Deuxième partie de notre compte rendu mois par mois : l’année au masculin, de juin à novembre.
Juillet Roger Federer (n°3) marque encore un peu plus l’histoire en remportant son dix-neuvième titre du Grand-Chelem à Wimbledon, le huitième dans le All England Club. Il prouve aussi que sa grande forme du début de saison n’était pas un chant du cygne et n’a pas été impactée par sa pause durant la saison sur terre. Son tableau est, il est vrai, quelque peu facilité par l’hécatombe des favoris. Mais le Suisse ne perd pas le moindre set contre quelques solides joueurs : Alexandr Dolgopolov, Dusan Lajovic, Mischa Zverev, Grigor Dimitrov (n°13), Milos Raonic (n°6), Tomas Berdych (n°11) et Marin Cilic (n°7) en finale. Le Croate rejoint lui aussi les quarts de finale facilement avec des victoires sur Philipp Kohlschreiber, Florian Mayer, Steve Johnson et Roberto Bautista Agut (n°18). Il connait ensuite beaucoup plus de difficultés pour se débarrasser des deux surprises du tournoi : Gilles Muller (n°16) en quart et Sam Querrey (n°24) en demi. Pour sa deuxième finale en Grand-Chelem (après l’US Open 2014, qu’il a remporté), il ne parvient pas à défendre ses chances à 100% en raison d’une blessure au pied et n’est que l’ombre de lui-même face à Federer. Le premier mondial et tenant du titre Andy Murray (n°1) réussit à se hisser en quart de finale malgré ses problèmes récurrents à la hanche. Il craque toutefois physiquement contre Querrey, déjà vainqueur en cinq manches contre Jo-Wilfried Tsonga (n°12) et Kevin Anderson aux tours précédents. Le jour des huitièmes de finale est particulièrement spectaculaire avec, outre ce match entre Querrey et Anderson, trois autres rencontres qui se poursuivent jusqu’au cinquième set. Berdych bat ainsi Dominic Thiem (n°8), Raonic s’en sort de justesse contre Alexander Zverev (n°10) et surtout Rafael Nadal (n°4), qui pouvait ravir la première place mondiale, est éliminé par 15-13 dans l’ultime set face à Muller. Après avoir battu Thiem, Berdych, bénéficie de l’abandon de Novak Djokovic (n°2) en quart. Stan Wawrinka (n°5) est surpris d’entrée par le jeune Russe Daniil Medvedev. Ce dernier cède ensuite contre Ruben Bemelmans en cinq sets. Sorti des qualifications puis vainqueur de Tommy Haas pour le tout dernier Grand-Chelem de la carrière de l’Allemand, Ruben égale, grâce à ce troisième tour, sa meilleure performance en Grand-Chelem (déjà réalisée à l’US Open 2015). Il est ensuite battu par Anderson en trois sets serrés. Steve Darcis est le seul autre Belge en lice, David Goffin se soignant toujours de la blessure encourue à Roland-Garros. Steve vient à bout de Ricardas Berankis en cinq manches au premier tour mais doit ensuite abandonner en raison d’une blessure au dos dès le début de son match contre David Ferrer. Après le gazon, le circuit refait un léger détour par la terre-battue le temps de 6 épreuves réparties sur trois semaines. La plus prestigieuse étant le ATP 500 d’Hambourg remporté par le revenant Leonardo Mayer. L’Argentin, qui n’a disputé quasiment que des Challengers depuis un an suite à une blessure, bat le favori du tournoi Albert Ramos-Vinolas (n°1) au premier tour puis dispose de son compatriote Federico Delbonis en demi. En finale, il rencontre son homonyme allemand Florian Mayer qu’il bat en trois sets. Lui aussi avait eu droit à un duel fratricide au tour précédent où il avait bénéficié de l’abandon de Philipp Kohlschreiber. AoûtLe mois d’août démarre par un ATP 500 sur dur à Washington. C’est Alexander Zverev (n°5) qui y est sacré et qui y remporte déjà son quatrième titre de la saison, le cinquième de sa carrière. L’Allemand atteint la huitième place mondiale grâce à ce titre. Sérieusement accroché lors de son entrée en lice par Jordan Thompson, il dispose ensuite en demi de Kei Nishikori (n°2) et en finale de Kevin Anderson (n°15). Au troisième tour, le Sud-africain vient à bout de Dominic Thiem (n°1) au tie-break du