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L'année au masculin

  L’Année 2021 touche à sa fin. Il est grand temps pour moi de procéder à une série de rétrospectives pour vous faire revivre les grands moments de la saison, vous présenter ceux qui l’ont animée et ceux qui marqueront sans doute 2022. Première étape : un compte rendu, mois par mois et en quatre parties, d’une année pleine de rebondissement. Première partie : l’année au masculin, de février à juin.

Février


Si deux ATP 250 et les qualifications de l’Open d’Australie se tiennent en janvier, c’est bien en février que les choses sérieuses démarrent. La deuxième édition de la World Team Cup n’est pas aussi emballante que la première, la faute à un tournoi tronqué, regroupant seulement 12 équipes et disputé entièrement sur les courts de Melbourne Park. C’est la Russie qui s’y impose grâce à ses deux joueurs de simple, Daniil Medvedev et Andrey Rublev qui ne perdent pas un match. En groupe, ils dominent facilement le Japon et l’Argentine, avant d’être accrochés en demi-finale par l’Allemagne. 

C’est lors de cette rencontre qu’ils perdent tous les deux leur unique set du tournoi, respectivement contre Alexander Zverev et Jan-Lennard Struff. En finale, l’Italie de Matteo Berrettini et de Fabio Fognini ne fait jamais illusion. Ces derniers avaient pourtant dominé en demi les favoris espagnols, privés il est vrai de Rafael Nadal. Le Majorquin était présent dans l’équipe mais préfère finalement rester au repos en raison d’une douleur au dos. La Serbie, tenante du titre, est battue en poule par l’Allemagne malgré la victoire de Novak Djokovic en trois sets serrés contre Zverev.

Le n°1 mondial, également diminué par une douleur aux abdominaux, va quand même chercher un incroyable neuvième succès à l’Open d’Australie. Après un premier succès facile contre Jérémy Chardy, il perd un premier set contre Frances Tiafoe puis a besoin de cinq manches pour venir à bout de Taylor Fritz (n°27). Vainqueur en quatre sets de Milos Raonic (n°14) en huitième, le Serbe est encore malmené par Alexander Zverev avant de dérouler face au surprenant Aslan Karatsev en demi et contre Daniil Medvedev (n°4) en finale. 

Ce dernier atteint sa deuxième finale en Grand-Chelem après l’US Open 2019. Mais s’il avait alors poussé Nadal aux cinq sets, il passe complètement à côté de sa finale australienne. Il s’était pourtant montré très impressionnant en début de tournoi, dominant largement Vasek Pospisil et Roberto Carballes Baena lors des deux premiers tours puis McKenzie McDonald en huitièmes, Andrey Rublev (n°7) en quart et Stefanos Tsitsipas (n°5) en demi. Au troisième tour, il s’était toutefois fait une petite frayeur face à Filip Krajinovic (n°28) puisqu’il avait galvaudé un avantage de deux sets à zéro avant d’infliger un 6/0 au Serbe lors de la cinquième manche.

La grosse surprise du tournoi est donc venue d'Aslan Karatsev, cinquième joueur issu des qualifications à se hisser en demi-finale d’un Grand-Chelem. Sur sa route, il prend le meilleur sur Diego Schwartzman (n°8), Félix Auger-Aliassime (n°20), après avoir été mené deux sets à zéro, et Grigor Dimitrov (n°18). Ce dernier retrouvait un quart en Grand-Chelem après avoir bénéficié du forfait de Pablo Carreno Busta (n°15) et avoir donné une petite leçon à un Dominic Thiem (n°3) en pleine déprime. Rafael Nadal (n°2), toujours en délicatesse avec son dos, se hisse en quart mais doit céder en cinq sets contre Tsitsipas.

David Goffin (n°13), en perdition fin 2020, déçoit à nouveau avec une défaite d’entrée et en cinq manches contre l’espoir local Alexei Popyrin. Le Liégeois avait pourtant mené deux sets à un et surtout obtenu quatre balles de match dans le quatrième. Il avait été rejoint dans le tableau final par Kimmer Coppejans, lui aussi, finalement battu en cinq sets par le Tchèque Jiri Vesely. C’était sa troisième participation à un tableau final en Grand-Chelem et la première où il est vraiment passé tout près d’une qualification au deuxième tour.

Mars

Le très bref retour du circuit par l’Europe permet à Andrey Rublev (n°4) de s’imposer à Rotterdam, pour le premier ATP 500 de la saison. Vainqueur de Stefanos Tsitsipas (n°2) en demi, il prend la mesure du Hongrois Marton Fucsovics en finale. Ce dernier, issu des qualifications, s’est frayé un chemin dans le tableau sans rencontrer de tête de série et en dominant Borna Coric en demi-finale. Daniil Medvedev (n°1) et Alexander Zverev (n°3) s’étaient fait surprendre d’entrée respectivement par Dusan Lajovic et Alexander Bublik.

