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Les meilleures progressions du Top 100

 

Comme je l’ai déjà expliqué dans les articles précédents, le “gel” du classement a eu pour effet négatif de rendre difficile la progression des joueurs, même lorsqu’ils réalisaient de très bonnes performances. Ils sont donc peu nombreux à avoir effectué un bond très impressionnant dans le classement “classique”. Mais lorsqu’on consulte la “Race”, on peut tout de même remarquer quels sont les grands animateurs de la saison. Voici le Top 10 d’entre eux. 

Hommes :

Casper Ruud (NOR, 21 ans, 54e -> 27e - 11e “Race”) :

Le Norvégien Casper Ruud grimpe très rapidement au classement ATP sans pour autant faire énormément de bruit. Numéro 1 chez les juniors il y a bientôt cinq ans, il est resté plusieurs saisons sur le circuit Challenger avant de faire son entrée dans le Top 100 l’an dernier. Cette année, il poursuit sa progression et termine parmi les trente premiers. Mais à la “Race”, il est déjà aux portes du Top 10. Il commence sa saison 2020 en ATP Cup où il fait sensation en dominant Fabio Fognini et John Isner. 

Il perd ensuite deux rencontres très serrées contre Ugo Humbert à Auckland et face à Egor Gerasimov, au tie-break du dernier set, à l’Open d’Australie. Casper remporte alors son tout premier titre ATP sur la terre-battue de Buenos Aires. Il s’agit également du premier titre de l’histoire pour un joueur Norvégien. S’il est ensuite battu d’entrée à Rio de Janeiro, il atteint encore la finale à Santiago avant que le circuit ne s’arrête. Lors de son retour, le Norvégien est éliminé d’entrée par Diego Schwartzman au Masters 1000 de New York mais il atteint le troisième tour à l’US Open. Il y est toutefois balayé par Matteo Berrettini. Sa plus belle performance de la saison, il la signe à Rome, où il atteint sa toute première demi-finale en Masters 1000. Sur sa route, il prend la mesure de Karen Khachanov et de Marin Cilic avant de prendre sa revanche sur Berrettini, devant le public de l’Italien, au tie-break du dernier set.

Il enchaîne à Hambourg où il domine à nouveau Fognini et n’est battu qu’en demi-finale par Andrey Rublev. Après un troisième tour à Roland-Garros. Casper Ruud passe à côté de sa fin de saison et est battu d’entrée lors de ses trois derniers tournois. L'entraîneur du Norvégien n’est autre que son père, Christian, qui fut un bon joueur dans les années 90, le premier de son pays à atteindre le Top 100. Comme lui, Casper est un vrai spécialiste de la terre-battue. Il devra toutefois se montrer plus efficace sur les autres surfaces s’il veut se rapprocher du Top 10 dans le vrai classement.

Cristian Garin (CHL, 24 ans, 33e -> 22e - 13e “Race”) :

Également spécialiste de la surface ocre, Cristian Garin a connu une progression nettement plus lente que le Norvégien. Entré dans le Top 500 à 17 ans, il n’est parvenu à intégrer le cercle des cent meilleurs que cinq ans et demi plus tard. Mais depuis lors, il ne cesse de grimper au classement et lui aussi se retrouve, virtuellement au moins, aux portes du Top 10. Le Chilien avait pourtant très mal débuté la saison avec trois défaites très sévères en ATP Cup, contre Gaël Monfils, Kevin Anderson et Novak Djokovic. 

La suite de la saison australienne ne fut pas meilleure puisqu’il s’incline d’entrée à Adélaïde et au deuxième tour à Melbourne. C’est donc sur terre, en Amérique du Sud, que Cristian va vraiment marquer des points. Il s’impose coup sur coup à Cordoba (en battant Diego Schwartzman), puis lors du “ATP 500” de Rio. Sa tournée se termine devant son public de Santiago mais il est contraint à l’abandon au deuxième tour. De retour en été, le Chilien perd d’entrée au Masters 1000 de New York mais franchit un tour à l’US Open avant de céder en cinq sets contre Mikhail Kukushkin. A nouveau battu dès son premier match à Rome, il se hisse en demi-finale à Hambourg, seulement battu en trois sets serrés par Stefanos Tsitsipas. A Roland-Garros, il atteint le troisième tour comme en 2019 mais y est éliminé par Karen Khachanov en trois manches.

