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Le Top 10 belge masculin

 

Le tennis masculin belge est dans une impasse. Un seul joueur, David Goffin, se maintient juste dans le Top 50. Et encore, ce n’est que grâce au gel du classement car, à la “Race”, il ne termine l’année que 70e. Plus loin, les autres joueurs ne sont pas à la fête non plus. Hormis la montée de Zizou Bergs, il n’y a que très peu de raisons de se réjouir. Pour mieux se rendre compte de notre chute, il faut retourner cinq ans en arrière quand le 10e joueur belge était classé à la 278e place mondiale. Aujourd’hui, ils ne sont que quatre dans le Top 300. Entre-temps, deux événements ont freiné (voire ruiné pour certains) l’émergence d’une nouvelle génération : la création très mal préparée de l’ITF World Tour et le covid bien entendu. Au-delà de ce Top 10, on peut trouver quelques motifs de satisfaction tout de même. Plusieurs jeunes joueurs ont remporté un premier titre en Future (Pierre-Yves Bailly), atteint une première finale (Raphaël Collignon, Loic Cloes) ou un premier quart (Buvaysar Gadamauri, Romain Faucon, Alexander Hoogmartens). L’avenir s’écrira peut-être avec eux.


David Goffin (n°1 belge fin 2020, 31 ans, 15e → 39e, 70e à la “Race”) :

Le cas de David Goffin est particulier. Le Liégeois a terminé 2017 dans le Top 10 après ce qui restera sans doute comme sa meilleure saison. Cette année-là, il remporte de deux titres et atteint les quarts de finale de l’Open d’Australie, les demi-finales à Monte-Carlo et la finale du Masters. Et on n’oublie pas bien sûr son niveau stratosphérique en finale de la Coupe Davis. Il pouvait, par moment, se montrer totalement injouable, y compris face au Big 4. Plusieurs blessures l’avaient perturbé l’année suivante mais il avait su rebondir en 2019 pour retrouver un classement proche du Top 10 (avec un quart à Wimbledon et une finale à Cincinnati à la clef). La crise sanitaire qui explose en mars 2020 le coupe alors dans son élan. 

Après le confinement, ce n‘est plus le même David Goffin qu’on retrouve. Il parvient tout de même encore en huitième de l’US Open mais sa fin de saison est catastrophique. Sur terre, il est battu d’entrée à Rome et à Roland-Garros (sans prendre un set). Il est ensuite testé positif au Coronavirus ce qui ruine ses deux derniers tournois, à Anvers et à Paris. Il conserve certes la 15e place mais c’est uniquement grâce au gel du classement. Le Liégeois prend alors la décision de se séparer de Thomas Johansson et demande à son pote Germain Gigounon (alors entraîneur d’Ysaline Bonaventure) de l’accompagner sur le circuit. Un changement destiné à le stabiliser mentalement après les mois difficiles vécus durant la crise sanitaire. Mais d’un point de vue tennistique, il ne retrouve que rarement son niveau en 2021. Tout commence pourtant plutôt pas mal puisqu’il atteint les demi-finales du tournoi d’Antalya lors de la toute première semaine. Passé à deux doigts de la défaite d’entrée face à son pote Pierre-Hughes Herbert (contre lequel il sauve cinq balles de match), il ne s’incline qu’en trois sets contre Alex De Minaur. 

David Goffin part alors en Australie où il tombe au premier tour d’un tournoi de préparation face à Carlos Alcaraz. A Melbourne, il subit une grosse contre-performance en s’inclinant d’entrée et en cinq manches face à un invité local, le jeune Alexei Popyrin. Vient alors l’un des deux moments vraiment positifs de sa saison puisqu’il signe, à Montpellier, le cinquième succès ATP de sa carrière. En finale, il vient à bout de Roberto Bautista Agut, première tête de série. Ce ne sera malheureusement pas le déclencheur d’une période plus faste puisqu’il perd ensuite au deuxième tour à Rotterdam et Doha, puis d’entrée à Dubaï et Miami. Le Liégeois semble retrouver son meilleur niveau sur terre-battue puisqu’il se hisse en quart à Monte-Carlo après une très belle victoire sur Alexander Zverev. Mais il se blesse ensuite aux adducteurs et doit abandonner en huitième à Barcelone. Il fait l’impasse sur Madrid pour se reposer mais son élan est quand-même brisé et il s’incline au deuxième tour à Rome et au premier à Lyon et à Roland-Garros.

Objectifs 2022 : David Goffin n’est pas au bout de ses déboires. Alors qu’il semblait en passe de franchir facilement le premier tour à Halle, il glisse et se tord la cheville droite. Il doit abandonner et est même contraint de déclarer forfait à Wimbledon. Il tentera un retour à la fin de l’été à Cincinnati et à l’US Open mais sans succès. Il annonce la fin de sa saison à New York. Ces dernières années, le Liégeois a quand même été bien malchanceux. On se souvient de la balle reçue dans l'œil en finale de Rotterdam ou de sa glissade sur une bâche à Roland-Garros. A 31 ans, il est loin d’être trop vieux pour se relancer mais un retour dans le Top 10 semble compliqué avec l’avènement de la nouvelle génération. Une place dans les quinze premiers semble plus accessible.

