© Le site du tennis belge L’International youth tournament est
un circuit de deux tournois (l’un à Anderlecht, l’autre
à Rixensart) réservés aux joueurs âgés
de moins de 16 ans. Il est organisé depuis 1996 et est répertorié
en tant que Catégorie 1, soit parmi les épreuves les plus
relevées du circuit européen. Difficile donc, pour les jeunes
Belges, de s’y faire remarquer. |
Et de fait, si ces tournois ont autrefois récompensé pas mal de nos espoirs (Hénin et Clijsters bien sûr mais aussi Olivier Rochus, Darcis, Wauters ou Thys), cela fait maintenant trois ans, soit six épreuves, qu’aucun joueur noir-jaune-rouge n’a atteint la moindre finale. Cette année, 28 Belges (garçons et filles confondus) étaient inscrits dans le tableau final à Anderlecht et 27 à Rixensart. Une seule, Florence De Vrye (en photo) , a réussi à tirer son épingle du jeu en atteignant un quart de finale. Le bilan des garçons est encore plus médiocre puisqu’aucun d’entre eux n’a dépassé le deuxième tour d’un des deux tournois. Génération perdue ?Faut-il en déduire que le niveau de la relève tennistique belge est trop faible ? Certainement pas. S’il faut bien reconnaître que la génération des joueurs et joueuses né(e)s en 1988 (ceux qui auront 16 ans cette année) a du mal à percer, celles de 89 et de 90 semblent des plus prometteuses (les jeunes Caroline Stevens, Caroline Hitimana ou Anouk Delefortrie, entre autres, ont montré de belles dispositions). Seulement voilà, pour ces champions en herbe qui n’ont parfois pas encore soufflé leurs 14 bougies, les meilleurs Européens de 16 ans ont un niveau encore trop élevé. Et c’est là qu’est le problème. Car nos meilleurs joueurs de 15-16 ans ont la tête ailleurs en ce moment, plus précisément aux tournois de la catégorie junior. Frédéric De Fays, Maxime Authom ou Yanina Wickmayer (pour citer les meilleurs) sont tous déjà classés parmi les 250 meilleurs mondiaux chez les « moins de 18 ans ». On ne peut donc légitimement pas leur demander de venir jouer des tournois qui ne leur permettraient pas d’évoluer, ni tennistiquement, ni en terme de classement. De même, d’ici deux ans, les toutes jeunes joueuses citées plus haut auront certainement le niveau pour rivaliser avec les meilleures Européennes de cette catégorie d’âge mais il est fort probable qu’elles ne joueront alors déjà plus chez les « moins de 16 ans ». Quelles solutions ?Cette situation inquiète fortement les organisateurs qui voient les sponsors faire la moue, entre autre à cause des résultats belges peu convaincants. A un tel point que l’épreuve pourrait bien ne pas avoir lieu en 2005. Plusieurs solutions sont possibles, comme celle d’inscrire ces tournois dans une catégorie inférieure (2 ou 3) comme c’était le cas lors des dernières victoires belges. Les étrangers faisant le déplacement seraient d’un niveau nettement inférieur, ce qui pourrait permettre à nos joueurs de 14 ans de jouer les premiers rôles. Il n’est pourtant pas dit que cela comblerait les sponsors qui perdraient un des arguments principaux du tournoi : la présence des grands espoirs du tennis de demain. On le voit, la situation n’est pas simple et elle se complique encore lorsque le soleil boude les alentours de la capitale (deux journées du tournoi d’Anderlecht ont du être jouées « indoor » à cause de la pluie). Il serait vraiment dommage de voir disparaître cette compétition du calendrier d'autant que notre pays n’a pas souvent l’occasion d’accueillir des grands noms (ou futurs grands noms) du tennis. A l'International Youth Tournament ce fut le cas encore cette année avec, entre autre, la jeune Suissesse Stefanie Voegele (gagnante des deux tournois alors qu'elle n'était classée que 349e) qui sera, peut-être, la Martina Hingis de demain. Les photos de l'édition 2004L'interview de Florence De Vrye |