C’est à Vienne que Cristian Garin termine sa saison. Après une belle victoire sur Stanislas Wawrinka, il est battu par le chouchou local Dominic Thiem. A l’image de Casper Ruud, le Chilien va devoir réaliser de meilleures performances sur surfaces rapides s’il veut encore progresser. Et aussi obtenir un premier gros résultat en Grand-Chelem.

Ugo Humbert (FRA, 22 ans, 57e -> 30e - 15e “Race”) :

Après être entré dans le Top 100 suite à un bond de trois cents places il y a deux ans (voir notre article), Ugo Humbert a connu une nouvelle accélération dans sa progression en 2020. C’est par un Challenger en Australie que le Messin commence sa saison. Et ce n’est pas une réussite puisqu’il s’incline au deuxième tour. Le déclic arrive pourtant dès la semaine suivante puisque le Français remporte, à Auckland, son tout premier titre ATP.

Cette semaine-là, il domine Casper Ruud, Denis Shapovalov et John Isner avant de venir à bout de Benoît Paire au tie-break du troisième set en finale. La suite sera autrement plus compliquée. Le Français perd d’entrée à l’Open d’Australie, face à John Millman, puis à Montpellier, avant tout de même un léger mieux avec quart à New York et surtout une demi à Delray Beach. A Acapulco, il bénéficie de l’abandon de Nick Kyrgios au premier tour avant de s’incliner face à Taylor Fritz. A la veille du confinement, Ugo s’incline encore d’entrée lors du Challenger d’Indian Wells. Le retour du Français n’est pas trop réussi avec des défaites au premier tour du Masters 1000 de New York et au deuxième de l’US Open, face à Grigor Dimitrov et Matteo Berrettini tout de même. C’est la terre-battue qui lui redonne le sourire puisqu’il atteint le troisième tour à Rome (victoire sur Fabio Fognini) et à Hambourg (où il se défait d’Andrei Medvedev). 

C’est malgré tout la douche froide à Roland-Garros où il est battu d’entrée par Marc Polmans, repêché des qualifications. Battu par Andrey Rublev au deuxième tour de St Pétersbourg, Ugo Humbert remporte tout de même un deuxième titre, à Anvers, en battant Alex De Minaur en finale. Il enchaîne avec un très beau quart de finale au Masters 1000 de Paris où il domine Casper Ruud et Stefanos Tsitsipas et ne s’incline qu’au tie-break du dernier set contre Milos Raonic.

Jannik Sinner (ITA, 19 ans, 78e -> 37e - 20e “Race”) :

Si les trois premiers joueurs sont sans doute des cadors de demain, Jannik Sinner possède un talent tout à fait exceptionnel pour son âge. Entré dans le Top 100 alors qu’il pouvait encore jouer sur le circuit junior (voir notre article de l’an dernier), il continue sa progression et finit cette année compliquée à la 37e place du classement classique et dans le Top 20 virtuel. Sa tournée australienne ne fut pourtant pas brillante. 

Durant cette première partie de saison, Jannik connaît quelques difficultés à s’acclimater au haut niveau. Il atteint tout de même un bon quart à Rotterdam, en battant David Goffin. Mais il subit aussi trois défaites d’entrée et trois autres au deuxième tour. Son retour à la compétition après le confinement n’est pas non plus une réussite puisqu’il est battu en qualifications du Masters 1000 de New York, puis au premier tour de l’US Open mais seulement au tie-break du cinquième set face à Karen Khachanov. Pour son retour sur terre-battue, il perd au deuxième tour à Kitzbühel. C’est devant son public du Masters 1000 de Rome que l’Italien réalise sa première grosse performance. Il y bat Stefanos Tsitsipas et n’est sorti qu’en huitièmes et en trois sets par Grigor Dimitrov. A Roland-Garros, il prend à nouveau la mesure de David Goffin mais aussi d’Alexander Zverev pour atteindre son premier quart de finale en Grand-Chelem. Lors de ce quart, il tient en plus la dragée haute à Rafael Nadal pendant deux sets d’un très haut niveau. 

