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L’Année 2016 au masculin (2e partie)

Deuxième partie de  notre compte rendu mois par mois : l’année au masculin, de juin à novembre.

Juin

Triple tenant du titre (et 7 fois vainqueur) Roger Federer (n°1) fait son retour lors du tournoi ATP 500 de Halle. Il bat David Goffin (n°5) en quart mais est ensuite surpris par le grand espoir local Alexander Zverev. Ce dernier ne parvient pourtant pas à remporter son premier titre le lendemain puisqu’il est battu par l’étonnant Florian Mayer, ancien Top 30 redescendu à la 192e place mondiale (il bénéficie d’un classement protégé). Mayer avait profité du forfait de Kei Nishikori (n°2) au deuxième tour et avait pris la mesure de Dominic Thiem (n°3) en demi.

L’ATP 500 de Londres, disputé au célèbre Queen’s Club, voit la victoire nettement plus attendue d’Andy Murray (n°1) qui y domine Marin Cilic (n°5) en demi puis Milos Raonic (n°3) en finale. Le Canadien avait pris la mesure de Bernard Tomic en demi. Stan Wawrinka (n°2) s’est fait surprendre dès le premier tour par Fernando Verdasco. Pour Murray, il s’agit de la cinquième victoire dans cette épreuve. Il dépasse ainsi Josiah Ritchie, Anthony Wilding, Roy Emerson, John McEnroe, Boris Becker, Andy Roddick et Lleyton Hewitt pour s’installer seul en tête du palmarès d’un tournoi qui fêtait sa 114e édition.

Sur sa lancée, Murray (n°2) remporte un deuxième titre à Wimbledon, trois ans après le premier. Il bénéficie d’un tableau dégagé par le forfait de Rafael Nadal et les éliminations prématurées des autres favoris. Il domine ainsi en trois sets Liam Broady, Yen-Hsun Lu, John Millman, Nick Kyrgios (n°15), Tomas Berdych (n°10) et Milos Raonic (n°6). Seul Jo-Wilfried Tsonga (n°12) le gène en quart et parvient même à revenir de deux sets à zéro avant de s’effondrer au cinquième. L’Ecossais est le premier des « Fab Four » à remporter un Grand-Chelem sans devoir battre un des trois autres depuis le sacre de Rafael Nadal à Roland-Garros 2010. Ce n’est d’ailleurs que le 4e tournoi majeur sans la moindre rencontre entre les quatre maîtres sur les… 10 dernières années.

Ca aurait pourtant tout à fait pu se produire en finale. Alors qu’il est encore convalescent, Roger Federer (n°3) parvient à se hisser en demi-finale où il n’est battu qu’en cinq sets par Milos Raonic. Le Canadien confirme son excellent début de saison. Avant cette demi, il avait déjà dü revenir de deux manches à zéro contre David Goffin (n°11) en huitièmes. Il avait plus facilement dominé Pablo Carreno Busta, Andreas Seppi, Jack Sock (n°27) et Sam Querrey (n°28) qui lui prend encore un set en quart.

C’est d’ailleurs l’Américain qui crée l’énorme sensation du tournoi en venant à bout de Novak Djokovic (n°1) en quatre sets dès le 3e tour. Le Serbe restait pourtant sur 6 finales consécutives en Grand-Chelem et n’avait plus été battu en première semaine depuis Roland-Garros 2009 ! Stan Wawrinka (n°4) subit le retour de Juan Martin Del Potro au deuxième tour, ce qui permet au jeune Lucas Pouille (n°32) d’atteindre le premier quart de sa carrière en Grand-Chelem, seulement battu par Tomas Berdych (n°10). Kei Nishikori (n°5) et Richard Gasquet (n°7) doivent tous les deux jeter l’éponge en huitièmes, respectivement contre Marin Cilic (n°9) et Tsonga. Dominic Thiem (n°8) est surpris au deuxième tour par Jiri Vesely.

Après son superbe parcours à Roland-Garros, David Goffin démontre ses qualités de joueur sur gazon. Il réalise deux sets de très haut niveau en huitièmes contre Raonic mais finit par craquer en cinq sets, laissant comme à Paris un petit goût de trop peu. Ruben Bemelmans sort des qualifs avant de s’incliner 8/6 au cinquième set contre Thomaz Bellucci.

