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Les favoris pour Roland-Garros

 

Le tennis masculin est dominé par deux patrons que l’on devrait voir s’affronter dans deux semaines pour soulever la Coupe des Mousquetaires. Il y a bien quelques outsiders mais leurs chances sont maigres. Le circuit féminin est lui beaucoup plus dispersé et ouvert à de grosses surprises. Petite revue des chances des un(e)s et des autres lors de cette édition 2019 de Roland-Garros.

Son début de saison est moins bon que les autres années et singulièrement sur terre-battue. C’est un fait. Pour autant, il ne faudrait pas croire que Rafael Nadal n’arrivera pas à la Porte d’Auteuil dans la peau du favori. Depuis le début de l’année, il a perdu 3 rencontres sur sa surface de prédilection et n’a que rarement brillé avant tout de même de se reprendre avec la manière à Rome. Mais il est vrai qu’il ne possède plus la marge énorme qu’il avait sur tous les autres depuis près de 15 ans. Sauf que ce début de printemps poussif, il l’a connu dans des rencontres en deux sets gagnants. Le Majorquin reste bien supérieur en cinq manches, surtout sur terre. Ses statistiques ne mentent pas : depuis le début de sa carrière, lors des matchs en trois sets gagnants sur terre-battue, il s’est imposé pas moins de 111 fois et ne s’est incliné qu’à deux reprises. Monstrueux. Ajoutez à cela un tirage au sort assez clément qui devrait lui permettre de monter dans les tours progressivement au fil des matchs et vous avez tous les ingrédients qui peuvent le mener vers son douzième sacre.

L’un des deux à avoir créé l’exploit de le battre au meilleur des cinq manches sur terre (c’était à Paris lors des quarts de finale en 2015 et il n’avait eu besoin que de trois sets) n’est autre que son grand rival pour le titre : Novak Djokovic. Le Serbe a également connu quelques difficultés en début d’année, en tout cas après avoir remporté son quinzième Grand-Chelem à Melbourne. Durant les trois mois suivants, il n’a remporté que 8 rencontres mais s’est bien repris lui aussi pour s’imposer à Madrid et atteindre la finale à Rome. Sa défaite en trois sets contre Nadal dans la capitale italienne est plutôt une bonne nouvelle car elle lui hôte la pression d’être le grand favori à Paris. S’ils doivent à nouveau s’affronter à la Porte d’Auteuil, ce sera en finale et Novak n’aura rien à perdre.

Un troisième joueur pourrait se mêler à la lutte pour le titre puisque Dominic Thiem semble prêt pour un premier succès au plus haut niveau. On connait évidemment son goût pour la terre-battue même si, cette saison, il s’est montré plutôt irrégulier. Mais il a tout de même terrassé Nadal devant son public de Barcelone avant de remporter le tournoi. Et à Madrid, s’il s’est incliné en demi contre Djokovic, ce n’est qu’au bout de deux tie-breaks. Lors des trois dernières éditions de Roland-Garros, il a atteint au moins le dernier carré donc il se sent bien sur ces courts. Après, il fut tout de même loin de la victoire puisque les trois fois, dont lors de la finale 2018, il fut largement dominé par le Serbe ou l’Espagnol.

Tsitsipas, en tête de la jeune garde

Si Alexander Zverev a longtemps fait figure de chef de file de la jeune génération, il est aujourd’hui rattrapé par Stefanos Tsitsipas. L’Allemand est toujours le premier joueur de moins de 25 ans au classement avec sa 5e place mais le Grec est en embuscade à la 6e. Et c’est ce dernier qui a le vent en poupe grâce surtout à sa finale à Madrid où il avait pris la mesure de Zverev en quart et de Nadal en demi. Il s’est également imposé à Estoril et a encore atteint les demis à Rome. Il a surtout atteint sa première demi-finale en Grand-Chelem à Melbourne alors que l’Allemand n’a atteint qu’un seul quart en quinze participations. Zverev est en plus en petite forme depuis début mars. Après une bonne finale à Acapulco, il n’a plus remporté que six rencontres et a subi huit défaites.

D’autres éléments de cette génération peuvent également créer des dégâts dans ce tableau. Karen Khachanov reste sur un bon souvenir à Paris puisqu’il s’était imposé au Masters 1000 de Bercy. Ses résultats sont toutefois en dents de scie depuis lors. Daniil Medvedev semble mieux armé pour la terre-battue comme il l’a prouvé à Monte-Carlo où il a surpris Tsitsipas et Djokovic pour se hisser en demi. Il a encore ensuite atteint la finale à Barcelone mais a été battu d’entrée à Madrid et à Rome. Borna Coric reste lui aussi très solide sur terre. Et on suivra avec attention la première sortie parisienne du phénomène québécois Félix Auger-Aliassime qui sera déjà tête de série pour sa deuxième participation en Grand-Chelem. Son compatriote Denis Shapovalov et l’Australien Alex De Minaur, tout comme l’Américain Frances Tiafoe devront aussi être suivis de près.

