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Les favoris pour Roland-Garros

 

Qui peut arrêter Rafael Nadal ? Cette question sera sur toutes les lèvres durant la quinzaine parisienne tant l’ogre de la terre-battue semble invincible sur sa surface de prédilection. Le tableau féminin sera lui très ouvert comme à chaque Grand-Chelem depuis douze mois.

 

Après déjà 10 titres, record qui semble imbattable, Rafael Nadal a encore faim de victoires à Roland-Garros. Il s’est une nouvelle fois baladé durant les tournois de préparation remportant 19 rencontres et subissant une seule défaite. Ses adversaires trouveront un peu d’espoir dans le fait que sa domination était plus large en avril (12 victoires sans perdre un set) que lors des Masters 1000 de Madrid et de Rome où plusieurs joueurs ont réussi à le titiller. Mais c’est maigre. D’autant que sur son terrain favori et lors de match en cinq sets, il sera encore plus redoutable. Franchement, à part un pépin physique (comme en 2016), on ne voit pas trop ce qui pourrait empêcher Nadal de décrocher un onzième titre à la Porte d’Auteuil.

Parmi ceux qui tenteront tout de même de lui mettre des batons dans les roues, c’est Alexander Zverev qui a fait la plus forte impression. L’Allemand a remporté son troisième Masters 1000 à Madrid avant de ne s’incliner qu’en trois sets contre le Majorquin en finale à Rome, où il était tenant du titre. Egalement demi-finaliste à Monte-Carlo et vainqueur à Munich, il s’est emparé de la première place du classement « Race » grâce à ce très beau printemps. Des références impressionnantes mais qui le laissent tout de même très loin de Rafa. Car il avait auparavant été battu deux fois sèchement par le n°1 mondial lors de leurs précédentes rencontres sur terre. Et surtout, il manque encore cruellement de références en Grand-Chelem où il n’a toujours pas atteint un quart de finale. Avec son talent, nul doute qu’il effacera rapidement cette tâche de son CV. Mais ce manque d’expérience des grands moments pourrait s’avérer fatal à Paris.

Le seul joueur qui a pu battre Nadal sur terre cette année est donc Dominic Thiem. On sait que l’Autrichien au gros lift est à l’aise sur terre-battue. Outre un titre à Buenos Aires en février, il a atteint les quarts à Monte-Carlo et Barcelone, puis la finale à Madrid après avoir donc dominé le n°1 mondial. Son petit accroc à Rome ne devrait pas l’empêcher d’être parmi les favoris à Paris. Il a la particularité d’être un des rares joueurs en activité à compter plusieurs victoires face à Nadal sur terre, trois exactement. Il pourrait donc être la plus grande menace pour le Majorquin qui doit être soulagé que le tirage au sort l’ai placé dans l’autre partie de tableau. Avant de pouvoir défier Rafa en finale, il va donc d’abord devoir en découdre avec Zverev.

Pour les places d’honneur

Derrière ce grand favori et ces deux outsiders, les autres joueurs devront sans doute se contenter de viser une place d’honneur. Après un super début de saison, Juan Martin Del Potro a un peu marqué le pas depuis le retour sur terre. Cette surface l’oblige à disputer de très longs échanges ce qui est problématique pour un joueur aussi souvent blessé. Grigor Dimitrov, le vainqueur du dernier Masters, connait une saison en dents de scie et a notamment perdu d’entrée à Madrid et Rome. Il arrivera donc à Paris sans trop de références. Marin Cilic ou Kevin Anderson, malgré de récents progrès, ne peuvent prétendre au titre sur une surface où ils ne peuvent pas autant s’appuyer sur leur super service.

Le cas de Novak Djokovic est assez particulier. Vainqueur il y a deux ans, il est tombé en panne (presque) sèche depuis lors et a chuté au 22e rang. Mais sa très bonne demi-finale à Rome où il a gêné Nadal doit l’inciter à l’optimisme. On n’imagine pourtant pas qu’il puisse battre l’Espagnol à la Porte d’Auteuil comme il l’avait fait en 2015. Kei Nishikori a lui aussi connu pas mal de déboires ces derniers temps. Mais il brille toujours sur terre et a encore atteint la finale à Monte-Carlo. Le tirage au sort l’a placé dans le quart de Zverev et Thiem ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour eux. Enfin Stan Wawrinka, gagnant de l’épreuve en 2015, a dû faire une pause de trois mois pour se soigner et n’est revenu qu’au tournoi de Rome. Il sera certainement à court de matchs mais il reste un formidable combattant qui peut faire mal à tout le monde.

