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Le Top 10 Masculin

Après le détail chronologique des résultats 2018, voici le bilan des dix meilleurs joueurs de l’année, marquée par le retour au premier plan du trio de légende Djokovic-Nadal-Federer qui constitue le Top 3 final pour la 7e fois en 11 ans.

1. Novak Djokovic (SER), n°12 fin 2017, 31 ans :

Lorsqu'il remporta Roland-Garros en juin 2016, Novak Djokovic était au sommet de la planète tennis. Il venait de remporter son sixième Grand-Chelem en deux ans (le 12e en tout), auxquels il faut ajouter deux Masters Cup (5 depuis le début de sa carrière) et 10 Masters 1000 (29 en tout). Pour la première fois, les observateurs commençaient à le considérer comme l'égal de Roger Federer et Rafael Nadal. Dans les faits, à ce moment-là, il surclassait même ses deux ainés. Et à 29 ans, il était encore largement assez jeune pour alourdir ce palmarès déjà bien chargé.

Et puis, le château de cartes que Djokovic avait patiemment construit tout au long de sa carrière s'est effondré. Oh, pas tout de suite. Il a d'abord encore remporté un 30e Masters 1000 et atteint la finale de l'US Open. Mais doucement, par petites touches, le mur qui relançait inlassablement toutes les balles s'est effrité. D'abord par un relâchement coupable, une chute de pression après avoir gagné le seul Grand Chelem qui lui manquait. Ensuite par une blessure au coude qui le gêne toute la saison 2017, à laquelle il met un terme dès le mois de juillet pour se soigner. Pour la première fois depuis 2007, il finit l'année hors du top 10. Il démarre sa saison 2018 à l'Open d'Australie où il est surpris par le jeune Coréen Hyeon Chung en huitième. Après une opération au coude, il revient pour les deux Masters 1000 américains d'Indian Wells et Miami mais s'y incline d'entrée. Il retrouve quelques couleurs sur terre-battue comme à Monte-Carlo où il offre une belle résistance à Dominic Thiem en huitième. Ou surtout à Rome où il se hisse en demi et fait jeu égal avec Rafael Nadal pendant un set.

Mais à Roland-Garros, après un bon début de parcours, le Serbe est surpris par l'Italien Marco Cecchinato en quart de finale. Un résultat qui le met hors de lui et le poussera à réagir. C'est sur gazon qu'il retrouve définitivement ses marques. Il passe tout près du titre au Queen's mais s'incline en trois sets en finale contre Marin Cilic. Il ne manque par contre pas le coche à Wimbledon où, après une terrible bataille en demi face à Rafael Nadal, il domine Kevin Anderson en finale. Après un quart à Toronto où il est pris par surprise par le jeune Grec Stefanos Tsitsipas, il remporte, à Cincinnati, le 31e Masters 1000 de sa carrière. C'est surtout le seul titre de cette catégorie qui manquait à son palmarès. En finale, il domine Roger Federer en deux sets. A l'US Open, il cède un set lors de ses deux premières rencontres puis devient carrément intouchable et écrase tous ses adversaires jusqu'au pauvre Juan Martin Del Potro en finale. Il ne s'arrête pas là puisqu'il s'impose encore au Masters 1000 de Shanghai puis ne s'incline qu'en finale à celui de Paris, ainsi que lors de la Masters Cup de Londres.

Classé à la 22e place mi-juin, avant d'aborder la saison sur herbe, Djokovic était déjà dans le Top 3 trois mois plus tard et termine même la saison au sommet grâce aux déboires physiques de Rafael Nadal. Sur cette deuxième partie de saison, il remporte quatre titres (deux Grand-Chelems et deux Masters 1000) en huit tournois disputés et signe 39 succès pour seulement quatre défaites. Ceux qui doutaient de sa capacité à revenir au sommet il y a encore six mois en sont pour leurs frais. Et vu le peu de points qu'il doit défendre jusqu'en mai, il devrait caracoler en tête pendant encore longtemps.