Zizou Bergs (n°5 fin 2020, 22 ans, 436e → 192e, 148e à la “Race”) :

Si on cherche une vraie satisfaction du côté du tennis belge masculin, il ne faut pas aller très loin pour la trouver. Zizou Bergs était déjà le joueur le plus en progrès l’an dernier, lorsqu’il était passé de la 10e à la 5e place belge. Tout le monde se souvient aussi de son parcours fantastique à Anvers, en octobre, où il avait dominé son premier Top 100 Alberto Ramos-Vinolas avant de tenir la dragée haute à Karen Khachanov, alors 17e mondial. Cette performance avait fait naître de nombreux espoirs à son sujet. Et clairement, le Limbourgeois a très bien géré la pression inhérente à ce statut. 

Malgré sa performance anversoise, il ne démarre la saison qu’à la 436e place et doit donc encore jouer des Futures. Et hormis une demi-finale à Bressuire, en France, ses autres sorties à ce niveau ne sont pas franchement brillantes. En mars, il peut accéder au tableau de qualification du Challenger de St Petersbourg. Il en sort, puis domine successivement plusieurs joueurs classés aux alentours de la 300e place sans perdre un set. Il se retrouve en finale contre le Turc Celikbelek et s’impose en trois manches pour soulever son premier trophée à ce niveau. Après un deuxième Challenger dans la métropole russe, où il perd au deuxième tour, Zizou Bergs obtient in extremis sa place dans les qualifications de celui de Lille. Là aussi, il en sort, puis poursuit au prix de quelques rencontres acharnées. En finale, il rencontre le Français Barrère, 117e mondial, qu’il finit par battre au tie-break du dernier set. Désormais auréolé de deux titres en Challenger, il est encore contraint de disputer les qualifications à ce niveau pendant quelques semaines. 

C’est à Almaty, au Kazakhstan, qu’il peut enfin disputer le tableau final directement. Et le Limbourgeois en profite directement puisqu’il remporte son troisième titre à ce niveau. En quart de finale de ce tournoi, il prend la mesure de Kimmer Coppejans. Une victoire très importante pour Zizou Bergs qui s’est longtemps entraîné avec l’Ostendais à la Kim Clijsters Academy et le considère un peu comme son grand frère sur le circuit. Il revient ensuite en Europe mais loupe d’un rien une place dans le tableau de qualifs de Wimbledon. Après un quart à Braunschweig, il se hisse dans le tableau final du tournoi ATP de Gstaad où il pousse Laslo Djere, 52e mondial, aux trois sets. Il peut enfin prendre part à un Grand-Chelem à l’US Open et bat même le Péruvien Varillas, tête de série n°9, au premier tour des qualifs. Cette belle saison lui vaut une sélection avec l’équipe nationale. Un moment inoubliable même s’il se termine sur une mauvaise note avec une défaite contre le 1332e mondial lors d’un match disputé sous une  chaleur étouffante.

Objectifs 2022 : Après cette petite désillusion, la fin de saison de Zizou Bergs sera plutôt décevante. Il passe encore un tour dans le gros Challenger de Mouilleron-le-Captif puis perd d’entrée à Anvers face à Lloyd Harris. Dans la foulée, il est invité à disputer le “Tie Break Tens”, une exhibition où les rencontres sont disputées en un tie-break au meilleur des 10 points. Et il la remporte en dominant Gaël Monfils, Dustin Brown et Taylor Fritz. On le sait, le Limbourgeois aime ces ambiances survoltées où il peut faire le show. Un sens du spectacle qu’on aimerait le voir pratiquer au plus haut niveau. Même si les points de début d’année seront chers à défendre, il est capable d’aller chercher un Top 100.

Kimmer Coppejans (n°2 fin 2020, 27 ans, 177e → 208e, 232e à la “Race”) :

La situation de Kimmer Coppejans est un peu inverse à celle de Zizou. C’est en 2015 que l’Ostendais signait la meilleure saison de sa carrière. Cette année-là, il remporte deux Challengers, atteint le tableau final à Roland-Garros et fait partie, pour un temps très court, du Top 100. Depuis, il est toutefois rentré dans le rang et semble incapable de se sortir du circuit Challenger. Ces six dernières années, il navigue entre la 150e et la 220e place au grès de saisons plus ou moins réussies. Et 2021 n’est vraiment pas un de ses meilleurs crus. Tout avait pourtant bien commencé. 

