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Les favoris pour Paris

 

Trois joueurs partiront avec une longueur d’avance sur tous les autres à l’heure où débutera le deuxième Grand-Chelem de la saison, au stade Roland-Garros. Novak Djokovic, Andy Murray et Rafael Nadal se sont en effet partagé les Masters 1000 préparatoires au rendez-vous parisien. En s’imposant à Rome, Serena Williams s’est replacée dans la course au titre après 9 mois assez compliqués.

 Après ses trois premiers mois de 2016 exceptionnels, Novak Djokovic aurait dû se présenter comme l’homme à battre à Paris. Vainqueur à Doha et, surtout, à l’Open d’Australie, Indian Wells et Miami, le Serbe n’a perdu qu’un seul match (sur abandon) contre Lopez à Dubai… sur 29 disputés. Mais son retour sur terre a été plus compliqué que prévu. Il a été surpris d’entrée par Jiri Vesely à Monte-Carlo et a été bousculé dans tous ses matchs à Rome, avant de chuter contre Murray en finale. Heureusement pour lui, il s’est imposé à Madrid en battant l’Ecossais mais en trois sets. Djokovic ne débarque donc pas en France avec l’aura d’un joueur quasiment imbattable et ce n’est peut-être pas un mal. On se souvient que l’année passée, la pression d’une victoire qui ne pouvait pas lui échapper l’avait un peu paralysé en finale.

Demi-finaliste à Monte-Carlo (battu par Nadal en trois sets), finaliste à Madrid (trois sets également contre Djokovic) et donc vainqueur à Rome sans perdre un set, Andy Murray a sans doute été le plus convainquant des trois favoris ces dernières semaines. Dans la foulée de la victoire en Coupe Davis contre la Belgique fin novembre, le Britannique a sans doute encore franchi un cap supplémentaire dans sa carrière et maîtrise désormais la terre-battue aussi bien que les autres surfaces. Après sa finale à l’Open d’Australie, il a connu une tournée américaine un peu difficile mais qui semble derrière lui. Ce qui m’empêche de le placer en premier favori, c’est la domination qu’exerce Djokovic sur Murray. Depuis la victoire de l’Ecossais à Wimbledon il y a presque trois ans, le Serbe a remporté 12 de leurs 14 confrontations (dont les quatre qui ont eu lieu en Grand-Chelem).

Personne évidemment ne connaît mieux le sentiment d’un triomphe sur le court Philippe Chatrier que Rafael Nadal. Le nonuple champion a nettement régressé depuis son dernier titre parisien il y a deux ans et les problèmes physiques qui avaient suivis. S’il n’est plus ce rouleau compresseur qui impose sa loi sur un court, il semble avoir retrouvé une partie de son meilleur tennis depuis deux mois. Il a notamment remporté, à Monte-Carlo, son premier titre important depuis ce Roland-Garros 2014. Ce succès a été suivi par un autre à Barcelone puis des défaites assez serrées face à Murray à Madrid (en demi) et Djokovic à Rome (en quart). Sur la terre de ses plus beaux exploits, il sera à nouveau très difficile à battre. et sa probable demi-finale contre le n°1 mondial promet un grand spectacle... et peut faire les affaires de Murray.

Stan pour un doublé ?

Au cas assez improbable où ces trois favoris devaient tous se faire surprendre, deux joueurs sont les mieux armés pour en profiter et leur ravir la Coupe des Mousquetaires. C’est ce qu’avait parfaitement fait Stan Wawrinka l’an dernier. Profitant d’un bon tableau, il avait laissé Djokovic se dépatouiller avec Nadal et Murray avant de le cueillir en finale, créant une surprise aussi énorme que lors de son premier titre du Grand-Chelem en Australie 16 mois plus tôt. Sa préparation n’a pas vraiment été optimale mais c’était aussi le cas il y a un an et ça ne l’avait pas empêché de pratiquer un tennis de rêve pendant quinze jours. Son inconstance ne permet toutefois pas de le classer parmi les favoris.

L’autre grand outsider est Kei Nishikori. Toujours à la recherche de son premier titre du Grand-Chelem, le Japonais a les armes pour le remporter à Paris comme le prouvent ses demi-finales à Madrid et à Rome. C’est dans la gestion physique que se trouve encore son point faible. L’accumulation des matchs en cinq sets est encore un cap qu’il a dû mal à franchir. Par contre, on ne verra sans doute plus jamais Roger Federer brandir la Coupe des Mousquetaires. Il a en effet annoncé son forfait jeudi alors qu'il n'avait pas manqué un seul des 65 derniers Grand-Chelems, un record pas près d'être battu. La dernière fois que le Suisse n'était pas présent dans un tableau de "Major" (à l'US Open 1999), Taylor Fritz, le plus jeune joueur du Top 100, n'avait pas encore deux ans !

