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Les favoris de Roland (messieurs)

Ce lundi commencera la 102è édition des Internationaux de France au stade de Roland-Garros. Outre le cadre exceptionnel qui résonne encore des exploits des plus grands champions, tout le charme du tournoi réside dans le fait que la victoire n’est pas seulement ouverte aux ténors du circuit mais également à toute une série de spécialistes de la terre battue. Comme d’habitude, il est donc difficile de jouer au petit jeu des pronostics. Néanmoins, nous allons essayer de dresser un portrait des forces en présence.

C’est presque devenu une coutume depuis l’ère Sampras, le n° 1 mondial n’est pas, à proprement parler, un des favoris du tournoi. Lleyton Hewitt, qui occupe ce poste maintenant n’est, il est vrai, pas un spécialiste de la surface mais il a déjà prouvé qu’il était capable de très bien y jouer. C’est plutôt du côté de son début de saison en demi-teinte qu’il faut chercher les arguments qui vont jouer contre lui. Certes, il a remporté le Masters Series de Indian Wells mais il a aussi été souvent « un peu juste » physiquement, notamment à cause d’un virus qui ne le lâche pas. Quand on sait que la qualité de son jeu est proportionnelle à sa fraîcheur physique, on peut imaginer qu’il n’arrive pas à la porte d’Auteuil en pleine confiance.

Ce ne sera pas le cas d’André Agassi par contre. Le Kid de Las Vegas est en train de réaliser une saison tout bonnement exceptionnelle puisqu’il a déjà remporté quatre titres (dont l’Open d’Australie et Miami !) Bien sûr, sa préparation sur terre a été très limitée mais il a déjà prouvé qu’il n’avait pas besoin de jouer une trentaine de matchs pour arriver en forme sur un grand événement. Ce qui compte pour lui, c’est sa préparation physique. Ce le sera encore cette fois dans un tournoi particulièrement exigeant sur ce point. Est-il capable de l’exploit à 33 ans ?

Ferrero, Moya et les autres

Un qui en est capable, assurément, c’est Juan-Carlos Ferrero, l’actuel roi de la terre battue. En trois participations à Roland-Garros, il n’a jamais fait moins bien qu’une demi-finale ! Il sera bien entendu l’homme à battre de ce tournoi mais cette pression pourrait le handicaper comme elle le fit, il y a un an, lors de la finale perdue face à Albert Costa.

Si Ferrero domine le tennis sur terre, on en connaît un qui aimerait bien être le vizir à la place du vizir, c’est Carlos Moya. Après une saison 1998 qui l’avait vu remporter ce tournoi avant de devenir n°1 mondial quelques semaines, il s’était fait plutôt discret et avait perdu l’habitude de jouer les premiers rôles. En remportant les tournois de Buenos Aires et de Barcelone et en atteignant la finale du Masters Series de Miami, il est remonté à la 4è place mondiale et a prouvé qu’il fallait encore compter sur lui.

D’autres joueurs peuvent être considérés comme de sérieux outsiders, à commencer par Roger Federer. La qualité du jeu du Suisse fait dire à beaucoup de monde qu’il va, à coup sûr, remporter un Grand Chelem. Mais ils sont peu nombreux à penser que ça se passera à Roland-Garros à cause de la surface plus lente. Pourtant, avec une victoire à Hambourg 02 et à Munich 03 ou encore une finale à Rome 03 et un quart à Paris l’an dernier, il a déjà une sacrée carte de visite sur terre. Il ne faut pas oublier non plus Gustavo Kuerten qui n’est plus le Guga qu’on a connu depuis sa blessure survenue durant l’été 2001 mais pour qui il se passe toujours quelque chose à Roland-Garros. Rainer Schüttler, finaliste du dernier Open d’Australie mais moins à l’aise sur terre, le bûcheron chilien Fernando Gonzalez ou le Tchèque Jiri Novak sont à surveiller également.