En janvier, il prend part aux qualifications de l’Open d’Australie, exceptionnellement disputées à Doha, et remporte très facilement ses trois rencontres. Au troisième tour, il ne laisse même que deux jeux à l’ancien Top 30 Damir Dzumhur. Malheureusement, Kimmer Coppejans se retrouve en quarantaine à son arrivée à Melbourne suite à des cas positifs au covid détectés dans l’avion qu’il a pris. Il peut tout de même disputer un tournoi de préparation mais, sans entraînement, l’Ostendais ne peut faire illusion. Lors du premier Grand-Chelem de l’année, il mène deux sets à un contre Jiri Vesely mais s’incline en cinq sets. Il s’envole alors pour deux Challengers dans les îles Canaries et atteint successivement une finale en double, puis une autre en simple. Il termine sa tournée internationale par un deuxième tour à Santiago. 

Son retour en Europe, entamé avec deux Challengers à Split, ne sera pas vraiment une réussite. Il ne remporte en effet qu’un match sur deux en Croatie, puis s’incline d’entrée à Biella. Il perd ensuite deux rencontres en trois sets au deuxième tour d’Heilbronn et d’entrée en qualifs du tournoi ATP de Lyon, respectivement contre McKenzie McDonald et Arthur Rinderknech, deux joueurs qui finiront la saison dans le Top 60. Il s’incline également en trois sets au dernier tour des qualifications de Roland-Garros, face à la deuxième tête de série. Après sa défaite en quart de finale à Almaty, battu donc par Zizou, Kimmer Coppejans  perd à nouveau en trois sets contre McDonald au premier tour des qualifs de Wimbledon. Il atteint un nouveau quart à Amersfoort avant d'enchaîner une longue série de mauvais résultats. Sur les neuf tournois suivants, il ne remporte que deux rencontres

Objectifs 2022 : S’il sauve, un peu, cette fin de saison avec un nouveau quart à Maia, Kimmer Coppejans se souviendra longtemps de cet automne 2022. C’est en effet le 5 octobre qu’il annonce que son épouse Mélanie a donné naissance à un petit Quinn. Souhaitons que cette nouvelle paternité lui donne des ailes et lui permette de retrouver son niveau d’antan. Il est encore assez jeune pour espérer entamer une seconde carrière. Un retour dans le Top 100 passera par des victoires ou au moins plusieurs finales en Challengers.

Ruben Bemelmans (n°3 fin 2020, 33 ans (il en aura 34 mi-janvier), 227e → 212e, 230e à la “Race”) :

Ruben Bemelmans est dans une situation assez similaire à celle de Kimmer Coppejans. Si ce n’est que le Limbourgeois avait encore réussi une très bonne saison en 2018, lui permettant de se rapprocher une nouvelle fois du Top 100 (108e exactement). Cette année-là, il s’était notamment qualifié pour le tableau final des quatre Grand-Chelems et avait même atteint le deuxième tour des trois premiers. Mais des soucis de santé, puis le confinement, l’ont fait reculer à une place qui n’est pas représentative de son talent.

Il démarre sa saison à Doha, pour les qualifications de l’Open d’Australie mais s’incline d’entrée face à un australien, seulement classé à la 232e place. Il revient alors en Europe et dispute deux Challengers à Quimper où il perd également, chaque fois, au premier tour du tableau préliminaire. Lors du deuxième tournoi, Ruben Bemelmans parvient néanmoins à s’imposer en double, aux côtés de l’Allemand Daniel Masur. Cette victoire semble lui avoir donné un petit coup de boost puisqu’il remporte ensuite, en simple, le prestigieux Challenger de Cherbourg. Sur sa route, il domine tout de même deux anciens Top 40, Denis Istomin (au deuxième tour) et Lukas Rosol (en finale), ainsi que le Français Arthur Rinderknech, qui réussit par la suite une très bonne saison. Le Limbourgeois décide alors de faire une pause pour rester auprès de son épouse Maaike, sur le point de donner naissance à leur premier enfant.

C’est finalement le 7 mars que le petit Rocco Bemelmans pointe le bout de son nez. Papa Ruben ne reprend, bien sûr, pas tout de suite le chemin des courts et ce n’est que mi-avril qu’il participe à sa première tournée de trois épreuves, en Italie. Malheureusement, ça correspond au début de la saison sur terre-battue, une surface sur laquelle il ne s’est jamais vraiment senti totalement à l’aise. Il s’incline donc quatre fois au premier tour, y compris lors des qualifications de Roland-Garros. Bien plus performant sur gazon normalement, il s’inscrit aux qualifs de quatre épreuves, un gros Challenger à Nottingham, puis les tournois du Queen’s, de Wimbledon et de Newport. S’il remporte quelques matchs, il ne parvient jamais à se hisser dans un tableau final. En fin d’été, le Limbourgeois dispute le tableau préliminaire de l’US Open où il retrouve enfin son niveau pour battre Hugo Gaston. Il s’incline finalement 7/5 au dernier set lors du dernier match et passe donc à un cheveu du tableau final.