Le public sera évidemment derrière les très nombreux joueurs français ce qui pourrait donner des ailes à certains mais aussi en inhiber d’autres. Gaël Monfils semblait le plus à même de gère cette pression comme le prouvent sa demi-finales (en 2008) et ses trois quarts de finale. Mais lui aussi a dû renoncer au tournoi en dernière minute. Jo-Wilfried Tsonga portera donc tous les espoirs locaux mais son tableau compliqué et la pression de sa demi à défendre lui promettent pas mal de souffrance. Richard Gasquet, Gilles Simon et Benoit Paire, pas trop en réussite depuis le début de l'année, viendront à la Porte d’Auteuil avec nettement moins d’ambition.

Les « vieux » David Ferrer et Tomas Berdych sont en nets reculs depuis quelques mois et ne devraient pas jouer les premiers rôles. On attend au contraire beaucoup des jeunes loups qui débarquent sur le circuit depuis deux ans. A commencer par l’Autrichien Dominic Thiem, vainqueur de 4 titres sur terre ces douze derniers mois et qui peut nourrir l’espoir d’un premier grand exploit en Grand-Chelem. Rafael Nadal, qui a perdu contre lui à Buenos Aires sur terre en février n'a sûrement pas été heureux de le voir dans sa partie de tableau. L’imprévisible Nick Kyrgios, le coriace Borna Coric, le talentueux Alexander Zverev ou le très prometteur Taylor Fritz devront aussi être tenus à l’œil.

Serena et les autres

Neuf mois se sont écoulés entre la victoire de Serena Williams à Cincinnati en août dernier et celle obtenue à Rome la semaine passée. Neuf mois, c’est peu pour la plupart des joueuses du circuit. Pour Serena, c’est la plus longue période de disette depuis près de 5 ans. Et encore, à l’époque, c’était une blessure (au pied) qui l’avait tenue écartée des courts pendant presque douze mois. Cette fois, Serena a joué pendant cette période. Peu (4 tournois, dont deux Grand Chelems), mais elle a joué tout de même. Et elle a perdu, quatre fois, contre quatre joueuses différentes. Mais, après un nouveau forfait à Madrid, la n°1 mondiale s’est rassurée à Rome. Elle n’a certes pas battu de Top 10 mais ce nouveau titre devrait lui redonner un peu d’assurance et quand on sait l’importance de la confiance dans son niveau de jeu, ça aura sûrement une influence sur son parcours à Paris.

D’autant que ses rivales n’ont pas vraiment profité de ses errements. On a bien assisté au retour au premier plan de Victoria Azarenka qui, après un quart en Australie, a réussi un joli doublé Indian Wells-Miami. Mais la Belarusse n’a jamais été très à l’aise sur terre-battue et ne devrait pas être trop dangereuse pour l’Américaine à Paris. C’est plutôt à Wimbledon et plus encore à l’US Open qu’elle aura à nouveau sa chance de succès en Grand-Chelem. Angélique Kerber mène actuellement le classement « Race » grâce à son premier titre majeur à Melbourne. Mais elle s’est montrée très inconstante par la suite et notamment sur terre (victoire à Stuttgart mais éliminations d’entrée à Madrid et à Rome).

C’est Simona Halep qui a remporté le plus grand tournoi de préparation, à Madrid. Mais comme pour Serena à Rome, le tournoi espagnol a connu une hécatombe parmi les favorites et la Roumaine n’a pas dû affronter d’autres Top 10. Pour le reste, Halep a aussi connu pas mal de déboires en ce début de saison avec des défaites au premier tour à l’Open d’Australie, à Doha, à Dubaï, à Stuttgart et à Rome. Agnieszka Radwanska s’est montrée nettement plus régulière cette année mais n’a jamais dépassé les demi-finales dans les grandes épreuves. Sur terre, à l’image d’Azarenka, elle est également moins performante. Garbiñe Muguruza est à l’aise sur cette surface et a déjà battu Serena Williams à Roland-Garros (il y a deux ans) mais son début de saison est tout de même assez faible. Son seul bon résultat est une demi-finale à Rome la semaine passée, peut-être aussi la preuve qu’elle retrouve son meilleur niveau au meilleur moment.

Parmi les autres bonnes joueuses de terre qui pourraient profiter des déboires récents des joueuses du Top, on peut noter Timea Bacsinszky (demi-finaliste l'an dernier) et Petra Kvitova (gagnante à Madrid en 2015), les trentenaires Svetlana Kuznetsova et Sam Stosur ou encore Carla Suarez-Navarro et Dominika Cibulkova qui reviennent bien. Mais ont-elles les moyens de terrasser Serena ? C’est peut-être de la jeune génération que viendra la surprise alors qu’aucune joueuse du Top 10 ne parvient à s’imposer réellement pour l’instant. La Suissesse Belinda Bencic, les Américaines Madison Keys et Sloane Stephens, la Russe Daria Kasatkina ou la Lettone Jelena Ostapenko ont toutes le potentiel de futur vainqueur en Grand-Chelem. De là à y parvenir dès maintenant…