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Les favoris pour Melbourne

 

La surprise Wawrinka a ouvert les portes à tout ceux qui pensaient ne pas pouvoir remporter de Grand-Chelem tant que Djokovic, Federer et Nadal seraient là. Un an plus tard, ils seront en effet nombreux à croire en leur chance de sacre à Melbourne. Côté féminin, le tableau est également très ouvert.

 Numéro un mondial, Novak Djokovic reste le principal favori de ce tournoi. Lorsqu’il est à 100% de ses moyens, le Serbe reste le joueur le plus solide de la planète, tant physiquement que mentalement. Et son jeu convient parfaitement à la surface utilisée à Melbourne comme le prouvent ses quatre succès australiens. Il a certes été contraint à déclarer forfait avant la finale du tournoi exhibition d’Abu Dhabi mais c’était pour un léger virus qui ne devrait plus être qu’un lointain souvenir au moment de fouler pour la première fois la Rod Laver Arena.

 Roger Federer a retrouvé, en 2014, son tout meilleur niveau. Vainqueur de deux Masters 1000 et finaliste à Wimbledon et au Masters de Londres, il a fini la saison en remportant pour la première fois la Coupe Davis. Revenu à la deuxième place mondiale, il a bien démarré 2015 en remportant le titre à Brisbane et en signant, par la même occasion, la millième victoire de sa carrière. Il est incontestablement candidat au titre mais il faudra voir si, à 33 ans, il est encore capable d’aller au bout d’un Grand-Chelem.

 Andy Murray a aussi très bien terminé la défunte saison avec des victoires à Shenzhen, Vienne et Valence. Les problèmes de dos qui l’avaient gêné fin 2013-début 2014 semblent être totalement oubliés. Il a préparé cet Open d’Australie en ne disputant que des exhibitions (Abu Dhabi, Hopman Cup). Il y a remporté tous ses simples ce qui est évidemment bon pour la confiance même si ça donne peu d’indication sur son réel niveau. Le Britannique pourrait affronter Federer dès les quarts de finale dans une rencontre qui s’annonce palpitante.

Le tenant sous pression

 Défendre un titre, a fortiori un premier titre du Grand-Chelem, est une des choses les plus difficiles à gérer dans une carrière tennistique. On ne compte plus les cas de joueurs qui ont déchanté un an après avoir toucher le bonheur ultime. Même s’il semble en forme au vu de sa victoire tranquille à Chennai, Stanislas Wawrinka va devoir affronter cette montagne la semaine prochaine. Avec la confiance accumulée, notamment après son succès en Coupe Davis, il est évidemment capable d’y parvenir. S’il atteint la deuxième semaine sans difficulté, il deviendra un réel candidat au titre. En attendant, il sera intéressant d’observer son comportement durant les premières rencontres.

 Trois jeunes joueurs aux dents longues sont désireux de refaire le coup que Wawrinka a frappé il y a un an. Milos Raonic, Kei Nishikori et Grigor Dimitrov ont énormément progressé en 2014 et semblent aujourd’hui prêts à remporter leur premier titre majeur. Surtout le Japonais qui a déjà une finale (à l’US Open) à son actif. Le Canadien est peut-être encore un tantinet limité face aux tout meilleurs mais peut aller au bout s’il ne doit pas enchainer les perfs. Quant au Bulgare, il est sans doute le plus doué des trois mais est peut-être encore un peu tendre pour un grand titre, d’autant qu’il se retrouve dans le quart de Federer et Murray.

 Rafael Nadal ne remportera sans doute pas son deuxième Open d’Australie dans deux semaines. Touché par plusieurs problèmes physiques l’an dernier, il s’est montré très loin de son meilleur niveau lors des tournois de préparation. D‘abord balayé par Andy Murray à Abu Dhabi, il a perdu contre le modeste Allemand Berrer à Doha. Bien sûr, son extraordinaire mental peut lui permettre de se hisser en quart voire en demi. D‘ailleurs, il ne s’alignerait même pas s’il ne s’en sentait pas capable. Mais il ne peut aller au bout en n’étant pas à 100% physiquement.

 Tomas Berdych et David Ferrer font partie de cette génération désespérément à la recherche d’un titre du Grand-Chelem. Tous les deux ont longuement été (ou sont encore) membres du Top 10 et tous les deux ont goûté à l’expérience d’une finale majeure. S’il est peut-être trop tard pour Ferrer qui va fêter ses 33 ans en avril, Berdych peut encore rêver. Mais c’est sans doute l’année ou jamais. On suivra  avec attention également le grand retour de Juan Martin Del Potro après 10 mois d’absence. Le géant argentin peut faire quelques dégâts dans le tableau mais il ne faut pas non plus compter avec lui pour la gagne. D’autant que son tirage est particulièrement difficile avec un premier tour contre le bombardier polonais Janowicz puis un éventuel second contre Gaël Monfils.