Objectifs 2022 : lors de la rencontre avec l’équipe nationale contre la Bolivie, Ruben Bemelmans apporte le point de la victoire, ce qui confirme son regain de forme. C’est toutefois en double qu’il réalise ses meilleures performances en fin de saison avec une victoire à Bienne et une finale à Eckental. En simple, il ne brille qu’à Orléans où il se hisse en quart en prenant la mesure de Pierre-Hughes Herbert. Dans la vie du Limbourgeois, le tennis n’a désormais plus la priorité et c’est bien normal. A presque 34 ans, il aura bien du mal à retrouver le chemin du Top 100, où son talent aurait dû le maintenir plus longtemps. 

Michaël Geerts (n°9 fin 2020, 26 ans, 386e -> 336e, 263e à la “Race”) :

Son Master en finance désormais bien en poche, Michaël Geerts a pu disputer une première saison avec l’esprit totalement concentré sur le tennis. Une année globalement positive, avec quelques passages ou son niveau de jeu n’avait vraiment rien à envier à un Top 100. Malheureusement, le gel du classement ne lui a pas permis d’effectuer le bond qu’il espérait. Il reste donc à distance d’une première participation en Grand-Chelem. Après deux apparitions en Futures pas vraiment réussies, la saison 2021 de l’Anversois démarre vraiment lors du Challenger de Cherbourg. 

Il y sort des qualifications puis prend la mesure du grand espoir tchèque Jonas Forejtek et, surtout, de l’Américain Denis Kudla, 116e mondial. En quart, il ne s’incline qu’au tie-break du dernier set face à Ruben Bemelmans, qui remportera le tournoi deux jours plus tard. Malgré une bonne finale en double à Lille, Michaël Geerts se blesse au genou à ce moment-là et ses performances s’en ressentent. Sa préparation pour la terre-battue est également écourtée. Il faut attendre mi-mai pour voir l’Anversois briller à nouveau. Il se hisse en effet en finale du Future (M15) de Troisdorf en simple et en finale du double lors du M25 de Vic. Il dispute encore quelques qualifications de Challengers en juin mais sans succès. La réussite sourit à nouveau à Michaël Geerts en juillet, avec le retour des tournois sur dur. Lors du Challenger de Pozoblanco, il sort des qualifs et se hisse en demi-finale sans perdre un set.  Sur sa route, il domine même le Français Benjamin Bonzi, 111e mondial. 

Il ne s’incline qu’en trois manches serrées contre le Turc Cem Ilkel, 209e. Après un quart à Prague (sur terre-battue) fin août, il réitère le parcours espagnol à Majorque. Il sort à nouveau des qualifs et se hisse encore en demi-finale en battant deux Top 200. Dans le dernier carré, il ne perd que 7/5 au dernier set face au Japonais Uchiyama, 123e mondial. Ces bons résultats lui permettent d’obtenir une sélection avec l’équipe nationale contre la Bolivie. Initialement cinquième joueur, il entre tout de même sur le terrain lors de la deuxième journée après les soucis physiques de Zizou Bergs la veille. Et il bat le n°1 bolivien en trois sets pour ramener les équipes à égalité. Après cette superbe performance, il dispute encore les qualifs à Indian Wells et Anvers. Mais cette fin de saison est un peu gâchée par quelques soucis physiques. Ça ne l’empêche pas de battre encore deux Top 200 au premier tour à Tenerife et à Pau. Chaque fois, il n’est battu au deuxième tour qu’au tie-break du dernier set. 

Objectifs 2022 : On l’a dit, malgré cette très belle saison, le classement de Michaël Geerts n’a que peu évolué (une cinquantaine de places seulement). Et c’est uniquement dû au gel du classement car, à la “Race”, il termine la saison 263e, un classement qui aurait peut-être pu lui permettre de disputer les qualifs de l’Open d’Australie. Son objectif est désormais de grimper suffisamment pour être au départ à Roland-Garros fin mai. Au vu des joueurs qu’il a battu ou contre lesquels il a fait jeu égal cette saison, il n’y a aucune raison qu’il ne puisse pas finir 2022 aux alentours de la 150e place.

Christopher Heyman (n°6 fin 2020, 28 ans, 405e → 402e, 418e à la “Race”) :

Christopher Heyman termine dans le Top 10 belge chaque année depuis 2017 qui fut sa meilleure saison. Après avoir atteint sa seule finale en Challenger à ce jour, à Andria, l’Anversois faisait alors son entrée dans le Top 300. Depuis lors, il réalise encore régulièrement de bons résultats en Futures (18 titres tout de même, dont 4 rien qu’en 2019) mais ne parvient plus à s’illustrer au niveau des Challengers.

