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L'année au masculin (1re partie)

 

L’Année 2019 touche à sa fin. Il est grand temps pour moi de procéder à une série de rétrospectives pour vous faire revivre les grands moments de la saison, vous présenter ceux qui l’ont animée et ceux qui marqueront sans doute 2020. Première étape : un compte rendu, mois par mois et en quatre parties, d’une année pleine de rebondissement. Première partie : l’année au masculin, de janvier à juin.

Janvier

Sur la lancée de sa tonitruante fin de saison 2018, Novak Djokovic (n°1) remporte sans trembler un septième titre à l’Open d’Australie et monte ainsi à 15 son nombre de trophées en Grand-Chelem. Il devient ainsi le recordman de l’épreuve et également le premier homme à remporter trois fois trois épreuves majeurs consécutivement. Seul le Russe Medvedev (n°15) lui oppose une vraie résistance en remportant le deuxième set de leur huitième de finale. Il perd également une manche (la 3e) contre Denis Shapovalov (n°25) mais corrige ensuite le Canadien 6/0 dans la quatrième. En début de tournoi, le Serbe bat facilement Mitchell Krueger et Jo-Wilfried Tsonga puis, en quart, il bénéficie de l’abandon de Kei Nishikori (n°8) après moins d’une heure de jeu. Il détruit ensuite un Lucas Pouille (n°28) en bout de course à qui il ne laisse que quatre jeux en demi.

En finale, Novak est à peine moins expéditif pour prendre la mesure de Rafael Nadal (n°2) en trois sets secs. Absent depuis l’US Open, l’Espagnol rassure tout de même ses fans avec un parcours tranquille durant lequel il ne perd pas le moindre set avant la finale. Il domine successivement les Australiens James Duckworth, Matthew Ebden et Alex De Minaur (n°27), puis le Tchèque Tomas Berdych et l’Américain Frances Tiafoe. En demi, il est lui aussi expéditif face au jeune Grec Stefanos Tsitsipas (n°14) qui fut l’un des grandes animateurs du tournoi. Mais le manque de compétition de l’Espagnol se fait cruellement ressentir lors de la finale, la première en Grand-Chelem qu’il perd sans gagner le moindre set.

La demi-finale très attendue entre Nadal et Roger Federer (n°3) n’a donc pas lieu, la faute à Tsitsipas donc qui prend la mesure du Suisse en huitième de finale au bout de quatre sets très serrés. En quart, le Grec a également besoin de quatre sets pour mettre un terme au parcours de Roberto Bautista Agut (n°22), vainqueur d’Andy Murray de Karen Khachanov (n°10) et de Marin Cilic (n°6). Alexander Zverev (n°4), toujours à la peine en Grand-Chelem est largement battu en huitième par Milos Raonic (n°16). Kevin Anderson (n°5), le finaliste 2018 de Wimbledon, sort dès le deuxième tour face à Tiafoe. Enfin, Dominic Thiem (n°7) doit abandonner lors de son deuxième tour face à l’Australien Alexei Popyrin. Cette hécatombe de favoris permet à Lucas Pouille de se hisser en quart de finale. Il a tout de même besoin de 5 sets pour battre Popyrin au troisième tour puis il prend la mesure de Borna Coric (n°11) et de Raonic en quatre manches.

De retour de blessure, David Goffin (n°21) arrive à Melbourne sans trop de repères. Il domine pourtant largement le Chilien Christian Garin au premier tour mais éprouve beaucoup plus de difficultés face au Roumain Marius Copil au second. Il doit ensuite subir la loi d’un Daniil Medvedev très en forme on l’a vu. Steve Darcis est l’autre joueur belge du tableau. Il bénéficie d’un classement protégé après sa saison blanche en 2018 mais, lui aussi à cours de matchs, il ne peut pas grand-chose contre Coric.

Février

La fin de la Coupe Davis, dans sa version historique, ne laisse au mois de février que quatre tournois ATP 500 et une poignée d’ATP 250. Et le premier ATP 500 de la saison, disputé à Rotterdam, sourit à Gaël Monfils qui remporte son deuxième titre à ce niveau (après Washington en 2016). Il bat David Goffin (n°8) en deux sets serrés au premier tour puis vient à bout en trois sets de Daniil Medvedev (n°5) en demi et Stan Wawrinka en finale. Souvent blessé en 2018, le Suisse triple vainqueur en Grand-Chelem est retombé à la 68e place mondiale. Il retrouve enfin le chemin de la finale en prenant la mesure de Kei Nishikori (n°1) en demi.