Juillet

Déjà vainqueur surprise de l’ATP 500 de Rotterdam en février, Martin Klizan (n°7) remet le couvert en s’imposant à celui d’Hambourg. Il ne perd qu’un set durant la semaine, au premier tour contre Igor Sijsling et domine facilement Stéphane Robert en demi et Pablo Cuevas (n°3) en finale. Le tournoi souffre d’un calendrier d’été particulièrement chargé où peu de joueurs du top trouvent la place pour revenir sur terre-battue. Ainsi, c’est Philipp Kohlschreiber (n°1) qui en est la tête d’affiche alors que l’Allemand n’est que 22e mondial. Il est battu en quart par l’Argentin Renzo Olivo.

Lors des quarts de finale de la Coupe Davis, la Croatie crée l’exploit en allant s’imposer aux Etats-Unis malgré la perte des deux premiers simples. Jack Sock pensait sans doute avoir fait le plus dur en battant le leader croate en cinq sets (après avoir été mené deux manches à zéro) le vendredi. D’autant que John Isner domina ensuite Borna Coric en trois petits sets. Mais c’était sans compter sur la détermination d’Ivan Dodig et la solidité de Cilic qui surprennent les frères Bryan en quatre sets le samedi. Cilic prend alors le dessus sur Isner en trois manches (après un tie-break déterminant, remporté 11-9, au premier set) avant que le jeune Coric ne scelle la victoire en quatre manches face à Sock.

Dans les autres rencontres, la Grande-Bretagne domine la Serbie sans que les deux premiers mondiaux ne participent à la confrontation. En remportant ses deux simples en trois sets contre Janko Tipsarevic et Dusan Lajovic, Kyle Edmund confirme qu’il est plus qu’un faire-valoir d’Andy Murray dans cette équipe. La France domine la République tchèque (privée de Tomas Berdych) malgré un petit couac de Jo-Wilfried Tsonga, battu par Lukas Rosol le premier jour. Enfin, l’Argentine surprend l’Italie sur son terrain grâce à un doublé  de Federico Delbonis, vainqueur d’Andreas Seppi et de Fabio Fognini. Juan Martin Del Potro fait son retour dans la compétition (pour la première fois depuis 2012) et apporte le point du double avec Guido Pella.

Plutôt en forme depuis le début de la saison, Gaël Monfils le confirme à Washington où il remporte le sixième titre de sa carrière, le premier en ATP 500. Sur sa route, il prend la mesure de Sam Querrey (n°8) en quart, d’Alexander Zverev (n°7) en demi et d’Ivo Karlovic (n°13) en finale. Il s’en est toutefois fallu de peu dans ce dernier match où Karlovic a servi pour le titre à 5/4 au deuxième set avant d’obtenir une balle de match dans le tie-break qui a suivi. Le Croate s’était montré jusque là intraitable sur son servie, notamment face à Bernard Tomic (n°3), Jack Sock (n°6) ou Steve Johnson (n°5), le tombeur de John Isner (n°1).

Le couac de Wimbledon semble oublié pour Novak Djokovic (n°1) qui s’impose au Masters 1000 de Toronto sans perdre un set. En l’absence d’Andy Murray, Roger Federer (qui a annoncé qu’il mettait un terme à sa saison) et Rafael Nadal, le Serbe domine Tomas Berdych (n°5) en quart, Gaëlle Monfils (n°10) décidemment très en forme en demi et Kei Nishikori (n°3) en finale. Le Japonais a été accroché en quart par un Grigor Dimitrov retrouvé avant de prendre le dessus sur Stanislas Wawrinka (n°2) en demi. Monfils bat deux des principaux favoris : David Goffin (n°7) en huitièmes et Milos Raonic (n°4) en quarts. Deux autres sont éliminés dès leur entrée en lice puisque Marin Cilic (n°8) est battu par son compatriote Ivo Karlovic alors que Dominic Thiem (n°6) doit abandonner face à Kevin Anderson. Egalement exempté du premier tour, Goffin avait bénéficié du forfait de Sam Querrey au second avant de buter contre Monfils en trois sets serrés.