Auteur d’une fin de saison 2020 déjà compliquée, Christopher Heyman ne démarre pas très fort non plus l’année 2021. En février, il prend part à une tournée de trois épreuves à Monastir et perd à chaque fois au premier tour. Il ne prend son premier point que mi-mars, après un tour passé dans un M25 portugais. Ses tentatives en qualifications de Challenger (Lille et Oeiras), se soldent aussi par des échecs. C’est donc une vraie surprise de le voir émerger en vainqueur lors d’un $15.000 à Antalya. Le tableau n’est certes pas très relevé mais c’est très important pour la confiance d’obtenir une telle victoire après autant de semaines compliquées. Malheureusement, le sort s’acharne sur l’Anversois puisqu’il se blesse la semaine suivante, toujours dans la cité balnéaire turque et doit abandonner en demi-finale.

Il revient à Antalya cinq semaines plus tard mais doit à nouveau abandonner d’entrée lors de son tournoi de reprise. Il se reprend toutefois lors de deux $25.000 aux Pays-Bas fin juin. Christopher Heyman atteint les demi-finales à Alkmaar, puis les quarts à La Haye. Dans ce dernier tournoi, il domine Jesper De Jong, 262e mondial, ce qui constitue sa première victoire contre un Top 300 depuis le mois de septembre. Il poursuit son été avec quelques très bons résultats dont une finale lors du W25 de Wetzlar et un quart à celui de Coxyde. Début septembre, il sort des qualifications du Challenger d’Istanbul puis passe un tour en venant à bout d’Andrea Arnaboldi. Il n’avait plus remporté un match dans le tableau final d’un Challenger depuis deux ans. 

Objectifs 2022 : et il passe même tout près d’en gagner un deuxième puisqu’il ne s’incline que 6/4 au troisième set face à Yasutaka Uchiyama, 129e mondial. En fin de saison, il ne s’inscrit plus qu’en qualification de Challenger (et à un M25). Mais il n’y rencontre pas trop de succès hormis une accession au tableau final à Eckental après une belle victoire sur Mischa Zverev, ancien Top 30 (et frère de qui vous savez). Néanmoins, cette deuxième partie de saison reste plutôt réussie et devrait booster Christopher pour 2022. Il a clairement les moyens pour retrouver le Top 300.

Gauthier Onclin (n°10 fin 2020, 20 ans, 650e -> 512e, 426e à la “Race”) :

Parmi les jeunes joueurs les plus prometteurs du sérail belge, le nom de Gauthier Onclin est le plus souvent nommé. Le Liégeois avait atteint le Top 10 chez les juniors il y a deux ans à peine. Il aurait dû disputer sa première saison complète sur le circuit Future en 2020 mais  la crise sanitaire a un peu ralenti sa progression. Cette année, malgré un été un peu compliqué, il est à nouveau sur une pente ascendante. 

C’est à Monastir que Gauthier Onclin entame sa saison, début février. Après un faux-départ la première semaine, il s’impose lors de la deuxième en prenant la mesure de trois Top 500, dont le Tunisien Aziz Dougaz, deuxième tête de série. Il s’agit là de son deuxième succès en $15.000 après celui obtenu à Meshref en novembre 2019. La semaine suivante, il atteint une nouvelle fois la finale mais Dougaz y prend sa revanche. Il termine cette série de tournois avec une nouvelle défaite d’entrée. Quinze jours plus tard, Gauthier retourne à Monastir et remporte un nouveau titre en battant une nouvelle fois un Top 400 au deuxième tour. Le reste de la tournée est moins convaincante. En fait, lors des quatre tournois suivants, il ne remporte qu’un seul match et éprouve quelques difficultés à trouver ses marques sur terre-battue.

Gauthier Onclin prend tout de même part à un $25.000 en Bosnie-Herzégovine et se hisse en quart de finale. Après un autre quart en M15, il décide de disputer des tournois plus relevés durant l’été. Il joue ainsi les qualifications du Challenger d’Amersfoort ainsi que quatre M25. Malheureusement, il n’est pas aidé par des tirages difficiles (notamment Michael Geerts et Chris Heyman) et il ne parvient à remporter qu’un match, lors du tournoi de Coxyde. Le Liégeois revient sur un $15.000 à Huy et ça fonctionne beaucoup mieux pour lui puisqu’il y atteint la finale. Après avoir gagné un match au M25 d’Eupen, il s’incline trois fois d’entrée, y compris en qualification du tournoi d’Anvers où il a été sélectionné suite à sa victoire dans un mini-tournoi de sélection. Pour son tout premier tournoi ATP, il offre une belle résistance à Andreas Seppi, 93e mondial.

Objectifs 2022 : En fin de saison, Gauthier Onclin signe encore deux jolis parcours. Il se hisse ainsi en finale du $25.000 de Sarreguemines, puis en demi d’un $15.000 à Monastir. Le talent est là et est incontestable. La gestion d’une saison complète et la transition vers les tournois plus relevés est toujours un moment clef dans la carrière d’un jeune joueur. Mais une place dans le Top 250 dans 12 mois et donc une accession aux qualifications de l’Open d’Australie 2023 semblent à sa portée.

