Janvier
Roger Federer commence l’année aussi bien
qu’il avait terminé 2003. Vainqueur du Masters deux mois
plus tôt, il s’adjuge son deuxième titre du Grand-Chelem
à l’Open d’Australie et, par la même occasion,
devient n° 1 mondial. Quasiment intouchable, le Suisse se balade
dans un tableau pourtant fort relevé. Il bat successivement Hewitt,
Nalbandian, Ferrero et Safin.
Le véritable héros du tournoi est d’ailleurs le
finaliste. Il réalise un véritable marathon pour sortir
Todd Martin, Andy Roddick et Andre Agassi en cinq sets. Il passe malheureusement
à côté de sa finale, trop fatigué pour pouvoir
rivaliser avec Federer. Après une année pourrie par les
blessures et une chute à la 77e place mondiale, il prouve en
tout cas qu’il faut encore compter sur lui.
Outre Safin, un autre joueur non tête de série atteint
les quarts de finale. Il s’agit de Hicham Arazi qui bat Mark Philippoussis
au grand désespoir du public australien.
Février
Ce public n’est d’ailleurs pas au bout de ses
peines car, dès la semaine suivante, à Adélaïde,
l’équipe australienne de Coupe Davis se fait surprendre
par la Suède avec, entre autres, une double contre-performance
de Philippousis qui perd en trois sets contre Enqvist puis Bjorkman.
Dans une autre rencontre surprenante, la Biélorussie élimine
le grand frère russe. Max Mirnyi remporte ses deux simples mais
c’est à Vladimir Voltschkov, pourtant blessé le
premier jour, que revient l’honneur d’apporter à
son pays sa toute première victoire dans le groupe mondial. L’Espagne,
privée de Moya et Ferrero, s’en sort de justesse contre
la Tchéquie grâce au jeune Rafael Nadal (18 ans) qui remporte
le dernier match contre Stepanek alors que c’était sa première
sélection.
Les Pays-Bas, la France, les USA et l’Argentine gagnent sans surprise
alors que la Suisse s’en sort grâce à son leader Roger
Federer qui remporte les trois points de son équipe.
Le numéro un mondial va quand-même perdre un premier match,
à Rotterdam, contre Tim Henman. L’Anglais s’affiche comme
la bête noire de Federer puisqu’en 7 rencontres entre les deux
joueurs, il n’a perdu qu’une fois et c’était sur
abandon. C’est Lleyton Hewitt qui remporte le tournoi contre Ferrero
alors que le tournoi de Memphis voit la victoire surprise du jeune Suédois
Joachim Johansson.
Mars
Federer se rattrape vite en s’imposant sous la chaleur
de Dubaï. Carlos Moya choisit un endroit à peine moins idyllique,
Acapulco, pour signer un retour gagnant.
Le numéro un mondial poursuit ensuite sa tournée des déserts
en remportant le premier Masters Series de la saison à Indian Wells.
A cette occasion, il prend une belle revanche sur Tim Henman en finale.
Moya n’y est pas aussi brillant puisqu’il s’incline dès
le deuxième tour face à la révélation du tournoi,
le Géorgien Labadze, qui poursuit sa route jusqu’en demi-finale.
A Miami, Andy Roddick se reprend après un début de saison
en demi-teinte. Il bat Moya et Spadea avant de bénéficier
du forfait de Coria après le troisième set de la finale.
Vince Spadea est l’invité surprise de ces demi-finales.
Safin et Srichaphan sont ses principales victimes.
Avril
En Coupe Davis, Roger Federer continue à se
montrer impérial en simple mais perd le double, ce qui précipite
la défaite de son équipe contre la France. L’Argentine,
privée de Coria et Nalbandian, aligne une équipe B sur
la moquette très rapide de Minsk. Il n’en faut pas plus
pour offrir une victoire facile aux Biélorusses Mirnyi et Voltschkov
qui, pour leur première participation au groupe mondial, atteignent
les demi-finales. Les Etats-Unis et l’Espagne se qualifient également
sans trop de difficultés.
Pour sa part, la Belgique souffre plus que prévu face au Zimbabwe
dans le groupe I mais obtient tout de même son ticket pour les play-offs.
Wayne Black bat Olivier Rochus le premier jour avant de pousser Malisse
au 5e set. La bonne nouvelle vient tout de même du double où
Rochus et Vliegen battent Black/Ullyett, une des meilleures paires du monde.
Deux semaines plus tard, Guillermo Coria atteint une nouvelle finale de
Masters Series, à Monte-Carlo. Mais cette fois, plus d’abandon.
Il s’impose en trois petits sets contre Rainer Schüttler, qui
réalise sa meilleure performance sur terre-battue en battant Kuerten,
Hewitt, Henman et Moya. Marat Safin profite du forfait de dernière
minute de Roddick pour se glisser en demi-finale.
A Barcelone, Kristof Vliegen sort des qualifications et poursuit son
parcours jusqu’en demi-finale mais il est stoppé par Tommy
Robredo, le futur vainqueur.
Mai
A Rome, la lutte acharnée entre Espagnols et Argentins
pour dompter la terre-battue se poursuit. C’est Carlos Moya qui
met tout le monde d’accord en s’imposant en trois petits
sets contre Nalbandian. Mariano Zabaleta atteint les demi-finales après
des victoires sur Massu et Henman.
A Hambourg, Roger Federer met, momentanément, un terme à
la domination hispanophone en remportant la finale en quatre sets contre
Coria. Ivan Ljubicic profite d’un tableau dégagé
pour se glisser en demi.
A Roland-Garros, le n° 1 mondial est pourtant battu fort tôt
face au revenant Gustavo Kuerten. L’explication hispano-argentine
a lieu en quart de finale entre Carlos Moya et Guillermo Coria et c’est
ce dernier qui dégoûte son adversaire en ramenant toutes
les attaques. La suite est totalement en faveur de l’Argentine
puisque trois de ses représentants se retrouvent en demi-finale
(avec, ... surprise ! le serveur-volleyeur Tim Henman).
C’est finalement le plus inattendu des trois, Gaston Gaudio, 44e
mondial, qui s’impose au terme d’une finale à rebondissement
contre Guillermo Coria. Ce dernier mène d’abord deux manches
à zéro (dont un 6/0 d’entrée) en baladant
son adversaire avant de se crisper et de finir par s’incliner
8/6 au cinquième set non sans s’être octroyé
deux balles de matchs. Gaudio en était à son troisième
marathon de la quinzaine puisqu’il avait déjà cédé
deux sets à Canas et Novak lors des deux premiers tours.
La satisfaction belge vient de Xavier Malisse, déjà finaliste
à Sankt Polten la semaine précédente, qui atteint
les huitièmes de finale après une très belle victoire
sur Costa.
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