A Rio de Janeiro, la semaine suivante, Laslo Djere crée une surprise bien plus grande encore puisque le Serbe de 23 ans ouvre son palmarès avec ce prestigieux tournoi. Vainqueur de Dominic Thiem (n°1) au premier tour, il bénéficie du forfait d’Aljaz Bedene en demi. En finale, il déjoue les pronostics en empêchant le petit prodige canadien Felix Auger-Aliassime d’inscrire un premier trophée à son tableau de chasse. Celui-ci avait pourtant dominé Fabio Fognini (n°2) au premier tour et Pablo Cuevas en demi.

Roger Federer (n°2) remporte ensuite son huitième titre à Dubaï. Après des premiers tours un peu compliqués, il domine assez facilement Borna Coric (n°4) en demi puis Stefanos Tsitsipas (n°5) qui confirme son très beau parcours australien. Le Grec avait mis fin en demi à la série de huit victoires consécutives de Gael Monfils, tombeur de Marin Cilic (n°3) au premier tour.

Enfin, à Acapulco, Nick Kyrgios fait encore parler la foudre. Il domine successivement Rafael Nadal (n°1), Stan Wawrinka, John Isner (n°3) et Alexander Zverev (n°2). Son match houleux contre l’Espagnol, contre lequel il sauve trois balles de matchs consécutives, et ses nombreux « trick shots » durant la semaine assoient encore plus le personnage de l’Australien. Zverev avait dominé en demi l’étonnant britannique Cameron Norrie.

Mars

Pour la deuxième année consécutive, ce n’est ni Djokovic, ni Nadal, ni Federer qui s’impose lors du Masters 1000 d’Indian Wells. Un fait qui ne s’est pas produit depuis les deux titres de Lleyton Hewitt en 2002 et 2003. C’est Dominic Thiem (n°7) qui remporte, dans le désert californien, son premier titre à ce niveau. Il bénéficie d’un tableau dégagé ainsi que du forfait de Gaël Monfils (n°18) en quart de finale. En demi, il vient à bout en trois sets serrés de Milos Raonic (n°13) puis, en finale, de Roger Federer (n°4). Une nouvelle fois, les retrouvailles entre le Suisse et Rafael Nadal (n°2) sont repoussées suite au forfait de l’Espagnol avant leur demi-finale.

Novak Djokovic (n°1) est surpris au troisième tour par Philipp Kholschreiber. Poursuivant son mauvais début de saison, Alexander Zverev (n°3) s’incline au troisième tour devant son compatriote Jan-Lennard Struff. Le jeune Polonais Hubert Hurkacz se hisse en quart de finale après un très beau parcours qui le voit dominer Lucas Pouille (n°28), Kei Nishikori (n°6) et Denis Shapovalov (n°24). Le seul Belge du tableau, David Goffin (n°20) s’incline en deux petits sets dès son entrée en lice face à Filip Krajinovic.

L’ordre est de retour à Miami où Roger Federer (n°4) s’impose pour la quatrième fois. Vainqueur de Kevin Anderson (n°6) en quart, puis de Dennis Shapovalov (n°20) en demi, il prend facilement la mesure de John Isner (n°7) en finale. Tenant du titre, l’Américain atteint ce stade en disputant (et en remportant) neuf tie-breaks en… 10 manches. Il bat Roberto Bautista Agut (n°22) en quart et Felix Auger-Aliassime en demi.

Issu des qualifications, le jeune Canadien poursuit son ascension au plus haut niveau. Il se hisse dans le dernier carré au détriment de Marton Fucsovics (n°29), d’Hubert Hurkacz (tombeur de Dominic Thiem, n°3), de Nikoloz Basilashvili (n°17) et de Borna Coric (n°11). Novak Djokovic (n°1) est surpris par Bautista Agut au niveau des huitièmes de finale alors qu’Alexander Zverev est battu dès son entrée en lice par le quasi retraité David Ferrer. Rafael Nadal était lui forfait avant le tournoi. Côté Belge, seul David Goffin (n°18) était en Floride. Il se hisse en huitième avant d’être sorti en deux sets serrés par Frances Tiafoe (n°28).