Joris De Loore (28 ans, Ncl -> 627e, 475e à la “Race”) :

L’une des belles histoires de la saison masculine belge, et il y en a eu très peu, c’est le retour à la compétition de Joris De Loore. L’ancien quatrième mondial chez les juniors (en 2011) a connu un début de carrière très prometteur malgré des blessures récurrentes déjà. Dès l’été 2013, il fait son entrée dans le Top 500 mondial mais va alors connaître trois années de stagnation en raison de ses nombreux pépins physiques. 

C’est à partir de 2016 que Joris De Loore va vraiment pouvoir montrer son potentiel. Cette année-là, il remporte trois Futures et dispute sa seule finale en Challenger, à St-Rémy de Provence. Il atteint également trois autres demis à ce niveau. En fin de saison, il atteint ce qui reste à ce jour son meilleur classement : la 174e place mondiale. Fort de ce ranking, il dispute la saison 2017 essentiellement en Challengers mais peut aussi prendre part aux qualifications des quatre Grand-Chelems et atteint même le dernier tour à Wimbledon et à l’US Open. On se souvient aussi qu’il a fait partie intégrante de l’aventure qui a mené l’équipe belge en finale de la Coupe Davis cette année-là. Il a notamment remporté un double crucial contre les frères Zverev au premier tour avant de passer tout près de l’exploit de battre les Français dans cette discipline en finale.

C’est alors que les choses se compliquent pour lui. Gêné par des douleurs tout au long de la saison 2018, Joris De Loore finit par se faire opérer à la fin de l’année. Mais il va aller de blessures en blessures et devra en tout subir sept opérations : au genou gauche (deux fois), à l'épaule droite, à l’orteil droit, à la main droite, au poignet gauche, à la hanche gauche. Un vrai calvaire qui le prive de tennis pendant deux ans et demi. Enfin apte à la compétition, il tente une dernière chance lors de trois $25.000 cet été. D’abord battu d’entrée à Gandia et au deuxième tour à Denia, il se hisse en finale à Coxyde ce qui le convainc qu’il peut revenir à son meilleur niveau. Le Flandrien utilise son classement protégé pour disputer trois Challengers en septembre et perd trois fois d’entrée mais à chaque fois en trois manches, notamment deux fois contre des Top 300.

Objectifs 2022 : Fin octobre, il passe par les qualifications du $25.000 de Toulouse, en sort, et poursuit son parcours jusqu’en finale où il domine l’espoir français Luca Van Assche (voir notre article sur les meilleurs espoirs de l’année). Il termine sa saison au Challenger d’Helsinki où il sort des qualifs et bat l’Allemand Tobias Kamke, ancien Top 100. Incontestablement, Joris De Loore a retrouvé une grande partie de ses moyens. A 28 ans, il est encore assez jeune pour remonter au top. Il doit, lui aussi, viser le Top 250 au minimum en 2022.

Yannick Mertens (34 ans, 483e -> 601e, 540e à la “Race”) :

Le joueur le plus âgé de notre Top 10 est, aujourd’hui, Yannick Mertens. Enfin en se basant sur le Top 10 de la Race car, au classement officiel, Steve Darcis est encore dans le Top 500. Mais le Liégeois doit encore sa présence à ce niveau au gel du classement car il n’a plus disputé de matchs en simple depuis bientôt deux ans. Le Brabançon, de son côté, est présent dans notre Top 10 sans arrêt depuis 2008.

Il n’avait à l’époque que 21 ans et se rapprochait doucement du Top 300 qu’il n’a quasiment pas quitté de mars 2009 à l’été 2017 (hormis une très légère baisse en 2013). Homme de Futures, Yannick Mertens a remporté 28 titres à ce niveau en simple, au moins un chaque année depuis 2008, à l’exception de 2011 et 2020. En double, il a également soulevé 16 trophées. Malheureusement, le Brabançon n’a jamais vraiment transposé cette réussite au niveau des Challengers. En 152 apparitions dans des tableaux finals de ce niveau, il n’a atteint que trois demi-finales. Au classement, il n’a donc pas pu dépasser la 179e place qu’il a atteinte en 2015. Déjà fort en recul depuis trois ans, il peine à garder une certaine constance depuis le début de la crise sanitaire.

Tout semblait pourtant bien commencer en 2021 puisque, dès son premier tournoi à Monastir, Yannick Mertens se hisse en finale. La semaine suivante, il atteint encore une demi. Durant le printemps, il passe un tour lors du $25.000 de Meerbusch puis atteint un quart à Troisdorf. Fin mai, il remporte, à Marbella, son 28e titre en Future. Ce sera le sommet de sa saison. Car, à la suite de cette victoire, il se concentre sur des tournois plus relevés. Durant l’été, le Brabançon aligne sept participations à des M25 mais ne remporte que deux matchs. Ce bilan aurait pourtant pu être bien meilleur puisque, à cinq reprises, il s’incline en trois sets. Sa seule vraie satisfaction de l’été est finalement un nouveau succès, en double, à Coxyde, aux côtés de son pote Niels Desein, pourtant retraité depuis deux ans.