2. Rafael Nadal (ESP), n°1 fin 2017, 32 ans :

A l'inverse de Djokovic, Rafael Nadal avait retrouvé de sa superbe il y a un an. Car lui aussi n'a pas été épargné par les blessures tout au long de sa carrière. En 2016, c'est touché au poignet qu'il décide de renoncer à disputer son troisième tour à Roland-Garros et manque également Wimbledon. Une double défection qui le fait reculer jusqu'à la 9e place en fin d'année. Il faut attendre le printemps suivant et le retour de la terre-battue pour qu'il se relance complètement.

Vainqueur d'un dixième titre à Roland-Garros, puis d'un troisième US Open, Nadal reprend la première place au terme de l'exercice 2017 malgré un abandon au Masters de Paris, puis à la Masters Cup en raison d'une blessure au genou droit. Insuffisamment remis, il doit encore abandonner en quart de finale de l'Open d'Australie et perd donc sa première place moins d'un mois plus tard au profit de Roger Federer. Il effectue alors une pause de deux mois pour se remettre totalement et manque donc les deux premiers Masters 1000 d'Indian Wells et de Miami. Ca ne l'empêche pourtant pas de reprendre sa première place suite à une élimination prématurée de Federer en Floride. De retour sur terre-battue, il trouve tout de suite la bonne carburation et remporte 14 matchs consécutifs sans perdre un set. Il s'impose à Monte-Carlo et Barcelone et ce n'est que contre Dominic Thiem en quart de finale à Madrid qu'il finit par céder. Il se reprend tout de suite pour s'imposer pour la huitième fois à Rome.

Dans son tournoi de Roland-Garros, l’Espagnol remporte un onzième titre en se montrant quasiment intouchable. Il ne perd qu'un set (en quart contre Diego Schwartzmann) et écœure Dominic Thiem en demi puis Juan Martin Del Potro en finale. Il retrouve l'Argentin en quart de finale à Wimbledon et le match est cette fois autrement plus acharné. Il finit par s'imposer mais s'incline ensuite, épuisé, 10-8 au cinquième set de sa demi-finale face à Novak Djokovic. Durant l'été, il remporte un 33e titre en Masters 1000 à Toronto en étant le seul à résister à la tornade Tsitsipas. Mais il renonce à se présenter à Cincinnati pour se reposer avant l'US Open. A New York, il est plusieurs fois accroché comme au troisième tour face à Karen Khachanov et en quart contre Dominic Thiem contre lequel il s'impose au tie-break du dernier set. Epuisé et diminué par une douleur au genou, il doit abandonner en demi contre Del Potro.

On ne le sait pas encore mais ce sera le dernier match de la saison de Rafael Nadal. Il renonce d'abord à disputer la demi-finale de Coupe Davis puis la tournée asiatique. Enfin, il évoque des problèmes abdominaux pour renoncer à se présenter à Paris puis au Masters. Cette série de forfaits lui font perdre à nouveau la première place mondiale. Malgré cela, sa saison est encore très réussie et terminer l’année à la deuxième place en ne disputant que treize épreuves est déjà un exploit en soi.

3. Roger Federer (SUI), n°2 fin 2017, 37 ans :

Roger Federer est un grand champion, ça ne fait évidemment pas débat. Mais la manière dont il mène sa fin de carrière force encore plus le respect que ce qu'il a fait jusque-là. Parvenir à revenir au Top, malgré la présence de deux « monstres » dans la force de l'âge, d'une bande de jeunes loups aux dents longues et d'une génération intermédiaire qui ne manque pas de talent est vraiment exceptionnel.

Ses deux nouveaux titres du Grand-Chelem remportés en 2017, après presque cinq ans de disette l'ont replacé à la seconde place mondiale en fin d'année (alors qu'il était encore 17e en février). Et 2018 a débuté sur le même ton avec un nouveau titre à l'Open d'Australie obtenu après une finale de cinq manches comme douze mois plus tôt. Un titre historique qui fait du Suisse le premier joueur à dépasser la barre des 20 Grand-Chelems. Ce titre l'a aussi placé à quelques points de Rafael Nadal au classement et il n'a donc eu qu'à atteindre une demi-finale à Rotterdam pour remonter au sommet de la hiérarchie. Il fait mieux encore puisqu'il remporte le tournoi face à Grigor Dimitrov et reprend donc la première place mondiale qu'il n'avait plus occupée depuis 2012. Il devient surtout le plus vieux n°1 de tous les temps à 36 ans et bat le record d'Andre Agassi (n°1 à 33 ans).