Il poursuit sur sa lancée en salle et atteint d’abord une demi-finale à Cologne puis remporte son premier titre ATP à Sofia, en dominant Vasek Pospisil au tie-break du dernier set. Lors de ces deux derniers mois exceptionnels, Jannik Sinner a pu démontrer l’étendue de sa palette. Il est rapide, agile, sa balle avance vite des deux côtés et il sert aussi très bien. Il est incontestablement près pour réaliser un grand bond vers le Top 10 l’an prochain.

Alejandro Davidovich Fokina (ESP, 21 ans, 87e -> 52e - 38e “Race”) :

La cinquième progression de l’année est aussi réalisée par un très jeune joueur. A 21 ans, Alejandro Davidovich Fokina emmène une nouvelle génération espagnole en passe de remplacer les joueurs nés en 1985 ou plus tôt et qui ont marqué le tennis de ces quinze dernières années. Lui aussi avait pourtant connu quelques difficultés au début de la saison. Après une défaite au deuxième tour à Doha, puis au premier à Auckland, il remporte  tout de même son premier match en Grand-Chelem à Melbourne.

La tournée sud-américaine d’Alejandro est plutôt loupée. Il est surpris en qualifs à Buenos Aires puis au premier tour de Rio lors d’un match très houleux contre un autre jeune espoir, le Brésilien Thiago Seyboth Wild. A Santiago, il perd au deuxième tour et seulement au tie-break du dernier set contre Cristian Garin. De retour au mois d’août, il est éliminé en qualifs du Masters 1000 de New York mais réalise la plus belle perf de sa jeune carrière à l’US Open où il se hisse en huitièmes de finale. Même s’il y est largement battu par Alexander Zverev, la machine est lancée. l’Espagnol sort ensuite des qualifs à Rome puis passe un tour à Roland-Garros avant de prendre un set à Andrey Rublev au deuxième. C’est en salle qu’il se montre le plus régulier. Il aligne une demi et un quart lors des deux épreuves disputées à Cologne seulement battu, lors de matchs serrés cette fois, par Alexander Zverev et Diego Schwartzman.

Lors du Masters 1000 de Paris, il perd également contre l’Argentin mais après un très beau parcours depuis les qualifs jusqu’au troisième tour, avec au passage un succès sur Karen Khachanov. Bien qu’Espagnol, et peut-être en raison de ses origines russo-suédoise, Alejandro Davidovich Fokina est donc au moins aussi à l’aise sur surface rapide que sur terre. Il ne devrait pas tarder à remporter son premier titre ATP.



Femmes :

Jennifer Brady (USA, 25 ans, 55e -> 24e - 11e “Race”) :

Contrairement à ce qui s’est passé chez les hommes, les meilleures progressions du classement WTA ont plutôt consacré des révélations tardives. C’est le cas par exemple de Jennifer Brady. Professionnelle depuis 2014, l’Américaine a fait une première incursion dans le Top 100 en 2017 après un huitième de finale à l’Open d’Australie. Elle n’avait pas réussi à confirmer l’année suivante mais avait fait son retour parmi l’élite en 2019. C’est surtout en double qu’elle s’était alors démarquée avec une demi-finale à Melbourne.

Elle commence 2020 par un coup d’éclat à Brisbane où elle sort des qualifs avant de rejoindre les quarts en battant Maria Sharapova et Ashleigh Barty. Eliminée d’entrée par Simona Halep à l’Open d’Australie, Jennifer enchaîne avec une autre défaite au premier tour à St Petersbourg. Mais elle se fait vraiment remarquer à Dubaï où, issue des qualifications, elle bat Elina Svitolina et Garbiñe Muguruza pour se hisser en demi-finale. Elle franchit encore un tour à Doha avant le confinement. De retour dès la première semaine de tournoi, l’Américaine remporte son premier titre WTA lors du “International” de Lexington, en surprenant Cori Gauff en demi. Si elle perd ensuite d’entrée au “Premier 5” disputé à New York, elle se fait connaître du grand public à l’US Open où elle se fraye un chemin jusqu’en demi-finale sans perdre un set. Sur sa route, elle bat tout de même Caroline Garcia et Angelique Kerber. Et elle est loin de faire de la figuration dans le dernier carré puisqu’elle pousse Naomi Osaka, la future gagnante, dans ses derniers retranchements. 