Objectifs 2022 : malgré ses difficultés et sa baisse régulière depuis quatre ans, Yannick Mertens n’a pas l’intention de ranger ses raquettes. Il reprendra le circuit dès mi-janvier par des tournois à Monastir et espère ne plus être gêné par les restrictions sanitaires qui l’ont empêché de disputer une saison complète cette année. S’il peut jouer environ 25 tournois à son meilleur niveau, un retour dans le Top 300 est encore possible.

Arnaud Bovy (21 ans, 591e -> 675e, 601e à la “Race”) :

Après un bon passage chez les juniors (il fut 26e fin 2018), Arnaud Bovy réalise une très bonne première saison sur les Futures en 2019, matérialisée par son premier titre en simple (plus deux en double). La suite a été un peu plus compliquée avec notamment le confinement de 2020 qui ne lui a permis de disputer que 13 épreuves. Cette année, en raison d’une sérieuse blessure, il n’est pas parvenu à reprendre sa montée au classement.

Il faut dire que sa saison débute plutôt mal. Mi-janvier, il se rend à Monastir où il franchit un tour… avant que les autorités tunisiennes ne décident de fermer le pays suite à une nouvelle vague. Retour à la maison donc pour Arnaud Bovy. Il repart début février à Sharm El Sheikh et y réalise sa meilleure performance de la saison. Il sort des qualifications puis bat deux Top 500 donc l’Argentin Diaz Acosta, 399e (soit la deuxième meilleure performance en carrière du Liégeois). Il atteint aussi la finale en double. Malheureusement, il se blesse la semaine suivante et doit déclarer forfait avant son deuxième tour. Une blessure qu’il va traîner tout le reste de l’hiver et durant le printemps. Il tente un premier retour en mars, un autre en mai, sans succès.

Il revient finalement en juillet mais, là aussi, ça coince. Il passe un tour lors du $25.000 de Marbourg mais doit à nouveau abandonner au deuxième. Battu d’entrée à Esch-sur-Alzette, Arnaud Bovy ne retrouve vraiment son niveau qu’en août. Il passe encore un tour lors du M25 de Coxyde puis réalise un très bon parcours à celui de Coxyde. Le Liégeois prend la mesure de Yannick Mertens 7/5 au troisième lors du premier tour et ne se fait battre qu’en demi et en trois manches par Joris De Loore. Il ne parvient toutefois pas à réitérer cette performance durant les derniers tournois de l’été. Début octobre, il atteint tout de même une nouvelle demi-finale lors du $15.000 de Forbach. En fin de saison, il se consacre à des $25.000. 

Objectifs 2022 : Il franchit un tour à celui de Rodez et, surtout, il se hisse en quart à celui de Meitar. On ne va pas le cacher, s’il termine pour la première fois dans le Top 10 belge, c’est essentiellement en raison de la retraite de plusieurs autres (Steve Darcis, Arthur De Greef,...) néanmoins, parvenir à se maintenir au classement malgré les blessures est déjà pas mal. S’il peut jouer une saison complète en 2022, le Top 300 est à sa portée.


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Ils ne jouent pas sur le circuit ATP, ni même ITF en simple messieurs et ne peuvent donc être classés dans ce Top 10. Mais leur saison très réussie dans leur discipline fait qu'on ne peut pas ne pas évoquer leurs résultats dans cet article.

Sander Gillé (n°1 belge en double, 30 ans, 40e -> 24e) et Joran Vliegen (n°2 belge en double, 28 ans, 36e -> 32e) :

On ne présente plus bien sûr notre duo magique, débarqué de rien, ou presque, et qui a gravi les échelons quatre à quatre vers le sommet du circuit de double. Après 19 titres en Futures et 13 en Challengers, Sander Gillé et Joran Vliegen ont déboulé sur le circuit principal ces trois dernières saisons. Et malgré la crise sanitaire, ils ont continué à progresser pour être désormais une des principales paires du circuit. Et la progression des Limbourgeois n’est certainement pas terminée. Leur tournée australienne ne se passe pourtant pas très bien. Après une élimination en quart d’un tournoi préparatoire, ils s’inclinent d’entrée lors du premier Grand-Chelem de la saison. 

Sander Gillé se console en se hissant en quart de finale du double mixte avec Hayley Carter. Sur le chemin du retour, ils font tout de même une halte à Singapour et ce choix s’avère payant puisqu’ils y remportent le cinquième titre ATP de leur carrière. La suite est plus compliquée. Ils encaissent en effet cinq défaites d’affilée, la plupart du temps lors de match où ils étaient favoris. Après ce début de printemps très compliqué, ils réalisent pourtant leur meilleure série en alignant une nouvelle finale à Munich puis, surtout, leur première demi-finale en ATP 1000 à Madrid. Et cette fois, ils ne s’inclinent que face à des équipes du Top. Battus d’entrée à Rome, ils se hissent encore au troisième tour de Roland-Garros. Après une demi-finale à Halle, Joran Vliegen se blesse au dos. Ils s’alignent tout de même à Wimbledon mais ne peuvent faire illusion. Sander Gillé dispute alors un tournoi avec un autre partenaire avant qu’ils ne puissent se réunir pour les J.O. 

