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Les favoris pour Roland-Garros

 

Le grand tournoi parisien qui débute dimanche sera marqué par le duel à distance entre Roger Federer et Rafael Nadal. Côté féminin, la double-tenante du titre Justine Hénin part grandissime favorite mais elle devra se méfier de deux joueuses en particulier.

Depuis trois ans qu’il trône au sommet de la hiérarchie, Roger Federer n’a trouvé qu’un seul adversaire vraiment menaçant : Rafael Nadal. Si le Suisse a progressivement pris la mesure de son dauphin sur surface rapide, il restait, jusqu’il y a cinq jours, incapable de contrôler le lift bondissant de l’Espagnol sur terre-battue. C’est d’autant plus énervant pour le n°1 mondial que Roland-Garros est justement le seul grand titre qui manque à son incroyable palmarès. Ses deux dernières défaites à la porte d’Auteuil, c’est justement Nadal qui les lui a infligées.

Mais l’histoire pourrait être fort différente cette fois-ci. Dimanche dernier, en finale du Masters Series d’Hambourg, le Suisse a mis fin à l’hégémonie de Nadal sur terre. Celui-ci comptait alors 81 succès consécutifs sur cette surface dont cinq contre le seul Roger Federer. Cette victoire, conquise sur un cinglant 6/0 au troisième set, rééquilibre les forces au moment d’entamer la quinzaine parisienne. Si les deux joueurs atteignent la finale, l’avantage psychologique sera, cette fois, du côté du Suisse.

Djokovic en outsider

Les joueurs capables d’empêcher une telle finale ne sont pas nombreux. Parmi ceux-ci, le plus cité est certainement Novak Djokovic. Agé de 20 ans à peine (il les a fêtés mardi), le Serbe a réalisé un début de saison extraordinaire ponctué par trois victoires (Adélaïde, Estoril et surtout le Masters Series de Miami) et qui l’a propulsé au 6e rang mondial. A Miami, il a réussi à battre Nadal en deux sets mais l’Espagnol a pris sa revanche assez largement à Rome.

Derrière lui, les noms de Davydenko et Gonzalez reviennent très souvent chez les observateurs. Le premier a semblé marquer un peu le pas récemment mais il reste toujours dangereux à Roland-Garros (demi-finaliste puis quart de finaliste ces deux dernières années). Le second a franchi un cap important en parvenant en finale de l’Open d’Australie en janvier mais il tarde un peu à confirmer.

Revenu de sa suspension pour dopage, l’Argentin Guillermo Canas a brûlé les étapes pour se retrouver, en six mois, à la 22e place mondiale. Ses succès sur Federer à Indian Wells et Miami l’ont remis sur le devant de la scène mais une récente blessure semble avoir freiné son élan. Contrairement aux autres saisons, ses compatriotes ne devraient pas jouer les premiers rôles. David Nalbandian est toujours blessé, Gaston Gaudio (le vainqueur 2004) est hors de forme, Calleri, Chela, Acasuso et Monaco pourraient créer l’une ou l’autre surprise mais n’ont apparemment pas les moyens d’aller au bout. Quant au jeune Del Potro (18 ans), il semble encore un peut tendre mais il faudra tout de même le tenir à l’œil.
Derrière Nadal, il ne faudra évidemment pas oublier les autres espagnols. Robredo, Ferrer, Almagro ou Verdasco sont toujours très accrocheurs sur terre. Carlos Moya et Juan-Carlos Ferrero, deux anciens vainqueurs (1998 et 2003) seront également dangereux.

Le public Français soutiendra ses troupes avec la même ferveur à la limite du fair-play que d’habitude. Seul Richard Gasquet semble toutefois avoir les armes pour le faire vibrer au-delà de la première semaine.

Un 3e titre de suite pour Justine ?

Dans le tableau féminin, Justine Hénin, la gagnante des deux précédentes éditions, est la principale favorite à sa propre succession. Les problèmes personnels qui l’ont contrainte à déclarer forfait pour l’Open d’Australie sont aujourd’hui derrière elle. Sa préparation a été bonne avec une victoire à Varsovie et une défaite en demi-finale à Berlin qui doit autant à son adversaire qu’à un programme perturbé par la pluie. Elle semble bien dans sa tête et aucun pépin physique ne pointe à l’horizon or on sait que lorsque ces deux conditions sont réunies, elle est quasiment imbattable, surtout sur terre-battue.

Son adversaire principale pourrait être Svetlana Kuznetsova. La Russe, 3e mondiale, est une vraie spécialiste de la surface ocre et possède toutes les qualités physiques et athlétiques nécessaires pour s’imposer à Paris. Son défaut principal est d’ordre mental : elle ne parvient pas à jouer son meilleur tennis en finale comme le prouve sa nette défaite contre Hénin l’an dernier et ses déboires en finale à Berlin et Rome récemment.

A Rome, c’est Jelena Jankovic qui s’est imposée. Totalement démotivée il y a un an à peine, elle a depuis explosé au plus haut niveau en atteignant les demi-finales de l’US Open puis en réalisant un début de saison exceptionnel (elle est actuellement en tête de la « Race » et occupe la 4e place mondiale). Elle est à l’aise sur terre-battue et est toujours dangereuse face à Justine Hénin (la Belge a gagné leurs cinq rencontres mais en trois sets à chaque fois). Mais sa soif de match risque de lui coûter cher. A Strasbourg, cette semaine, elle dispute son 14e de l’année… et son quatrième d’affilée.

Derrière ces trois favorites se profile un autre trio formé de joueuses capables du meilleurs mais qui arriveront à Paris avec des valises chargées de doutes. Serena Williams a fait un retour au premier plan en remportant l’Open d’Australie puis Miami mais sa seule apparition sur terre (à Rome) s’est terminée par un médiocre quart de finale. Maria Sharapova n’a plus joué depuis le tournoi de Miami en raison d’une blessure à l’épaule. La terre-battue n’a, en outre, jamais été sa tasse de thé. Pour Amélie Mauresmo, c’est Roland-Garros qui ne lui a jamais vraiment réussi tant elle se met de pression lorsqu’elle aborde ce tournoi. Une crise d’appendicite a ruiné son printemps et son retour sur les courts n’a pas été des plus brillants.

D’autres joueuses, habituées aux premiers postes ces dernières années sur terre-battue comme Nadia Petrova, Elena Dementieva, Patty Schnyder ou Anastasia Myskina sont soit en méforme physique, soit à la recherche de leur meilleur niveau… quand ce n’est pas les deux.

C’est plutôt vers la jeune garde qu’il faudra chercher pour trouver quelqu’un capable de bousculer les trois favorites. Ana Ivanovic (vainqueur à Berlin) Nicole Vaidisova (demi-finaliste surprise à Paris l’an dernier) ou Ana Chakvetadze pourraient tirer leur épingle du jeu et atteindre, pourquoi pas, une première finale en Grand-Chelem. Il faudra aussi tenir à l’œil d’autres jeunes en pleine progression telles que Shahar Peer, Alona Bondarenko ou Agnieska Radwanska.