Les spécialistes

Ferrero et Moya seront, comme chaque année, accompagnés d’une pléiade de joueurs ibères capables d’aller au bout du tournoi. A commencer par le tenant du titre Albert Costa qui, même s’il n’a plus réalisé de grandes choses depuis 12 mois, est tout à fait capable de nous refaire le coup de 2002. Il faudra se méfier de Félix Mantilla également qui, à l’instar de Moya, est revenu de plusieurs années de galères en remportant le Masters Series de Rome il y a 2 semaines. Il ne faut pas non plus oublier Tommy Robredo dont on attend toujours la confirmation de son talent. Le jeune gaucher Rafael Nadal, pas encore 16 ans et qui a épaté tout le monde en battant Costa à Monte-Carlo et Moya à Hambourg, ne sera malheureusement pas de la partie. Il vient de se blesser à l’épaule à l’entraînement.

Mais les Espagnols auraient tort de croire que leur armada est invincible, surtout lorsqu’ils verront apparaître les pavillons des navires argentins. Malgré l’absence de Guillermo Canas, le meilleur d’entre eux à Paris en 2002, il est tout à fait probable de voir à nouveau l’un d’eux inscrire son nom au palmarès, 17 ans après Guillermo Vilas. C’est d’ailleurs en hommage à ce grand champion que les parents de Guillermo Coria lui ont donné ce prénom. Finaliste à Monte-Carlo puis vainqueur à Hambourg, le petit Argentin s’est affirmé, en quelques semaines, comme le leader de son équipe. Mais il ne faudrait pas oublier non plus David Nalbandian, finaliste à Wimbledon, Gaston Gaudio ou Agustin Calleri qui ont tous brillé durant les tournois de préparation.

Une autre délégation viendra en force il s’agit des Etats-Unis qui, derrière Agassi, seront emmenés par la jeune garde représentée par Andy Roddick, bien sûr, mais aussi par James Blake, Taylor Dent, Mardy Fish ou Brian Vahaly. Il faudra également se méfier du revenant Vince Spadea, très en vue ces derniers mois et l’on suivra évidemment avec attention le dernier passage de Michael Chang sur les terres de ses premiers exploits.

Face à tous ces joueurs, les Français auront du mal à creuser leur trou. Sébastien Grosjean, leur leader, va de blessure en blessure et les suivants (Clément, Escudé, Santoro,…) n’ont pas la stature de potentiels vainqueurs. Le jeune Richard Gasquet (16 ans) l’a assurément mais pourra-t-il réaliser cet exploit dés cette année ? C’est en tout cas sa dernière chance de battre le record de précocité de Michael Chang.

Et nous là-dedans ?

Dans tout cela, quelle place pourront espérer nos quatre représentants ?
Malgré son rang de 27è tête de série, il ne faut pas trop compter sur Xavier Malisse qui va de défaite en défaite depuis le début de l’année et qui arrivera à Paris avec le moral dans les chaussettes. A moins que l’événement ne puisse lui donner des ailes. On sait qu’il n’est jamais aussi bon que devant un grand public et lors d’un grand tournoi. Qui sait, une bonne performance à Roland-Garros pourrait relancer sa saison
Olivier Rochus par contre s’est remotivé juste à temps en atteignant ses premiers quarts de finale en Masters Series (à Hambourg). Son début de saison avait été de très haute qualité avec une finale à Copenhague et un troisième tour à Indian Wells puis, il a semblé avoir du mal à s’acclimater à la terre battue en perdant 5 fois au premier tour. Mais son parcours à Hambourg devrait lui avoir redonner la confiance nécessaire aux exploits dont il est capable si son tableau n’est pas trop compliqué.
Son frère Christophe a lui aussi bien débuté la saison (après une année 2002 catastrophique) comme le prouve son parcours dans les qualifications. Tout comme Oli, avec la confiance accumulée et un tirage favorable, il peut faire des dégâts.
Quant à Dick Norman, que peut-on en dire si ce n’est que c’est déjà un exploit pour lui d’être là après le parcours qui a été le sien ces cinq dernières années. A partir de maintenant, toute nouvelle victoire est du bonus.