Cette participation au tournoi olympique est un rêve pour eux, et certainement une grande expérience. Mais il tourne court avec une défaite d’entrée contre la paire néerlandaise Koolhof / Rojer, 8e tête de série. Leur déception est vite avalée grâce à leur deuxième demi-finale en ATP 1000 à Toronto où ils dominent la paire Cabal / Farah, deuxième paire mondiale. Ils perdent ensuite au deuxième tour à l’US Open (où Sander se qualifie à nouveau en quart du mixte). Les Limbourgeois sont à nouveau sélectionnés avec l’équipe nationale et ils assument leur rôle en relançant une rencontre très mal engagée pour la Belgique. Ils perdent ensuite deux fois au super tie-break, au deuxième tour d’Indian Wells et au premier à Anvers. Sander dispute encore un tournoi sans Joran à Vienne et il se hisse en demi-finale, ce qui explique la différence de classement entre les deux. Lors de leur dernière sortie ensemble, à l’ATP 1000 de Paris, Sander Gillé et Joran Vliegen se hissent encore en quart de finale en sortant la première paire mondiale Mektic / Pavic. 

Objectifs 2022 : Un exploit qui n’a pas de suite car Sander se blesse ensuite aux abdos ce qui les contraint à l’abandon. Treizième paire au classement “Race” pour la deuxième année consécutive, les Limbourgeois ont prouvé qu’ils pouvaient aussi briller dans les ATP 1000. En 2022, ils tenteront de monter encore plus haut et, pourquoi pas, de décrocher un ticket pour le Masters. Pour se faire, ils ont changé d’entraineur et embauché Jeff Coetzee, un sud-africain qui fut l’ancien coach de la paire Cabal / Farah. Un choix à la hauteur de leurs ambitions.

Joachim Gerard (n°1 belge en wheelchair, 33 ans, 4e -> 5e) :

Classé dans le Top 10 mondial du tennis en fauteuil depuis 2012, Joachim Gérard a déjà connu plusieurs carrières. N°1 mondial en 2016, il se blesse l’année suivante et est privé de plusieurs Grand-Chelems (seulement ouverts aux 7 premiers). Mais, toujours, il brillait lors des Masters qu’il a remporté quatre fois en sept participations. Finalement, il ne manquait qu’une seule chose à son palmarès : un titre en Grand-Chelem.

Il s’en était pourtant approché deux fois, lors de l’Open d’Australie 2016 (où il est battu en finale par Gordon Reid) et à Roland-Garros 2020, au lendemain du confinement, où il s’incline de justesse contre Alfie Hewett. Dès les tournois de préparations en Australie, on sent le Brabançon très concentré sur cet objectif. Il s’incline d’entrée au Victorian Open contre le numéro 1 mondial Shingo Kunieda avant de remporter le tournoi de Melbourne face au n°2 Gustavo Fernandez. A l’Australian Open, il finit par décrocher le Graal en dominant successivement Reid et Hewett, les bourreaux de ses deux premières finales. La suite de sa saison est plus compliquée. De nombreux tournois sont supprimés et Joachim Gérard ne parvient pas à s’exprimer pendant cette période compliquée. 

Il ne dispute que cinq tournois de mars à juin, et n’atteint aucune finale. A Roland-Garros, il est battu d’entrée par Hewett. Mais le Brabançon retrouve des couleurs sur gazon. Il remporte, en double, un tournoi de préparation disputé au Queen’s. Et, surtout, il remporte son deuxième titre du Grand-Chelem à Wimbledon, dans le plus prestigieux stade de tennis au monde. Sur sa route, il domine à nouveau Hewett (au premier tour) et Reid (en finale). Après un quart au Super Series de Nottingham, Joachim Gérard se rend à Tokyo pour l’un de ses grands objectifs de la saison : les Jeux olympiques. Malheureusement, il craque face à la pression et sous la chaleur étouffante de l’été japonais. Quelques jours après cette désillusion, au moment de dire au revoir à la délégation belge, il est victime d’un malaise cardiaque.

Objectifs 2022 : Au lieu de se rendre à l’US Open, il reste hospitalisé à Tokyo durant deux semaines pour subir une série de tests. Il doit même finalement faire une croix sur toute la fin de la saison (y compris le Masters dont il était double tenant du titre). Si les causes de son malaise ne sont jamais vraiment élucidées, Joachim Gérard donne des nouvelles rassurantes sur sa santé et sur la suite de sa carrière deux mois plus tard. Grâce à un défibrillateur interne, il pourra reprendre une vie normale et recommencer sa carrière. Il ira donc défendre son titre à l’Open d’Australie.