dernier set avant de remporter plus facilement sa demi-finale contre Jack Sock (n°8). Alexander Zverev (n°4) confirme sa grande forme à Montréal où il remporte son deuxième trophée en Masters 1000 après celui obtenu à Rome au mois de mai. Malmené par Richard Gasquet lors de son premier match, il bat ensuite plus facilement Nick Kyrgios (n°16), Kevin Anderson et l’étonnant joueur local Denis Shapovalov. En finale, il domine même Roger Federer (n°2) qui subit là sa première défaite de l’année dans un tournoi principal. Le Suisse avait déjà été inquiété par David Ferrer au troisième tour avant de disposer plus facilement de Roberto Baustista Agut (n°12) et de Robin Haase en demi. Le Néerlandais, qui atteint là sa première demi-finale à ce niveau, est sorti vainqueur entre autre de Grigor Dimitrov (n°7) et de Diego Schwartzmann, tombeur de Dominic Thiem (n°3). Mais le plus beau parcours est incontestablement celui réussit par le jeune et très talentueux Shapovalov. Le Canadien détenteur d’une invitation, sort Juan Martin Del Potro au deuxième tour avant de s’offrir le scalp de Rafael Nadal (n°1) au terme d’une superbe rencontre gagnée au tie-break du troisième set. Il bat ensuite encore Adrian Mannarino, bourreau de Milos Raonic (n°6) pour disputer lui aussi la première demi en Masters 1000 d’une carrière qui s’annonce brillante. De retour après sa blessure, David Goffin (n°9) franchit péniblement un tour avant d’être battu par le jeune Coréen Hyeon Chung. Grigor Dimitrov (n°7) signe, à Cincinnati, la première victoire de sa carrière dans une épreuve Masters 1000. Très performant en début de saison, le Bulgare avait sérieusement marqué le pas depuis le début du printemps. Dans l’Ohio, il bénéficie d’un tableau déserté par Andy Murray, Novak Djokovic et Roger Federer. Il bat tout de même des joueurs du calibre de Juan Martin Del Potro en huitième, John Isner (n°14) en demi ou Nick Kyrgios en finale. L’Australien est le grand animateur du tournoi. Vainqueur du seul belge du tableau David Goffin (n°9) dès le premier tour, il sort Rafael Nadal (n°1) en quart puis David Ferrer en deux tie-breaks en demi. Malgré sa défaite, Nadal reprend la première place mondiale à Andy Murray au lendemain de ce tournoi. Ferrer, qui retrouve lui aussi progressivement son meilleur niveau après une année très difficile, élimine Pablo Carreno Busta (n°11) en huitième et Dominic Thiem (n°3) en quart. Dans le bas du tableau, Alexander Zverev (n°4) ne confirme pas son titre canadien et échoue dès son entrée face au jeune Américain Frances Tiafoe, défait ensuite par Isner. Les forfaits tardifs de plusieurs favoris ouvrent le tableau pour Jared Donaldson et Yuichi Sugita qui en profitent pour atteindre leur premier quart de finale en Masters 1000. SeptembrePlusieurs membres du Top 10 (Murray, Djokovic, Wawrinka, Nishikori) font également l’impasse sur l’US Open (certains ont même déjà annoncé qu’on ne les reverrait plus de la saison). Ces absences cumulées, ainsi que les contre-performances des autres favoris, ont ouvert une voie quasiment royale au nouveau n°1 mondial Rafael Nadal (n°1). Il n’a en effet pas dû affronter le moindre joueur du Top 20 pour remporter son troisième titre à New-York. Ses victimes se nomment successivement Dusan Lajovic, Taro Daniel, Leonardo Mayer (ces deux derniers en quatre sets), Alexandr Dolgopolov, Andrey Rublev, Juan Martin Del Potro (n°24, en quatre manches également) et Kevin Anderson (n°28). Ce dernier profite d’un tableau totalement dégagé pour atteindre sa première finale en Grand-Chelem. Il rejoint facilement la deuxième semaine en battant sans perdre de sets le qualifié JC Aragone, Ernests Gulbis et Borna Coric, le tombeur d’Alexander Zverev (n°4) au deuxième tour. Le Sud-Africain a ensuite pris la mesure en quatre sets de Paolo Lorenzi, de Sam Querrey (n°17) et de Pablo Carreno Busta (n°12). Il est le premier joueur de son pays à disputer une finale majeure