Malheureusement, Federer ne reste au sommet qu'un mois. Sa défaite en finale à Indian Wells contre Juan Martin Del Potro et surtout dès son entrée à Miami face à Thanasi Kokkinakis (les deux fois au tie-break du dernier set) le dépossèdent de son bien. Après une nouvelle impasse lors de la saison sur terre-battue, il s'impose sur le gazon de Stuttgart et atteint la finale à Halle. A Wimbledon, il se hisse en quart de finale mais perd son titre après une longue bataille (13-11 au cinquième) face à Kevin Anderson. Il prend alors une nouvelle pause et ne revient qu'à Cincinnati où il s'incline en finale face à Novak Djokovic. A l'US Open, il est surpris dès les huitièmes de finale par l'Australien John Millman. Il revient à Shanghai mais son tournoi est un peu poussif et il s'incline en demi contre Borna Coric. Il termine bien mieux la saison et remporte un neuvième titre à Bâle avant d'offrir une superbe résistance à Novak Djokovic en demi-finale du Masters 1000 de Paris.

Lors de la Masters Cup, le Suisse perd son premier match de poule contre Kei Nishikori mais se reprend pour quand-même finir en tête de son groupe. Il est ensuite battu en demi-finale par Alexander Zverev, le futur vainqueur. Combien de temps le Suisse pourra encore tenir ce rythme, tirer sur la corde d'un corps qui commence à fatiguer (il a souffert d'un blessure à la main durant l'été). Nul ne le sait. Sans doute tant qu'il pourra rivaliser avec les meilleurs. Et battre les quelques records qui lui résistent encore.

4. Alexander Zverev (ALL), n°4 fin 2017, 21 ans :

On parle beaucoup de la « NextGen », cette série de joueurs très précoces et talentueux qui déboulent sur le circuit depuis trois ans. Mais parmi eux, Alexander Zverev fait vraiment figure d'ovni. Victorieux de deux premiers Masters 1000 l'an dernier, il avait fait son entrée dans le Top 10 quelques jours après son vingtième anniversaire. En comparaison, Rafael Nadal y était parvenu 14 mois plus tôt mais Novak Djokovic n'avait que trois mois de moins et Roger Federer... 8 mois de plus.

L’Allemand débute pourtant la saison 2018 sur un mode mineur. A l'Open d'Australie, il est surpris par Hyeon Chung en quatre sets au troisième tour. Le reste de son hiver est assez moyen également puisqu'il perd contre Andreas Seppi au deuxième tour puis contre Juan Martin Del Potro en demi à Acapulco. Il touche le fond à Indian Wells où il est surpris d'entrée par Joao Sousa. Sa saison démarre réellement à Miami où il se hisse en finale et ne s'incline qu'en trois sets serrés face à John Isner. Il prend ensuite une toute autre dimension avec l'arrivée de la terre-battue. Il démarre le printemps avec une demi-finale à Monte-Carlo avant de s'imposer devant son public à Munich. Sur sa lancée, il remporte son troisième Masters 1000 à Madrid sans perdre le moindre set, y compris face à Dominic Thiem en finale. Il se hisse encore en finale à Rome où il cède face à Rafael Nadal mais seulement en trois sets.

A Roland-Garros, Zverev parvient pour la première fois en quart de finale d'un Grand-Chelem. Son parcours est toutefois assez poussif (trois matchs en cinq sets) et il finit, fatigué, par s'effondrer face à Dominic Thiem. Sa saison sur gazon est largement moins bonne puisqu'il s'incline d'entrée à Halle puis au troisième tour à Wimbledon. S'il remporte son troisième tournoi de la saison à Washington, il connait ensuite encore une baisse de régime et s'incline en quart à Toronto, au premier tour à Cincinnati et au troisième à l'US Open. Durant l'automne, il réalise encore quelques bons résultats comme des demis à Shanghai et Bâle puis un quart à Paris. Mais c'est surtout son parcours à la Masters Cup qui est exceptionnel. Largement battu par Djokovic en poule, il se hisse tout de même en demi où il vient à bout de Roger Federer en deux sets.

