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Les favoris pour Londres

 

Rafael Nadal ne pouvant plus vraiment être considéré comme un « Fab 4 », ils seront trois grands favoris dans le tableau masculin de l’US Open : Andy Murray, Roger Federer et Novak Djokovic. Avec un petit avantage pour ce dernier. Dans le tableau féminin, tous les yeux seront tournés vers Serena Williams qui pourrait écrire une nouvelle page d’histoire dans 15 jours.

Intouchable n°1 en début d’année avec deux victoires en Grand-Chelem (et une finale) et quatre succès en Masters 1000, Novak Djokovic n’avait connu qu’un seul revers dans un tournoi important : la finale de Roland-Garros. C’est donc une petite surprise de l’avoir vu perdre deux finales consécutivement, à Montréal et à Cincinnati. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il sera le grand favori à New York. La surface et les conditions de jeu lui conviennent à merveille même s’il n’a remporté qu’une seule fois le tournoi, en 2011. Il faut en effet remonter à 2006 pour retrouver une défaite de sa part avant les demi-finales. Et sur cinq sets, ses impressionnantes qualités physiques le rendent encore plus redoutable.

C’est un défi d’autant plus difficile à relever pour le joueur de 35 ans qu’est Roger Federer, son principal rival. Certes le Suisse a dominé le Serbe lors de leur dernier match, en finale à Cincinnati, en pratiquant un tennis hyper-offensif qui peut bousculer le n°1 mondial durant deux sets. Mais au meilleur des cinq manches et au bout de sept rencontres, ce sera une autre paire de manche. Preuve de cette difficulté à maintenir son meilleur niveau sur quinze jours, il n’a plus atteint la moindre finale en Grand-Chelem ailleurs que sur le gazon, moins éprouvant, de Wimbledon depuis Roland-Garros 2011 !

Le gros souci de Federer sera, en outre, de devoir d’abord affronter Andy Murray, le troisième favori, en demi. Le Britannique y a aussi été de sa petite victoire sur Djokovic cet été, en finale à Montréal, avant de perdre en demi à Cincinnati contre Federer. Devenu très solide physiquement ces dernières années, il a les armes pour remporter un nouveau Grand-Chelem, exploit qu’il a déjà réalisé deux fois, dont une fois à New York en 2012. Il lui arrive certes parfois d'encore flancher mentalement. Mais cette année, il n’a perdu que contre Djokovic ou Federer, aussi bien en Grand-Chelem qu’en Masters 1000. Cela situe son niveau.

Nadal avec la meute

Kei Nishikori a beau être quatrième tête de série, il arrive loin des trois premiers dans les pronostics. Pas parce qu’il ne serait pas capable de les battre mais plutôt en raison de sa forme actuelle. Après une victoire à Washington et une demi à Montréal, le Japonais a dû renoncer au déplacement à Cincinnati en raison d’un problème à la hanche. Il arrivera donc à New York sans trop de repères. Attention à lui tout de même car il était dans la même situation l’an dernier et ça ne l’a pas empêché de réaliser un superbe parcours jusqu’en finale.

Epatant vainqueur à Roland-Garros, Stan Wawrinka cherche un second souffle depuis lors. Ses meilleurs résultats de l’été sont des quarts de finale à Wimbledon et à Cincinnati (où il a été balayé par Djokovic). Difficile donc d’en faire un favori mais c’est également ce que tout le monde pensait de lui deux semaines avant son triomphe parisien. Pour Rafael Nadal, ce tournoi servira surtout à sauver l’une des plus mauvaises saisons de sa carrière. S'il ne dépasse pas les quarts, ce serait la première saison durant laquelle son nom n'apparait dans aucun dernier carré de Grand-Chelem depuis 2004 ! Blessé durant la deuxième moitié de 2014, il n’a toujours pas retrouvé son meilleur niveau. Le tirage au sort va le contraindre à affronter Djokovic dès les quarts de finale, ce qui minimise encore ses chances d’aller plus loin.

 Souvent cité parmi les outsiders, Tomas Berdych peine à jouer les premiers rôles en Grand-Chelem. Il a bien atteint une finale, à Wimbledon, mais c’était en 2010. Il est trop irrégulier pour en faire un favori mais sur un match, il peut battre tout le monde. Roger Federer, qu’il pourrait retrouver en quart, est averti. Marin Cilic est le tenant du titre de ce tournoi après avoir surpris la planète tennis il y a douze mois. Sur un nuage pendant toute la deuxième semaine, il avait surclassé ses adversaires, dont Federer et Nishikori. Sa préparation a toutefois été assez compliquée puisqu’il n’a remporté qu’un match lors des deux Masters 1000 de préparation. La pression risque donc d’être très forte sur ses épaules.

