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Les favoris pour Paris

 

Bien que moins dominateur sur terre-battue que les années précédentes, Rafael Nadal arrivera à la Porte d’Auteuil dans la peau du favori, à égalité avec Novak Djokovic. Chez les dames, on ne voit pas qui pourrait battre Serena Williams, à part elle-même.

 Jamais depuis son premier titre, en 2005 déjà, Rafael Nadal n’avait abordé Roland-Garros avec autant de doutes. Certes il s’est imposé à Rio de Janeiro (dans la douleur) et à Madrid (grâce à l’abandon de son adversaire en finale). Mais ses défaites à Monte-Carlo, Barcelone et Rome, face à trois joueurs différents, sont le signe qu’il ne domine plus aussi outrageusement le tennis sur terre-battue. Or, cette confiance en lui est justement l’arme qui le rend si compliqué à battre, en particulier sur cette surface. Malgré tout, sur cinq sets, ils seront peu nombreux à pouvoir aller le chercher.

 Le premier d’entre eux est évidemment Novak Djokovic. Le Serbe a déjà prouvé, pas plus tard que dimanche dernier à Rome, qu’il ne craignait pas le combat physique avec le n°1 mondial. Il est d’ailleurs le seul à pouvoir vraiment rivaliser avec le Majorquin sur terre-battue. Si on ne tient compte que de leurs 8 dernières rencontres sur cette surface (depuis 2011 donc), les deux joueurs sont à égalité à quatre victoires chacun. Personne d’autre n’a battu aussi souvent Nadal sur son terrain. Quatre, c’est aussi le nombre de victoires consécutives du Serbe sur l’Espagnol depuis l’automne dernier. La confiance sera donc clairement de son côté même si une douleur au poignet l’a un peu handicapé depuis un mois.

 En cas de faux-pas de ces deux champions, ce sont deux Suisses qui semblent le plus à même d'en profiter. Après sa victoire surprise lors du premier Grand-Chelem de la saison à Melbourne, Stanislas Wawrinka a confirmé en s’imposant avec brio à Monte-Carlo. A tel point qu’il faisait, à ce moment-là, partie des grands favoris pour Paris au même titre que Nadal et Djokovic. Mais des défaites d’entrée à Madrid et dès les huitièmes à Rome ont un peu tempéré ses ardeurs. Roger Federer semble retrouver une partie de son meilleur tennis depuis le début de l’année. Mais sa nouvelle paternité a perturbé sa préparation et il risque d’arriver dans la capitale française à court de match.

La nouvelle génération, enfin ?

 Derrière ces quatre hommes, trois solides membres du Top 10 se profilent. David Ferrer, finaliste l’an dernier mais impuissant face à Nadal, se terre dans l’ombre de son compatriote depuis de nombreuses années. Il l’a certes battu à Monte-Carlo pour la première fois sur terre depuis 10 ans mais en cinq sets, ses 32 ans ne plaideront pas en sa faveur. A 28 ans, Tomas Berdych sera aussi un candidat au titre même si l’expérience des grandes victoires semble lui manquer pour aller au bout. Enfin, si Andy Murray n’est plus que huitième au classement ATP, c’est avant tout en raison d’une blessure au dos qui le gène depuis un an. Il a tout de même réussi à menacer Nadal à Rome mais ne devrait retrouver l’entièreté de ses capacités physiques que pour la défense de son titre à Wimbledon.

 Dans la nouvelle génération des joueurs nés dans les années 90, trois joueurs se détachent et semblent enfin prêts à remporter leur premier titre du Grand-Chelem. Milos Raonic occupera d’ailleurs la 8e place du tableau et est donc assuré de ne pas jouer contre un joueur mieux classé avant les quarts. Malgré un jeu porté vers l’attaque, il est loin d’être maladroit sur terre-battue comme le prouve sa demi-finale à Rome. Egalement demi-finaliste dans la capitale italienne et vainqueur à Bucarest, Grigor Dimitrov possède tous les coups du tennis et arrivera en confiance. Enfin, bien que né trois jours avant 1990, Kei Nishikori fait également partie de cette génération. Il a réalisé une superbe saison sur terre avec une victoire à Barcelone et une finale à Madrid durant laquelle il a longtemps menacer Nadal avant de devoir abandonner. Cette blessure au dos pourrait toutefois l’empêcher de pratiquer son meilleur tennis à Paris.