Le lendemain, l’Allemand prend sa revanche sur Novak Djokovic assez facilement pour remporter le plus gros titre de sa carrière. Un succès qui pourrait bien en appeler d'autres car l'Allemand doit maintenant viser un grand coup en Grand-Chelem. Avec un seul quart de finale et un huitième, son ratio est encore trop insuffisant à ce niveau. Mais à 21 ans, il a encore tout le temps pour y briller.

5. Juan Martin Del Potro (ARG), n°11 fin 2017, 30 ans :

Plus besoin de présenter le parcours chaotique de Juan Martin Del Potro. Avec son titre à l'US Open 2009, peu avant son 21e anniversaire, et les années de galère et les multiples opérations au poignet qui ont suivi, il est difficile d'imaginer jusqu'où il aurait pu aller s'il avait eu une carrière « normale ». Depuis son retour lors des J.O. 2016, il est devenu l'un des chouchous du public qui salue son courage à chacune de ses prestations.

Classé 12e au début de la saison, l'Argentin démarre avec une bonne finale à Auckland. Il échoue ensuite au troisième tour de l'Open d’Australie face à Tomas Berdych. Battu au deuxième tour à Delray Beach, il commence une superbe série à Acapulco où il remporte cet « ATP 500 » en battant Dominic Thiem, Alexander Zverev et Kevin Anderson. Pas rassasié, il se fraye un chemin jusqu'à la finale à Indian Wells et vient à bout de Roger Federer, alors n°1 mondial, au tie-break du dernier set. A 29 ans, il décroche donc enfin un premier titre en Masters 1000. Il remporte encore quatre matchs à Miami mais finit par s'incliner, fatigué, face à John Isner en demi-finale. Après cette série de 15 victoires consécutives, il éprouve le besoin de se reposer et ne revient que pour les Masters 1000 de Madrid et de Rome où il est battu en huitième à chaque fois.

A Roland-Garros, Del Potro réalise encore un superbe parcours jusqu'en demi-finale (victoire sur Isner et Marin Cilic) où il est largement battu par Rafael Nadal. Il retrouve encore l'Espagnol en quart de finale de Wimbledon et cette fois le match est beaucoup plus serré. Juan Martin parvient même à mener deux sets à un mais finit par craquer au cinquième. Durant l'été, il fait une escale à Los Cabos où il atteint la finale. Ressentant de nouveau des douleurs au poignet, il fait l'impasse sur Toronto puis va en quart à Cincinnati. A l'US Open, il réalise à nouveau un superbe parcours en battant Borna Coric et John Isner avant d'affronter à nouveau Rafael Nadal en demi. Blessé, le Majorquin jette l'éponge après que Del Potro ait remporté les deux premiers sets. En finale, il est toutefois dominé par Novak Djokovic.

En septembre, il atteint encore la finale à Pékin puis se blesse au genou lors du troisième tour à Shanghaï. Les radios révèlent une fracture et il doit donc renoncer à la fin de saison et notamment au Masters où il était qualifié pour la première fois depuis 2013. Décidemment, Juan Martin Del Potro ne pourra jamais vivre une saison complète sans bobo. Même cette merveilleuse année 2018, où il a atteint son meilleur classement (3e durant l'été) se termine sur une déception. Il faut espérer qu'il se remettra vite cette fois pour ne pas replonger au classement.

6. Kevin Anderson (AFS), n°14 fin 2017, 32 ans :

Sans être le joueur le plus talentueux de sa génération, Kevin Anderson réalise une carrière tout à fait remarquable. Passé par le circuit universitaire américain, il ne débute sa carrière professionnelle que tardivement. Il ne gagne son premier match sur le circuit ATP qu'à 25 ans. Il progresse ensuite lentement mais sûrement et finit par faire son entrée dans le Top 10 fin 2015, à 29 ans... le temps d'une semaine car une blessure au genou le fait sortir du Top 50 un an plus tard.