Août

Pour la première fois de l’histoire du tennis aux Jeux olympiques, y compris dans la période d’avant guerre, un joueur remporte une deuxième médaille d’or en simple. Andy Murray (n°2) confirme en effet, à Rio de Janeiro, le titre qu’il avait remporté sur le gazon de Wimbledon il y a quatre ans. Son parcours est pourtant très compliqué puisqu’il perd une manche face à Fabio Fognini au troisième tour et est même poussé au tie-break du dernier set par Steve Johnson (n°12) en quarts. Mais c’est en finale qu’il est le plus testé par un Juan Martin Del Potro retrouvé. L’Argentin fait en effet jeu égal avec l’Ecossais durant les deux premiers sets et n’est même pas loin de le pousser au cinquième. C’est une véritable résurrection qu’à connu Del Potro dans ce tournoi. Opéré deux fois du poignet en un an et demi, il avait quasiment disparu du circuit depuis début 2014. C’est dire si le voir triompher de Novak Djokovic (n°1) au premier tour et de Rafael Nadal (n°3), lui aussi convalescent, en demi pour offrir une médaille d’argent à son pays était une surprise de taille. C’est finalement Kei Nishikori qui décroche le bronze dans la petite finale face à Nadal. David Goffin (n°8) était venu à Rio avec des espoirs de médaille mais après deux rencontres rondement menées, il trébuche face au héros local Thomaz Bellucci.

Sur sa lancée et en l’absence de Novak Djokovic, Andy Murray (n°1) atteint encore la finale du Masters 1000 de Cincinnati. Il ne perd pas un set jusque là et domine notamment Milos Raonic (n°4). Mais il trébuche sur la dernière marche représentée par Marin Cilic (n°12). Le Croate, vainqueur surprise de l’US Open en 2014, s’impose en deux sets contre l’Ecossais. Il est le premier joueur hors « Big 4 » a remporté un Masters 1000 depuis deux ans et seulement le quatrième depuis début 2011. Sur sa route, il domine Tomas Berdych (n°6) en huitièmes, profite de l’abandon de son jeune compatriote Borna Coric en quarts puis met fin en trois sets au parcours de Grigor Dimitrov en demis. Le Bulgare atteint sa troisième demi-finale à ce niveau en battant notamment Stan Wawrinka (n°2) en huitièmes. Rafael Nadal (n°3) est surpris au même stade et en deux petits sets par Coric. Encore sous le coup de sa déception olympique, David Goffin (n°11) franchit un tour mais est éliminé par Bernard Tomic, tombeur ensuite de Kei Nishikori (n°5).

Septembre

Comme à Melbourne en 2014 ou à Paris en 2015, Stan Wawrinka (n°3) crée une immense surprise en s’imposant à l’US Open. Après deux matchs tranquilles contre Fernando Verdasco et le qualifié Alessandro Giannessi, le Suisse est pourtant poussé au cinquième set par le Britannique Daniel Evans au troisième tour. Celui-ci s’octroie même une balle de match lors du tie-break de la quatrième manche. Il perd encore un set en huitièmes contre Illya Marchenko puis met fin à un nouveau très beau parcours de Juan Martin Del Potro, tombeur de David Ferrer (n°11) et Dominic Thiem (n°8). En demis, Wawrinka bat Kei Nishikori (n°6) dans un nouveau match très serré.

En finale et comme lors de sa victoire à Roland-Garros, « Stan The Man » dispose de Novak Djokovic (n°1) en quatre sets. Le n°1 mondial était pourtant arrivé là en puisant nettement moins dans ses ressources puisque, après avoir battu Jerzy Janowicz en quatre set, il avait bénéficié du forfait de Jiri Vesely puis de l’abandon après seulement six jeux de Mikhail Youzhny. Après une correction infligée à Kyle Edmund en huitièmes, le Serbe voit encore son adversaire des quarts, Jo-Wilfried Tsonga (n°9) jeter l’éponge, au bout de deux sets. En demi, Djokovic bat Gaël Monfils (n°10), demi-finaliste à New York pour la première fois.