Les joueurs de la « Next generation » tâcheront aussi de se faire remarquer et pourraient même créer une énorme surprise comme le fit Hyeon Chung à Melbourne où il s’était glissé dans le dernier carré. Blessé, le Coréen ne sera pas présent à Paris et c’est plutôt Denis Shapovalov emmènera la jeune garde. Le Canadien a fait forte impression à Madrid où il a atteint les demi-finales. Le Britannique Kyle Edmund (finale à Marrakech, quart à Madrid) et le Grec Stefanos Tsitsipas (finale à Barcelone, demi à Estoril) sont sans doute les plus à l’aise sur terre. Mais il faudra également se méfier du Croate Borna Coric, ainsi que des Russes Andrey Rublev, Karen Khachanov et Daniil Medvedev. Et bien sûr de Nick Kyrgios s’il est remis de la blessure au coude qui l’a empêché de disputer la tournée de préparation.

Les joueurs latins sont toujours à la fête lorsqu’ils ont de l’ocre sur les chaussures. Hormis Nadal bien sûr et sans doute Del Potro, c’est Fabio Fognini qu’il faudra le plus tenir à l’œil. L’Italien a encore assuré le show devant son public de Rome en terrassant Thiem avant de pousser Nadal aux trois sets en quart. Et il est toujours dangereux à Roland-Garros. Depuis sa finale en 2013, David Ferrer a nettement reculé mais reste lui aussi dur à manoeuvrer. Ses compatriotes Pablo Carreno Busta et Roberto Bautista Agut, ainsi que l’Argentin Diego Schwartzmann, tous membres du Top 15, peuvent aussi rêver d’une place en deuxième semaine.

Ca sera sans doute plus compliqué pour les Français cette année. Les mois qui ont suivi leur victoire en Coupe Davis ont été plutôt sombres. Jo-Wilfried Tsonga, blessé, est déjà forfait. Gaël Monfils ne parvient plus à retrouver son niveau et Richard Gasquet est également diminué par une blessure. Le seul « local » encore classé dans le Top 20, Lucas Pouille, n’a pas été trop à la fête non plus durant les tournois de préparation. Et malgré ses bons résultats récents, on imagine mal Benoit Paire rester suffisamment calme pour aligner les victoires à ce niveau.

Halep, enfin ?

Il y a un an, Jelena Ostapenko créait une énorme surprise en s’imposant dans le tableau féminin. Lâchant absolument tous ses coups avec une réussite insolente, elle avait écœuré plusieurs des favorites. Comme c’est très souvent le cas dans le tennis féminin, la Lettone n’a pas trop réussi à confirmer depuis et elle alterne le bon (une finale à Miami) et le nettement moins bon (défaite d’entrée à Madrid). Avec la pression du titre à défendre en plus, elle pourrait bien disparaitre assez tôt. Mais le retour sur la terre de ses exploits pourrait aussi lui redonner des ailes.

Son adversaire de la finale 2017, Simona Halep, ne pouvait a priori pas perdre cette finale. Elle est d’ailleurs toujours à la recherche de son premier titre en Grand-Chelem après avoir encore atteint la finale à Melbourne. Cela ne l’empêche pas de trôner au sommet du classement et ses facilités sur terre feront d’elle à nouveau la favorite. Le tout sera pour elle à nouveau de parvenir à maîtriser ses nerfs. En s’imposant à Rome pour la deuxième fois consécutive et en dominant justement la Roumaine en finale, Elina Svitolina s’est placée comme sa principale rivale. Encore méconnue du grand public, la jeune Ukrainienne possède toute les armes pour s’imposer un jour en Grand-Chelem.

C’est le cas aussi de Karolina Pliskova qui est toujours à la recherche de son premier titre majeur. Avant 2018, ses performances sur terre étaient assez faibles et c’était vraiment une surprise de la voir atteindre les demi-finales à Paris l’an dernier (dans un tableau, il est vrai, très dégagé). Mais ses résultats en 2018 semblent montrer une vraie progression avec une victoire à Stuttgart et une demi-finale à Madrid. Gare à elle donc. Sa compatriote Petra Kvitova connait déjà la joie d’un titre en Grand-Chelem puisqu’elle s’est imposée deux fois à Wimbledon. Mais elle aussi a été étonnamment performante sur terre en 2018 alors qu’il s’agissait de sa moins bonne surface jusqu’ici. Elle s’est en effet imposée à Prague et surtout à Madrid, des succès qui font d’elle une favorite objective.