C'est en 2017 que le Sud-Africain connait la consécration. A la faveur d'un tableau dégagé, il se hisse en finale de l'US Open et finit la saison à la 14e place. Rien n'indiquait pourtant qu'il pourrait venir s'installer durablement dans le Top 10. D'autant qu'après une finale à Pune début 2018, il s'incline d'entrée à l'Open d'Australie contre Kyle Edmund. Il remporte ensuite le tournoi de New York en gagnant quatre de ses cinq matchs au tie-break du dernier set. Cette victoire lui donne le déclic et il enchaine avec une finale à Acapulco (contre Del Potro) et des quarts de finale tant à Indian Wells qu'à Miami. Lors de ces deux tournois, c'est lui qui s'incline au tie-break final. Moins à l'aise sur terre-battue, il parvient tout de même en demi-finale à Madrid et se hisse en huitième de finale à Roland-Garros. Il ne s'y incline qu'en cinq sets face à Dizgo Schwartzmann, après avoir pourtant survolé les deux premières manches.

Après une défaite d'entrée au Queen's, Anderson crée l'une des plus grosse sensations de la saison en venant à bout de Roger Federer 13-11 au cinquième en quart de finale de Wimbledon. En demi-finale, il retrouve l'autre double-mètre du circuit John Isner et, comme prévu, les deux joueurs ne parviennent pas à se départager pendant plus de 6h30 de jeu. C'est finalement Anderson qui aura le dernier mot 26-24 dans le dernier set. Il dispute donc une deuxième finale en Grand-Chelem, moins d'un an après la première. Epuisé par son parcours, il y est largement dominé par Novak Djokovic. Durant l'été, il atteint encore les demi-finales à Toronto et se hisse en huitième de finale de l'US Open (défaite contre Dominic Thiem). Après deux quarts de finale en Asie, à Pékin et Shanghai, il remporte son deuxième titre de la saison à Vienne. Il s'agit de son cinquième trophée en tout mais du premier en « ATP 500 ».

Cette saison très régulière permet au Sud-Africain de se qualifier pour la Master Cup pour la première fois. Il y bat Dominic Thiem et Kei Nishikori pour sortir des poules avant d'être largement dominé par Novak Djokovic en demi. Si son exploit de l'année reste évidemment son parcours à Wimbledon, ses deux titres accompagnés de deux demi-finales et trois quarts en Masters 1000 font d'Anderson l'un des joueurs les plus réguliers du circuit.

7. Marin Cilic (CRO), n°6 fin 2017, 30 ans :

En parlant de régularité au sommet, Marin Cilic en connait un bout. Présent dans le Top 30 quasiment sans discontinuer depuis l'été 2008, il n'a plus quitté le Top 15 depuis septembre 2014, à la suite de son titre surprise à l'US Open. Sa finale à Wimbledon en 2017 a relancé une carrière qui stagnait un petit peu et lui a permis de prendre une nouvelle dimension.

D'autant que le Croate disputait une deuxième finale en moins de douze mois après un superbe parcours à Melbourne. Il y prend notamment la mesure de Rafael Nadal même si l'Espagnol abandonne dans le cinquième set. Largement dominé par Roger Federer lors de leur finale londonienne, Cilic offre cette fois une vraie résistance au Suisse qui a besoin de cinq manches pour soulever son vingtième titre majeur. A la suite de ce tournoi, il atteint la 3e place, soit le meilleur classement de sa carrière. Il connait ensuite un long passage à vide durant lequel son seul résultat valable est un huitième de finale à Miami. La terre-battue lui ramène le sourire et il prépare parfaitement Roland-Garros en disputant les quarts de finale à Monte-Carlo et, surtout, les demi-finales à Rome.

A Paris, Cilic réalise un nouveau très beau parcours et bat notamment Fabio Fognini dans un match très serré en huitième. Il finit par s'incliner en quart et en quatre sets face à Juan Martin Del Potro. Toujours très à l'aise sur gazon, il remporte un deuxième titre au Queen's (après 2012) en battant Novak Djokovic en trois sets en finale. Il est, par contre, surpris au deuxième tour de Wimbledon par l'Argentin Guido Pella qui le bat en cinq sets alors qu'il avait facilement remporté les deux premiers. Il réalise un très bon été où il ne perd qu’en trois sets contre Rafael Nadal (en quart à Toronto) et Novak Djokovic (en demi à Cincinnati). A l'US Open, il se hisse encore en quart où Kei Nishikori prend sa revanche de la finale 2014 et s'impose en cinq sets. L'automne de Cilic est nettement moins bon. Il perd notamment au premier tour à Shanghai et en poules au Masters.