Mais il ne faut pas enterrer trop tôt l'ancienne garde. Juan Martin Del Potro a certes connu de nouveaux des déboires physiques depuis le début de l'année mais son retour à Rome a été remarqué. Il y a atteint les quarts de finale et offert une belle résistance face à Novak Djokovic. Kei Nishikori est un des meilleurs joueurs sur terre-battue de sa génération et il l'a encore prouvé avec une demi à Barcelone et un quart à Rome. Il n'a toutefois que rarement brillé à la Porte d'Auteuil avec seulement deux quarts de finale. En remportant son premier Masters 1000 à Monte-Carlo, après une victoire sur Nadal en demi, Fabio Fognini a frappé un grand coup. Mais il sera peut-être toujours limité en Grand-Chelem par un tennis beaucoup trop énergivore. Il n’a atteint qu’un seul quart dans un « Major », c’était à Paris en 2011. Enfin, il y a le cas Roger Federer. Le Suisse n'avait plus joué un match sur terre depuis 2016 mais il a décidé de disputer trois tournois sur cette surface cette année. Il y a atteint les quarts de finale à chaque fois et c'est clairement un stade qu'il peut atteindre également à Paris. Il serait toutefois vraiment surprenant de le voir aller beaucoup plus loin.

Enfin, vu leur nombre (16) et leur omniprésence sur les grands courts, les Français seront les animateurs du tournois, durant la première semaine au moins. Car hormis Gaël Monfils, auteur d'un très bon début de saison, la plupart des joueurs locaux font la grise mine cette année. Ils ne seront plus que trois à bénéficier du statut de tête de série et seul Monfils donc est dans le Top 16. Rien n’empêche toutefois d’imaginer qu’un Jo-Wilfried Tsonga ou qu’un Lucas Pouille ne puissent retrouver la confiance grâce au soutien du public.

Le tableau féminin indécis.

Le double succès de Naomi Osaka à New York et Melbourne a semblé marquer le début d'une nouvelle aire dans le tennis féminin. Mais la jeune Japonaise n'a plus remporté de titre depuis. Sa saison sur terre n'est pas mauvaise du tout avec une demi à Stuttgart et des quarts à Madrid et Rome. Elle manque malgré tout encore de références sur cette surface et en plus elle a dû abandonner en Italie en raison d'une blessure à la main. Difficile donc de la considérer comme une grande favorite.

Comme il est difficile de considérer les deux finalistes de 2018 comme des favorites. Simon Halep est certainement la meilleure joueuse de terre-battue de sa génération. Avec 4 finales dont deux gagnées à Madrid et trois finales dont le titre l’an dernier à Paris, c’est incontestable. Son niveau a toutefois nettement baissé depuis 12 mois, en raison d’une grosse fatigue en fin de saison dernière puis d’une blessure à la hanche plus récemment. Et si elle n’est pas au top physiquement, elle aura bien du mal à mettre son jeu en place. Quant à Sloane Stephens, qui avait atteint la 3e place mondiale grâce à sa finale en 2018, elle reviendra à Paris dans la peau de la 7e tête de série suite à une série de résultats assez décevants depuis le début de l’année. Elle a malgré tout relevé la tête sur terre en atteignant les demi-finales à Madrid.

En fait, la favorite pourrait bien être une joueuse qui n’a jamais atteint de finale en Grand-Chelem et vient seulement de faire son entrée dans le Top 5 mondial ! A 27 ans, Kiki Bertens réalise la meilleure saison de sa carrière et elle est particulièrement à l’aise sur terre-battue. Elle a déjà brillé à Roland-Garros (demi-finale en 2016) et elle est considérée comme une grande favorite depuis qu’elle s’est imposée à Madrid, sans perdre un set et en battant quelques poids lourds du circuit comme Halep et Stephens justement. Karolina Pliskova n’est pas une terrienne née mais elle s’est beaucoup améliorée sur cette surface ces derniers temps. Elle a atteint les demi-finales à Roland-Garros en 2017 et vient de s’imposer à Rome. Elle réalise en plus un très joli début de saison qui lui a permis d’arriver à Paris dans la peau de la 2e mondiale.

La n°1 mondiale à la Race, c’est sa compatriote Petra Kvitova. Elle doit cette place à sa régularité plus qu’à ses titres puisque les deux succès qu’elle a obtenus étaient des épreuves secondaires (Sydney et Stuttgart). Mais il faudra tout de même compter avec elle. Tout comme il ne faut pas oublier l’Ancienne n°1 mondiale Angélique Kerber, même si la terre n’est pas sa surface de prédilection. Quelle place jouera Serena Williams dans ce tournoi ? Probablement aucune. Elle n’a disputé que quatre épreuves cette année et, après un quart à Melbourne, elle a dû soit abandonner soit déclarer forfait en cours de tournoi, tant à Indian Wells et Miami qu’à Rome. Il est peu probable qu’elle ait retrouvé tous ses moyens physiques pour s’imposer sur une terre-battue qu’elle n’a jamais totalement maitrisé malgré deux titres à Paris.

Et si une jeune joueuse nous refaisait le coup de Jelena Ostapenko en 2017 ? La Lettone peine à retrouver le niveau qu’elle avait alors atteint et ne jouera probablement qu’un rôle mineur dans ce tournoi. Mais Aryna Sabalenka, la révélation 2018, pourrait bien faire quelques dégâts, même si elle connait de moins bons résultats depuis janvier. De même que l’Australienne Ashleigh Barty, auteur d’un très beau début de saison avec surtout une grosse victoire à Miami. La terre n’est pas sa surface de prédilection mais elle commence à y être à l’aise. Belinda Bencic, ancien prodige suisse montée à la 7e place mondiale à 19 ans puis redescendue au-delà du Top 100 en raison d’une grave blessure au poignet, a aussi réalisé un début d’année tonitruant. Ses demi-finales à Miami et à Madrid, en battant à chaque fois Naomi Osaka, doivent inquiéter ses futures adversaires. L’une de ses trois jeunes pourrait bien mettre tout le monde d’accord au bout de la quinzaine.