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BW Open - le bilan

Maintenant que les dernières balles ont été frappés, les dernières coupes de champagne vidées dans la Business Room et que les couloirs du Blocry ont retrouvé leur sens de circulation normal, il est temps de faire un bilan de la première édition du BW Open. Une édition qui a failli tourner à la catastrophe financière pour les organisateurs mais qui s’est transformée en vrai succès sur tous les plans. Avec un superbe vainqueur à la clef.


Christophe Dister et Vincent Stavaux sont des organisateurs aussi heureux que fatigués par les semaines qu’ils viennent de vivre. Lorsqu’ils se sont lancé le pari d’organiser un tournoi Challenger en Wallonie, tout le monde les a pris pour des fous. Il est vrai que la dernière expérience du genre, l’Ethias Trophy de Mons, avait tourné au fiasco après le retrait du sponsor principal. Ils ont eu bien du mal à convaincre les sponsors de la viabilité d’une telle épreuve. A convaincre le public aussi, le nombre de places pré-vendues étant longtemps resté bloqué au misérable chiffre de… 74 ! 

Ils étaient conscients qu’un Challenger ne devient normalement pas viable dès la première année. C’est en tout cas ce que leur ont dit les organisateurs des autres épreuves de même niveau auxquelles ils ont rendu visite durant la préparation (à Orléans notamment). Le budget est généralement en déficit durant les trois ou quatre premières années avant de devenir rentable. Mais leur situation s’annonçait particulièrement catastrophique il y a encore un mois. Après les fêtes, ils ont donc fait le forcing auprès des grandes entreprises pour tenter de boucler leur budget. Et grâce à une communication bien ciblée, bien aidée aussi par la presse qui a pris conscience de l’importance pour le tennis belge d’avoir un tournoi de cet ordre, les ventes ont commencé à décoller.


Une bonne étoile ?


Et le malheur des uns fait le bonheur des autres. Après son intoxication alimentaire qui l’a contraint à se retirer de l’Open d’Australie, David Goffin était libre cette semaine. Il restait un problème de taille : revenir des antipodes pour passer une semaine en Belgique avant de repartir pour la Corée la semaine prochaine afin d’y disputer le premier tour de la Coupe Davis. Mais le besoin pour le Liégeois d’accumuler des matchs pour gagner de la confiance en ce début de saison ainsi que le plaisir de jouer devant son public l’ont emporté sur la crainte de subir les affres du jetlag. 

Dès l’annonce de la venue de David à Louvain-la-Neuve, le site internet du tournoi a été submergé. L’envie du public de se rendre dans la cité estudiantine a été décuplée et les match du numéro un belge se sont tous déroulés dans une salle archi comble. Il a même souvent fallu refuser l’entrée aux derniers arrivants faute de place. Et cet engouement a profité aux autres Belges puisque, même lors des qualifications du lundi, la salle était bien remplie. Beaucoup plus qu’elle ne l’est normalement pour les qualifications d’un tournoi Challenger qui se jouent le plus souvent devant des chaises vides.

De nombreux joueurs se sont dit ébahis d’une telle affluence et de l’ambiance que le public a mis durant toute la semaine. Le superviseur de l’ATP a adressé un premier rapport oral dithyrambique aux organisateurs. Ceux-ci n’ont pas encore le décompte exact mais l’afflux en dernière minute du public et des sponsors permet à leur budget de finir plus ou moins en équilibre ce qui n’était pas du tout attendu. Tous les témoins sont au vert pour pérenniser le tournoi au moins sur les trois prochaines années. Certains aménagements devront être fait mais une chose est sûre : même s’il s’est finalement avéré un peu juste en capacité, le Blocry accueillera encore le tournoi quelques années, le temps de bien installer l’événement. Les sponsors, en tout cas, sont prêts à poursuivre l’aventure.

Et le bilan sportif ?

Si le public a mis une telle ambiance, c’est aussi parce qu’il a pu assister à des matchs de qualité. Évidemment, quand David Goffin monte sur le terrain, on est assuré de voir du beau jeu. Et le fait qu’il ait disputé (et gagné) cinq matchs a apporté une plus value considérable au tournoi. Mais il n’a pas été le seul à briller cette semaine. Le Suédois Mikael Ymer a également démontré toute la palette de son talent. Obligé de disputer les qualifications après une inscription tardive, il a donc foulé le ciment du Blocry tous les jours de la semaine.

Et les jeunes Belges ont également mis le feu au tournoi. Gauthier Onclin en particulier dont la carrière a peut-être pris son envol lors de ce tournoi. On savait le jeune homme très doué mais plusieurs blessures ont freiné sa progression durant son passage chez les juniors. A bientôt 22 ans, il n’était “que” 338e mondial mi-janvier. Tout au long de la semaine, il a non seulement démontré la qualité de sa main mais aussi ses progrès sur le plan physique et mental car il a enchaîné 11 matchs en autant de jours après sa victoire au Futures de Bressuire puis cette belle demi-finale à Louvain-La-Neuve.


Il n’est pas le seul à avoir tiré son épingle du jeu. Joris De Loore est sorti des qualifs, a franchi un tour dans le grand tableau et est passé tout près d’une qualification pour les quarts. Il confirme ainsi ses deux belles semaines au Portugal et est clairement l’un des Belges les plus en forme de ce début d’année. Invité de dernières minutes des organisateurs, Tibo Colson était l’un des joueurs les moins bien classés du tableau de qualifs mais ça ne l’a pas empêché d’en sortir et de pousser Joris aux trois sets. Enfin, Raphaël Collignon a emmené le futur finaliste au troisième set alors que Gilles-Arnaud Bailly avait fait jeu égal avec le Suèdois durant leur première manche. Bref, ce premier BW-Open a réalisé son principal objectif : mettre en lumière le tennis belge.