Mais l’ objectif de fin de saison du Croate est parfaitement réussi. Il parvient en effet à ramener la Coupe Davis en Croatie, 13 ans après la première victoire de ce jeune pays dans la compétition. Une victoire dont il est le grand instigateur puisqu'il a remporté cinq de ses six simples, dont les deux en finales. Et une victoire amplement méritée pour un joueur qui a beaucoup donné pour cette compétition. Depuis 2006, il a disputé 25 rencontres et remporté 39 matchs pour son pays.

8. Dominic Thiem (AUT), n°5 fin 2017, 25 ans :

Dominic Thiem est aussi un habitué du Top 10 dans lequel il termine pour la troisième fois consécutive. Si l'Autrichien n'a toujours pas remporté le moindre grand titre, il s'en rapproche de plus en plus, surtout sur terre-battue. Il a néanmoins légèrement reculé cette année, principalement en raison de quelques pépins physiques qui l'ont empêché de disputer quelques tournois clefs.

Dès la première semaine de la saison, l’Autrichien doit déclarer forfait en raison d'une maladie avant de disputer sa demi-finale à Doha. Il se rend tout de même à l'Open d'Australie et parvient jusqu'en huitième de finale avant d'être surpris par la révélation du tournoi, l'Américain Tennys Sandgren. Cette défaite en cinq sets est sans doute également en partie due à sa préparation perturbée. Il se rend alors en Amérique du Sud car il aime démarrer tôt la saison sur terre-battue. Il s'adjuge le titre à Buenos Aires, le neuvième de sa carrière, mais perd ensuite en quart de finale à Rio. Après un nouveau quart de finale à Acapulco (défaite contre Juan Martin Del Potro), il doit abandonner au troisième tour à Indian Wells en raison d'une blessure à la cheville. Celle-ci le contraint à faire également l'impasse sur Miami.

Sur terre-battue européenne, ses résultats sont, dans un premier temps, mitigés. Thiem est largement dominé par Rafael Nadal en quart à Monte-Carlo, perd au même stade à Barcelone et dès son entrée à Rome. Par contre, il réalise une très belle perf à Madrid où il bat Nadal en quart de finale. Il devient ainsi le troisième joueur à avoir battu le Majorquin au moins trois fois sur terre. Mais il est tout de même vaincu en finale par Alexander Zverev. Suite à ces résultats en dents de scie, il décide de s'aligner à Lyon et y remporte le deuxième titre de sa saison. Ce tournoi le remet en selle et lui permet d'atteindre sa première finale en Grand-Chelem, à Roland-Garros. A Paris, il domine notamment Kei Nishikori et Alexander Zverev mais est largement dominé par Nadal. De nouveaux pépins physiques vont par contre ruiner son été (abandon d'entrée à Wimbledon, forfait à Cincinnati).

Mais l’Autrichien retrouve tout son tennis à l'US Open pour battre Kevin Anderson, le finaliste sortant, et pour pousser Nadal au tie-break du cinquième set en quart. C'est d'ailleurs la première fois qu'il dépasse les huitièmes de finale d'un Grand-Chelem en dehors de Roland-Garros. Sa fin de saison est assez bonne avec encore un titre à St Petersbourg et une demi-finale au Masters 1000 de Paris. Même s'il ne parvient pas à sortir des poules au Masters (pour la troisième année consécutive), son bilan reste positif. S'il n'a plus de soucis de santé en 2019, il devrait jouer les premiers rôles.

9. Kei Nishikori (JAP), n°22 fin 2017, 29 ans fin décembre :

Kei Nishikori effectue l'un des plus beaux come-backs de l'année, avec celui de Novak Djokovic bien entendu. Ancien finaliste de l'US Open (en 2014) et toujours diablement efficace sur terre-battue, le Japonais s'était blessé au poignet en 2017 et avait dû mettre un terme à sa saison au lendemain de l'Open du Canada.

