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Les favoris pour l'US Open

 

Ce lundi, l'US Open démarrera dans des conditions inédites. De nombreux membres du Top 10 seront absents, en particulier dans le tableau féminin qui semble plus ouvert que jamais. Les deux premières mondiales Ashleigh Barty et Simona Halep sont restées à la maison, de même que la tenante du titre Bianca Andreescu. Chez les hommes, Roger Federer, de toute façon blessé, et Rafael Nadal sont les grands absents ce qui semble ouvrir une voie royale à Novak Djokovic.

Si on y ajoute l'absence d'autres trentenaires comme Gaël Monfils, Fabio Fognini, Kei Nishikori ou Stan Wawrinka, le Serbe sera donc tout seul face à la nouvelle génération. Difficile évidemment d’évaluer la forme du n°1 mondial avec le seul tournoi de Cincinnati (déplacé exceptionnellement à New York) même s’il y a démontré que c’était toujours lui le patron. Mais il y aura une nouveauté pour lui cette fois : il sera de loin le seul grand favori, presque l’homme à abattre. Federer a connu ça il y a une quinzaine d’années. Nadal peut le ressentir presque à chaque édition de Roland-Garros. Mais pour le Djoker, c’est une première et cette pression risque d’être fort lourde à porter, surtout en deuxième semaine, lorsque les choses sérieuses commenceront vraiment pour lui.

Sur la surface dure rapide du Stadium Arthur Ashe, c’est sans doute Stefanos Tsitsipas qui sera son plus dangereux adversaire. Le Grec est le seul à avoir tenu son rang lors du « Western & Southern Open », qui faisait donc office de répétition générale pour l’US Open. Il est donc en forme, son jeu s’adapte parfaitement à la surface et beaucoup le pointent comme le meilleur de sa génération. Il semble en tout cas prêt à le prouver et à soulever son premier titre majeur. Sa probable demi-finale contre Djokovic s’annonce en tout cas spectaculaire.

En l’absence de Nadal et de Federer, c’est Dominic Thiem qui a hérité de la place de n°2 du tableau. Si l’Autrichien a grandi sur terre, il a fait énormément de progrès sur surfaces rapides depuis trois ans. Est-ce que cela sera suffisant pour soulever le trophée ? Sa piètre performance cette semaine semble répondre par la négative. A vrai dire, sa présence dans le tableau est même une surprise. En traversant l’Atlantique, il fait une croix sur le tournoi de Kitzbuhel, chez lui, et réduit surtout sa préparation sur terre et peut-être ses chances de victoires à Roland-Garros. Pourtant, il s’y serait présenté dans la peau de l’outsider n°1 à Rafal Nadal.

La revanche de Medvedev

Daniil Medvedev a été l’homme de l’été 2019. Après avoir remporté son premier Masters 1000 à Cincinnati, il ne s’était incliné que de justesse face à Nadal en finale à New York. Sur une surface qui lui convient donc également très bien, il pourrait à nouveau aller loin, d’autant que sa quatrième tête de série lui permettra d’aborder la première semaine sereinement.

Alexander Zverev, le n°5, bénéficie également d’un tableau relativement tranquille. Longtemps considéré comme le fer de lance de cette nouvelle génération, l’Allemand tarde à confirmer au plus haut niveau. Il est temps pour lui de démontrer ses capacités dans les grands tournois. Révélation de 2019, Matteo Berrettini occupe la 6e place du tableau. Son impressionnante force de frappe peut faire des dégâts à Flushing Meadows et il faudra le tenir à l’œil.

D’autres joueurs de la jeune génération peuvent profiter de la relative faiblesse du tableau pour réaliser un beau parcours mais sans doute pas pour aller au bout. On attend notamment beaucoup des Canadiens Denis Shapovalov et Felix Auger-Aliassime. Les Russes Karen Khachnov et Andrei Rublev ainsi que le Croate Borna Coric ont également quelques bonnes références sur dur, y compris à New York. Enfin, il sera vraiment intéressant de suivre le Norvégien Casper Rudd, pour la première fois tête de série en Grand-Chelem, ou bien sûr le jeune prodige italien Jannik Sinner.

Il ne faut pas pour autant enterrer les « anciens » trop tôt. A commencer par Roberto Bautista Agut, joueur trop souvent mésestimé et qui pourrait aller très loin. Il pourrait croiser le fer dès le troisième tour avec un Milos Raonic qui semble retrouver ses jambes de jeune homme. Grigor Dimitrov ou Marin Cilic, également placés dans cette deuxième partie de tableau, sur papier plus ouverte, pourraient aussi tirer leur épingle du jeu. John Isner emmènera une délégation américaine importante et aura envie de profiter des circonstances pour se montrer, même si l’absence du public ne jouera pas en sa faveur. Et enfin il y a le cas Andy Murray qui semble sortir la tête de l’eau après trois ans de galères. Son niveau de jeu cette semaine était plutôt bon mais il est difficile de l’imaginer jouer les premiers rôles.


Encore une nouvelle lauréate ?

Onze joueuses différentes ont été couronnées sur les 12 derniers tournois du Grand-Chelem. Une situation inédite qui pourrait perdurer à New York où seule quatre joueuses du Top 10 seront présentes. Karolina Pliskova se retrouve bombardée tête de série n°1 quatre ans après son unique finale en « Major ». Difficile pourtant de la pointer comme favorite puisqu’elle n’a atteint qu’une seule demi en Grand-Chelem ces trois dernières années. La n°2, Sofia Kenin, gagnante surprise du dernier Open d’Australie, ne semble pas plus en forme. Les deux joueuses se sont d’ailleurs fait sortir d’entrée lors du Western & Southern Open.