 De nombreux autres joueurs sont susceptibles de réaliser des exploits, d’apporter de l’animation à la première semaine du tournoi, voire d’obtenir un accessit mais la victoire finale n’est probablement pas pour eux. Les fantasques Mikhail Youzhny, Fabio Fognini, Ernests Gulbis et Alexandr Dolgopolov assurent régulièrement le spectacle sur le court. Les spécialistes de la terre comme Tommy Robredo, Nicolas Almagro, Fernando Verdasco et les autres Espagnols sont toujours difficiles à battre à Paris. Les gros serveurs que sont John Isner, Kevin Anderson ou Jerzy Janowicz peuvent aussi faire mal mais ils auront sans doute plus de difficultés à assumer les longs échanges de terre-battue. Enfin, avec 19 joueurs, l’armada française placera sûrement l’un ou l’autre homme en huitième de finale. Mais ses ténors, Richard Gasquet, Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils, sont assez loin de leur meilleur niveau et ne devrait pas pouvoir viser le titre.

Serena et les autres

 Première mondiale avec une avance de 4000 points (soit l’équivalent de deux victoires en Grand-Chelem), Serena Williams n’a pas de concurrence sur le circuit. La seule joueuse de la génération dominante actuelle (les filles nées entre 85 et 90) qui rivalisait régulièrement avec l’Américaine était Victoria Azarenka. Mais la Belarusse va de blessures en blessures depuis deux ans et sera une nouvelle fois absente à Paris. Dès lors, Serena ne semble pas pouvoir être battue, si ce n’est par elle-même. Parfois, mais de moins en moins souvent, elle passe complètement au travers d’un match. Si son adversaire du jour a les qualités, tennistiques mais surtout mentales, pour saisir sa chance, alors, la n°1 mondiale peut être battue. C’est arrivé à l’Open d’Australie, face à Ana Ivanovic. Mais sa victoire à Rome la semaine dernière démontre que l’Américaine n’a pas l’intention de laisser passer son objectif : devenir la première joueuse à faire un doublé à Roland-Garros depuis Justine Hénin et son triplé entre 2005 et 2007.

 A Melbourne, c’est Li Na qui s’était imposée. Elle est donc, de fait, la seule joueuse à pouvoir réaliser le Grand-Chelem cette année. La Chinoise peut tout à fait s’imposer comme elle l’a déjà fait en 2011. La terre-battue convient donc très bien à son jeu, elle qui a également quatre autres finales à son actif sur cette surface (dont Rome en 2012). Là où le bat blesse, c’est en cas de rencontre avec Serena en finale. Li n’a battu qu’une seule fois l’Américaine et ça remonte à 2008, en salle. Depuis, elle ne lui a pris que deux sets en 10 rencontres. Serena partirait donc avec un avantage psychologique certain.

 D’autres joueuses peuvent fonder des espoirs de victoire en cas de faux-pas de la grande favorite. Maria Sharapova bien sûr, vainqueur en 2012 et finaliste l’an dernier mais qui nourrit le même « complexe Serena » que Li Na. Agnieszka Radwanska, qui était en quart de finale de six des neuf derniers Grand-Chelems et qui cherche à engranger sa première victoire. Ce sera sans doute difficile à Roland-Garros, sur sa moins bonne surface. Simona Halep, la révélation de ces douze derniers mois et déjà 4e mondiale, affiche clairement ses ambitions du haut de ses 22 ans. Dominika Cibulkova, finaliste du dernier Open d’Australie, les Serbes Jelena Jankovic et Ana Ivanovic, de retour à leur meilleur niveau, ou les Italiennes Sara Errani et Flavia Pennetta ont également leurs chances.

 Espoirs limités côté Belge

 Les résultats des Belges depuis le début de la saison n’invitent pas à l’optimisme quant aux chances de nos joueurs de réaliser de belles choses à la porte d’Auteuil. Yanina Wickmayer sera opposée dès le premier tour à Caroline Wozniacki, tête de série n°13 et joueuse qui ne lui réussit généralement pas trop. La Danoise, en pleine crise personnelle, n’aura peut-être pas trop la tête à son match mais Yanina est également en plein doute. Kirsten Flipkens affrontera la qualifiée monténégrine Danka Kovinic, avant un match piège face au grand espoir croate Donna Vekic. Enfin, Alison Van Uytvanck sera aussi opposée à une qualifiée, l'Autrichienne Paszek, dangereuse mais plus à l'aise sur gazon. Au deuxième tour, elle devrait en découdre avec Dominika Cibulkova.

Chez les garçons, seul David Goffin a obtenu (in extremis) son ticket pour le tableau final. Les cinq joueurs qui ont pris part aux qualifications ne sont pas parvenus à en sortir, malgré quelques bonnes performances dont l’accession au dernier tour de Kimmer Coppejans. David, lui, disputera son premier tour contre Jurgen Melzer. Une rencontre délicate car l’Autrichien, même s’il est loin de la 8e place mondiale qu’il occupait il y a trois ans, fut tout de même demi-finaliste en 2010.  S’il passe cet écueil, Goffin aura la difficile tâche de défier Jo-Wilfried Tsonga et un public tout acquis à sa cause. La bonne nouvelle, c’est que ça lui donnerait l’occasion, pour la troisième année consécutive, de fouler un des deux grands courts de son tournoi favori.