Alors 9e mondial (son meilleur classement est une quatrième place), Nishikori a ensuite chuté jusqu'au 22e rang en fin d'année et il a même reculé jusqu'à la 39e place en avril, faute de pouvoir défendre les points acquis un an plus tôt. Pas encore près pour la tournée australienne, il décide de s'aligner dans des Challengers fin janvier et s'impose à celui de Dallas. Il atteint ensuite les demi-finales à New York et ne s'incline qu'au tie-break du dernier set contre Kevin Anderson. Le reste de son hiver est encore trop faible. C'est sur terre-battue qu'il retrouve son meilleur niveau. Dès son premier tournoi, il se hisse en finale à Monte-Carlo avec des victoires sur Marin Cilic et Alexander Zverev. Il s'incline tout de même assez largement face à Rafael Nadal. Battu d'entrée à Barcelone et Madrid, il se hisse encore en quart à Rome. Il ne perd que face à Novak Djokovic dans les capitales espagnoles et italiennes.

A Roland-Garros, le Japonais atteint les huitièmes de finale mais doit s'avouer vaincu face à Dominic Thiem. Son retour se confirme à Wimbledon où il atteint les quarts de finale pour la première fois de sa carrière. Son été est nettement moins bon (défaite d'entrée à Toronto, au deuxième tour à Cincinnati) mais il le conclut sur une très bonne note puisqu'il atteint les demi-finales de l'US Open en prenant sa revanche sur Marin Cilic, celui qui l'avait privé du titre en 2014. C'est la troisième fois qu'il atteint le dernier carré d'un Grand-Chelem et c'était toujours à New York. Sa fin de saison est excellente puisqu'il atteint les finales de deux « ATP 500 » (Tokyo et Vienne) et les quarts de finales des Masters 1000 de Shanghai et de Paris.

Cette bonne série permet à Nishikori de se hisser au Masters (grâce aussi au forfait de Juan Martin Del Potro) pour la quatrième fois en cinq ans. Il y domine Roger Federer lors de son premier match de poules mais ne parvient ensuite pas à sortir de son groupe. Revenu à son meilleur niveau, le Japonais dispose encore d'une belle marge de progression vu son début d'année raté.

10. John Isner (USA), n°17 fin 2017, 33 ans :

On peut également parler de retour en ce qui concerne John Isner. Le géant américain avait déjà intégré le Top 10 en 2012, puis en 2014, à chaque fois pour quelques semaines et sans jamais dépasser la 9e place. Depuis lors, il a toujours réussi à se maintenir entre la 11e et la 30e place.

Isner débute pourtant l'année de la pire des manières avec une série de défaites prématurées. Pendant deux mois et demi, il ne va remporter que deux matchs et va perdre au premier tour lors de tournois très importants comme l'Open d'Australie, Acapulco où Indian Wells. Et pourtant, un seul de ses adversaires était classé dans le Top 50. Malgré cela, il va frapper un très grand coup à Miami en y remportant son premier Masters 1000 avec, au passage, des victoires sur Marin Cilic, Juan Martin Del Potro et Alexander Zverev. Grâce à cette victoire, il fait son retour dans le Top 10 mondial. Sa saison sur terre-battue est assez mitigée également. Il atteint tout de même un quart de finale à Madrid mais il perd d'entrée à Rome. A Roland-Garros, il parvient à se hisser en huitième de finale mais s'incline contre Del Potro.

Accroché par Ruben Bemelmans qui le pousse aux cinq sets au deuxième tour de Wimbledon, l’Américain poursuit son parcours jusqu'en demi-finale et signe là son meilleur résultat en Grand-Chelem. Il aurait même pu aller plus loin mais il s'incline face à Kevin Anderson sur le score de 26-24 dans le dernier set. Cette demi-finale lui permet tout de même de décrocher le meilleur classement de sa carrière (8e). Après une victoire à Atlanta, son deuxième titre de la saison et le 14e en tout, il s'incline en huitième à Toronto et au premier tour à Cincinnati. Mais il se reprend bien à l'US Open où il se hisse encore en quart de finale (défaite en quatre sets contre Del Potro). Il fait ensuite l'impasse sur la saison asiatique et n'atteint plus qu'une demi (à Stockholm) par la suite.

Dixième mondial, John Isner n'aurait normalement pas dû participer au Masters. Mais les forfaits combinés de Rafael Nadal et de Juan Marin Del Potro lui offrent finalement la dernière place. Pour son tout premier Masters, il est éliminé en poules après trois défaites. Sa fin de saison assez faible s'explique sans doute par le gain, mi-septembre, du plus beau trophée qu'il ait reçu de sa carrière : la naissance de sa première fille, Hunter.