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Les favoris pour Londres

 

Vainqueurs à Melbourne et Paris et largement en tête du classement « Race », Rafael Nadal et Roger Federer seront les grands favoris du tournoi de Wimbledon. Côté féminin et comme à Roland-Garros, le tableau s’annonce particulièrement ouvert en l’absence de Serena Williams, la reine des lieux.

Même s’ils ne sont que troisième et quatrième tête de série, Rafael Nadal et Roger Federer ont les faveurs des pronostiques lors du tournoi le plus prestigieux de la planète tennis. Après ses victoires à l’Open d’Australie, Indian Wells et Miami, Le Suisse a fait l’impasse sur la longue saison sur terre. Malgré un petit couac lors de son match de retour à Stuttgart, il a retrouvé son rythme de croisière en s’imposant pour la neuvième fois à Halle. Le gazon lui donne toujours des ailes comme le prouve son ratio de 86,7% de victoires sur cette surface durant toute sa carrière. Dans son jardin de Wimbledon (où il s’est imposé sept fois), il sera l’attraction principale de la quinzaine.

L’Espagnol, revenu à son sommet en ce début d’année, a été tout bonnement exceptionnel à Roland-Garros où il n’a laissé que des miettes à ses adversaires. Il a préféré ne pas disputer de tournoi de préparation afin de prendre du repos après trois mois très intenses (31 matchs pour seulement deux défaites). Il est donc difficile d’évaluer son niveau sur gazon où il n’a plus trop été à son avantage ces dernières années. Il a certes remporté le tournoi (secondaire) de Stuttgart en 2015 mais il ne compte aucune autre présence en demi-finale d’une épreuve sur herbe ces cinq dernières saisons. Et à Wimbledon, depuis sa finale de 2011, il n’a atteint qu’un seul huitième. Mais au vu de ce qu’il a déjà réalisé cette année, il semble avoir retrouvé son niveau de 2008-2011, époque où il était presque aussi performant sur gazon que sur terre.

 Si les fans du monde entier suivront ce duel avec passion, le public britannique attend surtout son chouchou Andy Murray. Toujours n°1 mondial malgré un début d’année poussif, l’Ecossais a retrouvé quelques couleurs à Roland-Garros où il n’est pas passé loin de se hisser en finale. Lors de son retour sur gazon, au Queen’s, il s’est fait surprendre d’entrée. Mais il arrivera tout de même sur Church Road avec l’ambition de reconduire son titre de 2016.

 Les outsiders loin derrière

 Les chances de voir un autre que ces trois joueurs soulever le trophée dans quinze jours sont très faibles. Bien que deuxième mondial, Novak Djokovic n’imagine sans doute pas lui-même aller au bout de ce tournoi après cette année de galère qui a donc débuté il y a douze mois par sa défaite surprise au troisième tour contre Sam Querrey. La présence à ses côtés d’Andre Agassi est sans doute encore trop fraîche pour assister déjà à un déclic. Wimbledon est donc désormais le seul Grand-Chelem qui manque au palmarès de Stan Wawrinka. Mais c’est aussi celui qu’il aura le plus de mal à aller chercher, lui qui n’y a jamais atteint la moindre demi-finale. Même si Paul Annacone, qui fut coach de Sampras et Federer, les deux maîtres du gazon, a rejoint l’équipe du Suisse pour cette mini-tournée au vert, les chances de voir Stan triompher sont également très minces.

 Ils seront en fait trois à tenir la corde pour le rôle de principal outsider. Milos Raonic, finaliste l’an dernier, est toujours dangereux sur gazon. Mais son début de saison n’est pas à la hauteur de ses qualités. Marin Cilic connaît le goût de la victoire en Grand-Chelem et maîtrise également le jeu sur herbe. Son probable quart de finale contre Nadal s’annonce déjà comme une affiche. Enfin, si Dominic Thiem se montre toujours excellent sur terre-battue, il est plutôt adroit sur toutes les surfaces et tentera enfin de le prouver à Wimbledon où il n’a pas encore franchi le deuxième tour en trois participations.

