L’Année 2012 touche à sa fin. Il est grand temps pour moi de procéder à une série de rétrospectives pour vous faire revivre les grands moments de la saison, vous présenter ceux qui l’ont animée et ceux qui marqueront sans doute 2013. Première étape : un compte rendu, mois par mois et en quatre parties, d’une année pleine de rebondissement. Première partie : l’année au masculin, de janvier à juin. Janvier L’Open d’Australie, avec sa finale entre Novak Djokovic (n°1) et Rafael Nadal (n°2), offre un remake du sommet qui avait opposé les deux hommes lors de la finale de l’US Open. Si les quatre sets de New-York furent disputés avec une intensité exceptionnelle, la rencontre de Melbourne n’atteint pas toujours un grand niveau tennistique. Elle entre pourtant également au panthéon des plus grands matchs du siècle du fait de sa longueur (près de six heures soit la plus longue finale de l’histoire du Grand-Chelem) et du thriller que constitue le cinquième set. L’Espagnol y prend d’abord l’ascendant en menant 4/2, balle de 5/2 mais c’est le Serbe qui finit par émerger 7/5. Celui-ci signe là sa septième victoire d’affilée sur Nadal parmi lesquelles les trois dernières finales de Grand-Chelem. Le premier tour du Groupe Mondial de Coupe Davis ne donne par lieu à de grands suspens. Une seule rencontre trouve son dénouement lors du 5e match : celle entre le Japon et la Croatie. C’est Ivo Karlovic, en remportant ses deux simples (en trois sets) et son double, qui qualifie son équipe. Le choc entre la Suisse et les Etats-Unis ne tient ses promesses que lors du premier jour. Après la défaite 9/7 au cinquième set de Stan Wawrinka face à Mardy Fish, Roger Federer ruine les chances de son équipe en s’inclinant en quatre manches face à l’étonnant John Isner qu’on n’avait rarement vu aussi à l’aise sur terre. La France laisse un simple (Julien Benneteau contre Milos Raonic) au Canada alors que Serbes et Autrichiens se font subtiliser le double face à la Suède et à la Russie. Les Espagnols, les Tchèques et les Argentins obtiennent leur qualification dès le samedi face respectivement au Kazakhstan, à l’Italie et à l’Allemagne. La superbe fin de saison 2011 de Roger Federer a, un moment, semblé n’être qu’un chant du cygne après ses déceptions à l’Open d’Australie et avec l’équipe Suisse. Mais le Bâlois a rapidement montré qu’il était toujours là, en remportant d’abord deux ATP 500 en février puis en s’imposant au premier Masters 1000 de la saison à Indian Wells. En finale, il prend sa revanche de la Coupe Davis en dominant John Isner (n°11) en deux sets. Après avoir cédé un set à Milos Raonic (n°27) et à Thomaz Bellucci, Federer serre le jeu pour prendre facilement la mesure de Juan Martin Del Potro (n°9) et surtout de Rafael Nadal (n°2) en demi. Isner confirme son super début de saison. Après s’être défait de Gilles Simon (n°13) en quart, il vient à bout de Novak Djokovic (n°1) au tie-break du dernier set. La déception du tournoi vient d’Andy Murray (n°4), surpris d’entrée par l’Espagnol Guillermo Garcia-Lopez. Les Etats-Unis se qualifient pour les demi-finales de la Coupe Davis pour la première fois depuis 2008 en se défaisant de la France chez elle. Comme au premier tour, c’est John Isner le héros de la rencontre et, comme au premier tour, il remporte ses deux simples (face à Gilles Simon et Jo-Wilfried Tsonga) sur terre-battue. Les frères Bryan complètent la victoire. Les autres rencontres se concluent toutes lors du choc des n°1. L’Espagne, sans Nadal, prend la mesure de l’Autriche malgré la perte du double. La République Tchèque bat la Serbie (également privée de Djokovic) grâce à un super Tomas Berdych qui remporte ses trois matchs sans perdre un set. Janko Tipsarevic sauve l’honneur serbe en battant Radek Stepanek 9/7 au dernier set le premier jour. Enfin, malgré la défaite de David Nalbandian en cinq sets face à Marin Cilic le premier jour, l’Argentine se sort du piège tendu par les Croates. Grâce à un Juan Martin Del Potro survolté qui remporte facilement ses deux simples et grâce à la paire Nalbandian / Schwank qui vient à bout de Cilic / Karlovic 8/6 au cinquième set. Une grosse polémique entoure le Masters 1000 de Madrid où la surface utilisée, une terre-battue bleue étudiée pour être visuellement plus attractive, s’attire les foudres de nombreux joueurs. Tout particulièrement de l’enfant du pays, Rafael Nadal (n°2), qui la trouve trop glissante et donc dangereuse. D’habitude impérial sur terre, il échoue en huitième de finale face à son compatriote Fernando Verdasco (n°15) et menace de boycotter le tournoi l’an prochain si cette surface est encore utilisée. Novak Djokovic (n°1) est lui aussi très critique après sa défaite en quart face à Janko Tipsarevic (n°7). Toute cette agitation ne perturbe pas Roger Federer (n°3) qui se balade dans l’épreuve face à des joueurs aussi redoutables que Richard Gasquet (n°14), David Ferrer (n°5) et Tipsarevic. En finale, par contre, il est très sérieusement accroché par Tomas Berdych (n°6). Celui-ci avait pris la mesure de Gaël Monfils (n°11), de Verdasco et de Juan Martin Del Potro (n°10) en demi. Jo-Wilfried Tsonga (n°4) est surpris en huitième par Alexandr Dolgopolov (n°16) au tie-break du dernier set. Rafael Nadal (n°2) confirme sa suprématie sur terre-battue en remportant son 7e Roland-Garros. L’Espagnol ne perd pas un set avant la finale et domine très facilement des joueurs comme Juan Monaco (n°13) en huitième et David Ferrer (n°6) en demi. Seul Nicolas Almagro (n°12) l’inquiète un tout petit peu le temps du premier set. En finale, Nadal retrouve Novak Djokovic (n°1) comme à Monte-Carlo et à Rome. Après deux sets vite emballés, il baisse un peu de régime et permet au Serbe de renverser la tendance. Le Majorquin conclut tout de même la rencontre 7/5 au quatrième set. Le parcours de Djokovic n’a pas été de tout repos. Obligé de remonter un handicap de deux sets contre Andreas Seppi (n°22) en huitième, il doit même sauver quatre balles de matchs en quart lors d’un combat homérique face à Jo-Wilfried Tsonga (n°5). |