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L’Année 2003 au masculin (5e partie)

Coupe Davis

Sur la terre-battue de Malaga, la demi-finale opposant l’Espagne à l’Argentine, les deux nations dominantes de la surface, promettait d’être d’un grand niveau. Malheureusement, les forfaits de Coria et Nalbandian privèrent l’équipe sud-américaine de ses deux plus beaux fleurons. L’Espagne se retrouva vite en tête après le succès facile du nouveau numéro 1 mondial, Juan-Carlos Ferrero, sur Gaudio (6/4-6/0-6/0) et l’effondrement de Zabaleta qui, après avoir remporté les deux premiers sets de belle manière face à Moya, ne remporta plus que trois jeux.

Le lendemain, la paire Calleri/Arnold, plus expérimentée que le duo Corretja/Costa, redonna espoir au clan argentin en quatre manches. Calleri, remplaçant Zabaleta au pied levé, surprit tout le monde. En pratiquant un jeu d’attaque à outrance, il se débarrassa de Ferrero en trois sets. Le suspens n’allait pas durer plus longtemps car Gaston Gaudio, décidément pas à son meilleur niveau, s’inclina en trois manches contre Moya.

Dans l’autre demi-finale, l’Australie recevait la Suisse à Melbourne. Après les victoires de Hewitt et Federer, renvoyant les deux équipes dos à dos au soir du premier jour, le double se révéla décisif, la paire Arthurs/Woodbridge venant à bout de Federer/Rosset en 5 sets.

Le match entre Federer et Hewitt s’annonçait explosif. Le Suisse, qui n’avait plus perdu un set en simple de Coupe Davis lors de ses 9 derniers matchs, mena rapidement deux sets à zéro mais l’Australien, accrocheur comme jamais, remonta ce handicap et brisa la belle mécanique de Federer pour s’imposer en cinq manches et qualifier son équipe pour une nouvelle finale (la quatrième en cinq ans)

En match de barrage, la Belgique avait la périlleuse mission de se rendre en Autriche, qui plus est sans Xavier Malisse, blessé au dos pendant la préparation. Ce coup dur allait porter un grave préjudice à notre pays qui se retrouva mené deux à zéro après la facile victoire de Koubek sur Christophe Rochus et la surprenante défaite (malgré une belle remontée de deux manches à zéro) d’Olivier Rochus contre Melzer. Oli fit alors équipe avec Kristof Vliegen pour ramener l'espoir à la Belgique mais, face à un Koubek survolté, il craqua physiquement au bout d’un nouveau marathon de 5 sets.

La Belgique est donc reléguée en deuxième division, tout comme le Brésil et l’Allemagne (surpris par le Canada et la Biélorussie). Les victoires des Tchèques, des Marocains, des Néerlandais et des Américains (contre la Thaïlande, la Grande-Bretagne, l’Inde et la Slovaquie) étaient nettement plus attendues. Le match le plus spectaculaire de ces barrages eut lieu à Quito où la Roumanie vint à bout de l’Equateur. Chaque rencontre se déroula en cinq sets (c’est seulement la deuxième fois de l’histoire) et les matchs furent tellement disputés qu’ils dépassèrent tous les quatre heures de jeux. Cette rencontre a tous les records, notamment celui du plus grand nombre de jeux disputés (281) sur un week-end depuis l’instauration du tie-break.

Indoor

Après un bref passage sur terre-battue, le circuit pris le chemin des salles, aussi bien en Europe qu’en Asie, permettant à deux joueurs de réaliser des doublés (Dent à Bangkok et Moscou, Schüttler à Tokyo et Lyon). Vinrent ensuite les deux derniers Masters Series de la saison.

A Madrid tout d’abord où Juan-Carlos Ferrero ravit son public en s’adjugeant le titre, battant au passage Roger Federer. Cette victoire de l’Espagnol, sa première en salle, lui permit d’augmenter son avance au classement mondial.

En finale, il domina le surprenant Nicolas Massu. En nets progrès les mois précédents (deux victoires et deux finales depuis juillet), le Chilien ne s’était toutefois jamais retrouvé à pareille fête dans un tournoi indoor. Son parcours ne fut pourtant pas aisé puisqu’il disposa de Kuerten, El Aynaoui et surtout Andy Roddick, mettant un terme à la série de 20 victoires de l’Américain sur le circuit.