Un tournoi féminin ouvert

 Ca fait quelques années que Serena Williams ne parvient plus à débuter la saison de la meilleur des manières. L’Américaine détient, avec ses cinq titres à Melbourne, le record de l’ère Open (Margaret Court l’a remporté à 11 reprises mais 7 fois avant 1969). C’est donc peu de dire que son jeu convient à la surface. Mais sa dernière victoire remonte à 2010. Depuis, elle n’a atteint qu’un seul maigre quart de finale. Elle sera bien entendu la principale favorite mais les autres gardent des raisons d’espérer.

 A commencer par Maria Sharapova qui n’a soulevé qu’une fois le trophée (en 2008) mais est définitivement revenue à son meilleur niveau. La première place mondiale lui a finalement échappé de peu en fin de saison 2014 et la Russe est bien décidée à la reprendre rapidement comme le prouve sa victoire convaincante à Brisbane la semaine passée. Il faudra également garder un œil sur Petra Kvitova que sa victoire à Wimbledon l’an dernier a revigoré. Passée tout près de la première place mondiale il y a trois ans, la Tchèque sera une des joueuses les plus dangereuses du tournoi.

 Simona Halep et Eugénie Bouchard ont fait souffler un vent de fraicheur sur le circuit féminin l’an dernier. La saison 2015 sera celle, toujours délicate, de la confirmation pour les deux jeunes filles. Encore finaliste du dernier Masters et gagnante à Shenzen la semaine passée, la Roumaine semble toujours sur son nuage. Elle sera la principale outsider du tournoi. La Canadienne, au contraire, a connu une fin de saison un peu difficile et pourrait avoir plus de mal à confirmer.

 Agnieszka Radwanska a succombé à la mode des coachs-stars en engageant Martina Navratilova. Nul doute que ce duo sera une des principales attractions du tournoi. Jusqu’où l’ancienne championne pourra-t-elle mener la Polonaise ? Sans doute pas au bout de cet Open d’Australie. Revenue à la cinquième place mondiale, Ana Ivanovic aura également une petite carte à jouer, tout comme Caroline Wozniacki, Angélique Kerber ou Venus Williams qui semble retrouver son meilleur niveau. On suivra aussi avec grand intérêt les parcours des jeunes Pliskova et Bencic.

Les Belges

 Première tête de série belge dans un Grand-Chelem masculin depuis Xavier Malisse à l’Open d’Australie 2007 (oui, il y a déjà 8 ans !), David Goffin sera notre meilleur espoir dans le tournoi. Il jouera d'entrée contre le qualifié américain Michaël Russell, un joueur expérimenté qu'il ne faudra pas sous estimer. Il pourrait affronter ensuite soit Marcos Baghdatis, soit Teymurasz Gabashvili. Au troisième tour, il devrait retrouver Grigor Dimitrov qu’il avait déjà rencontré au même stade au dernier US Open. A cette occasion, il avait causé beaucoup de souci au Bulgare pendant un set et demi. De quoi espérer pour le Liégeois mais ce sera tout de même très difficile. Il a été rejoint dans le tableau finale par Ruben Bemelmans, seul rescapé des huit Belges engagés en qualification (en attendant un possible repêchage de Steve Darcis). Ruben aura fort à faire au premier tour face au grand serveur Croate Ivo Karlovic, 23e têtre de série et revenu à son meilleur niveau en 2014.

 Si David est notre principal espoir, c’est aussi parce que les quatre Belges engagées dans le tableau féminin (une première depuis Melbourne 2011) ont toutes héritées d’une tête de série au premier tour. La palme revient à Alison Van Uytvanck qui affrontera ni plus ni moins que Serena Williams. On a certes déjà vu l’Américaine caler dans les « starting blocks » en Grand-Chelem mais l’aventure australienne d’Alison a tout de même de grandes chances d’être de courte durée. Elle devra chercher avant tout à se faire plaisir et ne pas se frustrer si le score défile vite.

 An-Sophie Mestach et Kirsten Flipkens sont à peine mieux loties. Elles affronteront respectivement Ekaterina Makarova et Dominika Cibulkova, 10e et 11e mondiale. Ces deux joueuses n’ont pas vraiment brillé lors des tournois préparatoires mais ce n’est pas non plus le cas des deux Belges. Il s’agira, en outre, de la première participation d’An-Sophie à un Grand-Chelem alors que son adversaire russe aime Melbourne (elle n’y a plus été battue avant la deuxième semaine depuis 2010). La différence d’expérience risque d’être flagrante. Cibulkova, de son côté, n’est autre que la finaliste de l’édition 2014. La dernière Belge du tableau, Yanina Wickmayer, a hérité du moins gros morceaux en la personne d’Anastasia Pavlyuchenkova, 23e mondiale. Malgré les 56 places qui séparent les deux joueuses, ce sera probablement le match le plus équilibré des quatre.