A Roland-Garros, Jennifer Brady est ensuite battue d’entrée par Clara Tauson, un autre grand espoir, 9/7 au dernier set. Mais elle obtient un dernier très bon résultat à Ostrava où elle se hisse en demi, seulement battue par Aryna Sabalenka. L’ensemble de ces résultats lui permettent de faire son entrée dans le Top 30 et même d’être tout proche du Top 10 à la “Race”. L’Américaine, qui possède un jeu très complet agressif mais régulier avec un très bon service et un gros coup droit, ne devrait pas s’arrêter là.

Ons Jabeur (TUN, 26 ans, 76e -> 31e - 14e “Race”) :

En remportant Roland-Garros et en se hissant à la quatrième place mondiale chez les juniors en 2011, Ons Jabeur avait marqué l’histoire du tennis tunisien. Suivant une progression régulière, elle remporte trois $50.000 en 2013 et participe à son premier Grand-Chelem à l’US Open 2014, à tout juste 20 ans. Mais elle peine à franchir les dernières marches jusqu’au top niveau et il lui faut trois ans de plus pour enfin faire son entrée dans le Top 100. En dehors de quelques coups d’éclat, comme une victoire sur Simona Halep à Pékin en 2018, elle n’avait pas encore démontré sa capacité à aller plus haut. 

Ons y parvient, dès le mois de janvier. Eliminée d’entrée à Shenzhen, elle sort des qualifications à Hobart et ne s’incline qu’au deuxième tour et au tie-break du dernier set contre Garbiñe Muguruza. Elle se hisse ensuite en quart de finale de l’Open d’Australie suite à un très beau parcours qui la voit dominer Caroline Garcia et Caroline Wozniacki (pour le dernier match officiel de la Danoise) avant de ne céder que contre la future gagnante Sofia Kenin. Battue de justesse par Simona Halep au deuxième tour de Dubaï, elle atteint encore un quart à Doha en éliminant Jennifer Brady et Karolina Pliskova. La pause forcée ne semble pas couper l’élan de la Tunisienne qui atteint les quarts à Lexington (battue par Cori Gauff) et au “Premier 5” de New York où elle n’est arrêtée que par Victoria Azarenka. A l’US Open, elle franchit encore deux tours avant de perdre contre Sofia Kenin. Encore battue par Gauff à Rome, elle réalise un nouveau beau parcours à Roland-Garros où elle prend la mesure d’Aryna Sabalenka. 

La Tunisienne dispute un dernier tournoi à Ostrava où elle s’arrête une nouvelle fois en quart. Classée dans le Top 15 de la “Race” grâce à cette super saison, Ons Jabeur est déjà une star dans son pays. Elle a d’ailleurs reçu le titre de sportive arabe de l’année en 2019. Sous ses faux airs d’Arantxa Sanchez, elle possède un jeu varié et spectaculaire qui devrait encore faire mouche en 2021.

Laura Siegemund (ALL, 32 ans, 75e -> 50e - 23e “Race”) :

Présente dans nos progressions de l’année en 2016 (voir notre article), Laura Siegemund était déjà considérée comme une éclosion tardive. Une blessure à la fin de ses années juniors l’avait en effet poussée à reprendre des études. Ce n’est donc qu’à 28 ans qu’elle pouvait enfin démontrer son potentiel. Et on peut dire qu’elle a été poursuivie par la poisse car une chute lors du tournoi de Nuremberg six mois plus tard la forçait à une opération et à un nouvel arrêt de dix mois.

Sortie du Top 300, Laura est patiemment revenue, via le circuit ITF et a réintégré le Top 100 l’an dernier. Elle débute bien 2020 avec un quart de finale à Auckland avant un deuxième tour à l’Open d’Australie (défaite face à Karolina Pliskova). Sélectionnée en Fed Cup, elle a facilement remporté ses deux matchs contre le Brésil. L’Allemande est ensuite sortie des qualifications avant de passer un tour à Doha, puis a atteint un nouveau quart au WTA 125 d’Indian Wells avant la pause covid. A son retour, elle perd au deuxième tour consécutivement à Palerme, à Prague et à New York. Dans ce dernier tournoi, elle sortait tout de même des qualifs. Elle a la malchance de tomber sur Elise Mertens d’entrée à l’US Open. Le meilleur résultat de sa saison, c’est clairement à Roland-Garros qu’elle le signe. 

