Depuis
le début de la saison, Frédéric De Fays n’en
finit pas d’étonner par ses résultats chez les moins
de 14 ans. Il est, par exemple, le grand artisan de la victoire de la
Belgique dans la Winter Cup (championnat d’Europe d’hiver
par équipe). Son toucher, sa vision du jeu et sa maturité
physique sont rares à son âge et sont la promesse d’un
grand avenir. Son tempérament aussi, même si celui-ci lui
cause encore quelques soucis de concentration durant les matchs.
Rencontre avec l’un des plus sûrs espoirs du tennis belge.
Comment analyses-tu ton résultat de cette
semaine ?
Malgré la défaite d’aujourd’hui (Ndlr : jeudi
17/04), c’est plutôt positif. C’était mon premier
16 ans et moins et j’arrive en huitième en battant le 11è
de la catégorie. Je suis plutôt content.
D’autant que c’est aussi ton premier tournoi à
l’extérieur cette saison.
C’est vrai, oui.
Tu vas encore faire d’autres 16 ans et moins ou te concentrer sur
les 14 ans ?
En fait, je ne vais plus jouer que les championnats d’Europe et
la Summer Cup (Ndlr : Championnats d’Europe d’été
par équipe) en 14 ans. D’ici là, je vais encore faire
des 16 ans et moins dont Rixensart la semaine prochaine et je vais surtout
commencer à jouer des ITF de 18 ans et moins, des Grades 3 ou 4.
J’ai battu à peu près tout le monde en 14 ans et j’ai
besoin de passer à une catégorie supérieure pour
me frotter à des plus forts.
Tu n’as donc plus d’ambition pour le classement 14 ans et
moins ?
Non, j’ai d’ailleurs déjà perdu ma 3è
place. Je ne m’en préoccupe plus trop.
Et après Rixensart, quels tournois vas-tu jouer ?
Je ne sais pas encore, je vais rester dans la région de toutes
façons.
Tu vas jouer à l’Astrid Bowl chez les juniors ?
C’est un Grade 2, je crois ?
Non, un Grade 1.
(il hésite) Alors non.
Même pas les qualifs ?
Je ne crois pas, non.
Tu es aussi très bon en double. Tu as envie de progresser dans
cette catégorie ?
En fait, j‘adore le double. J’aime faire service-volée
et attaquer. Le double me permet de beaucoup pratiquer ce style de jeu
et je m’y amuse beaucoup.
A quel âge as-tu commencé ?
J’ai tapé mes premières balles à quatre ans
et demi mais je n’ai joué en compétition que vers
sept ou huit ans.
Dans quel contexte as-tu commencé ?
J’ai habité à Bruxelles (Woluwé) jusqu’à
6 ans. Il y avait deux terrains à cinquante mètres de chez
moi. C’est logiquement que j’ai commencé à aller
y jouer. Après, j’ai déménagé à
Arlon où mes parents m'ont inscrit au Tennis Club Jeunesse Arlonaise.
J’y ai été remarqué et j’ai intégré
une équipe dans laquelle je jouais deux heures par semaine.
Plus tard, mon entraîneur, Anne Vanloo, m'a dit : "Je n'ai
plus grand chose à t'apporter" et m’a conseillé
mon entraîneur actuel Fabien Verougstraete. Avec lui, je m’entraîne
au Tennis Spora à Luxembourg, mais aussi parfois à Arlon.
Combien d’heures par semaine ?
Douze heures de tennis plus trois à quatre heures de physique.
Quelle est ton ambition pour plus tard ? Jusqu’où te vois-tu
aller ?
C’est assez difficile à dire, je ne sais pas trop jusqu’où
je suis capable d’aller. Ce que je veux pour l’instant, c’est
devenir pro et je ferai tout ce que je peux pour y arriver.
A part le tennis, quels sont tes autres hobbies ?
J’aime les sorties et aller au cinéma de temps en temps.
Sinon, j’aime bien lire et j’aime bien tous les sports en
général.
Et la musique ?
Pas trop, non.
Pour le cinéma, tu as un acteur préféré, un
film qui t’a marqué particulièrement ?
(il hésite) Je ne vois pas trop comme ça.
Quel style préfères-tu ? Les comédies ? Les films
d’action ?
Plutôt les films d’action, oui.
Tu as une idole sur le circuit ?
J’aimais beaucoup Pete Sampras.
Pourquoi « aimais » ? Il joue toujours.
(sourire) C’est vrai oui. Sinon j’aime bien aussi Hewitt.
Et il y a un tournoi que tu préfères ?
L’US Open, j’aimerais vraiment aller y jouer un jour.
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