Le Français se hisse dans le dernier carré sans rencontrer le moindre joueur du Top 20. Il profite ainsi des éliminations de Milos Raonic (n°5) au deuxième tour contre Ryan Harrison et de Rafael Nadal (n°4), vaincu au tie-break du cinquième set par Lucas Pouille (n°24). Le vainqueur de Cincinnati, Marin Cilic (n°7) s’écroule au troisième tour et en trois petits sets face à Jack Sock (n°26). Mais la surprise de la quinzaine vient de l’élimination du grand favori, Andy Murray (n°2) en quart face à Nishikori lors d’un combat homérique remporté 7/5 lors de la dernière manche par le Japonais.

Dans la lignée de ses contre-performances du mois d’août, David Goffin (n°12) s’incline d’entrée face à l’espoir américain sorti des qualifications Jared Donaldson. Comme à Roland-Garros, Steve Darcis sort des qualifications et franchit le premier tour du tableau final (en cinq sets contre Jordan Thompson) avant d’offrir une belle opposition à John Isner (n°20) au deuxième.

Sur la lancée de son superbe été, Juan Martin Del Potro joue un rôle prédominant dans l’élimination des tenants du titre britanniques sur leur sol en demi-finale de la Coupe Davis. Tout s’est en effet joué lors du premier match où l’Argentin est venu à bout d’Andy Murray en cinq sets (après avoir été mené deux manches à une). Guido Pella porte ensuite le score à 2/0 en prenant la mesure de Kyle Edmund en quatre sets. Andy Murray se reprend bien en remportant le double avec son frère Jamie (contre Del Potro et Leonardo Mayer) puis il ne laisse aucune chance à Pella lors du troisième simple. Mais Mayer, lui aussi de retour de blessure, apporte le point de la qualification (pour la cinquième finale de l’Argentine) face à Daniel Evans en quatre manches.

La finale se déroulera en Croatie puisque le tombeur de la Belgique au premier tour prend le dessus sur la France de Yannick Noah. Borna Coric, qui traine une blessure depuis l’été, est inexistant face à Richard Gasquet lors du premier match. Mais Marin Cilic se comporte ensuite en vrai patron en remportant ses trois matchs, en simple contre Lucas Pouille et Gasquet et en double avec un Ivan Dodig déchainé face à la première paire mondiale composée de Pierre-Hughes Herbert et Nicolas Mahut. Onze ans après l’unique succès du pays dans la compétition, la Croatie pourra disputer, chez elle, une deuxième finale.

Dans les play-offs, la Belgique s’impose plus facilement que prévu face au Brésil. Si David Goffin se montre intraitable face à Thiago Monteiro, la surprise vient de Steve Darcis qui prend la mesure de Thomaz Bellucci en quatre sets. Le point d’orgue de la rencontre est toutefois le double où Ruben Bemelmans et le néophyte Joris De Loore battent en cinq sets l’une des meilleures paires du monde : Marcelo Melo et Bruno Soares. De bon augure pour l’avenir.

Partie largement favorite, l’Allemagne (sans Kohlschreiber et Zverev) est poussée au cinquième match par une jeune équipe polonaise (sans Janowicz). C’est également un tout jeune joueur suisse, Antoine Bellier, qui remporte le cinquième match dans la rencontre de son pays face à l’Ouzbekistan. Les autres rencontres sont à sens unique. Le Japon de Kei Nishikori et l’Espagne de Rafael Nadal (tout deux seulement présents en double) dominent l’Ukraine et l’Inde. L’Australie, sur le gazon de Sydney, ne fait qu’une bouchée de la Slovaquie. Le Canada, malgré l’absence de Milos Raonic, n’est jamais inquiété par le Chili et la Russie domine son voisin Kazakhe à Moscou.

Octobre

Malgré la déception de la Coupe Davis, Andy Murray (n°1) poursuit sa très bonne deuxième partie de saison en allant s’imposer sur les terres de Novak Djokovic (quadruple tenant du titre) à Pékin. Le Serbe, absent, laisse la champ libre au Britannique qui ne perd pas le moindre set de la semaine, notamment contre son compatriote Kyle Edmund en quart, face à David Ferrer (n°5) en demi ou encore Grigor Dimitrov en finale. Le Bulgare réussit également un très beau parcours. Il s’impose en trois sets contre Lucas Pouille (n°6), domine Rafael Nadal (n°2) puis profite du forfait de Milos Raonic (n°3) en demi.