L’Espagnol Feliciano Lopez, vainqueur de Philippoussis et de Moya, passa à quelques points de faire tomber Federer en quart. Il marquait là, devant son public, quelques précieux points en vue d’une sélection pour la finale de la Coupe Davis.

A Paris, Ferrero dût pourtant céder sa première place à Andy Roddick après sa défaite au troisième tour. L’Américain, lui, poursuivit sa route jusqu’en demi-finale où il s’inclina face à Tim Henman.

C’est l’Anglais, à la surprise générale, qui allait remporter le tournoi. Auteur d’un parcours phénoménal qui l’avait déjà vu battre Grosjean, Kuerten et Federer, Henman fait figure de revenant après une opération qui l’avait tenu écarté des courts en début d’année.

C’était d’ailleurs la finale des convalescent puisqu’il domina, lors du dernier match, Andreï Pavel qui venait de faire son retour sur le circuit après six mois d’absence. En chemin, le Roumain se débarrassa notamment de Mantilla et Schüttler.


Masters

Quasiment assuré de ne plus pouvoir terminer l’année à la première place (il aurait fallu qu’il gagne le tournoi et que Roddick ne remporte pas un match), Federer joua le Masters en toute décontraction. Après avoir dû sauver deux balles de match lors de sa première rencontre de poule face à Agassi, le Suisse se promena dans le reste du tournoi pour dominer Nalbandian, Ferrero, Roddick et une nouvelle fois Agassi en finale.

L’Américain, absent des courts depuis l’US Open, ne s’attendait pas à aller jusqu’en finale. Passé à un point de battre Federer dans le premier match, il domina ensuite Ferrero et Nalbandian en trois sets avant de battre l’étonnant Rainer Schüttler (vainqueur de Roddick en poules) en demi-finale. Lors du dernier match, sa fraîcheur physique ne put toutefois rien face à la qualité des frappes de Federer.

Roddick, qualifié de justesse pour les demi-finales après une victoire en trois sets sur Coria, termine l’année à la première place mondiale grâce, surtout, à son été tonitruant. Ferrero, loin de son niveau dans ces Masters (il perdit ses trois matchs) dut, quant à lui, céder la deuxième place à Roger Federer.

Coupe Davis (finale)

L’Espagnol ne put même pas se consoler en soulevant le Saladier d’Argent. L’Australie, chez elle, choisit de jouer la finale sur un gazon installé sur le central de Melbourne Park, le stade de l’Open d’Australie. Par ce simple choix, elle se plaçait comme archi-favorite car elle comptait dans ses rangs le finaliste du dernier Wimbledon et le vainqueur de l’édition précédente. Aucun des Espagnols n’avait dépassé le stade des huitièmes dans le prestigieux tournoi londonien.

Pourtant, à la surprise générale, ils firent bonne impression. Ferrero loupa le coche en menant deux sets à un face à Hewitt avant de s’incliner en cinq manches. Moya surprit Philippoussis en quatre sets. Le lendemain, Arthurs et Woodbridge donnèrent une avance logique à l’Australie en écrasant la paire néophyte Corretja/Lopez.

Le dernier jour, Philippoussis joua un début de match splendide face à Juan-Carlos Ferrero pour mener deux sets à zéro. Soudain plus lent et gêné par une épaule douloureuse, il s’inclina lors des deux manches suivantes en ne prenant que trois jeux. Tout le monde se disait alors que la rencontre se jouerait lors d’un dernier match décisif mais c’était sans compter sur les ressources morales de l’Australien.

A nouveau à son meilleur niveau, il conclut la dernière manche 6/0 sur un dernier smash avant de s’écrouler, en larmes, sur le gazon. Pour la deuxième fois (après 99), il apportait le point décisif à son équipe, pas mal pour un joueur qui n’accordait que peu d’importance à la Coupe Davis au début de sa carrière. L’Australie, grâce à lui, remportait son 28è trophée.