depuis Kevin Curren à l’Open d’Australie 84. Celui-ci avait également disputé la finale de Wimbledon l’année suivante mais était devenu américain entre-temps. Roger Federer (n°3), l’autre favori du tournoi, s’était arrêté un match avant de pouvoir affronter Nadal dans la rencontre que tout le public attendait. Comme lors de la finale 2009, il rend les armes face à Del Potro. L’Argentin s’était déjà offert le scalp de Roberto Bautista Agut (n°11) et surtout de Dominic Thiem (n°6) lors des deux tours précédents. Marin Cilic (n°5), placé tout en bas du tableau suite au forfait de dernière minute du n°2 Murray, n’a pas dépassé le troisième tour où il s’est incliné contre Diego Schwartzmann (n°29) qui poursuivra sa route jusqu’en quart. Les jeunes prodiges du circuit ont beaucoup fait parler d’eux durant la quinzaine. Outre la victoire de Coric contre Zverev, il faut noter l’élimination de Jo-Wilfried Tsonga (n°8) des mains de Denis Shapovalov et, toujours au deuxième tour, de Grigor Dimitrov (n°7) par Andrey Rublev. Le jeune Russe ne terminera sa course qu’en quart donc, après avoir également battu David Goffin (n°9) en huitième. Le parcours du n°1 belge a été facilité par l’abandon de Gaël Monfils (n°18) au troisième tour. Lors du match précédent, le Liégeois avait eu toutes les peines du monde à se défaire de Guillermo Pella, déjà vainqueur de Steve Darcis dans un non-match au premier tour. Ruben Bemelmans perd lui aussi d’entrée et en trois sets contre Lucas Pouille (n°16). A peine deux ans après celle disputée à Gand, l’équipe belge de Coupe Davis se retrouve à nouveau en finale du Groupe Mondial après une très belle victoire contre l'Australie. Sur la terre-battue du palais 12, David Goffin est à nouveau le pilier du groupe et remporte ses deux matchs en quatre sets, dans la douleur le premier jour contre John Millman et après une prestation de grande classe contre Nick Kyrgios le dimanche. Le leader australien avait, il est vrai, perdu des plumes le vendredi face à Steve Darcis qui avait réussi à le pousser au cinquième set dans une partie homérique. C’est d’ailleurs à Steve qu’est revenu l’honneur d’apporter le point décisif lors du dernier match contre Jordan Thompson. Dans la deuxième demi-finale, la France est facilement venue à bout de la Serbie qui était privée de Novak Djokovic, Viktor Troicki et Janko Tipsarevic. Dusan Lajovic a tout de même fait de la résistance en remportant le premier match contre Lucas Pouille avant de prendre un set à Jo-Wilfried Tsonga. Mais les deux autres matchs ont été remportés en trois sets par les Français. Dans les barrages, les Argentins ont déchanté moins d’un an après avoir soulevé leur premier saladier d’argent. Sans Juan Martin Del Potro, ils se sont inclinés 3/1 contre le Kazakhstan de Mikhail Kukushkin, vainqueur de ses deux simples. La Croatie, l’autre finaliste 2016, a pu compter sur la présence de son leader Marin Cilic pour ramener ses trois points et se maintenir. Les Pays-Bas ont réussi un retournement de situation assez exceptionnel face aux Tchèques, vainqueurs en 2012 et 2013 mais privés de Tomas Berdych. Battus en cinq sets le premier jour, Robin Haase et Thiemo De Bakker ont renversé la vapeur et ont pris le meilleur respectivement sur Jiri Vesely et Lukas Rosol le dimanche. La Suisse (toujours privée de Federer et Wawrinka) s’en est aussi sortie au dernier match face au Belarus. La jeune mais pétrie de talent équipe russe s’est fait surprendre par la Hongrie et l’étonnant Marton Fucsovics. L’Allemagne (sans les frères Zverev) vainqueur difficile du Portugal, le Canada qui bat l’Inde grâce à son nouveau leader Denis Shapovalov et le Japon qui domine le Brésil sont les derniers repêchés pour le tableau final 2018. OctobreDéjà vainqueur du « ATP 250 » de Shenzhen, David Goffin (n°4) poursuit sur sa lancée et remporte son premier « ATP 500 » (son 4e titre sur le grand circuit) à Tokyo. Il domine Diego Schwartzmann (n°8) en demi et Adrian Mannarino en finale. Le Français avait créé la sensation de la semaine en battant Marin Cilic (n°1) la veille. A Pékin, Rafael Nadal (n°1) renoue avec le circuit un mois après l’US Open et s’impose facilement contre Nick Kyrgios (n°8) en finale. Le Majorquin a été nettement plus mis en difficulté en demi par Grigor Dimitrov (n°3) et surtout par Lucas Pouille au premier tour. Kyrgios avait bénéficié de l’abandon de Steve Darcis en quart avant de dominer Alexander Zverev (n°2) en demi. Si le duel entre les deux monstres de 2017 n’a pas eu lieu à l’US Open, les spectateurs du Masters 1000 de Shanghai ont tout de même pu assister à une finale entre Rafael Nadal (n°1) et Roger Federer (n°2). Celle-ci tourne toutefois rapidement à l’avantage du Suisse qui remporte leur affrontement pour la quatrième fois cette année. Auparavant, Roger s’était débarrassé de Diego Schwartzmann, d’Alexandr Dolgopolov, de Richard Gasquet et de Juan Martin Del Potro (n°16). Le premier mondial avait, quant à lui, pris la mesure de Jared Donaldson, de Fabio Fognini, de Grigor Dimitrov (n°6) et de Marin Cilic (n°4). Del Potro confirme sa bonne fin de saison. Il domine Alexander Zverev (n°3) au troisième tour puis Viktor Troicki en quart. Ce dernier s’était défait de Dominic Thiem (n°5) au deuxième tour. Pablo Carreno Busta (n°7), à la recherche d’une place aux Masters, se fait surprendre d’entrée par son compatriote Albert Ramos Vinolas. David Goffin (n°8) est lui aussi éliminé dès son premier tour par Gilles Simon. Sur sa lancée, Roger Federer (n°1) remporte son huitième titre dans son tournoi de Bâle. Il prend la mesure d’un David Goffin (n°3) plus fringuant en demi puis bat à nouveau Juan Martin Del Potro en trois sets, cette fois en finale. L’Argentin avait dominé Marin Cilic (n°2) la veille. A Vienne, Lucas Pouille crée la surprise en remportant son troisième titre de la saison, le premier de sa carrière en « ATP 500 ». Il domine l’autre surprise du tournoi Kyle Edmund en demi avant de prendre le meilleur sur Jo-Wilfried Tsonga (n°8) en finale. Ce dernier, tombeur d’Alexander Zverev (n°1) en quart, s’était défait de Philipp Kohlschreiber en demi. NovembreLe Masters 1000 de Paris sacre régulièrement un joueur inattendu. Les ténors du circuit font, il est vrai, généralement l'impasse comme Roger Federer cette année. On y assiste donc de temps en temps à une victoire surprise et c'est encore le cas pour cette édition avec le premier titre à ce niveau pour Jack Sock (n°16). Il prend d'abord péniblement la mesure de Kyle Edmund, domine ensuite Lucas Pouille (n°17) et Fernando Verdasco avant de mettre un terme aux parcours surprenants de Julien Benneteau et de Filip Krajinovic. Le Serbe créée la sensation en se hissant en finale après être sorti des qualifications. Il bénéficie certes du forfait de Rafael Nadal (n°1) en quart mais domine aussi Yuichi Sugita, Sam Querrey (n°10) et Nicolas Mahut avant de battre John Isner (n°9) en demi. Pour son dernier tournoi de Paris, Julien Benneteau réussit un superbe parcours et fait trébucher Denis Shapovalov, Jo-Wilfried Tsonga (n°11), David Goffin (n°7) et Marin Cilic (n°3). Les autres principales têtes de série sont éliminées soit dès leur entrée en lice comme Alexander Zverev (n°4) contre Robin Haase, soit au tour suivant. Aisni, Grigor Dimirov (n°6) est battu au tie-break du dernier set par Isner et Dominic Thiem (n°5) s'incline contre Verdasco. Encore en course pour le Masters, Pablo Carreno Busta (n°8) ruine ses chances en s'inclinant face à Mahut d'entrée. Il laisse le champ libre à Jack Sock, 22e au début du tournoi mais catapulté grâce à sa victoire à la 9e place, qualificative pour Londres vu le forfait de Stan Wawrinka. L'ATP lance son propre « Masters bis » avec le « Next Gen ATP Finals ». Ce tournoi regroupe les sept joueurs de 21 ans et moins les mieux classés à l'ATP (à l'exception d'Alexander Zverev, déjà