Avril

Le Masters 1000 de Monte-Carlo se termine sur une finale surprenante et la victoire de Fabio Fognini (n°13) sur Dusan Lajovic. L’Italien de 31 ans remporte là son neuvième titre mais le premier à ce niveau. Il n’avait jusque-là disputé que deux demis en Masters 1000, à Miami en 2017 et, déjà, à Monte-Carlo en 2013. Il domine sur son parcours Alexander Zverev (n°3), Borna Coric (n°9) et surtout Rafael Nadal (n°2), le roi du Rocher où il s’est déjà imposé 11 fois. Avec cette troisième victoire face au Majorquin sur terre, Fognini devient le quatrième joueur à avoir défait l’ancien n°1 mondial au moins trois fois sur sa surface de prédilection. Dusan Lajovic parvient en finale sans perdre le moindre set et en battant tout de même des joueurs de la trempe de David Goffin (n°16), Dominic Thiem (n°4) ou encore Daniil Medvedev (n°10) en demi.

Ce dernier était sans doute encore fatigué par son quart de finale de près de deux heures et demi lors duquel il a terrassé Novak Djokovic (n°1). Il avait déjà eu besoin de trois sets pour sortir Stefanos Tsitsipas (n°6) au tour précédent. Trois têtes de série exemptées du premier tour n’ont pas survécu à leur entrée en lice : Marin Cilic (n°7) battu par Guido Pella, Kei Nishikori (n°5) éliminé par Pierre-Hughes Herbert et Karen Khachanov (n°8) surpris par le qualifié italien Lorenzo Sonego qui ne s’arrêtera qu’en quart de finale face à Lajovic. David Goffin était le seul Belge du tableau.

La semaine suivante, à Barcelone, Rafael Nadal (n°1) chute à nouveau en demi face à un autre rival coriace pour lui sur terre : Dominic Thiem (n°3). L’Autrichien, qui bat Nadal pour la quatrième fois sur la surface ocre, remporte le lendemain son 13e titre face à Daniil Medvedev (n°7). Il n’a pas perdu le moindre set de la semaine. Le Russe réalise à nouveau un très bon parcours et vient notamment à bout en demi de Kei Nishikori (n°4), déjà deux fois vainqueur de cette épreuve.

Mai

A Madrid, Novak Djokovic (n°1) remporte son deuxième titre de la saison, le premier depuis l’Open d’Australie. Il s’agit également de son neuvième succès en Masters 1000 sur terre-battue ce qui n’est pas une mince affaire à l’époque de l’ogre Nadal. Il revient d’ailleurs au niveau du Majorquin dans cette catégorie, toutes surfaces confondues, avec 33 succès. En Espagne, il ne perd pas un set et bat notamment Marin Cilic (n°9), Dominic Thiem (n°5) et Stefanos Tsitsipas (n°8) en finale. Le Grec démontre encore sa forme éclatante depuis le début de la saison. Il bat Alexander Zverev (n°3) en quart, puis Rafael Nadal (n°2) en demi, à chaque fois en trois sets. L’Espagnol perd ainsi pour la troisième fois consécutive en demi-finale d’un tournoi sur terre.

De retour sur cette surface pour la première fois depuis 2016, Roger Federer (n°4) se qualifie pour les quarts de finale en battant de justesse Gaël Monfils (n°15). Il s’incline ensuite face à Thiem malgré le gain du premier set. Juan Martin Del Potro (n°7) est surpris d’entrée par Laslo Djere alors que Kei Nishikori (n°6) passe tout de même un tour avant de buter face à Stan Wawrinka. Daniil Medvedev (n°12), l’un des joueurs en forme de cette saison sur terre, s’arrête dès le premier tour face à l’Argentin Guido Pella. David Goffin aborde ce tournoi sans être tête de série, ce qui ne lui est plus arrivé depuis 2015 en Masters 1000. Son début de saison difficile se confirme et il est battu d’entrée par Marton Fucsovics.

A Rome, Rafael Nadal (n°2) remporte enfin son premier titre sur terre de la saison. Il s’agit d’ailleurs de son premier titre tout court et il faut remonter à 2004 pour le voir soulever un premier trophée aussi tard dans l’année. Sa victoire, la 9e dans la capitale italienne, ne souffre d’aucune contestation. Il domine largement ses trois premiers adversaires avant de battre Stefanos Tsitsipas (n°8) en demi puis Novak Djokovic (n°1) en finale. Face au Serbe, Nadal cède la deuxième manche mais n’est jamais réellement inquiété dans les deux autres. Dans leur affolant tête à tête, Djokovic mène encore 28 à 26. Son parcours jusqu’à la finale fut nettement moins aisé puisqu’il est passé tout près de la défaite face à Juan Martin Del Potro qui a même obtenu deux balles de match en quart et a encore cédé un set à Diego Schwartzman en demi.

