quart, elle étrille Madison Keys (n°25) avant de battre Simona Halep (n°24) en demi et Maria Sakkari (n°6) en finale. La Grecque, de son côté, domine les Tchèques Katerina Siniakova et Petra Kvitova (n°27) avant de bénéficier de l’abandon de Daria Saville. En quart, elle prend la mesure d’Elena Rybakina (n°17) puis bat Paula Badosa (n°5) en trois sets en demi

Le tournoi est privé de la n°1 mondiale Ashleigh Barty, qui préfère rester sur le sol australien, puis de la n°2 Barbora Krejcikova, forfait après le tirage du tableau. Aryna Sabalenka (n°2) est, en outre, battue d’entrée par Jasmine Paolini, tout comme Karolina Pliskova (n°7) et Garbiñe Muguruza (n°8). Anett Kontaveit (n°4) franchit tout de même le premier tour mais s’incline au tie-break final contre Marketa Vondrousova (n°30). Elise Mertens (n°20) gagne un match avant de perdre contre Saville. Alison Van Uytvanck est battue par Rybakina au deuxième tour alors que Maryna Zanevska est battue d’entrée.

L'étonnante nouvelle tombe durant le tournoi de Miami : La numéro un mondiale Ashleigh Barty, gagnante de l’Open d’Australie deux mois plus tôt, annonce sa retraite. Cette nouvelle fait les affaires de la nouvelle n°2 mondiale Iga Swiatek (n°2) qui s’impose dans le WTA 1000 floridien sans perdre le moindre set. Elle domine entre autres Coco Gauff (n°14), Petra Kvitova (n°28), Jessica Pegula (n°16) et Naomi Osaka en finale avant d’être sacrée n°1 mondiale. La Japonaise semble se relèver après de nombreux mois difficiles. Elle bat notamment Angelique Kerber (n°13) et Danielle Collins (n°9) en deux sets avant de venir à bout de Belinda Bencic (n°22) en demi.

Comme à Indian Wells, Aryna Sabalenka (n°1) passe à côté de ce tournoi et s’incline dès son entrée contre Irina-Camelia Begu. Le tournoi perd aussi, dès leur entrée, Anett Kontaveit (n°3), Maria Sakkari (n°4) et Karolina Pliskova (n°6), dominées respectivement par Ann Li, Beatriz Haddad Maia et Anna Kalinskaya. Les Belges ne sont pas plus à la fête. Elise Mertens (n°20) est surprise d’entrée par la toute jeune Linda Fruhvirtova. Alison Van Uytvanck, Maryna Zanevska, Greet Minnen et Kirsten Flipkens perdent toutes au premier tour.

Avril

La saison sur terre débute par le WTA 500 de Charleston ou Belinda Bencic (n°10) remporte son premier titre depuis les jeux olympiques. Elle prend la mesure de Paula Badosa (n°2) en quart, puis de Ekaterina Alexandrova en demi, avant de venir à bout d’Ons Jabeur (n°4) en finale. En demi-finale, la Tunisienne s’était débarrassée d’Amanda Anisimova (n°15), tombeuse au troisième tour d’Aryna Sabalenka (n°1). Karolina Pliskova (n°3) est battue au même stade par Alexandrova. Il n’y a aucune Belge dans ce tableau.

La Belgique se qualifie pour la phase finale de la Billie Jean King Cup sans devoir disputer son match de qualification puisque son adversaire, la Biélorussie, est exclue de la compétition suite à la guerre en Ukraine. La Russie, tenante du titre et donc directement qualifiée pour la phase finale, est également exclue. Les autres nations qui disputeront la finale en novembre sont la Suisse, l’Australie, la Grande-Bretagne et la Slovaquie, directement qualifiés, ainsi que les Etats-Unis, la République tchèque, la Pologne, l’Espagne, le Canada, le Kazakhstan et l’Italie. Cette dernière surprend la France lors de ces qualifications.

Iga Swiatek (n°1) poursuit sa route en avant et s’impose au WTA 500 de Stuttgart. Elle domine Emma Raducanu (n°8) en quart puis passe tout près de la défaite face à Liudmila Samsonova en demi. En finale, elle ne laisse que quatre jeux à Aryna Sabalenka (n°3). La Biélorusse retrouve un bon niveau après plusieurs mois difficiles. Elle domine notamment Anett Kontaveit (n°5) et Paula Badosa (n°2) lors de ce tournoi. Maria Sakkari (n°4) est obligée d’abandonner lors de son entrée en lice contre Laura Siegemund. Les Belges sont également absentes de cette épreuve allemande.

Mai

Légèrement souffrante, Iga Swiatek déclare forfait pour le quatrième WTA 1000 de la saison à Madrid, ce qui permet à Ons Jabeur (n°8) de remporter son premier titre à ce niveau. Accrochée par la qualifiée Varvara Gracheva, puis par Belinda Bencic (n°11), la Tunisienne domine plus facilement Simona Halep en quart puis Ekaterina Alexandrova. En finale, elle vient à bout en trois sets de Jessica Pegula (n°12). L’Américaine n’a pas dû rencontrer de tête de série pour atteindre ce stade. Elle a notamment dominé Kaia Kanepi, Bianca Andreescu et Jil Teichmann en demi-finale.