Devant son public, Serena Williams aura évidemment une énorme envie d’en profiter pour aller chercher son 24e Grand-Chelem. Sa rentrée a toutefois été plus que poussive et elle semble de plus en plus souffrir physiquement, ce qui est normal à 38 ans. Elle reste une formidable combattante qui sera dure à battre mais l’enchainement des matchs sera très compliqué à supporter. La vraie favorite sera sans doute Naomi Osaka, lauréate en 2018. Son succès il y a deux ans a été suivi par un autre à Melbourne et une place de n°1 mondiale mais elle a ensuite semblé avoir du mal à gérer son nouveau statut et la pression inhérente. Elle a toutefois prouvé cette semaine qu’elle était sans doute la vraie patronne du circuit, sur et en dehors des courts.

Le jeu est vraiment très ouvert derrière. Petra Kvitova, Angélique Kerber, Garbiñe Muguruza et Sloane Stephens peuvent faire valoir leur expérience du succès à ce niveau. Mais ce n’est que rarement un gage de réussite dans le tennis féminin de cette décennie. Aryna Sabalenka, Madison Keys ou Johanna Konta peuvent aussi viser la victoire finale. D’autres joueuses moins connues pour l’instant comme Anett Kontaveit ou Maria Sakkari auront leur chance également. Et il ne faut pas oublier Victoria Azarenka, très en forme et pas tête de série. Elle sera un vrai poison pour ses adversaires.

Impossible évidemment de citer ici toutes les joueuses qui peuvent réaliser une grosse performance dans ce tournoi. Mais il se pourrait qu’une teenager profite de ce tableau très ouvert pour créer une grosse sensation, comme c’était monnaie courante il y a trente ans. On pense bien sûr, côté américain, à Amanda Anisimova et surtout à Cori Gauff. La jeune sensation du circuit aura certainement toute l’attention de médias mais elle semble aimer ça. Il faudra suivre également la Polonaise Iga Swiatek ou la Canadienne Leylah Fernandez.

Huit Belges à New York

Huit joueurs et joueuses belges disputeront cet US Open, une première en Grand-Chelem depuis Roland-Garros 2015. Chez les garçons, David Goffin sera notre seul représentant. Il devra se méfier dès le premier tour du bombardier américain Reilly Opelka, le premier joueur non tête de série et capable avec son service de bucheron de sortir du match à peu près n’importe qui. La suite avec un potentiel troisième tour contre Filip Krajinovic et un huitième contre Shapovalov s’annonce également difficile. Mais le Liégeois a les épaules pour aller chercher un quart de finale face à Novak Djokovic et peut-être même d’y créer la surprise.

Auteur d’une très belle rentrée (finale à Prague, demi à Cincinnati/New York), Elise Mertens peut également réaliser un très beau parcours dans la grosse pomme. Après un premier tour contre l’Allemande Siegemund, elle pourrait retrouver en huitième Sofia Kenin, pas au mieux comme je l’écrivais plus haut. Si elle passe ce cap, elle pourrait retrouver en quart sa partenaire de double Aryna Sabalenka ou Johanna Konta, très en forme. Alison Van Uytvanck est la Belge qui a obtenu le tirage le plus facile sur le papier donc qui affronte la joueuse la moins bien classée. Pour autant, il ne faut pas prendre Camila Giorgi à la légère, l’Italienne étant très expérimentée et a fait partie du Top 30. Si elle franchit cet obstacle, elle affrontera Osaka. Kirsten Flipkens sera opposée à la dernière tête de série, Rebecca Peterson. Une joueuse à la portée de notre n°3. Elle pourrait croiser la route de Kvitova au troisième tour.

Les nombreux forfaits ont fait les affaires de Greetje Minnen, Ysaline Bonaventure et Yanina Wickmayer, normalement pas qualifiées directement pour le tableau final (et il n’y a pas de tableau de qualif). Greetje aura fort à faire face à Marketa Vondrousova, la finaliste de Roland-Garros 2019. La Tchèque a toutefois été blessée depuis lors et elle peine à retrouver son meilleur niveau. Ysaline affrontera également une tête de série en la personne de la Chinoise Shuai Zhang. Un tirage compliqué donc pour la Stavelotaine qui, ensuite, pourrait défier Alize Cornet au deuxième tour et Madison Keys au troisième. Pour Yanina, le tirage au sort a été particulièrement pervers. Elle n’a appris que jeudi qu’elle pouvait entrer dans le tableau et a dû changer ses plans (elle devait disputer le WTA 125 de Prague ce week-end). Tout ça pour affronter d’entrée… Sofia Kenin. Mais elle n’aura rien à perdre, est assurée de jouer sur un grand court, et le prize money du premier tour vaut en lui seul largement le déplacement. Elle peut donc disputer ce match sans pression.

La dernière entrante, bénéficiaire d’une invitation, est Kim Clijsters. La Limbourgeoise revient donc sur les terres de ses principaux exploits et disputera son premier Grand-Chelem depuis… 8 ans. Son retour en début d’année n’avait pas été très convainquant mais elle avait manqué de temps pour retrouver le rythme avant que le circuit soit suspendu. Cet été, elle a disputé la World Team Tennis avec succès puisqu’elle a mené son équipe à la victoire. Mais ces rencontres ne sont que des exhibitions, disputées au meilleur des 9 jeux. Impossible donc de se faire une idée de son niveau. Le tirage au sort ne l’a pas gâtée puisqu’elle sera opposée d’entrée à la 21e tête de série, la Russe Ekaterina Alexandrova. Et au troisième tour, elle pourrait retrouver une certaine… Elise Mertens.