L’Argentin est la surprise du tableau. Il se fraye un chemin jusque dans le dernier carré sans perdre un set et en dominant en huitième Matteo Berrettini, tombeur d’un Alexander Zverev (n°4) toujours à la recherche de son tennis. En quart, Schwartzman bat également Kei Nishikori (n°6). Roger Federer (n°3) doit sauver deux balles de match en huitième contre Borna Coric (n°13) mais renonce ensuite à disputer son quart contre Tsitsipas. Enfin, Dominic Thiem (n°5) ne confirme pas son bon début de saison sur terre et chute dès son entrée en lice face à Fernando Verdasco. Il y a du mieux pour David Goffin qui passe le premier tour en trois sets face à Stan Wawrinka. Il doit toutefois subir la loi de Del Potro au tour suivant.

Juin

Les deux premiers mondiaux semblent voués à s’affronter également en finale de Roland-Garros mais c’est face à Dominic Thiem (n°4) que Rafael Nadal (n°2) remporte son douzième titre parisien. Le Majorquin débute son parcours en battant largement deux qualifiés allemands Yannick Hanfmann et Yannick Maden. Il cède ensuite le troisième set à David Goffin (n°27) puis bat à nouveau plus facilement Juan Ignacio Londero et Kei Nishikori (n°7). En demi, il retrouve son éternel rival Roger Federer (n°3) pour leur premier affrontement sur terre depuis plus de six ans (finale de Rome en 2013). Et comme souvent sur cette surface, le Suisse est balayé en trois petits sets.

Le remake de la finale 2018 tourne une nouvelle fois à l’avantage de Nadal mais cette fois Dominic Thiem fait bien mieux que se défendre. Les deux premiers sets sont très serrés et l’Autrichien aurait vraiment pu se retrouver avec deux manches d’avance après deux heures de jeux. Mais il craque ensuite physiquement et explose dans les deux dernières manches. Il faut dire que sa demi-finale face à Novak Djokovic (n°1), conclue 7/5 au cinquième set après plus de quatre heures de jeu l’avait particulièrement éreinté. Il avait d’ailleurs également perdu un set lors de ses trois premiers tours face à Tommy Paul, Alexander Bublik et Pablo Cuevas. Il a ensuite disposé plus facilement de Gaël Monfils (n°14) et de Karen Khachanov (n°10).

Pour la deuxième année consécutive, Alexander Zverev (n°5) se hisse en quart, malgré un parcours chaotique lors duquel il est poussé au cinq sets deux fois et est encore fort inquiété par Fabio Fognini (n°9) en huitième. Stan Wawrinka (n°24) retrouve également ce stade pour la première fois en Grand-Chelem depuis deux ans. Il bat Grigor Dimitrov en trois tie-breaks puis Stefanos Tsitsipas (n°6) 8/6 au dernier set avant de craquer contre son compatriote Federer en quart.

Kimmer Coppejans parvient à sortir des qualifications. Il est malheureusement battu en trois sets au premier tour par Maden, également présent via le tableau préliminaire. Quant à David Goffin, il retrouve une bonne partie de son tennis pour battre très facilement Ricardas Berankis et le jeune et talentueux Miomir Kecmanovic. Au troisième tour, il démontre sa forme en tenant donc tête à Rafael Nadal pendant près de trois heures.

David confirme son retour en forme lors de la saison sur gazon. Il se hisse en finale de l’ATP 500 de Halle en dominant Guido Pella (n°8) au premier tour puis Alexander Zverev (n°2) en quart dans une rencontre où il sauve deux balles de match avant de s’imposer au tie-break. Il domine également Matteo Berrettini, vainqueur de Karen Khachanov (n°3) en demi. Et lors du match pour le titre, il tient tête pendant un set à un Roger Federer (n°1) dans son jardin. Le Suisse remporte en effet son dixième trophée dans cette épreuve et bat également Pierre-Hughes Herbert en demi.

L’autre ATP 500 sur gazon, disputé au Queen’s Club de Londres, consacre la même semaine le spécialiste Feliciano Lopez. Déjà vainqueur en 2017, l’Espagnol remporte le septième titre de sa carrière, le quatrième sur cette surface. Il bénéficie du forfait de Juan Martin Del Potro (n°3) au deuxième tour puis domine Felix Auger-Aliassime en demi et Gilles Simon, au tie-break du dernier set, en finale. Ce dernier n’a disputé que des matchs en trois sets et a notamment sorti Kevin Anderson (n°2) et Daniil Medvedev (n°4) en demi.