Parmi les outsiders, Milos Raonic et Grigor Dimitrov seront à surveiller de près. Les deux jeunes joueurs s’étaient installés dans le Top 10 l’an dernier mais cette saison est nettement plus compliquée pour eux. Ils ont néanmoins le talent pour venir jouer les troubles-fêtes. Idem pour l’impressionnante armada française qui place 5 joueurs parmi les têtes de série, dont Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon et Richard Gasquet. Le public américain suivra surtout ses joueurs avec de maigres chances d’en voir un aller très loin même si John Isner ou le jeune Jack Sock auront une carte à jouer. Le grand serveur Kevin Anderson ou le jeune Autrichien Dominic Thiem ont également démontré qu’ils étaient en forme cet été. Et en parlant de jeunes joueurs, il sera à nouveau intéressant de suivre la génération montante représentée par les Australiens Kyrgios et Kokkinakis, le Coréen Chung, l’Allemand Zverev, le Suédois Ymer ou le Croate Coric dont le premier tour face à Rafael Nadal sera l’affiche de ce début de tournoi.

Serena pour rejoindre Steffi

Ca devient lassant à écrire (et sans doute à lire pour vous) mais une nouvelle fois Serena Williams sera sa principale adversaire. Lorsqu'elle est dans un bon jour, l'Américaine est totalement imbattable dans un circuit féminin devenu vraiment faible. Elle l'a à nouveau prouvé durant les trois premiers Grand-Chelems de l'année. Mais elle a également prouvé par moment que même lors d'un mauvais jour, elle pouvait s'en sortir. On se souvient notamment de son état grippal (sans doute un peu exagéré mais réel tout de même) qui ne l'avait pas empêché de remporter sa demi-finale à Roland-Garros.

Sans adversaire digne de ce nom depuis plus de trois ans, Serena a remporté 8 des 13 derniers Grand-Chelems, laissant seulement quelques miettes en raison de méforme ponctuelle (comme contre Alize Cornet à Wimbledon l'an dernier). Elle a surtout remporté les quatre derniers et, si elle confirme son titre à New York (où elle est triple tenante), elle signera un Grand-Chelem historique à plus d'un titre. Son palmarès serait ainsi au niveau de Steffi Graf qui avait signé un Grand-Chelem calendaire en 1988 et qui a remporté, sur l'ensemble de sa carrière, 22 titres majeurs soit le même nombre que l'Américaine si elle s'impose dans 15 jours.

Et si Serena connait un jour sans, qui dans son tableau est capable de la battre ? En première semaine, pas grand monde. Il y a bien Sloane Stephens qui l'avait battue en quart de l'Open d'Australie en 2013 et qu'elle devrait affronter au troisième tour. L'Américaine commence à retrouver son meilleur niveau après de longs mois de doute. C'est en début de deuxième semaine, lors des huitièmes, que se profile le match piège par excellence face à Agniezska Radwanska ou Madison Keys. En quart la jeune Belinda Bencic, surprenant vainqueur à Toronto en battant la n°1 mondiale, pourrait également être une adversaire dangereuse. En demi, par contre, on voit mal une Maria Sharapova, totalement sous l'emprise de Williams qui mène 18-2 dans leurs têtes à têtes, créer la surprise.

Les gros morceaux du tableaux ont plutôt été versés dans la seconde moitié. Simona Halep, finaliste à Toronto et Cincinnati mènera la danse face à Caroline Wozniacki et Petra Kvitova. Elle devra également se méfier de Lucie Safarova et de Garbine Muguruza, les deux surprenantes finalistes de Roland-Garros et de Wimbledon. Elle devra également tenir à l'oeil Angélique Kerber, Timea Bacsinszky ou encore Victoria Azarenka, l'ancienne n°1 mondiale, qui peine un peu à retrouver son meilleur niveau. Mais toutes ses joueuses risquent bien de passer deux semaines à se battre pour avoir l'honneur d'être la dernière victime de Serena Williams sur la route de son Grand-Chelem.