Derrière, d’autres habitués viseront une place en quart, voire en demi. Ce sera le cas de Jo-Wilfried Tsonga s’il est remis de ses soucis de santé, ou de Grigor Dimitrov, demi-finaliste en 2014. Il faudra particulièrement se méfier de Feliciano Lopez et de Gilles Muller, tout deux auteurs d’une excellente préparation. Les habituels spécialistes que sont Ivo Karlovic, Richard Gasquet ou Sam Querrey peuvent aussi viser la deuxième semaine. Et il y a évidemment le cas Kyrgios, presque impossible à pronostiquer tant son niveau de jeu dépend de son envie du moment. Mais il est toujours bien présent à Wimbledon et pourrait être un solide caillou sur la route de Murray qu’il pourrait retrouver en huitième.

 La jeune garde, emmenée par Alexander Zverev tentera aussi de se montrer. Il faudra particulièrement se méfier de la nouvelle génération montante russe représentée par Daniil Medvedev, Karen Kachanov et Andrey Rublev. Mais il faudra aussi compter sur Borna Coric, les Américains Frances Tiafoe, Taylor Fritz ou Jared Donaldson, le Grec Stefanos Tsitsipas et le Canadien Denis Shapovalov. Tous tenteront de mettre à mal l’hégémonie des trentenaires sur le circuit.

Vers une surprise comme à Roland ?

 En l'absence de Serena Williams, septuple gagnante et double tenante du titre, le tournoi féminin s'annonce extrêmement ouvert. Peut-être plus encore qu'à Roland-Garros où certaines joueuses comme Simona Halep, grâce à ses qualités sur terre, pouvaient faire office de légère favorite. Mais la Roumaine est nettement moins à l'aise sur gazon même si elle a déjà atteint une demi à Londres, en 2014. Pas de quoi, en tout cas, la placer en qualité de favorite n°1. Pareil pour l'actuelle n°1 mondiale Angélique Kerber qui a certes atteint la finale l'an dernier mais ne parvient pas à enchainer les victoires depuis trois mois. Elle n'est d'ailleurs que 15e à la "Race" et a de fortes chances de perdre son trône dans quinze jours.

C'est Karolina Pliskova qui est la mieux placée pour prendre la tête du classement. Elle devra pour cela mieux réussir que les années précédantes puisqu'elle n'est pas encore parvenue à dépasser le deuxième tour à Londres. Ses progrès dans la gestion des grands événements depuis un an devraient lui permettre de jouer les premiers rôles et de s'assurer la première place mondiale. Mais est-ce que ce sera suffisant pour soulever la "Rosewater Dish" ? Petra Kvitova, elle, l'a déjà fait deux fois, en 2011 et 2014. Sa blessure à la main, consécutive à une agression, l'a privée de tournoi prendant 6 mois et l'a fait reculer à la 12e place mondiale. Mais sa victoire à Birmingham prouve qu'elle n'a rien perdu de ses qualités sur gazon et qu'elle sera l'une des prétendantes au titre.

La joueuse la plus en progrès depuis le début de l'année est Elina Svitolina, 6e mondiale et surprenante 2e à la "Race". Mais elle a encore tout à prouver sur gazon. Caroline Wozniacki, pourtant nettement plus expérimentée, n'a pas non plus de grosses références sur cette surface. Wimbledon est ainsi le seul Grand-Chelem où elle n'a jamais atteint les quarts de finale, malgré 10 participations. Dès lors, la principale outsider sera peut-être Johanna Konta, première britannique dans le Top 10 depuis plus de 30 ans et qui bénéficiera du soutien du public. Mais le tirage au sort ne l'a pas gâtée avec un possible huitième contre Kvitova.

Il sera aussi intéressant de suivre la performance de Jelena Ostapenko, l'étonnante gagante à Paris. Pourra-t-elle maintenir l'incroyable insolence de son jeu sur le long terme ? Et sera-t-elle capable de s'adapter au gazon ? Et si le tableau très ouvert permettait un autre avênement surprise comme celui de la Lettone. Parmi les futures stars qui pourraient crever l'écran pendant cette quinzaine, on miserait bien une petite pièce sur la Croate Ana Konjuh. La Russe Daria Kasatkina, l'Estonienne Anett Kontaveit ou l'Américaine Catherine Bellis pourraient également se révéler.