A Tokyo, la même semaine, le tableau est nettement moins relevé (bien qu’également étiqueté ATP 500) et perd en plus sa tête d’affiche Kei Nishikori (n°1) sur abandon contre Joao Sousa dès le deuxième tour. Cette élimination permet à un David Goffin (n°5) retrouvé de se hisser pour la deuxième fois de sa carrière en finale d’une épreuve de ce niveau. Il bat entre autre Marin Cilic (n°4) en demi, mais s’incline contre Nick Kyrgios (n°6) en finale, 7/5 au troisième set. L’Australien, tombeur de Gaël Monfils (n°2) en demi, remporte là son troisième titre (de la saison et de sa carrière) mais le premier en ATP 500.

Novak Djokovic (n°1) est bien de retour pour le Masters 1000 de Shanghai mais, après avoir frôlé la défaite en quart face au qualifié Mischa Zverev (grand frère d’Alexander), il est battu en deux sets en demis par Roberto Bautista Agut (n°15). L’Espagnol, qualifié en finale sans perdre un set et en battant également Jo-Wilfried Tsonga (n°9) en quarts, est dominé pour la victoire par Andy Murray (n°2). Le Britannique est lui aussi assez serein toute la semaine et ce n’est ni Lucas Pouille (n°13), ni David Goffin (n°n°11), ni Gilles Simon qui parviennent à l’inquiéter. Ce dernier dispute sa sixième demi-finale en Masters 1000 après une victoire sur Stan Wawrinka (n°3) en huitièmes puis sur Jack Sock, le tombeur de Milos Raonic (n°5), dans un match conclu au tie-break du dernier set en quarts. Rafael Nadal (n°4) est surpris dès son entrée par Victor Troicki, tout comme Tomas Berdych (n°7) contre Marcel Granollers. « Rafa » annonce ensuite qu’il met un terme à sa saison pour se soigner. Zverev parvient donc en quarts après des victoires sur Nick Kyrgios (n°12), qui balance totalement son match, et Granollers. Son frère, lui, domine John Isner et Marin Cilic (n°8) avant de chuter contre Tsonga. David Goffin confirme son retour en forme avec un troisième quart de finale en Masters 1000. Il domine Juan Martin Del Potro et Gaël Monfils (n°6) sur sa route.

A Bâle, en l’absence du régional de l’étape (et septuple vainqueur) Roger Federer, c’est Marin Cilic (n°4) qui s’impose et se repositionne en vue de la qualification pour le Masters de Londres. Le Croate remporte son premier ATP 500 en venant difficilement à bout de Mischa Zverev en demi puis plus facilement en finale contre Kei Nishikori (n°3). Le Japonais était déjà passé par le chas de l’aiguille la veille contre Gilles Muller. Comme à Shanghai, Zverev sort des qualifs avant de réaliser un parcours remarquable qui le voit notamment venir à bout de Stan Wawrinka (n°1).

Andy Murray complète son triptyque du mois après ses victoires à Pékin et Shanghai en remportant l’ATP 500 de Vienne. Un peu à la peine en début de tournoi, il domine facilement John Isner en quarts, profite du forfait de David Ferrer (n°5) en demis et termine en battant Jo-Wilfried Tsonga (n°6) en finale. Le Français ne rencontre pas de tête de série avant la finale mais ne remporte sa demi qu’au tie-break du dernier set face à Ivo Karlovic. Thomas Berdych (n°2) est surpris d’entrée par le qualifié Nikoloz Basilashvili alors que l’ancien Top 10 Jurgen Melzer retrouve son meilleur niveau devant son public le temps de prendre la mesure de Roberto Bautista Agut (n°4) au même stade.