A Paris, elle atteint en effet les quarts de finale alors qu’elle n’avait jamais dépassé le troisième tour en Grand-Chelem. Sur sa route, elle prend la mesure de Petra Martic et ne s’arrête qu’en quart. Si les résultats de Laura Siegemund ne lui ont permis qu’une remontée à la 50e place, elle a intégré le Top 30 de la “Race”. L’Allemande a certes 32 ans aujourd’hui mais elle garde beaucoup de fraîcheur et d’envie suite à son parcours compliqué.

Fiona Ferro (FRA, 23 ans, 63e -> 42e - 32e “Race”) :

La plus jeune joueuse de notre sélection est Fiona Ferro. Dans un tennis féminin où les trois vainqueurs en Grand-Chelem de l’année ont une moyenne de 21 ans, on ne peut toutefois pas parler de précocité pour la Française. Mais sa progression est régulière depuis ses débuts pros en 2013. C’est en 2019 qu’elle fait son entrée dans le Top 100 grâce notamment à un premier titre à Lausanne.

Fiona commence sa saison à Brisbane où elle est battue en qualifications par Heather Watson qui la domine également la semaine suivante au deuxième tour d’Hobart. A l’Open d’Australie, elle prend le dessus sur Alison Van Uytvanck mais ne passe pas non plus le deuxième tour. Repêchée des qualifications à St Pétersbourg, elle obtient une victoire significative contre la première joueuse française Caroline Garcia avant de céder contre Elena Rybakina. La Française ne joue plus avant la pause mais revient très fort durant l’été. Elle s’impose d’abord lors de deux tournois réservés aux joueuses pros françaises en battant Kristina Mladenovic à chaque fois en finale. Dans la foulée, elle remporte son deuxième titre WTA à Palerme. Elle fait toutefois l’impasse sur la saison sur dur.

Elle revient à Roland-Garros et y signe le plus beau parcours depuis ses débuts. Elle y prend sa revanche sur Watson et sur Rybakina et ne s’arrête qu’en huitièmes de finale, non sans prendre un set à Sofia Kenin. Née à Libramont car sa mère est Belge, Fiona Ferro est désormais la première joueuse française, juste devant Garcia.  

Arantxa Rus (PBS, 29 ans, 93e -> 73e - 39e “Race”) :

Gagnante de l’Open d’Australie junior en 2008, Arantxa Rus est rapidement entrée dans le Top 100 et a obtenu quelques résultats significatifs dont un huitième de finale à Roland-Garros en 2012 après y avoir déjà battu Kim Clijsters un an plus tôt. Mais, par la suite, elle est rentrée dans le rang et végétait entre la 100e et la 300e place en disputant essentiellement des tournois ITF.

Victorieuse de dix tournois $25.000 en 2019, Arantxa fait son retour dans le Top 100 et peut retrouver le circuit principal à temps plein cette année. Elle franchit le premier tour de l’Open d’Australie mais s’incline au deuxième face à Madison Keys. Après une finale dans un $60.000 français et une demi dans un $100.000 égyptien, elle part disputer la tournée mexicaine et se hisse en demi-finale du tournoi WTA de Monterrey, la première de sa carrière. Elle revient après la pause à Palerme où elle perd au premier tour en simple mais s’impose en double. La Néerlandaise s’incline ensuite au second tour à Prague, puis au “Premier 5” de New York où elle pousse Serena Williams au tie-break du dernier set. A l’US Open, elle est par contre battue dès le premier tour. A Rome, elle sort des qualifications et bat Iga Swiatek au premier tour. Rétrospectivement, cette victoire est un réel exploit, moins d’un mois avant la démonstration de la Polonaise à Paris.

Arantxa Rus, au contraire, est surprise d’entrée par une invitée à Roland-Garros. Battue en qualifs à Ostrava, elle termine sa saison à Linz où elle s’incline au deuxième tour. Avec ces résultats, la Néerlandaise ne fait un bond que de 20 places au classement WTA. Mais à la “Race”, elle se hisse au 39e rang, soit bien au-dessus de son meilleur ranking (61e). Une énorme progression pour elle donc bien qu’elle soit en partie due aux nombreuses joueuses qui ont peu joué en raison de la crise sanitaire.