qualifié pour le vrai Masters), plus un invité, en l'occurrence l'Italien Gianluigi Quinzi. Le format est un peu troublant puisque les matchs se disputent au meilleur des 5 manches avec des sets de 4 jeux maximum (tie-break à 3/3). Le Coréen Hyeon Chung (n°6) en devient le premier vainqueur. Il bat d'abord Quinzi puis créée deux grosses surprises dans sa poule en dominant Andrey Rublev (n°1) et Denis Shapovalov (n°3). En demi, il vient à bout de Daniil Medvedev (n°7) en cinq manches avant de reprendre à nouveau le dessus sur Rublev. Le jeune Russe avait battu Shapovalov et Quinzi en cinq sets avant de prendre rapidement le dessus sur Borna Coric (n°4) en demi-finale. Ce dernier avait fini en tête de son groupe après des victoires sur Karen Kachanov (n°1), Medvedev et Jared Donaldson (n°5). Le vrai Masters (aujourd'hui appelé ATP finals) fait la part belle aux nouveaux visages puisque seuls trois des huit qualifiés peuvent être considérés comme des « habitués ». A l’horizon, point de Djokovic, de Murray, de Nishikori, de Raonic, de Berdych, de Ferrer ou de Wawrinka (ce dernier est le seul à avoir suffisamment de points pour se qualifier mais est blessé). Et encore, l'un des trois rescapés, Rafael Nadal (n°1), ne dispute qu'un seul match qu'il perd au dernier set contre David Goffin. Dès la conférence de presse qui suit le match, il annonce son forfait pour le reste du tournoi. David perd ensuite très sèchement contre Grigor Dimitrov mais se reprend pour battre Dominic Thiem (n°4) en deux sets. Il se qualifie donc pour les demi-finales où il bat un troisième Top 5 en la personne de Roger Federer (n°2) himself. En finale, il retrouve Dimitrov pour un match nettement plus disputé qu'en poule. Mais il s'incline tout de même encore après 2h30 de lutte. En poule, le Bulgare a eu du mal à battre Thiem le premier jour mais dispose ensuite plus facilement de Goffin et de Pablo Carreño Busta, le remplaçant de Nadal. De son côté, Federer termine en tête de son groupe après des victoires difficiles contre Jack Sock, Alexander Zverev (n°3) et Marin Cilic. C'est Sock dernier qualifié direct pour le tournoi, qui décroche la deuxième place après des victoires en trois sets sur Cilic et Zverev. Dimitrov, vainqueur de son premier grand titre, décroche la troisième place du classement. La saison s'arrête là pour le Top 10, excepté pour David Goffin qui a un dernier devoir à faire avant les vacances : la finale de la Coupe Davis. Et on ne pourra pas dire que le Liégeois a pris cette dernière tâche à la légère au vu du niveau de jeu qu'il atteint durant ce week-end. Tant face à Lucas Pouille que face à Jo-Wilfried Tsonga, pourtant impeccables tous les deux en début de match, Goffin réussit à tisser sa toile et à renverser un premier set difficile avant de prendre nettement l'avantage dans les deux sets suivants. En six manches, il ne perd pas une seule fois son service. Malheureusement, il est bien isolé à la tête de l'équipe belge. Steve Darcis, blessé depuis de longues semaines, arrive à court de match et est archi-dominé par les deux joueurs d'outre-Quiévrain. C'est le double qui aurait pu tout changer. Après un premier set catastrophique, Ruben Bemelmans et Joris De Loore augmentent leur niveau de jeu et passent tout près de mener 2 sets à 1 face à Richard Gasquet et Pierre-Hughes Herbert. Mais un jeu plus faible de Ruben au mauvais moment remet la paire française dans la partie. Elle ne lâchera plus sa proie et s'impose en quatre manches. La France conclut la saison par un dixième titre en Coupe Davis. Une compétition dont l'avenir semble bien incertain. La désaffection des joueurs de l'élite prend des proportions inégalées. Des compétitions rivales ont vu le jour ou sont en projet. Et l'ITF, dans l'espoir d'arranger la situation, s'apprête à voter de nouvelles règles qui vont tuer tout ce qui fait le sel de cette épreuve magique.
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