Novembre

Au Masters 1000 de Paris, Andy Murray (n°2) est très sérieusement inquiété par Fernando Verdasco lors de son entrée en lice. Passé cet écueil, il domine facilement Lucas Pouille (n°13) et doit encore s’employer deux sets contre Tomas Berdych (n°7). C’est malheureusement grâce au forfait de Milos Raonic (n°4) en demis qu’il s’empare de la première place mondiale. Sa victoire face à John Isner en finale confirme tout de même cette consécration méritée. L’Américain vient s’ajouter à la longue liste des finalistes « hors Top 10 » qu’à connu le tournoi en 31 éditions. Il s’est qualifié en dominant David Ferrer (n°15) et Marin Cilic (n°9) ainsi que son compatriote Jack Sock, quart-de-finaliste après des victoires sur Dominic Thiem (n°6) et Richard Gasquet (n°12). Cilic décroche le dernier ticket pour le Masters de Londres grâce à cette demi-finale. Sur sa route, il écarte son principal rival David Goffin (n°8) mais aussi le triple tenant du titre Novak Djokovic (n°1), ce qui précipite la chute du Serbe de la première place mondiale. Stan Wawrinka (n°3) est surpris d’entrée par l’Allemand Jan-Lennard Struff. Kei Nishikori (n°5) s’incline au tie-break du dernier set en huitièmes contre Jo-Wilfried Tsonga (n°11).

Assez inconsistant depuis plusieurs mois, Novak Djokovic (n°2) se reprend bien au Masters de Londres puisqu’il remporte ses trois matchs de poules en ne perdant qu’un seul set. Il domine Dominic Thiem, Milos Raonic (n°4) et David Goffin (repêché de dernier minute pour le troisième match après le forfait de Gaël Monfils) et menace même de reprendre la première place mondiale à Andy Murray (n°1) en se hissant en finale. Mais l’Ecossais ne s'en laisse pas compter et s’impose en deux sets. Il ne signe là que son tout premier succès au Masters. Il n’avait en fait même jamais atteint la finale auparavant. Pour y parvenir, Murray domine Marin Cilic, est accroché par Kei Nishikori (qui sortira deuxième de la poule) avant de disposer de Stan Wawrinka (n°3). En demi, il s’en sort de justesse face à Raonic alors que le Canadien se procure une balle de match dans le tie-break du dernier set. Le double est remporté par la paire composée d’Henri Kontinen et de John Peers, déjà vainqueurs à Paris et qui terminent donc la saison par une série de 10 victoires. Encore assez loin tout de même de la série de 26 matchs sans défaite qui clôture la saison du nouveau n°1 mondial en simple.

Comme l’an dernier, un seul des joueurs présents à Londres a ensuite disputé la finale de la Coupe Davis, il s’agit de Marin Cilic. Le Croate comptait bien ramener le saladier d’argent à son pays, onze ans après leur seul et unique titre. Il est d’ailleurs passé tout près d’être le héros de la finale. Après un premier match plus difficile que prévu (en cinq sets) contre Federico Delbonis, Cilic faisait équipe pour remporter le double en trois manches. Cette paire s’était déjà fait remarquer en quart et en demi en prenant le dessus sur les deux meilleurs doubles du monde, les frères Bryan et Herbert-Mahut. Le dimanche, Cilic va se détacher deux sets à zéro et passer à quelques points de la victoire dans la troisième manche. Mais c’était sans compter sur le retour de Juan Martin Del Potro. Héroïque aux J.O., l’Argentin avait battu Andy Murray en demi puis Ivo Karlovic le premier jour de la finale. S’il n’avait rien pu faire en double avec Leonardo Mayer, il réussit à renverser la vapeur contre Cilic pour s’imposer au terme d’un match somptueux. Dans le dernier match, Karlovic aurait dû faire parler son expérience, lui qui était déjà présent dans l’équipe lors du triomphe de 2005. Mais le remplaçant au pied levé de Borna Coric n’a jamais fait illusion face à un Delbonis survolté qui s’impose en trois petits sets. Pour l’Argentine, c’est une page d’histoire qui s’est écrite lors de cette rencontre. Malgré la présence de joueurs comme Guillermo Vilas, Jose Luis Clerc, Alberto Mancini, Martin Jaite, Gaston Gaudio, Guillermo Coria, David Nalbandian, Juan Monaco et déjà Del Potro, tous anciens Top 10, ils avaient perdu quatre fois en finale et neuf fois en demi-finales de l’épreuve. Jamais ils n’avaient réussi à s’imposer. Sous l’œil d’un Diego Maradona déchainé en tribune, ils ont enfin réparé cette incohérence dans le palmarès.