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Roland-Garros 2004
Qui peut s’imposer ?

Renversement des rôles cette année pour le tournoi parisien où les grands favoris, chez les messieurs, seront tout simplement les cinq premiers du classement mondial, un cas pourtant beaucoup plus courant dans le tableau féminin. Celui-ci, au contraire, semble plus ouvert que jamais.

Roger Federer, Guillermo Coria et Carlos Moya l’ont prouvé en remportant chacun un des Masters Series sur terre-battue (respectivement Hambourg, Monte-Carlo et Rome) : ils ont de l’ambition pour Roland-Garros.

Le Suisse, n° 1 mondial est sur un nuage depuis le début de la saison (victoire à l’Open d’Australie et dans trois autres tournois dont deux Masters Series) et a prouvé ses progrès sur terre-battue en s’imposant à Hambourg en battant au passage Moya et Coria. Nul doute que cette prestation lui aura fait marquer des points sur le plan psychologique. Reste à voir si son jeu cristallin pourra garder un tel niveau pendant sept matchs en cinq sets.

Depuis un an (et sa victoire à Hambourg également mais en 2003), Guillermo Coria est devenu le vrai maître de la terre-battue. Il a en effet remporté 6 titres sur cette surface et concédé seulement deux défaites en quarante-quatre matchs ! Mais il n’a encore jamais joué de finale en Grand-Chelem et ce manque d’expérience à ce niveau pourrait lui être fatal.

De l’expérience, Carlos Moya n’en manque pas puisqu’il avait gagné le titre à la Porte d’Auteuil en 1998. Après quelques années médiocres, le voici revenu à son meilleur niveau, prêt à soulever la Coupe des Mousquetaires une nouvelle fois.

L’inconnue Ferrero ?

Le tenant du titre Juan-Carlos Ferrero, n° 4 mondial, sera la grande inconnue de ce tournoi. Des ennuis de santé l’ont poussé à faire une croix sur les tournois de préparation. Difficile, dès lors, de savoir dans quelles conditions il arrivera à Paris. Mais il serait risqué de l’écarter de la course au titre car Roland-Garros est un tournoi qui le pousse toujours à se surpasser (en quatre participations, il n’a jamais perdu avant les demi-finales). Le n° 2 mondial, Andy Roddick, est aussi à tenir à l’œil. Son jeu semble encore inadapté à la terre-battue mais avec un service pareil, il peut faire des dégâts sur toutes les surfaces.

De nombreux outsiders tenteront de déjouer les plans de ces cinq là, à commencer par la cohorte d’Espagnols (Robredo, Lopez, Costa,…) et d’Argentins (Nalbandian, Chela, Zabaleta, Calleri,…), tous capables d’exploit sur terre-battue. Quatre anciens n° 1 mondiaux, André Agassi, Lleyton Hewitt, Marat Safin et Gustavo Kuerten, arriveront à Paris avec des ambitions limitées étant donné leurs récents résultats. Rainer Schüttler, Sébastien Grosjean, Tim Henman ou Martin Verkerk, le surprenant finaliste de l’édition précédente, peuvent également créer quelques surprises.

Quatre Belges seront engagés dans le tableau final. On comptera surtout sur Olivier Rochus qui semble, depuis le retour sur terre, avoir retrouvé les sensations qui avaient fait de lui un top 50 l’année passée. Très décevant en 2003 (défaite d’entrée contre un qualifié), il aura une revanche à prendre cette année. Son frère Christophe joue mieux également depuis deux mois, on ne peut pas en dire autant de Xavier Malisse, inexistant depuis le début de la saison même si son bon tournoi de Sankt Polten, cette semaine, pourrait être le « déclic ». Gilles Elseneer, qui ne jouera que son deuxième Grand Chelem (après Wimbledon l’an passé) viendra plus pour se tester sur une surface où il manque de repères.

Mauresmo favorite

Après le forfait de Kim Clijsters, les espoirs belges du circuit féminin reposeront sur Els Callens (qui n’espère sans doute pas grand chose) et sur Justine Hénin-Hardenne, tenante du titre bien entendu mais surtout en convalescence et qui va venir défendre son titre sans même savoir si elle a les moyens de franchir le premier tour. Au repos forcé pendant quatre semaines, elle n’a pu s’aligner dans aucun tournoi de préparation et pourrait bien avoir du mal à suivre physiquement. Dans ce contexte, la manière dont elle va gérer la première semaine du tournoi s’annonce capitale.

Il faut dire que les ténors du circuit ont tous connu des pépins physiques plus ou moins graves ces derniers mois ce qui donne des allures un peu particulières au circuit (la gagnante d’un tournoi est souvent la seule parmi les favorites à ne pas avoir du déclarer forfait !) Dans ce contexte, Amélie Mauresmo, blessée à l’Australian Open mais qui ne cesse de progresser depuis qu’elle a effectué son retour début avril (avec, au passage, des victoires aux Tiers I de Berlin et Rome) semble être la mieux placée pour s’imposer « chez elle » si toutefois elle parvient à gérer la pression qui la bloque souvent lorsqu’elle arpente les courts de la Porte d’Auteuil.

Jennifer Capriati, absente du circuit les deux premiers mois, a eu du mal à revenir mais s’est montrée très convainquante lors des tournois de préparation sur terre (demi à Berlin et finale à Rome). Elle pourrait bien être la plus sérieuse adversaire de Mauresmo. Lindsay Davenport s’est montrée très constante depuis le début de la saison (22 victoires pour trois défaites) mais Roland-Garros ne lui a jammais vraiment réussi.

Après une deuxième partie d’année 2003 gâchée par des blessures et par le décès de leur demi-sœur, Venus et Serena Williams sont revenues sur le circuit mais moins dominatrices qu’avant. La première a eu besoin de quelques tournois pour retrouver le rythme. Début avril, elle remportait le Tier I de Charleston avant de poursuivre à Varsovie et d’atteindre la finale à Berlin (soit quinze victoires d’affilée avec la Fed Cup). Mais, à nouveau blessée, elle ne joua pas cette finale est n’est plus apparue depuis. Nul ne sait si elle participera à Roland-Garros. Sa sœur cadette est revenue sur le circuit de la plus belle des manières en remportant le Tier I de Miami. Depuis, elle s’est toutefois fait nettement plus discrète.

Surprise ?

Etant donné les divers problèmes physiques de ces six favorites, personne ne serait vraiment surpris de voir, le samedi 5 juin, une « petite nouvelle » soulever la Coupe Suzanne Lenglen. L’armada russe sera bien évidemment aux avant-postes. Si Anastasia Myskina et Elena Dementieva n’ont jamais brillé sur terre, il en va tout autrement pour Nadia Petrova et Vera Zvonareva qui s’étaient affrontées en quarts de finale de l’épreuve l’an dernier (victoire de la première). Les jeunes Svetlana Kuznetsova, Maria Sharapova ou Dinara Safina pourraient également créer quelques grosses surprises.

Quelques autres spécialistes de la surface auront leur mot à dire. On suivra surtout l’Argentine Suarez, la Colombienne Zuluaga ou encore la vétéran Espagnole Conchita Martinez. La jeune Croate Karolina Sprem, en nets progrès depuis le début de la saison sera également à surveiller de près. Enfin, personne ne manquera le retour de la reine Martina Navratilova après dix ans d’absence et à 47 ans. L’Américaine sera présente avec nulle autre ambition que… de se faire plaisir.