Les outsiders

Malgré sa troisième place mondiale, Garbiñe Muguruza connait une saison assez délicate, surtout dans les tournois les plus importants. La gagnante de 2016 ne figure donc pas au rang des favorites, même si on a vu à Wimbledon l’an dernier qu’elle pouvait rebondir assez rapidement. Vainqueur à l’Open d’Australie, Caroline Wozniacki n’a jamais été très à l’aise sur terre. A Paris, elle n’a atteint que deux quarts en 10 participations. Egalement très en verve en début d’année, Angélique Kerber coince un peu depuis le début du printemps. Les ambitions de l’Allemande, comme celles de la Danoise, seront sans doute limitées.

Trois anciennes n°1 mondiales seront présentes dans ce tableau sans être tête de série. Difficile de savoir à quel niveau évoluera la jeune maman Serena Williams, elle qui n’a disputé que deux tournois, sans briller, depuis son retour. Elle rencontrera d’abord Krystina Pliskova, la sœur jumelle de Karolina avant peut-être d’affronter Karolina elle-même en huitième. A moins que celle-ci ne butte contre Maria Sharapova. Même si le retour de suspension de la Russe est plus lent qu’espérer, elle reste très dangereuse sur un match. Victoria Azarenka ne fréquente plus le circuit qu’à mi-temps car la procédure pour obtenir la garde de son enfant lui prend beaucoup d’énergie. Mais elle aussi, sur un match, peut retrouver son meilleur niveau. Jelena Ostapenko, qu’elle pourrait rencontrer au deuxième tour, devra s’en méfier.

La France comptera surtout sur Caroline Garcia, 7e mondiale, pour tenter de créer une grosse surprise. Demi-finaliste à Stuttgart et Madrid et quart de finaliste à Rome, elle aura en effet une belle carte à jouer. D’autant que le tirage au sort ne lui a pas servi de gros morceau en première semaine. Les autres Françaises seront sans doute nettement moins à la fête avec Kristina Mladenovic, Alize Cornet ou Oceane Dodin qui ne gagnent presque plus un match. Plus en forme, Pauline Parmentier pourrait peut-être atteindre la deuxième semaine.

Il n’y a pas, sur le circuit féminin, une relève aussi prometteuse que chez les hommes. Néanmoins, certaines jeunes joueuses pourraient créer des surprises. C’est le cas par exemple de Daria Kasatkina, quatorzième mondiale, ou de Naomi Osaka, surprenante gagnante à Indian Wells. Même si elles ont déjà 22 ans, Ashleigh Barty et surtout Annett Kontaveit, plus à l’aise sur terre que l’Australienne, font partie de cette génération et devront être suivies de près. Les plus jeunes Sofia Kenin, Marketa Vondrousova ou Vera Lapko devront sans doute attendre encore un peu avant de jouer les premiers rôles.

Goffin et Mertens en chefs de file

Elle aussi âgée de 22 ans, Elise Mertens fait partie de cette nouvelle génération montante. Ses trois titres à Hobart, Lugano et Rabat, ainsi que sa demi-finale à l’Open d’Australie lui permettent d’occuper la 7e place à la Race. Elle arrive donc à Paris avec pas mal d’ambitions et pourrait être un poison pour Simona Halep sur sa route vers la victoire puisqu’elles pourraient s’affronter en huitième.

David Goffin aura lui un petit esprit de revanche après l’accident qui avait brisé son élan l’an dernier. Le tirage au sort l’a mis dans le tableau opposé à Rafael Nadal ce qui est une très bonne chose. Il lui faudra aborder la première semaine avec beaucoup de sérieux pour ne pas trop s’éparpiller avant les échéances de la fin de tournoi, dont un quart de finale qui s’annonce explosif soit face à sa bête noire Grigor Dimitrov, soit face à Novak Djokovic.

Il y a peu de chance de voir les trois autres belges du tableau aller si loin. Ancienne quart de finaliste, Alison Van Uytvanck pourrait toutefois tirer son épingle du jeu dans le tableau de Serena Williams. Kirsten Flipkens, qui n’a jamais réalisé une aussi bonne saison sur terre, sera favorite contre l’Allemande Maria au premier tour, avant d’affronter Kasatkina. Enfin Yanina Wickmayer, dernière entrante du tableau, aura fort à faire face à l’ancienne finaliste Sam Stosur, toujours efficace sur terre même si ses meilleures années sont derrière elle.