Dès les huitièmes de finale, Ons Jabeur était la seule joueuse du Top 10 encore en lice. Aryna Sabalenka (n°3) et Karolina Pliskova (n°5) sont battues d’entrée par Amanda Anisimova et Marie Bouzkova. Paula Badosa (n°2), Maria Sakkari (n°4), Danielle Collins (n°6) et Garbiñe Muguruza (n°7) passent un tour mais s’inclinent respectivement face à Halep, Daria Kasatkina, Andreescu et Anhelina Kalinina. Greet Minnen est la seule belge dans le tableau après avoir été repêchée des qualifications mais elle doit abandonner lors de son premier tour face à Dayana Yastremska.

Iga Swiatek (n°1) est de retour à Rome et ne perd pas de temps pour réaffirmer sa mainmise sur le circuit. Elle s’adjuge son cinquième titre, à nouveau sans perdre un set et bat notamment Victoria Azarenka (n°16), Bianca Andreescu, Aryna Sabalenka (n°3) et Ons Jabeur (n°9). Après sa victoire à Madrid, la Tunisienne s’affirme comme la meilleure joueuse sur terre derrière Swiatek. Elle obtient sa place en finale après deux rencontres très serrées face à Maria Sakkari (n°4) en quart et Daria Kasatkina en demi.

La Russe s’était débarrassée de Paula Badosa (n°2) en huitièmes de finale. A nouveau, le tournoi a perdu plusieurs favorites dès leur entrée en lice. C’est le cas d’Anett Kontaveit (n°5) face à Petra Martic, Karolina Pliskova (n°6) contre Jil Teichmann et Garbiñe Muguruza (n°8) face à Yulia Putintseva. Blessée lors de son premier tournoi sur terre, Elise Mertens n’est toujours pas revenue et son absence provoque une nouvelle absence de Belges dans ce tournoi.

Juin

Rien n’arrête Iga Swiatek (n°1). La Polonaise remporte son deuxième Grand-Chelem à Roland-Garros et porte sa série de victoires consécutives à 35 matchs. Facile vainqueur de Lesia Tsurenko et Alison Riske, elle bat ensuite Danka Kovinic puis perd un set en huitièmes contre la jeune Chinoise Zheng Qinwen. Ce sera son seul petit accroc de la quinzaine puisqu’elle se montre ensuite intraitable face à Jessica Pegula (n°11), Daria Kasatkina (n°20) et Coco Gauff (n°18) en finale. 

L’Américaine de 18 ans atteint là sa toute première finale en Grand-Chelem. Et elle y parvient sans perdre le moindre set. Une belle performance même s’il faut reconnaître que son tableau s’est rapidement dégagé. Sur sa route, elle croise le fer avec deux Belges : Alison Van Uytvanck au deuxième tour et Elise Mertens (n°31) en huitièmes. Elle bat aussi Rebecca Marino, Kaia Kanepi, Sloane Stephens et l’Italienne Martina Trevisan. Celle-ci crée la surprise en atteignant le dernier carré. 

Elle ne bat pas de grosses pointures sur son chemin mais accroche tout de même Petra Kvitova (n°32) et Leylah Fernandez (n°17) en quart. Le tournoi perd sa tenante du tire Barbora Krejcikova (n°2) dès le premier tour. La Tchèque, affaiblie par le covid, s’incline contre la Française Diane Parry. Anett Kontaveit (n°5), Ons Jabeur (n°6), et Garbiñe Muguruza (n°10) sont également sorties d’entrée respectivement face à Ajla Tomljanovic, Magda Linette et Kaia Kanepi. Maria Sakkari (n°4) s’incline au deuxième tour contre Karolina Muchova et Paula Badosa (n°3) doit abandonner au troisième tour face à Veronika Kudermetova (n°29).

De retour de blessure, Elise Mertens atteint donc un bon huitième même si elle est largement battue par Gauff. Les autres Belges ne sont pas à la fête. Seule Alison Van Uytvanck passe un tour sur abandon. Maryna Zanevska, Greet Minnen et Ysaline Bonaventure sont toutes sorties d’entrée avec des tirages assez compliqués puisque la première tombait contre Zheng (qui allait donc ensuite faire trembler la future gagnante). Greet et Ysaline ont dû affronter Ekaterina Alexandrova (n°30) et Ysaline, qui avait tout de même réussi à sortir des qualifications, a mené d’un set face à Bianca Andreescu.

Le circuit passe ensuite au vert et le WTA de Berlin permet à Ons Jabeur (n°1) de se remettre de sa déception de Roland-Garros. Elle bat Coco Gauff (n°7) en demi puis bénéficie de l’abandon de Belinda Bencic (n°8) en finale. La Suissesse avait dû batailler à chaque match pour arriver là, notamment en quart contre Veronika Kudermetova et en demi face à Maria Sakkari (n°2). Aryna Sabalenka (n°3), toujours à la recherche de son meilleur niveau, est battue d’entrée par Kudermetova.

A Eastbourne, l’autre gros tournoi de préparation à Wimbledon couronne une spécialiste de la surface puisque c’est Petra Kvitova (n°14), ancienne double gagnante du Grand-Chelem londonien, qui s’y impose. Elle dispose de la Brésilienne Beatriz Haddad Maia (n°15) en demi, puis de Jelena Ostapenko (n°8) en finale. La Lettone avait mis fin au parcours de Camila Giorgi (n°12) en demi. Paula Badosa (n°1), visiblement pas encore remise de sa blessure à Paris, s’incline d’entrée contre l’invitée Jodie Burrage. Pour l’un de ses tout derniers tournois en simple, Kirsten Flipkens parvient à sortir des qualifications puis à battre Maryna Zanevska et Elise Mertens (n°13).