Sur sa lancée de son superbe Open d’Australie, Aslan Karatsev crée la surprise en s’imposant à Dubaï pour remporter son tout premier titre. Sur sa route, il bat notamment Daniel Evans (n°12), Jannik Sinner (n°16) et surtout Andrei Rublev (n°2) en demi. En finale, il ne laisse aucune chance à l'inattendu Lloyd Harris. Issu des qualifications, le Sud-Africain domine Dominic Thiem (n°1) au deuxième tour pour ce qui était sa première victoire face à un Top 10. Il vient aussi à bout de Denis Shapovalov (n°3) au tie-break du dernier set en demi.

La logique est bien plus respectée à Acapulco, puisque les deux premières têtes de série se retrouvent en finale mais c’est pourtant Alexander Zverev (n°2) qui y prend la mesure de Stefanos Tsitsipas (n°1). C’est plutôt au niveau des demi-finales que se situent les surprises puisque l’Allemand y domine son compatriote Dominik Koepfer. Tsitsipas, de son côté, bat le jeune italien Lorenzo Musetti, issu des qualifications et tombeur de Diego Schwartzman (n°3) au premier tour.

Le tournoi de Miami est le premier ATP 1000 depuis 17 ans qui se déroule en l’absence du Big Three, Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer, qui se sont partagé 99 titres à ce niveau sur cette période. Et leurs dauphins au classement n’en profitent pas puisque le titre est remporté, à la surprise générale, par le Polonais Hubert Hurkacz (n°26), déjà vainqueur à Delray Beach en début d’année. Sur son parcours, il surprend Denis Shapovalov (n°6) au troisième tour et Stefanos Tsitsipas (n°2) en trois sets en quarts avant de dominer Andrey Rublev (n°4) en demi puis Jannik Sinner (n°21) en finale. 

Le jeune Italien de 19 ans manque une belle occasion d’inscrire son nom au palmarès d’une épreuve prestigieuse. Il domine Alexander Bublik (n°32) en quart et Roberto Bautista Agut (n°7) en demi. L’Espagnol est le tombeur de Daniil Medvedev (n°1) en quart. Alexander Zverev (n°3) est surpris dès son entrée par le Finlandais Emil Ruusuvuori, tout comme David Goffin (n°8), toujours à côté de ses pompes, par l’Australien James Duckworth.

Avril

A Monte-Carlo, le top mondial est présent (à l’exception de Federer) et c’est Stefanos Tsitsipas (n°4) qui remporte son premier ATP 1000. Et il le fait avec la manière puisqu’il ne perd pas un set de tout le tournoi. Le tableau est, il est vrai, assez dégagé et il ne rencontre pas de Top 10 avant la finale qu’il gagne sur un double 6/3 face à Andrey Rublev (n°6). Le Russe avait réussi la perf du tournoi en prenant la mesure de Rafael Nadal (n°3) en trois sets, avant de dominer Casper Ruud en demi.

Le Norvégien de 22 ans se hisse à ce stade en dominant Diego Schwartzman (n°7) et Fabio Fognini (n°15). L’autre demi-finaliste est plus surprenant encore puisqu’il s’agit du Britannique Daniel Evans. Celui-ci réalise un parcours splendide en prenant la mesure du gagnant de Miami Hubert Hurkacz (n°13) puis de Novak Djokovic (n°1) lui-même. En quart, Evans vient à bout de David Goffin (n°10) qui semblait pourtant retrouver une partie de son meilleur niveau. Le Belge a en effet dominé Marin Cilic et surtout Alexander Zverev (n°5) pour arriver jusque là.

Rafael Nadal (n°1) n’a pas abandonné longtemps son leadership sur terre battue. A Barcelone, il remporte une douzième fois le titre non sans difficultés en finale face à Stefanos Tsitsipas (n°2) qui ne cède qu’au bout de plus de trois heures trente de combat. En demi-finale, les deux joueurs avaient facilement dominé respectivement Pablo Carreno Busta (n°6) et Jannik Sinner (n°11), tombeur d’Andrey Rublev (n°3) en quart. David Goffin (n°8) est contraint à l’abandon en huitième, contre le Britannique Cameron Norrie, suite à une blessure aux adducteurs.

Mai

Rafael Nadal (n°1) est pourtant une nouvelle fois battu en quart de finale de l’ATP 1000 de Madrid, cette fois face à Alexander Zverev (n°5). Et l’Allemand soulève le trophée deux jours plus tard après avoir également dominé Dominic Thiem (n°3), puis être venu à bout de Matteo Berrettini (n°8). L’Italien atteint là sa première finale à ce niveau, sans toutefois devoir battre de ténor puisque son adversaire le plus coriace est Cristian Garin (n°16), battu en trois sets en quarts.

Auparavant, le Chilien avait créé la surprise de la semaine en battant Daniil Medvedev (n°2) en trois manches également. Casper Ruud se hisse à nouveau en demi-finale avant de céder face à Berrettini. Le Norvégien prend notamment la mesure de Félix Auger-Aliassime (n°15) et de Stefanos Tsitspias (n°4). Andrey Rublev (n°6) est surpris en huitièmes par le revenant John Isner qui n’avait plus réalisé de résultats de cette trempe depuis le retour du lockdown.

Encore une fois, Rafael Nadal (n°2) remet les pendules à l’heure à Rome pour remporter son 36e ATP 1000, le dixième dans la ville éternelle. Il bat quelques solides joueurs comme Jannik Sinner, Dennis Shapovalov (n°13), le seul à lui prendre un set avant la finale, et Alexander Zverev (n°6). En demi, il prend la mesure de la surprise du tournoi, l’Américain Opelka, avant de battre en trois sets Novak Djokovic (n°1) en finale. Le Serbe, plutôt emprunté depuis le début de la saison sur terre, avait déjà été malmené par Stefanos Tsitsipas (n°5) en quart et Lorenzo Sonego en demi.

Devant son public, l’Italien réalise le plus beau parcours de sa carrière puisqu’il domine Gaël Monfils (n°14), Dominic Thiem (n°4) et Andrey Rublev (n°7). De son côté, Opelka a bénéficié d’un parcours dégagé suite aux éliminations de Daniil Medvedev (n°3) et de Diego Schwartzman (n°8) d’entrée. David Goffin est de retour et passe un tour avant d’être largement dominé par le qualifié argentin Federico Delbonis.

Juin

Mal en point durant toute la saison sur terre, Novak Djokovic émerge pourtant pour remporter un deuxième titre à Roland-Garros. Vainqueur facile de Tennys Sandgren, Pablo Cuevas et Ricardas Berankis, il se retrouve mené deux sets à zéro en huitième par la révélation du tournoi, Lorenzo Musetti, avant que le jeune italien ne craque physiquement. En quart, Djokovic perd également un set contre Matteo Berrettini (n°9) mais il réalise le match parfait en demi-finale pour infliger à Rafael Nadal (n°3) sa troisième défaite seulement sur l’ocre parisien.

En finale, le n°1 mondial est encore mené deux manches à rien face à Stefanos Tsitsipas (n°5) avant de dominer les trois dernières manches. Le Grec était, jusque-là, l'auteur d'un parcours presque parfait. Il avait dominé Jérémy Chardy, Pedro Martinez, John Isner (n°30) et Pablo Carreno Busta (n°12) avant de prendre la mesure en trois sets de Daniil Medvedev (n°2). En demi, Tsitsipas a tout de même eu besoin de cinq manches pour battre Alexander Zverev (n°6), l’autre grand outsider de ce tableau.

Roger Federer (n°8) effectue son retour en Grand-Chelem pour la première fois depuis l’Open d’Australie 2020. Il se hisse en huitième de finale après un match spectaculaire contre Dominik Koepfer en session nocturne mais il renonce à disputer sa rencontre face à Berrettini pour se ménager avant la tournée sur gazon. Grand animateur du début de saison, Andrey Rublev (n°5) est surpris d’entrée et en cinq sets par Jan-Lennard Struff. Dominic Thiem (n°7), finaliste en 2018 et 2019, subit le même sort face à Pablo Andujar. Dans cette partie de tableau, c’est l’Espagnol Alejandro Davidovich Fokina qui émerge et se hisse en quart de finale. Il vient à bout de Casper Ruud (n°15) au troisième tour au bout d’un match étouffant.

Alors qu’il semblait sur la bonne voie avec le retour sur terre-battue, David Goffin (n°13) a subi un nouveau contretemps avec sa blessure à Barcelone. Depuis, ses résultats sont de nouveau insuffisants et ce Roland-Garros en est la confirmation. Il est battu d’entrée par Lorenzo Musetti. Ce n’est pas honteux en soi quand on voit le parcours de l’Italien par la suite, mais le fait de ne pas pouvoir lui prendre un set est assez inquiétant pour la suite.

Et la suite est la saison sur gazon où David joue à nouveau de malchance. Alors qu’il mène lors de son premier tour à Halle contre le Français Moutet, il glisse et se blesse à la cheville. C’est un autre jeune Français, Ugo Humbert qui crée la surprise en remportant le titre. Il s’offre les scalps d’Alexander Zverev (n°3) au deuxième tour, de Félix Auger-Aliassime en demi et d’Andrey Rublev (n°4) en finale. Le Russe s’était débarrassé du qualifié géorgien Nikoloz Basilashvili dans l’autre demi-finale.

Au tournoi du Queen’s, à Londres, Matteo Berrettini (n°1) démontre ses belles qualités de joueur sur gazon et remporte son cinquième titre, le premier en ATP 500. Il bat Alex De Minaur (n°4) assez facilement en demi mais doit plus s’employer pour venir à bout de Cameron Norrie en finale. Ce dernier est le sixième joueur britannique à atteindre la finale de ce prestigieux tournoi depuis le début de l’ère Open. En demi, il crée la surprise en battant Denis Shapovalov (n°2).